Baldur's Gate 2 fait partie de ces titres ultra-médiatisés qui semblent avoir remporté leur pari avant même de connaître le verdict du public. Est-ce à dire qu'il nous faut nous incliner d'emblée et porter chapeau bas, tout simplement parce qu'il s'agit du RPG le plus attendu depuis deux ans ?
D'ordinaire, nous répondrions par la négative. Mais face à cet ovni quasi parfait, nous tirons notre révérence. Epique, grandiose, complexe et (très) long, Baldur's Gate 2 est un chef-d'œuvre instantané de l'heroic-fantasy, une perle où sorciers, druides et autres barbares arpentent les terres magiques de Ferune pour nous offrir une quête digne des plus grands récits mythologiques.
Mais plutôt que de vous décrire à nouveau le scénario Intéressons-nous au jeu lui-même, qui, s'il s'avère fantastique, n'est toutefois pas exempt de défauts…
Quatre CD-Rom, 20 nouvelles classes (sorciers, barbares, moines et leurs subdivisions), une nouvelle race (half-orcs), 130 sorts de magie inédits (300 au total), 100 nouveaux objets, des centaines de monstres et de PNJ (personnages non joueurs), un journal de bord amélioré (à la manière de Planescape Torment, avec le détail des quêtes à accomplir), la possibilité de jouer en résolution 800x600, un mode Multijoueur (jusqu'à six personnages) : voilà la pléthore d'innovations apportées par Baldur's Gate 2, qui reste fidèle aux nouvelles règles de la seconde édition d'Advanced Dongeons et Dragons.

D'un point de vue purement encyclopédique, les vrais connaisseurs du jeu de plateau devraient d'ailleurs halluciner. Du rapport de force dans les jets de dés à la gestion des bonus en combat, tout a été pensé dans les moindres détails. Et ne vous imaginez pas qu'il vous sera aisé d'ignorer la lecture des bases, même si vous êtes familier du système. Les nouveautés intégrées ont entraîné la création de règles supplémentaires, exigeant de facto un minimum d'apprentissage. Telle est la force et la faiblesse de Baldur's Gate 2 : sa complexité en terme de gestion. Les néophytes feraient donc mieux de commencer par un titre plus simple d'accès, comme Planescape.
Un monde quasi réel…
Graphiquement, Baldur's Gate 2 dépasse tous les précédents titres de Bioware. Il offre la richesse des décors de Planescape et d'Icewind Dale en y apportant davantage d'animations.
Des oiseaux parcourant le ciel aux chutes d'eau en mouvement, en passant par des structures mécaniques gigantesques, les animations en arrière-plan sont une véritable révolution – la profondeur de champ donnant au jeu une dimension extrêmement réaliste. Comme à la lecture d'un Tolkien, on se croirait dans le monde de Ferune ! Ajoutez-y une fluidité parfaite lors des défilements d'écran, des effets météorologiques réussis, une gestion poussée de l'intelligence artificielle des PNJ, des centaines de mini-quêtes dans des décors toujours variés, des héros aux possibilités infinies (le système "dual class", les alignements et leurs conséquences, l'adoption et le contrôle d'animaux, l'invocation de monstres et de déités...), et vous obtenez un véritable monde virtuel qui, s'il n'était magique, ressemblerait étonnement au nôtre…
Mais des combats surréalistes.
L'élément crucial d'un bon RPG reste le système de combat. Si vous avez, dans le cas présent, le choix entre temps réel ou tour par tour, vous verrez que ça ne changera pas grand-chose. Dans Baldur's Gate 2, les combats sont quelque peu brouillons. Ce n'est pas tant les ralentissements lors d'invocations qui gênent, mais plutôt le positionnement de vos alliés et l'inégalité flagrante entre les différentes vitesses de déplacement.
Un exemple sera plus clair : alors que vous observez le temps d'invocation de votre sorcier (qui varie en fonction des sorts), positionné à une bonne distance du combat, et que vous le protégez par des guerriers envoyés au front, les trolls ou autres monstres, bien plus rapides que vos héros, ont largement le temps de les contourner, de foncer sur le sorcier et de le toucher avant qu'il finisse son sort !
Frustrant, non ? Pour l'éviter, il vous faut connaître tous les sorts de défense et de contre par cœur, puis espérer que le combat ne se termine pas en mêlée. Si tel est le cas, priez, car la gestion des collisions est inaboutie, et nombre de vos héros, se bloquant mutuellement le passage, attaqueront dans le vide ! Ce qui signifie : s'éterniser dans les menus et stopper le combat toutes les deux secondes pour repositionner vos personnages.

Malgré ces quelques imperfections, aucun jeu de rôle n'est aujourd'hui digne de rivaliser avec Baldur's Gate 2. Un jeu si vaste et si beau qu'il impose de nouveaux standards ludiques.

C'est vraiment le must dans son genre et je pense que seul sa suite pourra le devancer, en matière de graphisme il est vraiment bien, de même la jouabilité est révolutionnaire et pour ce qui est de la durée de vie, il n'y a vraiment rien à redire. Le seul défaut et il est vraiment petit c'est que les quêtes, aussi nombreuses qu'elles soient, nous submergent très vite, on ne sait plus par quoi commencer d'autant plus que certaines nous obligent à prendre d'autres personnages. Le choix est vaste, peut-être trop.
Voilà en bref ce jeu il le faut absolument rien que par amour pour votre PC.

Ca y est, je l'ai enfin le grand BG2 ! Attention, ce jeu est réservé aux fans. Les débutants feraient mieux de jouer au premier et à son extension, et s'ils le terminent (ils ont donc aimé vu que le jeu est ultra long), alors qu'ils s'attaquent au 2 qui est encore mieux !
P.S.: Dans BG, si vous trouvez que les 3/4 des sorts ne servent à rien, c'est que vous ne comprenez rien à la magie et alors qu'il existe des personnages qui n'en utilisent pas : soyez judicieux dans le choix de votre personnage !

Baldur's gate 2 est sans conteste une réussite, mais ce n'est pas un jeu ou les critiques peuvent passer de méga génial à complètement nul sans intermédiaire. Toute médaille a son revers et BG2 ne fait pas excption.
Tout d'abord l'histoire : c'est vrai qu'elle est similaire au premier volet, mais comment faire une suite sans reprendre le cours de l'histoire précédente ? Donc pour moi, le scénario est très original et je n'ai pas à revenir la dessus. Les décors, les musiques, les sons ambiants et les voix sont excellents (on a moins l'impression d'avoir un personnage enfant attardé, comme c'était le cas pour certaines voix du premier volet). Seul problème, pas assez de choix de voix, si on joue seul en multijoueur et qu'on désire 6 hommes, il n'y a que cinq voix, pas cool ça. (pareil pour les portraits, c'est bien d'avoir reprit ceux du premier, mais plus de nouveaux auraient apporté un petit plus, surtout chez les femmes).
Les plus nombreuses classes et sous classes sont une excellente chose, c'est nettement plus attractif de créer son personnage, mais là aussi, il y a un hic. Les restrictions sur certaines sous classes font qu'une fois quelques heures de jeux écoulées, on recommencera parce qu'un druite dont la sous-classe ne lui permet pas de porter plus haut qu'une armure de cuir, ça fait pas balèze face à certains ennemis. (ce qui reviens souvent à prendre la classe de base...). Les mages quand à eux sont par trop démunis de sorts mémorisables, et lorsque l'on voit l'évantail "ridicule" d'armes qu'ils peuvent utiliser, c'est à mon sens le plus gros défaut. (C'est peut être dans les nouvelles règles d'AD&D, mais comme je ne suis pas un spécialiste, je ne vais pas m'étendre sur le sujet). Les armes magiques sont quant à elle plus nombreuses, et l'idée des armes fragmentées qu'il faut réunir était bien trouvée. Le problème, c'est que comme à chaque fois, il faut être loin dans le jeu (voir à la fin), pour obtenir la lame d'une arme dont on a le manche depuis le début du jeu.
Pour finir, je dirai que si le jeu est de très longue durée (chose que j'apprécie particulièrement), on peut arriver bien trop vite à la fin (15000 pièces d'or et quelques quêtes incontournables). C'est intéressant si l'on reprend ses personnages du premier volet, mais un groupe de personnages dont les niveaux ne dépassent pas les 10 qui se retrouvent face à Irenicus, c'est pas très marrant, de plus on ne peut revenir en arrière, et ça c'est dommage.
Tout ça pour dire que Baldur's Gate II est excellent, avec une bonne jouabilité, et que, si les programmeurs prennent en compte tous ces petits détails problèmatiques et qu'ils les règles pour BG III, Bioware aura atteint la perfection ultime !