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Énigmatique et mystérieux, Death Stranding occupe depuis des mois une place significative dans l’espace public. Pour autant, nombreux sont les joueurs qui admettent encore aujourd’hui n’avoir rien compris au pitch de Death Stranding, à son univers et à son offre. On va donc prendre 7 minutes pour vous expliquer tout ce qu’il faut savoir, sans spoilers évidemment, en nous basant uniquement sur les premiers trailers et sur le tout début de l’aventure. C’est parti...
Commençons donc par le monde de Death Stranding, car le jeu se déroule sur Terre, et plus précisément aux Etats Unis, dans un futur proche, mais pas clairement daté. Le monde qu’on connaît est en grande partie dévasté, suite à une apocalypse qu’on appellera la Death Stranding. Cet événement, véritable point d’amorce, se distingue par plusieurs éléments : une nature incroyablement meurtrie, une faune et une flore détruites ou quasi-inexistantes, sans oublier une espèce humaine réduite à peau de chagrin, bien plus occupée à se terrer sous terre qu’à reconstruire le monde.
Et pour cause, il est difficile de vivre à la surface lorsque les morts y rodent. Car oui, la Death Stranding a amené avec elle deux ou trois soucis d’ordre métaphysique, plutôt génants… Premièrement, le monde des morts déborde allègrement sur celui des vivants. Là où, avant la catastrophe, l’âme des défunts voyageait du corps jusqu’à l’au-delà, sans encombre, depuis l’apocalypse, ce processus a tendance à régulièrement poser problème, pour faire simple. La résultante, c’est que des âmes en peine trainent sur terre, et sont désormais connues sous le nom de “BT”. Seul remède à ce souci : brûler les morts très vite, avant qu’ils ne “nécrosent”. Fait important ici, on ne parle pas là d’une décomposition standard des cadavres, non... depuis la Death Stranding, le corps des personnes décédées sont de véritable appâts, des bombes à retardement qui vont inévitablement attirer les BT, et doivent donc être brûlés très vite. On se rapproche donc du rapport à la mort qu’on retrouve dans les apocalypses zombies, mais version plus poétique, plus propre, plus philosophique et éminemment moins sanglante. D’ailleurs, c’est pas le seul truc perturbant au sujet des morts et de leurs âmes. Par exemple, les BT traquent les vivants et s’ils arrivent à en emporter un avec eux, cela crée une explosion, une néantisation comme on l’appelle dans le jeu, qui va raser tout sur son passage dans un certain périmètre.
Ainsi, lors du phénomène Death Stranding, le monde fut très vite dévasté comme vous pouvez l’imaginer, et des millions de gens périrent, emportés par les BT ou éradiqués lors de néantisations. Du coup, vous comprenez plus facilement pourquoi l’environnement est saccagé de la sorte, et pourquoi tout le monde vit seul, sous terre, craignant désormais toute forme de société : les gens sont déconnectés, la race humaine est vouée à l’extinction.
Cela étant dit, un certain espoir se dégage au fil des années. Ainsi, on a constaté que les BT pouvaient être anticipés puisqu’ils ont tendance à débarquer en même temps qu’un étrange orage, annoncé par un arc en ciel inversé. Ces orages font pleuvoir une pluie particulière, appelée la timefall, dont l’eau fait vieillir tout ce qu’elle touche. C’est pour ça que les plantes poussent et meurent très vite dans les scènes de pluie de Death Stranding.
Dans cet environnement hyper hostile, il y a tout de même des gens qui sortent de chez eux, parce qu’il faut bien travailler. Et comme on est désormais à l’âge de pierre niveau telecom et logistique, certains humains se spécialisent dans les livraisons, à pied ou en véhicule, pour assurer la survie des rescapés. Parce que oui, on a beau être dans le futur avec des imprimantes 3D assez dingues, on a quand même besoin d’humains pour livrer certaines choses essentielles : des pièces de réparation jusqu’à certaines nourritures, en passant par les médicaments.
Certains des meilleurs livreurs, comme notre héros Sam Porter Bridges, survivent grâce à des capacités surhumaines, développées à force d’être en contact avec les nouveaux éléments chimiques révélés par le Death Stranding. Le plus important de ces éléments, qui est toxique d’ailleurs, s’appelle le Chiralium et on le retrouve un peu partout. Dans les orages de pluie surnaturelle, qu’on appelle des orages chiraux, mais aussi dans les cadavres que l’on doit vite brûler avant qu’ils ne nécrosent et ne se transforment en BT. Le chiralium fleurit d’ailleurs ça et là, formant des dépôts au sol en forme de main, et il devient dans ce monde post-apo une monnaie d’échange et une des nombreuses ressources avec lesquelles on va devoir travailler.
Je vous l’ai dit un peu plus tôt, Sam, à force d'être en contact répété avec la matière, a développé un talent très particulier, qui lui permet de ressentir la présence des morts et donc de les éviter au mieux. En effet, il a des rougeurs en leur présence, ses sens sont en alerte, et il se met à pleurer par réaction allergie.
D’autres, livreurs ou non, développent des pouvoirs bien plus spectaculaires, à l’image de la téléportation ou de l’invocation de créatures en allant littéralement puiser dans le monde des morts une énergie destructrice. Dans ce monde, vous êtes donc qu’un “simple livreur”, bien moins fort que vos adversaires, mais doté d’atouts non négligeables qui vous permettront de survivre, de gagner en force et d’obtenir toujours plus d’équipement, à mesure que vous progresserez.
Pour ce faire, vous devrez aider les gens, personnages principaux, PNJ plus dispensables, mais aussi d’autres joueurs avec qui vous composerez à travers un multijoueur asynchrone. Je m’explique : au cours de vos expéditions, ralliant progressivement les zones qui vont d’est en ouest en passant par différents biomes, vous devrez reconnecter les fiefs, les réintégrer au réseau en somme, et par la même occasion les ramener à la civilisation. Ce réseau, nouvelle génération, c’est pas internet mais presque hein : on l’appelle le réseau chiral. Contrairement aux réseaux classiques d’avant le Death Stranding, il passe par ce qu’on appelle “la grève”, the beach en anglais. C’est une mystérieuse zone difficile à situer entre le temps et l’espace, entre la vie et la mort. Rassurez-vous, c’est pas le seul “endroit” étrange que vous croiserez dans Death Stranding, car le jeu explore plusieurs plans liés au mysticisme, à la religion, à la philosophie, à l’histoire de l’humanité ou encore à la physique quantique.
Et si Death Stranding vous a intrigué, c’est peut être aussi à cause de BB, ce petit foetus encapsulé, auquel on se connecte pour mieux percevoir les monstres, et les situer, ce qui nous aide à traverser les zones difficiles pour nos livraisons. Bien qu’étant un “outil jetable”, cette petite créature sera notre progéniture sur laquelle on devra veiller tout au long du jeu. Il sera notre seul véritable ami durant les longues, très longues expéditions que vous devrez planifier de A à Z, et que vous devrez aussi préparer en portant à bout de bras chaque corde ou échelle dont vous estimez avoir besoin pour réussir votre livraison.
Il est important de se dire que la solitude et le calme sont des éléments centraux dans Death Stranding, puisqu’ils permettent, tout comme Sam à la fin d’une livraison, d’apprécier un peu de musique, un beau panorama que l’on admire en se posant au sol pour se reposer, ou un élément de la civilisation que l’on rencontre, sous la forme d’une construction posée là par un autre joueur. Assurément le jeu ne laissera personne indifférent, et ne fera jamais l’unanimité. On espère juste qu’avec cette vidéo vous puissiez déjà y voire un peu plus clair. Prenez toutefois garde, c’est un jeu de longue haleine qui ne se juge à sa juste valeur qu’une fois terminé. Pour plus de détails, on vous invite à retrouver notre couverture complète, incluant test et vidéotest, sur jeuxvideo.com.
Death Stranding sortira le 8 novembre prochain sur PS4, puis au début de l'été 2020 sur PC.