N'étant pas un sidérodromophile ( ) averti d'un côté, ni un joueur habitué à l'ergonomie soviétique de l'autre, j'avoue m'être pris un mur d'apprentissage assez velu lorsque j'ai lancé ce jeu pour la première fois.
Mais comme je suis du genre tête de bois et ai un peu trop de temps libre en ce moment, je me suis accroché et j'ai bêtement insisté à apprendre les mécaniques d'un jeu qui me fera dire invariablement, et dans cet ordre :
"-Pourquoi une fonctionnalité du jeu ici ne marche pas ?
-Il est bogué l'machin...
-Ah non ça y est j'ai compris.
-Comment c'est trop bien ce jeu en fait !
-Pourquoi une fonctionnalité du jeu ici ne marche pas ?
-Mais c'est d'laaaa meeerde !!!
-Ah non ça y est j'ai compris.
Etc. Vous saisissez l'idée.
Donc oui, débarquer sur W&R Soviet Republic en 2020, tout schuss et sans son bonnet, avec mine de rien toutes nos habitudes de jeu de gestion post-Banished/Cities:Skylines ; bah c'est un peu une douche froide.
Mais contrairement à pléthore de ces jeux de gestion récents qui foisonnent, certes fort sympathiques et pour lesquels je ne boude pas mon plaisir, WRSR propose une complexité et une richesse rare, unique pour ce prix.
---
Imaginez : le Politburo vous confie la construction d'une République Soviétique déserte ou presque, et votre objectif ultime est simple : l'auto-suffisance et pourquoi pas l'exportation.
Vous devrez donc planifier la construction et l'organisation de vos villes, de la tournée du plus petit camion de ravitaillement en carburant de la station-service de Sinistrose-Lénine à la chaîne de production qui vous permettra d'approvisionner votre peuple en télévisions-espions (décidément l'URSS avait aussi anticipé les smartphones, quels visionnaires), en passant par le réseau ferré : c'est vous qui configurez tout.
Enfer de micro-gestion ? Peut-être, mais c'est aussi ça le rêve rouge.
Pour les moins stakhanovistes d'entre vous qui pourraient se détourner du jeu à cause de ça : n'en faites rien, restez et forcez-vous un peu. La vie est une tartine d'excréments, il faut en manger un peu tous les jours et ça ira.
Car oui, WRSR propose son lot, format familial, de consolations diverses, et quelle satisfaction il y a à voir une fourmilière de béton et d'acier s'activer afin de produire des biens hautement nécessaires à la défense du prolétariat contre le Grand Capital !
Ou encore : voir une chaîne logistique parfaitement huilée dérouler sous ses yeux le flux ininterrompu de productions savamment orchestrées (traduction : après avoir tâtonné comme un goret pendant deux heures) est un plaisir qui n'a d'égal qu'une bonne gorgée de Coca-Kolkhoze™.
On ne s'ennuie jamais, le jeu nous en met plein les dents, mais qu'est-ce que c'est bon.
Le système d'acheminement des ressources est très riche, forçant à expérimenter un peu à chaque fois, mais en définitive je n'ai jamais vu un jeu qui propose autant d'options et autant de liberté dans la construction.
Ouvert au modding et même pensé pour intégrer cela au mieux (un peu comme le fait Kerbal Space Program sur Steam), avec déjà pas mal d'''assets'' créés par une petite communauté franchement passionnée, ce jeu est déjà vertigineux de profondeur et ce n'est pas près de s'arrêter vu qu'il s'agit d'un accès anticipé (je précise qu'il est très peu bogué et tout à fait jouable en l'état).
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Alors si vous cherchez un jeu qui soit tout à la fois :
Et si vous n'êtes pas une chouineuse de l'ergonomie : Workers & Resources: Soviet Republic vous offrira moult gratifications et maux de tête, le tout à un rapport heures-perdues-à-tout-jamais/euros-dépensés à toute épreuve.
Un des meilleurs jeux de gestion de ma vie camarades !
Certainement le city builder le plus difficile et le plus complet auquel j'ai été confronté, même si il s'agit plus d'un simulateur d'économie planifiée que d'un city builder à proprement parler. Bref, extrement difficile à prendre en main, je vous conseille les vidéos de gamerskill sur YouTube pour en comprendre les mécanique.
Sinon, c'est énormément de plaisir. Il manque quand même une interface plus fluide et plus ergonomique pour être parfait, un tuto ou des conseil ingame plus pertinent.
N'étant pas un sidérodromophile ( ) averti d'un côté, ni un joueur habitué à l'ergonomie soviétique de l'autre, j'avoue m'être pris un mur d'apprentissage assez velu lorsque j'ai lancé ce jeu pour la première fois.
Mais comme je suis du genre tête de bois et ai un peu trop de temps libre en ce moment, je me suis accroché et j'ai bêtement insisté à apprendre les mécaniques d'un jeu qui me fera dire invariablement, et dans cet ordre :
"-Pourquoi une fonctionnalité du jeu ici ne marche pas ?
-Il est bogué l'machin...
-Ah non ça y est j'ai compris.
-Comment c'est trop bien ce jeu en fait !
-Pourquoi une fonctionnalité du jeu ici ne marche pas ?
-Mais c'est d'laaaa meeerde !!!
-Ah non ça y est j'ai compris.
Etc. Vous saisissez l'idée.
Donc oui, débarquer sur W&R Soviet Republic en 2020, tout schuss et sans son bonnet, avec mine de rien toutes nos habitudes de jeu de gestion post-Banished/Cities:Skylines ; bah c'est un peu une douche froide.
Mais contrairement à pléthore de ces jeux de gestion récents qui foisonnent, certes fort sympathiques et pour lesquels je ne boude pas mon plaisir, WRSR propose une complexité et une richesse rare, unique pour ce prix.
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Imaginez : le Politburo vous confie la construction d'une République Soviétique déserte ou presque, et votre objectif ultime est simple : l'auto-suffisance et pourquoi pas l'exportation.
Vous devrez donc planifier la construction et l'organisation de vos villes, de la tournée du plus petit camion de ravitaillement en carburant de la station-service de Sinistrose-Lénine à la chaîne de production qui vous permettra d'approvisionner votre peuple en télévisions-espions (décidément l'URSS avait aussi anticipé les smartphones, quels visionnaires), en passant par le réseau ferré : c'est vous qui configurez tout.
Enfer de micro-gestion ? Peut-être, mais c'est aussi ça le rêve rouge.
Pour les moins stakhanovistes d'entre vous qui pourraient se détourner du jeu à cause de ça : n'en faites rien, restez et forcez-vous un peu. La vie est une tartine d'excréments, il faut en manger un peu tous les jours et ça ira.
Car oui, WRSR propose son lot, format familial, de consolations diverses, et quelle satisfaction il y a à voir une fourmilière de béton et d'acier s'activer afin de produire des biens hautement nécessaires à la défense du prolétariat contre le Grand Capital !
Ou encore : voir une chaîne logistique parfaitement huilée dérouler sous ses yeux le flux ininterrompu de productions savamment orchestrées (traduction : après avoir tâtonné comme un goret pendant deux heures) est un plaisir qui n'a d'égal qu'une bonne gorgée de Coca-Kolkhoze™.
On ne s'ennuie jamais, le jeu nous en met plein les dents, mais qu'est-ce que c'est bon.
Le système d'acheminement des ressources est très riche, forçant à expérimenter un peu à chaque fois, mais en définitive je n'ai jamais vu un jeu qui propose autant d'options et autant de liberté dans la construction.
Ouvert au modding et même pensé pour intégrer cela au mieux (un peu comme le fait Kerbal Space Program sur Steam), avec déjà pas mal d'''assets'' créés par une petite communauté franchement passionnée, ce jeu est déjà vertigineux de profondeur et ce n'est pas près de s'arrêter vu qu'il s'agit d'un accès anticipé (je précise qu'il est très peu bogué et tout à fait jouable en l'état).
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Alors si vous cherchez un jeu qui soit tout à la fois :
Et si vous n'êtes pas une chouineuse de l'ergonomie : Workers & Resources: Soviet Republic vous offrira moult gratifications et maux de tête, le tout à un rapport heures-perdues-à-tout-jamais/euros-dépensés à toute épreuve.
Un des meilleurs jeux de gestion de ma vie camarades !
Certainement le city builder le plus difficile et le plus complet auquel j'ai été confronté, même si il s'agit plus d'un simulateur d'économie planifiée que d'un city builder à proprement parler. Bref, extrement difficile à prendre en main, je vous conseille les vidéos de gamerskill sur YouTube pour en comprendre les mécanique.
Sinon, c'est énormément de plaisir. Il manque quand même une interface plus fluide et plus ergonomique pour être parfait, un tuto ou des conseil ingame plus pertinent.
Tout city builder classique a l'argent comme limite et l'imagination comme raison d'être.
Dans WRSR, votre limite sera la productivité et votre raison d'être sera la logique.
Ce jeu est un véritable monolithe, dont on ne sait pas trop par quel bout commencer, tant il semble rébarbatif de prime abord. Une fois les mécanismes principaux assimilés, on découvre une profondeur de jeu insoupçonnée et une atmosphère à la fois cynique et (faut l'espérer) très second degré, et le tout dans des décors dignes d'une ville Biélorusse un jour sans pain.
Plusieurs modes de difficulté sont disponibles pour bien découvrir en douceur sans se prendre trop de claques au début. Cependant, des tutoriaux plus fournis, et surtout une encyclopédie intégrée ne seraient pas de trop pour faciliter l'apprentissage d'un jeu qui, je le répète à nouveau, à l'encontre de tous les jeux du genre.
A noter que le jeu est encore en cours de développement, que celui-ci est continu et contient une feuille de route sur le site dédié, laquelle est d'ailleurs des plus ambitieuses. Si le jeu est d'ores et déjà bien rempli (et le tout sans bug majeur), une fois fini ce sera un monument, et le tout probablement sans dlc au programme. Paradox pourrait en prendre de la graine, surtout quand on voit le prix du jeu.
Un jeu dépaysant à plus d'un titre, que je recommande sans réserve !