Kotaku rapporte dans un article que GOG s'est séparé d'une douzaine d'employés la semaine dernière. La plateforme numérique sans DRM de CD Projekt (The Witcher 3 : Wild Hunt) serait en plein réagencement de ses effectifs depuis octobre 2018 à cause d'une santé financière fébrile.
Sans se montrer précis sur la raison de ces licenciements, un représentant de GOG, filiale de CD Projekt, a indiqué à Kotaku que certaines équipes sont réorganisées depuis octobre dernier. Une douzaine de licenciements (soit tout de même environ 10% des effectifs) ont donc été réalisés la semaine dernière, mais dans le même temps, une vingtaine de personnes ont été recrutées depuis le début de ce processus. Une vingtaine de postes sont également ouverts actuellement.
Un employé licencié de GOG, qui s'est exprimé anonymement auprès de Kotaku, a donné une autre perspective en affirmant que la boutique numérique ferait face à des difficultés financières. Selon cette personne, GOG n'arriverait plus à suivre la croissance du marché et les comptes de l'entreprise sont sur le point d'être dans le rouge. Il évoque un mauvais mois de février 2019, alors que le mois de janvier a été plutôt bon, si bien que rien ne laissait penser à "des licenciements aussi importants", malgré le climat de restructuration générale. La transformation du marché, qui tend vers une redistribution des revenus plus équitable pour les développeurs, aurait également impacté GOG. Tout comme Steam, la plateforme récupère une commission de 30% sur les ventes de chaque jeu, là où l'Epic Games Store n'empoche que 12% sur les revenus générés.
Dans son article, Kotaku évoque Gwent, le jeu de cartes free to play de CD Projekt, qui serait une déception financière selon deux sources qui travaillent pour le studio. Thronebreaker : The Witcher Tales, sorti en octobre dernier, a également été un désaveu : d'abord sorti exclusivement sur GOG.com, il n'a pas rencontré le succès escompté et est ensuite paru sur Steam.