“On voulait offrir un jeu complet, et pas seulement une expérience ou un avant-goût de quelque chose de plus grand”. D’entrée, Ryan Darcey, Game Designer à l’oeuvre sur Marvel’s Iron Man VR, donne le ton. Cela fait deux ans et demi que lui et Camouflaj, studio derrière le jeu d’infiltration République ainsi que son adaptation en réalité virtuelle, travaillent sur l’aventure immersive de Tony Stark. Depuis peu, le titre s’est d’ailleurs offert une démo (à visionner ici) qui permet d'essayer la première mission du jeu.

L’envol du héros

Une chose vient d’ailleurs rapidement à l’esprit après ce vol d’essai : les contrôles de Marvel’s Iron Man VR sont particulièrement intuitifs. Dans les faits, pour se déplacer vers l’avant, il faut tendre les bras vers l’arrière et activer les propulseurs placés dans chaque main, en enfonçant les gâchettes des PS Move. Pressez deux fois la touche pour aller encore plus vite. Si vous voulez aller rapidement vers le bas, levez les bras en l’air. Et faites le contraire pour amortir une chute. C'est simple et naturel comme bonjour.

En VR, le gros problème c’est de décider comment on bouge dans le décor. Mais heureusement pour nous, avec Iron Man, il y a cette relation vraiment naturelle entre le joueur et la combinaison - Ryan Darcey

Bien sûr, le quotidien d’Iron Man ne se résume pas à des balades paisibles dans les nuages. C’est surtout de la castagne. Pour ce faire, chaque main - voire les deux en même temps - peut tirer dans n’importe quelle direction, à 360°. Il est aussi possible d’utiliser parallèlement une main pour se déplacer et l’autre pour faire feu. Dans la démo, une puissante attaque chargée qui propulse le héros contre l’ennemi est aussi de la partie. Un bon petit arsenal que Ryan Darcey promet plus étoffé au cours de l’aventure. “Entre chaque mission, le joueur retourne dans le garage de Tony, le Hub du jeu” nous explique-t-il. “C'est là qu'on peut acheter des upgrades (de quoi augmenter sa vie, sa vitesse ou sa puissance de feu) et même changer le look de sa combinaison”. Le tout se débloquera au fil de l’aventure. Mais le garage a aussi son importance pour le rythme du jeu.

Briefing de mission

Car c’est un peu le piège dans lequel Marvel’s Iron Man VR pourrait tomber : alterner les phases de shoot, de vol et les cinématiques ad vitam aeternam pendant les huit à dix heures de l’aventure principale. Mais la démo se montre plutôt efficace côté rythme. Et c'était l'effet recherché par Camouflaj :

Ce qu’on voulait montrer avec cet avant-goût, ce que le jeu n’a pas seulement à offrir des séquences de vol et de shoot. Voler comme Iron Man, ça peut être assez intense par moment. Donc on veut s’assurer de donner des pauses aux joueurs et aussi donner la possibilité d’explorer Tony en tant que personnage (à travers les cinématiques, ndlr) - Ryan Darcey

Si l’on retiendra certainement Marvel’s Iron Man VR pour son gameplay et ses sensations de vol, Camouflaj semble s’être appliqué côté scénario. Pour bâtir ce dernier, l’équipe s’est inspirée de la série de comics “Demon in a Bottle” dans laquelle Tony Stark sombre dans l’alcoolisme après des événements particulièrement sombres. “L’idée qui a servi de ligne directrice au scénario c’est que Tony Stark est son propre ennemi” affirme Ryan Darcey. Un conflit intérieur qui sera de toute évidence amorcé par le personnage de Ghost, super-hacker bien connu des fans, qui servira ici d’antagoniste principal. Plus globalement, le Game Designer nous promet “une plongée profonde dans le personnage de Tony Stark” pour savoir ce que ça fait de se balader dans son Manoir, d’être millionnaire, et d'interagir avec des personnages comme Pepper ou Friday.

Ryan Darcey n’a pas souhaité s’exprimer sur le nombre exact de missions qui jalonneront ce scénario. Ni sur le nombre d’environnements différents que compte l’aventure (la démo dévoile la résidence de Tony à Malibu ainsi qu’une mission dans les nuages, et un trailer laisse apercevoir la ville où se niche Stark Industries). En tout cas, Marvel’s Iron Man VR comptera également des missions optionnelles recyclant les niveaux traversés avec des défis différents. De quoi allonger la durée de vie. “On imagine que beaucoup de joueurs y passeront du temps pour battre les meilleurs scores en ligne” note le Game Designer.

Petit point technique

Un dernier point reste à aborder : celui de la technique, qui avait déçu notre cher Panthaa lors de sa preview l’année dernière. Il avait alors remarqué des ralentissements et un tracking du casque et des manettes capricieux. Mais le titre a fait du chemin depuis. Et pour ce qui est de sa démo, Marvel’s Iron Man VR est tout à fait fluide et stable côté reconnaissance de mouvements. Ces derniers mois, le travail de Camouflaj s’est résumé à peaufiner le jeu.

Une fois qu’un titre est globalement terminé, on peut prendre du recul et le regarder depuis un angle plus technique. Et depuis l'envoi de la démo à Sony, on a fait pas mal d'améliorations - Ryan Darcey

En revanche dans la démo, un temps de chargement plutôt longuet vient casser le rythme de la mission pour passer de l’intérieur à l'extérieur d’un avion. Et le Game Designer se veut réaliste : “Ca va être impossible de totalement enlever les temps de chargement. Mais on fait ce qu’on peut pour optimiser le jeu et le rendre plus vif”. Il faut ainsi accepter les contraintes techniques du combo PSVR / PS4, au même titre que les textures assez floues. Mais la taille des niveaux semble suffisante pour exprimer le plein potentiel des sensations de vol de Marvel’s Iron Man VR. Reste plus qu’à voir ce que ça donnera, le 3 juillet prochain.