Le remake de Link’s Awakening est de sortie sur Nintendo Switch, 26 après l’original et plus de 20 ans après la version DX qui nous faisait déjà voir la vie en couleur. Afin de voir le travail accompli, quoi de mieux que de les comparer directement ?
La version Switch de Link’s Awakening est dans l’esprit, un remake exact de l’original. Les zones sont identiques et chaque centimètre est respecté, que ce soit les décors, les passages et même la position des ennemis. Les exceptions sont rares, mais l’idée était sans aucun doute de reproduire l’original à l’identique en termes de level design. Le gros changement s’opère donc sur la technique et la direction artistique. Basé sur un moteur 3D, Link’s Awakening ajoute donc de la profondeur à son modèle que l’on retrouve sur chaque écran et dans chaque bâtiment. On redécouvre ainsi chaque zone, comme la maison de Tarkin dans laquelle on démarre l’aventure l’arbre, les ustensiles de cuisine, les cadres photo sur le meuble, c’est une multitude de détails qui s’ajoute à nos souvenirs. Notez que le tapis a été conservé. Les zones extérieures sont beaucoup plus vives et colorées et on observe même quelques effets comme la brume dans la forêt.
Cet aspect visuel bien plus détaillé ne s’est pas fait sans heurts cela dit. En effet, la version Switch subit quelques baisses de framerate inopinées dans les régions denses, le jeu essayant de passer à 30 fps plutôt qu’aux 60 fps des donjons. Cela se ressent dans plusieurs zones en extérieur, en particulier le marais. Notez que la version Gameboy n’en était pas exempte non plus, utilisant le flickering pour garder des ressources et ne pas trop ralentir.
Au rayon des nouveautés, on note aussi quelques effets de style pour la mise en scène, comme ce zoom quand Link trouve un objet. Autre changement de taille, en extérieur et quelques rares zones intérieures, il n’y a plus de séparation écran par écran et Link peut donc avancer à sa guise. Notez que c’est moins souvent le cas en donjon cela dit.
Parmi les changements, l’utilisation d’un moteur 3D a permis une variation avec le jeu de pinces du village de mouette, qui utilise maintenant la physique des modèles, le rapprochant ainsi du jeu de hasard qu’il est censé être, alors qu’il ne s’agissait que d’un jeu de précision dans l’original. Autre avantage apporté par la technologie, les manettes de la Switch disposent de plus de boutons et il n’y a plus besoin d’assigner l’épée, le bouclier, le bracelet de force et les bottes. On peut toujours passer par le menu pour mettre deux objets en raccourci sur les boutons X et Y, ce qui sert pour le saut, qui nécessite toujours la plume.
En petit ajout, on note la présence de flacons à récupérer pour garder des fées en réserve. Le premier peut se récupérer dès le début du jeu dans le mini-jeu de pêche, mais ce n’est pas le seul.
En matière de contenu, le donjon de couleurs, ajout de la version DX, a été conservé à l’identique avec la même récompense à la fin. Toutefois, la version Switch ajoute une nouveauté, la création de donjons grâce à Igor, qui nous permet de créer nos propres temples avec des salles prédéfinies. Il s’agit du seul ajout de contenu.
Enfin, pour finir cette vidéo comparative, faisons-le en musique, les thèmes du jeu ayant été réadaptés de bien des manières. On vous laisse avec la version originale et la version Switch de la Ballade du Poisson-Rêve, chantée par notre chère Marine.
The Legend of Zelda - Link's Awakening est sorti sur Nintendo Switch le 20 septembre 2019.