Shift : un concept farfelu et original, mais qui ne pousse pas assez à la réflexion.
Le jeu repose sur une méthode simple, vous êtes un bonhomme dans un monde noir et blanc. On peut caractériser cet univers par être une sorte de dimension miroir, quand vous le souhaitez inverser les couleurs et créez alors de nouveaux chemins pour atteindre la sortie. Jongler avec le noir et le blanc est primordiale pour atteindre son but et éviter ainsi tous les obstacles. Sur ce point, Shift est innovant, et casse fondamentalement la mode des jeux de plate-forme qui ne se limitent entre eux qu'aux mêmes mécaniques de gameplay.
Cependant, Shift coince sur le côté réflexion du jeu. On s'attend comme d'habitude à évoluer dans un début de partie assez simple pour ensuite atteindre des niveaux d'une complexité plus grande. Ici, le jeu peine vraiment à rendre au joueur la tâche difficile. Trois touches alignées, chacune représentant une fonctionnalité bien distincte : les deux premières horizontales sont là pour reculer et avancer, et celles de biais servent à sauter, puis vient la touche ‘shift’ permettant de voyager d’un décor à l’autre (noir et blanc). On constate que la seule réflexion à avoir est justement celle d'actionner ou non notre petit pouvoir face à un obstacle. Il n'y a pas à proprement parler de niveaux compliqués, puisqu'à aucun moment Shift ne réclame une attention particulière pour réussir ses objectifs. Concrètement, la solution à un obstacle se trouve de l’autre coté en changeant de couleur, rien de plus.
En somme, un jeu qui reste original mais qui ne demande que très peu en concentration. Si Shift honore parfaitement le genre plate-forme, il honore cependant nettement moins le genre réflexion.