Depuis 2017, l'E3 a amorcé un changement structurel majeur, celui de l'accueil du public. Jusque-là réservé aux professionnels, le salon s'ouvrait à 15 000 visiteurs ayant payé leur ticket. Depuis, l'ESA cherche la bonne formule pour faire du salon un événement plus efficace.
Aujourd'hui, nos confrères de GameDaily.biz ont pu mettre la main sur des documents rédigés par l'organisateur du salon, et envoyés à différents groupes de lobbying. Très concrètement, ces documents proposent de transformer l'E3 en "festival de fans, de médias et d'influenceurs". Pour ce faire, l'ESA entend s'appuyer sur des célébrités rémunérées afin d'assurer la présentation des produits. En guise d'exemple, elle avance la présence d'un joueur des Lakers en train de jouer à NBA 2K, que certains joueurs pourraient éventuellement affronter. Parmi ces mêmes documents, on retrouve divers plans possibles du salon, dont celui du Hall West, présentant six pôles "expérience" dédiés à ces nouvelles animations.
Egalement, l'ESA entend proposer des rendez-vous et des présentations exclusives, réservées à des personnalités sélectionnées pour assurer le buzz et créer une peur de manquer quelque chose d'important. Pour aller encore plus loin, l'ESA espère mettre en place des partenariats médiatiques rémunérés, afin de contrôler le contenu et les réactions diffusées. Alors pas de panique pour le moment, l'association a déjà indiqué qu'il s'agirait de financer certaines émissions spécifiques sur place, telles que Tech Impact, une émission qui, selon l'ESA, est diffusée sur CNBC. Cependant, selon nos confrères, aucune de ces émissions n'indique clairement qu'elle est sponsorisée.
Du côté des influenceurs, l'ESA entend leur faire endosser le rôle de bienfaiteurs sociaux, promouvant certaines idées positives sur le jeu vidéo et ses communautés, qui pourront d'ailleurs être plus nombreuses puisque 10 000 places supplémentaires vont être mises en vente. Cela provoquera un allongement des queues, que l'ESA compte éviter avec un système classique de fast pass. Ainsi, le but clairement affiché est de faire de l'E3 un salon typé gamescom, avec pourquoi pas un accès professionnel le premier jour, puis une ouverture au public, sans toutefois mettre en place de hall business par manque de place. Car peu importe les ambitions pour faire de l'E3 un salon grand public, le Convention Center est beaucoup trop petit et ne peut pas, en l'état, rivaliser avec les plus grands salons.
Tout ceci ne reste que des recommandations de la part de l'ESA, et l'industrie devra se prononcer ensuite pour valider telle ou telle idée. Dans tous les cas, l'E3 poursuit son évolution, semblant peu à peu délaisser son aspect professionnel.