Chez les FPS, il y a plusieurs catégories.
Les jeux couloirs sans intérêts et au scénario nul à chier durant qu'une poignée d'heures, ceux qui ont un univers développé mais dont le dernier épisode et à chaque fois plus bidesque que l'ancien et ce qui restent Old-school. Oui, je vais parler de ceux-là. Les anciens. Les longs, les durs ( je parle de jeu, hein ).

Donc, je vais parler de Painkiller, un jeu développé par People Can Fly et édité par Dreamcatcher, c'est sorti le 7 avril 2004 et chez nos amis les corrompus de JVC, il vaut un petit 17/20.

Le FPS est un genre répétitif et diverses méthodes ont été mises à contribution pour l'éviter : Furtivité, élément RPG, tactique... A tel point que le terme FPS désigne maintenant plus ce qu'il désignait autrefois. Painkiller, lui, revient aux sources de First Person Shooter: en vue subjective, tire dans le tas. Du gros shoot bourrin. Laissez votre cerveau dans un placard, puisqu'il ne servira pas,avec au programme de l'action à outrance et un seul but : Dézinguer un maximum de monde.

Bien entendu, comme tout FPS qui se respecte ( Oubliez Halo, je suis dans le OLD-SCHOOL ), le scénario n'est pas la partie la plus intéressante, honnêtement, qui a joué à DOOM, QUAKE ou encore Serious Sam pour son scénar' ?
On se retrouve ici dans la peau d'un pauvre gus qui a été tué dans une accident de voiture et qui se retrouve coincé entre l'enfer et le paradis. C'est alors que Daniel Garner ( si, c'est son nom ) se retrouve embauché par " lui " (entendez Dieu-tout-puissant) pour trucider les généraux de Lucifer. Rien d'original mais n'empêche qu'on cherchait juste un prétexte pour ce qui va suivre.

Le jeu étant assez vieux, on peut noté qu'il a assez bien vieilli. Laissez le côté les Crysis et autre Battlefield ( bien que graphiquement, BF est à la ramasse) et vous pourrez avouer que pour son époque et ben, Painkiller est plutôt beau !
Avant-tout, sachez que le jeu mise sur son ambiance. C'est gothique, glauque et malsain, on notera même des références à des cultes satanistes.
J'ai été surpris par la variété des décors. Passer d'un cimetière à une gare tout en passant par un village médiéval ( avec une ambiance de folie) et un asile ( là, j'avoue, j'ai été dérangé pendant tout le niveau ), c'est juste jouissif.
La bande son est superbe et colle bien au truc. Des chants grégoriens qui laissent la place à du métal bien hard lorsque ça pète, le bruitage des armes qui est super aussi, le son " d'ambiance " est purement jouissif.
En parlant de variété, je ne peux parler que de celle des ennemis. Les hordes de Satan sont diversifiées mais genre, un truc de fou. On croisera des sorcières, des guerriers squelettes, des zombies, des ninjas, des insectes, des...Flaque de boue et autre vampires et saloperies.
Chaque ennemi a ses faiblesses et une de nos armes a toujours de quoi faire mal.

Niveau gameplay, le jeu est rapide avec des mouvements nerveux et excessifs. On tire, on coure, on saute, on coure, on se tourne, on tire, on re-saute... Répétitif vous dîtes ? Et bien non ! Les niveaux sont linéaires certes, mais ils bénéficient d'une mise en scène hors du commun et d'une action effrénée. Pendant qu'une horde de 50 guguss nous charge, des piliers s'écroulent, il y a des éboulements, ça prend feu, des barils de poudre explosent...
Je me souviens avoir dézingué 450 méchants en dix minutes.

Je parlais des armes. Cinq au total. Purement jouissive bien que peu nombreuses, elle s disposent toutes de plusieurs modes de tirs ( deux en fait ). Il y a le Painkiller, une sorte de hachoir automatique avec une sorte de grapin qui fait exploser les vilains ou les envoie sur nous ( mort, cela va de soi); il y a le fusil à pompe ( classique, mais efficace )qui fait aussi office de glacière, en effet, le tir secondaire fera geler votre cible pendant quelques secondes. Il y a aussi un lance-pieu qui fait aussi office de lance-grenade. Un minigun/Lance-Roquette et une mitraillette shuriken qui lance aussi des arcs électriques. Donc oui, il n'y en a pas beaucoup, mais elles sont multitâches et ont de la gueule.
En plus de cet attirail, notre bougre peut ramasser les âmes des démons occis et, une fois un certain nombre d'âmes collectés il se change en démon invincible tuant les autres d'un simple regard et ce bien entendu, durant un court laps de temps.
Notez que le jeu comporte 24 niveaux plus ou moins difficiles.

Un petite perle, j'vous dis.

Nerveux, bourrin, jouissif, épique... Les adjectifs ne manquent pas pour ce jeu, pratiquement culte pour moi. Sortit en 2004 je n'ai pu y jouer que 3 ans plus tard et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Soyons franc: le premier niveau m'a au départ déçu quand j'ai vu comment le jeu fonctionnait ("Ah mais en fait on ne tue que des clones dans un niveau cloisonné?"). Mais après... J'ai été soufflé. Le jeu va de plus en plus loin: Niveaux variés et de plus en plus beaux (chateau, opéra, pont, gare, monastère...), armes puissantes et jouissives à utiliser (Aah le lance-pieu!) Oui le gameplay est à l'ancienne: Mais bon sang que ça fait du bien! Et que dire des combats contre des boss titanesques? Rien sauf que ce sont juste des moments assez impressionnants. Tout comme les affrontements contre des vagues d'ennemis, certes clonés mais au final vraiment plaisant dans leur désign. Alors d'accord, l'histoire est ridicule (qu'une chose à retenir: Botter le cul aux forces du mal, Lucifer et ses généraux en tête) mais honnêtement: Qui s'y intéresse dans ce genre de jeu?