A l’approche de la nouvelle génération de consoles pour Sony et Microsoft, nous nous sommes simplement demandé quelle serait, pour nous, la manette idéale pour la Xbox Series X comme pour PlayStation 5. On vous propose donc un petit tour dans le monde de l’imaginaire et du fantasme, sans trop s’éloigner de ce qui reste réalisable.
Elle est au coeur de la relation avec notre console, au centre de nombreux débats dans les forums. L’alliée de nos succès comme la responsable de nos échecs : la manette est l’accessoire qui nous relie au jeu, à nos actions comme à nos sensations. On l’aime, on la déteste, on la défend, on la jalouse, on a dans tous les cas un avis assez tranché sur ses capacités, son ergonomie, ses qualités et ses défauts. Et s’il nous était possible de mixer plusieurs modèles, d’y ajouter les toutes dernières technologies, d’enlever ce qui nous agace pour le remplacer par ce qui nous fait rêver, qu’en ferions nous ? C’est la question que nous nous sommes posé et à laquelle nous avons répondu.
La base, c’est la prise en main
C’est une évidence qui n’est pourtant pas toujours suivie par les faits chez les fabricants, mais la base des bases pour une manette, c’est évidemment d’être confortable et agréable à prendre en main. Et si on en croit notre comparatif, ce critère reste encore aujourd’hui assez inégal en résultat. Surtout, il y a une grande différence entre les attentes d’un adulte et celles d’un enfant, question essentiellement de taille de main. Ainsi, si les Nacon Revolution Unlimited et Thrustmaster eSwap ont toute notre confiance pour accueillir de grandes paluches, elles sont beaucoup moins accessibles que des JoyCon ou qu’une Hori Mini Gamepad pour les plus jeunes d’entre nous. Or ces deux derniers exemples sont particulièrement inconfortables pour les adultes. Du coup, il n’est pas question de partir sur des dimensions trop exagérées, trop grandes ou trop petites, comme il faut faire attention à ce que tous les éléments soient facilement accessibles à tous. L’équation est particulièrement difficile, mais on peut s’inspirer de ce que Sony et Microsoft ont fait avec leurs récents modèles.
Pour ce qui est de la forme, il suffit bien souvent d’écouter ce que le public concerné a à dire. De notre propre expérience comme de celle des gens qui nous entourent, il semblerait que les larges poignées inclinées, façon manette Xbox One , fassent l’unanimité pour les sessions les plus longues. La manette de Microsoft est d’ailleurs largement plébiscitée par les joueurs PC et son évolution le pad de la Xbox 360, déjà appréciée en son temps, n’a fait naître que des éloges. Nous lui apporterons néanmoins une modification au niveau de l’arête un peu trop marquée de ses poignées pour y mettre un arrondi, façonDualShock 4 . Quand aux surfaces texturées et aux matériaux utilisés, ceux de la Xbox Elite Series 2 nous semblent correspondre à nos attentes. Car il faut aussi penser au poids qui doit rester sous la barre des 350 grammes pour ne pas devenir désagréable.
Sticks et croix, le grand débat
Tant qu’à parler de matériaux et textures, abordons ceux des sticks. Là encore, la manette Xbox one semble faire école pour ce qui est du grip des sticks et leur durabilité, et la version Elite 2 nous a carrément fait tomber sous le charme de ses reliefs acérés. On apprécie aussi la possibilité de pouvoir les régler en tension ce qui offre différentes perspectives en termes de rapidité et de précision.
Le placement des joysticks est aussi source de débats même si notre préférence pour les jeux modernes va au positionnement asymétrique façon manette Xbox One et Switch Pro Controller. Et même si nous imaginons bien la difficulté technique qui va avec, nous apprécierions de voir les sticks s’approcher du bord, histoire qu’ils soient plus accessibles aux mains de petite taille. L’idéal serait aussi de pouvoir inverser la croix et le stick droit à volonté, comme le proposent l’eSwap de Thrustmaster et la C40 d’Astro Gaming , de telle sorte qu’on puisse s’adapter à tous les goûts, mais aussi à tous les styles de jeux, notamment ceux qui mettent la croix directionnelle en avant.
Croix directionnelle que l’on veut évidemment performante et confortable. Confortable, celle de la manette Xbox One l’est à coup sûr, mais en termes de performance, il y a bien mieux. On citera à nouveau l’eSwap, avec sa croix nerveuse mais néanmoins agréable, grâce à l’ajout d’une coupole, ou encore la Xbox Series Elite 2 qui nous a surpris par sa précision. Du coup, il se pourrait que la nouvelle manette de Microsoft possède le modèle idéal avec sa forme à mi-chemin entre la coupole et la croix. Dans tous les cas, nous ajoutons sur notre modèle une petite rotation de 15° vers la droite histoire de compenser la position du pouce. Il faudra peut être s’habituer un peu, mais au final, on devrait vraiment y gagner.
La guerre des boutons
Nous n’entrerons pas dans le débat YXBA, ABXY ou touches PlayStation, cette dernière solution étant bien évidemment la meilleure (Troll OFF), pour aborder pleinement la question du rendu de ces boutons d’action en façade. Là il y a plusieurs écoles, avec des touches plus ou moins profondes, plus ou moins larges et plus ou moins rapides. Notre préférence en termes de forme va à ce que propose la Nacon Revolution Unlimited : des cercles bien larges et bien définis, avec une réponse identique quel que soit le point d’appui. Petit soucis, la vitesse d’action de ces touches est loin d’égaler celle des meilleurs modèles que sont la Razer Raiju Ultimate et la Thrustmaster eSwap. Il faudrait donc combiner les deux qualités pour gagner en confort comme en performance.
Pour les gâchettes, difficile de ne pas choisir celles de la Xbox Series Elite 2 avec leur verrouillage à un tiers de la distance maximale, capable d’offrir soit une grande précision, soit une grande rapidité d'enchaînement. Quant aux boutons de tranche, ils doivent être suffisamment larges et différenciés des gâchettes pour qu’on les trouve facilement et qu’ils s’activent sans avoir à lever l’index. Là encore, c’est l’école Xbox qui a notre préférence.
Avec cette génération de manettes, nous avons vu apparaître et se généraliser les boutons additionnels. Des touches d’actions supplémentaires qui sont toujours là pour “remplacer” d’autres boutons grâce à un système d’assignation. L’intérêt est tout à fait réel, à condition qu’ils tombent correctement sous les doigts. Et pour nous c’est Razer qui, pour le moment, approche le mieux de la solution idéale avec deux palettes entre les poignées et deux touches supplémentaires entre gâchettes et boutons de tranche. Et si le placement sur les manettes Raiju n’est pas idéal, il ne lui manque pas grand chose pour toucher la perfection du doigt.
Des fonctions qui changent tout
S’il y a bien une manette qui n’a pas attendu une énième version pour proposer un maximum de fonctions, c’est bien la DualShock 4. Sans fil propriétaire et Bluetooth en XInput, gestion du casque depuis la manette, haut-parleur intégré, gyroscope complet et positionnement lumineux pour la VR, elle aura même profité de la connexion filaire dès sa seconde et ultime version. Il n’en faudra pas moins pour la manette idéale que nous imaginons, et à laquelle nous ajouterons la possibilité de créer plusieurs profils, façon Elite 2, avec choix de la plateforme en hardware (pour ne pas avoir à reconnecter la manette au PC ou à la console à chaque fois que l’on change).
Sony nous a d’ailleurs teasé quelques fonctions haptiques que nous mettrons volontier sous chaque bouton, en plus des quatre moteurs de vibrations que l’on trouve déjà sur Xbox One. Moteurs qui se doivent d’être réglables indépendamment via une application disponible sur PC, mais aussi sur console voire sur smartphone, à l’instar de ce que propose Razer. Enfin, si l’objet était trop peu exploité sur PlayStation 4, il nous faut garder le pavé tactile… Mais dans une version améliorée, avec écran OLED façon MacBook Pro. Accès direct aux emojis, aux fonctions secondaires, à un clavier virtuel pour taper du texte, voire le développement de gameplay innovant exploitant cet outil.
Charge et durée de batterie
Rien de plus agaçant que de découvrir qu’on est en rade de batterie au moment d’attaquer sa partie. Notre manette se doit d’être équipée d’une batterie qui assure pendant une grosse journée de jeu, soit un minimum de 12 heures, amovible pour pouvoir en avoir plusieurs en stock, incluse de base dans le package, avec en prime la charge par induction. Parce que oui, poser simplement sa manette sur le meuble télé pour la retrouver automatiquement chargée la fois suivante, c’est juste d’un confort total. En tout cas, pas de piles, pas de batterie de 7 heures, et adios les prises micro-USB avec embase de connecteur qui ne reconnaissent que le câble d’origine parce que leur forme est trop unique. On veut de simple, du pratique et de l’USB-C.
Conclusion
Nous y voilà donc. Notre manette de rêves a des dimensions adaptées aux joueurs de tout âge, un design et un poids qui correspondent bien à nos attentes. Ses sticks sont idéalement placés pour être accessibles, confortables et ajustables à souhait, alors que ses boutons de face et de tranche sont large mais rapides. Côté gâchettes, on a opté pour des modèles à butée pour la vitesse et la précision. On n’oublie pas l’ajout de 2 palettes sous le corps et de deux touches additionnelles à l’arrière.
Notre manette est bardée de vibrations au niveau des gâchettes, des poignées, mais aussi des boutons. Elle est compatible console et PC, avec plusieurs mémoires, et se donne volontiers à la VR grâce à la présence de 3 points lumineux à l’arrière et d’un gyroscope. Elle propose aussi un petit écran tactile sur le dessus pour l’affichage des fonctions secondaires et nécessite une batterie de 6000 mAh pour fonctionner 15 heures d’affilée. Une batterie fournie, bien évidemment, mais qui reste amovible et interchangeable. Fournie dans sa coque rigide avec son câble USB-C tressé de 3 mètres et son lot de chapeaux de sticks de rechange, elle demande tout de même le téléchargement sur console comme sur PC de l’utilitaire permettant de gérer le mapping, les courbes de sticks et de gâchettes, mais aussi la puissance des vibrations ou l’affichage de l’écran OLED.
Petit hic, mais vous ne nous en tiendrez pas rigueur, le prix d’une telle manette. Evidemment, avec toutes ces fonctions, ça s’envole un peu au dessus des 200 euros, presque des 300 me dit-on à l’oreille. Après, rien ne vous oblige à l’acheter, vu qu'elle n'existe pas. Mais néanmoins, n’hésitez pas à nous dire en commentaire ce que vous pensez de notre modèle de rêve, voire ce que serait votre idéal en termes de manette.