ICEY. Un jeu d'action de type méta ultra référentiel, qui pioche du côté de Streets of rage, Castlevania & Rocket Knight. Le narrateur est constamment en train de nous guider mais c'est possible de le piéger et ça donne lieu à des situations hilarantes (la séquence des trophées surtout). C'est selon moi, un excellent parti pris, qui contraste avec les séquences de combats (99% du jeu). La difficulté est assez mal gérée pendant certains combats de boss... mais grosso modo, deux améliorations et une touche seulement, suffiront pour faire le ménage. J'ai également apprécié la musique qui donne encore plus de relief aux combats, à l'image des meilleurs Beat'em old school. Une bonne surprise !

Quand on regarde 'ICEY' on peut-être à la fois intrigué et aussi un peu réservé.
Déjà le nom de son développeur dont, c'est le premier jeu (Shanghai FantaBlade Network Technology) et de son éditeur (X.D. Network Inc) laisse immédiatement à penser à une production chinoise bien obscure, énième ersatz de jeu d'action/plateforme en scrolling comme, il en sort beaucoup sur la scène des indé-tiers.

Néanmoins, avec un visuel déjà assez attractif couplé à une action assez frénétique, on se dit que c'est quand même le genre de jeu << tue-l'ennuie >> de quelques heures sur lequel on va pouvoir passer et oublier aussitôt.
Et il n'en faut pas plus que ces premiers pas incités par ces 2 points assez triviaux pour que dès le début le jeu nous dupe dans ses intentions

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Contexte :
Si on devait résumé ICEY, c'est un jeu où vous incarnez Icey une androïde au faux allures de 2B (nldr : Nier Automata), Votre but ultime, éliminer Judas, responsable d’une apocalypse. Pour cela, avant, il faudra éclater tous ses sbires qui vous barreront le chemin jusqu’à lui. Assez simple comme scénario, pas vrai ? Et sous cette parure assez simpliste que le jeu va ... disons nous avoir.

En effet, dès les premières secondes de jeu, une voix va se faire entendre (et pas qu’un peu !) celle du narrateur/Développeur du jeu. Sorte de dieu omnipotent traçant votre destin au fil du jeu et vous commandant l'ordre de suivre le scénario qu'il a écrit pour vous. Au départ très sympathique, vous vous rendrez vite compte que ce dernier a certain problème avec l'idée de libre arbitre et les effets de bord que produise les actions d'un joueur qui est bien souvent enclin à n'en faire qu'à sa tête.
Et c'est par le biais de cette dimension très méta (ou self-aware) comme avait pu le faire un certain Stanley Parable que le jeu trouve son intérêt - un concept avec (ou contre, c'est selon) lequel va pouvoir jouer.

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Gameplay :
ICEY propose donc un mélange entre castagne de robots à grand coup d’épée laser et de baffes gratuites et narration self-aware brisant souvent le 4ième mur. Tout au long de votre parcours vous trouverez de la monnaie que vous pourrez dépenser à chaque point de sauvegarde pour améliorer vos techniques d’enchaînements. Votre personnage dispose de base, de coups rapides, coups puissants, d’un saut et d’un accélérateur de déplacement à la façon de Flash, la plupart des joutes consisterons a rester le moins immobile enfin d'enchainer les coups (les attaques aériennes sont à privilégier, car elles laissent l'adversaire impuissant face a vos coups) jusqu'à affaiblir suffisant l'ennemi pour exécuter une finition qui vous rendra un peu de vie.
Les boss représenterons le gros du challenge (peut un peu top retord parfois).

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Note de Fin :

S'amuser avec le jeu, s'amuser de ses failles voir détourner ses mécaniques fait parti d'après moi de ce qui doit faire toute la sève d'un jeu vidéo. Sur ce point ICEY choisis de jouer dès le début avec les attentes du joueur pour le surprendre au mieux, certes c'est un concept avec lequel on pourra ne pas être réceptif sur le long terme, mais, le jeux reste assez court - 5h ou 6h pour en faire le tour en ligne droite.
Le titre propose néanmoins une bonne re-jouabilité si vous souhaitez expérimenter d’autres chemins en accord ou en contradiction avec le narrateur. Par exemple, il est très amusant de voir que ce dernier modifiera la structure du jeu en direct, lorsque vous le mettrez en pétard ! Enfin, comme d'habitude un système de trophées encouragera les collectionneur à relancer des parties, une fois le jeu terminé.

Shanghai FantaBlade] nous offre ici un titre assez atypique (même si pas nouveau) sous une apparence bien propre et lisse de beat them all en scrolling à l'action frénétique qui cache en faite bien son jeu

Etianos.