3ème opus présent sur Playstation 4 (après Nobunaga’s Ambition : Sphere of Influence et son « extension » Ascension), la licence revient, avec en plus une version Switch qui j’espère sortira du Japon pour que les joueurs puissent s’y essayer en mode nomade.

D’abord, qu’est-ce que cette licence ? Pour faire (très très) simple : il s’agit d’un jeu de simulation historique/stratégie dans lequel vous contrôlez un clan au Japon féodal, très précisément lors de la période Sengoku (entre 1467 et 1615). Il s’agit d’un période où le Japon était contrôlé par de nombreux clans et qui s’est terminé par une unification du Japon (désolé pour les puristes, je fais au plus court).
Grosso-modo, votre partie commencera par le choix d’un clan (n’importe lequel sur la carte du Japon, il y a de quoi faire). Vous commencerez comme gérant d’un petit domaine que vous devrez développer (population, ressources, commerce, armée), pour gravir les échelons, devenir officier supérieur qui pourra déléguer la gestion du domaine et se concentrer sur l’expansion de son territoire (par la diplomatie ou la castagne). Le tout en prenant réellement en compte l’aspect historique (même si vous pourrez déroger à la règle, après tout, vous êtes libre de réécrire l’histoire si ça vous chante).
Le jeu se déroule en 2 phases : une phase « conseil » durant laquelle vous déciderez des actions à entreprendre pour le mois à venir (construire tel bâtiment, développer tel lien, etc), puis une phase « active » durant laquelle les actions décidées précédemment se mettent en place. Une fois le mois terminé, la nouvelle phase de conseil débute.
Là où les 2 premiers opus sur PS4 étaient particulièrement complexes pour un néophyte, ce Taishi semble être taillé pour attirer de nouveaux joueurs : les menus, l’interface, les données… Tout gagne en ergonomie et en clarté. Un tutoriel plutôt bien fichu vous explique les premières ficelles du métier.
Attention toutefois : le jeu reste très complet et complexe, et vous avez des dizaines et des dizaines de paramètres à prendre en compte : ressources, voisinage, affinités jusqu’à même la personnalité de votre chef de clan. Car oui, si votre Daimyo est plutôt pacifiste, vous serez davantage récompensé en privilégiant les actions diplomatiques (créer des alliances, développer le commerce, marier vos officiers avec les autres clans, etc.) ce qui offre des parties très différentes.
En parlant de partie, malgré la complexité du jeu, il est conseillé de ne pas jouer en « facile » une fois le jeu en main, car l’IA est très généreuse et peu belliqueuse, et donc peu crédible. C’est aussi un jeu qui se joue dans la longueur : les parties durent plusieurs dizaines d’heures et – fait rare pour moi – je ne vois pas le temps passé dessus. C’est tout simplement un jeu passionnant, pour peu qu’on s’intéresse à ce type de jeu à sa lourde base historique (et pourtant je ne suis pas un expert en jeux de stratégie).
Pour le reste : des musiques plutôt bonnes, des graphiques qui ne révolutionneront rien mais qui font le taf, et une durée de vie plus qu’abyssale !

Pour résumer : ce Taishi est peut-être bien l’épisode à ne pas rater pour bien débuter la licence. Toujours aussi complet, complexe mais plus accessible. La prise en main est longue mais jamais déplaisante, et chaque partie est un pied réel !
PS : pas de sous-titres français. Même si le niveau n'est pas insurmontable, il y a tellement de données à prendre en compte que ça en devient vite lourd.