La dernière en date est issue d'une interview réalisée par nos confrères d'Ars Technica. Sweeney y explique un peu mieux son concept et notamment la partie sur la commission. Vous n'êtes pas sans savoir que l'Epic Games Store ne s'adjuge qu'une part de 12% pour chacune des ventes réalisées sur sa plateforme (contre 30% pour Steam) et cela devrait, selon lui, permettre de faire baisser les prix. Il espère ainsi que les éditeurs profiteront de ces gains supplémentaires pour proposer leurs titres à des tarifs plus abordables. Autrement dit, il souhaite que les économies liées à la faible commission de sa boutique aillent dans la poche du consommateur. Une réduction qui devrait permettre de faire vendre plus de jeux et ainsi combler l'écart de gains.

Après plusieurs cycles de développeurs prenant des décisions, vous allez commencer à voir des prix plus bas puisque les développeurs transféreront les économies réalisées aux consommateurs. Ils réaliseront qu'ils peuvent vendre plus de copies s'ils les vendent à un meilleur prix.
Ce genre de compétition économique, c'est vraiment sain pour toute l'industrie et ça ne la rendra que meilleure pour tous les développeurs et tous les joueurs.

L'entrepreneur américain continue sur sa lancée en précisant que ces retombées pourraient également améliorer la qualité des jeux. En effet, si rien n'obligera les studios / éditeurs à utiliser les économies mentionnées précédemment pour faire baisser le prix des titres, ils pourront en revanche les réinvestir dans leurs futures productions. Par conséquent, amélioration de la qualité des jeux, industrie plus saine, CQFD.

Les développeurs réinvestiront une partie de ces 18% de revenus additionnels afin de façonner de meilleurs jeux et c'est la clé d'une industrie saine à long terme, ce que nous recherchons tous.

Mais en dehors de ces considérations quelque peu utopiques, Sweeney a tenu a préciser que sa société ne cherche pas forcément à atteindre les mêmes chiffres que la plateforme de Valve. Selon lui, si l'Epic Games Store parvenait à "atteindre 40 à 50 pourcents des ventes de Steam", ce serait déjà le bonheur. Il précise toutefois que, pour l'instant, ils sont sur la bonne voie pour atteindre, voire dépasser, les revenus du grand rival.

Donc, Tim compte sur les joueurs pour passer de la concurrence à sa boutique ? Pas uniquement. Parmi les informations intéressantes dévoilées dans cette interview, l'homme ajoute que près de la moitié des 250 millions de joueurs recensés sur Fortnite ne se sont jamais servis de Steam. Epic Games espère ainsi pousser gentiment cette communauté de gamers toute fraîche vers son écosystème. Un avantage de poids qui pourrait effectivement lui permettre d'inquiéter la firme de Gabe Newell...