Quelques semaines après la parution de Death Stranding en novembre 2019, Hideo Kojima avait déjà partagé son souhait de réaliser "le jeu d'horreur le plus effrayant" . Incontestable amateur du septième art, le créateur s'était alors lancé dans le visionnage de films horrifiques afin d'y puiser son inspiration, incluant THE EYE, une production thaïlandaise qu'il avait loué à l'époque du développement de Silent Hills .

À l'occasion d'un entretien avec les organisateurs des BAFTA, Kojima évoque une nouvelle fois ses envies de terroriser le public dans un nouveau jeu d’horreur "révolutionnaire", précise t-il. Sans trop en dire, le créateur ne mâche pas ses mots pour décrire l'ambiance qu'il souhaite créer prochainement.

Quelque chose qui utilise une méthode révolutionnaire pour créer la terreur, qui ne vous fait pas juste faire pipi dans votre pantalon, mais ch*er dedans. J’ai déjà des idées en tête.

Naturellement, Kojima évoque sa précédente expérience horrifique, celle de P.T., démo jouable pour le projet avorté de Silent Hills. À l'évocation de ses mots, il laisse entendre que les techniques employées dans cette courte création resteront dans le passé pour laisser place à une formule inédite.

PT est spécial. La peur humaine découle en fin de compte de l’inconnu. PT était une expérience vouée à produire un effet en réponse à cette nature. Donc, la réaction a été celle qui était attendue – Nous pouvons dire que c’était un grand succès en tant que teaser. PT était un jeu mystérieux, créé par un studio mystérieux, sans annonce ni information préalable, donc il a utilisé des techniques défendues pour augmenter la peur. C’était quelque chose d'unique, alors nous ne pouvons pas réutiliser cette méthode à nouveau.

Enfin, en dépit d'un casting particulièrement prestigieux pour Death Stranding , Kojima déclare ne pas être certain que "d’autres jeux fonctionneront avec des célébrités". Il ajoute :

Cependant, cette fois, alors que nous mettions en vedette des acteurs liés à l’industrie cinématographique, il est devenu plus certain que la distinction entre les jeux et les films commence à disparaître. J’ai entendu des anecdotes de diverses personnes — des travailleurs du cinéma, des producteurs, des réalisateurs, des scénaristes, des acteurs, des artistes, des compositeurs — qui disent tous avoir un immense respect pour les jeux. En particulier, les membres de l’industrie cinématographique dans la quarantaine ou moins qui ont grandi à l’ère des jeux vidéo. Ils m'ont fait remarquer : « Nous avons été élevés avec des jeux. Grâce à eux, nous avons appris la narration, l’art et la musique. Je fais maintenant du cinéma, mais mon respect pour les jeux est spécial ».

Source : BAFTA