Sword of The Star fait à mon sens, de part ses idées et son côté addictif, partie des meilleurs Rogue Like à ce jour au côté d'autres titres tels que Faster Than Light ou Don't Starve.
Malheureusement, et c'est paradoxale, les bonnes idées du jeu sont quelque peu gâchées par un excès de difficulté qui risque à la longue de rebuter même les joueurs les plus acharnés.
Comme tout bon Rogue-like donc, Swords of The Sword, c'est avant tout du "Die and Retry": à chaque partie recommencée, on en sait un peu plus sur les mécaniques du jeu, les pièges à éviter, les bons comportements à adopter. Cependant, mais c'est presque une constante des jeux de ce type, l'aléatoire abrège parfois une partie bien lancée, faute de malchance et de possibilité du joueur à anticiper les évènements. J'entends par là, qu'il est par exemple impossible de connaître, ni même de se faire une idée à l'avance de la nature des pièges sur les portes que l'on doit traverser. Pour cela, il faudra prendre des risques et des notes.
Si dans un certains nombre de cas, on peut s'abstenir de passer par la-dite porte, dans d'autre cas où l'on a pas le choix, on se sentira obligé par prudence, de ne pas le faire, quant on sait que la curiosité peut être extrêmement punitive, certains pièges se révélant particulièrement vicieux.
Au niveau du contenu, le gros point fort du jeu réside dans son système de crafting et de loot: autant dire qu'on a droit à une pléthore d'objets et d'équipements qui à lui seul justifie les innombrables replay.
Pour saisir tout l'intérêt (mais aussi le défaut) du crafting, il convient d'en expliquer le fonctionnement: tout d'abord, sauf expérimentations du joueur, pour savoir quel objet lier à quel autre, il faudra passer par le piratage d'ordinateurs, voir souvent au préalable la réparation de ceux-ci, qui vont donneront les recettes, que vous pourrez ensuite tester sur des labos ou des ateliers (à réparer éventuellement eux aussi).
Et là le gros, l'énorme, problème dirais-je même, est que réparation (ordinateurs, labos ou ateliers) piratage et fabrication nécessitent tous des compétences spécifiques dont le niveau peut-être augmenté. Cela signifie qu'il est fréquent qu'une de ces actions échoue, rendant l'expérimentation fastidieuse et frustrante: comment savoir, sans connaître une recette qu'une association d'objets est valide ou non si elle rate faute de pas de chance et/ou d'une compétence trop basse. Sans compter qu'il faudra parfois pirater plusieurs fois des ordinateurs pour avoir une seule recette, que dans les 3/4 des cas on ne peut pas compter sur la logique pour les deviner, et que toute combinaison ratée entraîne la destruction des objets utilisés.
Pour le reste, les combats au tour par tour sont assez classiques et reposent d'avantage sur la puissance de l'équipement et l'usage des objets rapides que sur des choix tactiques particuliers ou la connaissance des ennemis. Néanmoins, la diversité des équipements, la difficulté de certains ennemis, et la rareté des munitions obligeant à ne pas abuser des armes les plus puissantes (et des armes à feu en général) compense la répétitivité des affrontements.
Pour ce qui est du level design en revanche, c'est effectivement très pauvre, certainement pas laid, mais les environnements sont désespérément vides et manquent de détails.
En résumé, Swords of the star ravira les fans de jeux indés et les joueurs avides de découvertes et les amateurs de crafting mais découragera assez vite les moins patients.

PS: cette critique ne tient pas compte des DLC qui semblent apporter leur lot de nouveaux ennemis et de personnages jouables (sans doute plus intéressants que les premiers disponibles par l'ajout de pouvoirs spécifiques à chacun d'eux).

Le jeu en lui-même est très bien et le graphique aussi. Les nonbreux joueurs que l'on nous propose sont géniaux. Le nombre de salles pour jouer à l'intérieur sont bien. Les matches sont assez faciles. Le service est très dure à réaliser. La puissance de frappe est excellente.