Un jeux incroyable. Digne de Zelda. Une durée de vie ultra conséquente. Super bande son.... Pourtant assez peu connu. C'est la raison pour laquelle il s'arrache à prix d'or aujourd’hui d'occasion.
Seule version de Ys I: Ancient Ys Vanished sortie en Europe (outre le remake paru ultérieurement), Ys : The Vanished Omens se présente comme l'un des tout premiers Action-RPG. Voyons s'il vaut le détour.
Ys s'en sort très bien sur le visuel, proposant des graphismes propres, un HUD épuré et des sprites convaincants procurants une grande lisibilité de l'action. Si on regrettera le manque de diversité dans les environnements, l'effort déployé sur les dessins des personnages lorsque le joueur est dans une maison est remarquable.
On peut voir ce genre d'artwork à l'intérieur de chaque habitation
L'une des grandes qualités du titre se retrouve dans sa bande-son. Les thèmes sont nombreux et mémorables, et rendront même les phases de farm agréables tant ils sont bien conçus.
Aron (ou Adol pour les puristes) n'a plus ou moins qu'une seule action à effectuer : avancer. En effet, le personnage frappera automatiquement tout ennemi passant à portée de son épée sans que le joueur n'ait à appuyer sur sa manette. Si décrit comme cela le gameplay peut paraître ennuyeux, il propose en réalité quelques subtilités qui demanderont au joueur une certaine stratégie, notamment lors des combats de boss qui sont plutôt bien pensés.
Foncer tête baissée n'est pas la meilleure solution
À ce gameplay simpliste s'ajoute une gestion de l'inventaire rapide et intuitive, le tout permettant une rapide prise en main du jeu et de ses mécaniques.
C'est dans sa progression et la gestion de sa difficulté que le jeu ne parvient pas à s'illustrer. En effet le gameplay simpliste ne permet aucunement de vaincre ses ennemis lorsque le personnage est à bas niveau. Il sera donc nécessaire de farmer pour récupérer de l'expérience ainsi que de l'argent pour acquérir armes et armures. S'il s'agit d'une mécanique classique du genre, le problème vient plutôt du fait qu'une fois qu'on a gagné un niveau ou acheté une nouvelle arme, l'écart de puissance avec le statut précédent est tel que les ennemis pratiquement impossibles à vaincre deviennent de simples formalités! Ainsi le jeu fait évoluer le joueur entre trois états: difficulté (voire simplement impossibilité pour certains ennemis), farm intensif, puis facilité extrême supprimant tout challenge. Ajouter plus de palliers de niveaux et d'armes aurait donc été bienvenu pour équilibrer la difficulté.
Acquérir de l'équipement est vital pour survivre
Heureusement, le jeu propose un système de sauvegarde instantanée permettant de revenir en arrière quand on le souhaite et réduisant quelque peu la contrainte du farm, mais retirant également tout challenge au jeu. En réalité seuls les boss parviennent à rester intéressants, car une fois le niveau maximum atteint le joueur préférera éviter simplement les ennemis plutôt que de les affronter de manière lancinante en chargant une sauvegarde dès qu'une erreur est commise.
Na narration de ce premier épisode d'Ys est plutôt efficace, malheureusement certains élément non expliqués la rendent parfois difficile à suivre. En réalité ces zones d'ombre sont pour beaucoup éclaircies dans Ys II (The Final Chapter), suite directe de cet épisode, qui permet d'en apprendre plus sur la trame de l'oeuvre. Malheureusement cette suite n'a pas vu le jour sur Sega Master System (et n'est d'ailleurs jamais sortie en occident, outre le remake Ys I & II), ne permettant pas d'apprécier totalement le scénario.
Image de Ys I & II Chronicles Plus sur PC, une meilleure option si vous souhaitez avoir l'histoire complète
Malgré la mauvaise gestion de sa difficulté, Ys : The Vanished Omens reste un bon titre à bien des égards, brillant notamment par ses musiques, ses artworks et sa jouabilité. Mais plus de 30 ans après sa sortie, il est difficile de ne pas lui préférer son remake sorti sur de nombreux supports, bénéficiant d'améliorations et comblant le trou scénaristique en mettant le jeu en bundle avec sa suite Ys II.