Comment un éditeur ou un studio peuvent tourner le dos à Steam et ses 90 millions d'utilisateurs actifs chaque mois (chiffres datant d'octobre 2018) pour aller vers une boutique décriée par une partie des joueurs PC ? La réponse est simple : l'argent. Sur la scène de la conférence Develop:Brighton, Jason Kingsley est revenu sur les raisons pour lesquelles il a accepté de signer un contrat d'exclusivité avec Epic Games, lui qui déclarait en mai dernier chez MCV.uk qu'il lui faudrait une "très bonne raison" pour le faire :

Généralement, je pense que je préfère ne pas faire d'exclusivité, mais je comprends la position d'Epic à ce sujet, et très honnêtement, ils payent une fortune pour bâtir leur boutique. Tout le mérite leur revient, c'est fantastique, et nous allons prendre une partie de leur argent, merci à eux. J'étais au courant qu'Epic signait des contrats d'exclusivité, mais nous n'en avions pas eu auparavant. Je ne pensais pas qu'ils nous en proposeraient, parce que typiquement, ils vont vers les très gros jeux. Bien évidemment, ils ont notre nouveau jeu Zombie Army 4 : Dead War parmi leurs gros titres, ce qui est bien, c'est un gros bonus pour nous. J'étais assez impressionné du montant qu'ils nous ont offert. Parfois, en tant que développeur indépendant, il faut savoir saisir sa chance. Jason Kingsley, PDG du studio Rebellion Developments.

Fin juin, le PDG d'Epic Games Tim Sweeney déclarait que cette politique agressive d'exclusivités était le seul moyen de faire baisser la marge que prend Steam sur la vente des jeux (30%). Il a également affirmé que si Valve s'alignait sur la répartition 88 / 12, Epic Games se retirerait de cette course aux exclusivités.