Un point sur les inénarrables événements de Mitoza

Il était, est et sera toujours, une fois une graine. Cette graine est probablement issue d'une expérience occulte, démente et malsaine, mais passons. Le but consiste à faire avancer la passionnante histoire de cette graine et ce peu importe le moyen jusqu'au retour au point de départ. Les péripéties sont nombreuses et cette graine ne manque pas un instant pour profiter de sa palpitante vie d'embryon végétal. En témoin de cette aventure, je vous annonce, avec une joie incommensurable, quelques chapitres de sa longue et passionnante épopée : "Le diable aubergine", "Le pis pipi" ou encore "La mouche plante carnivore-vore". Tout un programme.

Une loufoquerie

Au-delà du caractère excentrique du contenu du jeu et de son côté photoréaliste, on se retrouve avec une chose proche du néant, le gameplay consistant en un choix bi-solutionnaire menant à un autre, menant à un autre, menant à un autre... (d'où la mitose, qui est le principe de division cellulaire) jusqu'à retomber sur le point de départ sus-nommé qui est la graine. Le tout ouvre tout de même sur un gros nombre de possibilités. Il faut donc considérer Mitoza comme une oeuvre contemplative, comme quelque chose de vraiment visuel. D'ailleurs, la loufoquerie de certaines scènes rappelle légèrement le programme tout aussi crétin d'Alain Chabat : "Avez-vous déjà vu ?".

Vous l'aurez donc compris, Mitoza relève plus de l'expérience que du véritable jeu, d'autant plus qu'il ne vous tiendra pas plus d'une demi-heure en haleine. Mais, malgré tout, les tableaux loufoques présents dans cette oeuvre sont très captivants, voire addictifs. Si bien qu'on se demandera, lors du clic salvateur sur la petite croix rouge du navigateur, pourquoi on a perdu une partie de notre vie à absorber des images de brocolis sautant à tour de rôle dans un portail...