Marque de référence dans le domaine de la santé connectée, Withings signe, avec sa ScanWatch 2, l’un de ses modèles de montre connectée les plus complets. Mais cela ne veut pas dire que toutes ses fonctionnalités sont réellement abouties. Voici mon test, après plus d’un mois d’utilisation.
Sommaire
- Withings ScanWatch 2 : la fiche technique
- Prise en main : un mélange d’élégance et de technologie
- Une utilisation parfois fastidieuse de la ScanWatch 2
- De nombreuses mesures, qui oublient (un peu) les sportifs
- Une autonomie de longue durée… ou pas
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On ne présente plus Withings : cette marque française, fondée en 2008, est temporairement passée sous le giron de Nokia entre 2016 et 2018, avant d’être rachetée par l’un de ses cofondateurs cette même année. L’une des volontés de Withings est de démocratiser la santé connectée. Cela passe par des produits très divers, comme des balances, des tensiomètres ou encore des capteurs de sommeil, qui sont tous conçus pour être associés à l’application mobile Withings.
Parmi les produits phares de la marque, on trouve aussi des montres connectées. Ces dernières ont toute la particularité de mêler des technologies de pointe à un rendu analogique, c’est-à-dire un affichage à aiguilles. Parmi les nouveautés les plus récentes de la marque, on trouve la Withings ScanWatch 2, qui se présente comme une référence en matière de suivi de santé.
Pour déterminer si cette nouvelle montre vaut le détour dans le cadre d’un usage quotidien, je l’ai portée pendant plus d’un mois afin de rédiger ce test. Voici mon verdict.
Withings ScanWatch 2 : la fiche technique
Withings ScanWatch 2 | |
Taille d'écran | 0,63 pouce |
Type d'écran | Grayscale OLED |
Batterie | 190 mAh |
Autonomie | Jusqu'à 30 jours |
Capteurs | Accéléromètre à plage dynamique élevée, altimètre, module TempTech24/7, 16 canaux de PPGF à longues d'ondes multiples |
Connectivité | Bluetooth Low Energy |
Poids | 34,6 grammes (38 mm), 52,6 grammes (42 mm) |
Prix | 349,95€ |
Prise en main : un mélange d’élégance et de technologie
J’ai beau aimer les montres connectées et en porter tout le temps une, je dois admettre que je suis assez rarement sous le charme de l’esthétique d’un tel appareil. Bien sûr, je trouve souvent qu’elles sont jolies, mais dans leur genre. On voit immédiatement qu’il s’agit d’une montre connectée. Avec la Withings ScanWatch 2, la proposition est très différente.
En effet, ce que l’on voit en premier, c’est l’aspect montre à quartz traditionnelle. La ScanWatch 2 affiche un cadran standard et possède deux aiguilles qui indiquent l’heure. En bas de la montre, un petit cadran, là aussi analogique, comptabilise le nombre de pas quotidien.
Et l’écran dans tout ça ? Il s’agit du petit cercle noir présent sur la partie haute du cadran. Oui, il est tout petit, et je reviendrai sur son utilisation un peu plus bas dans ce test. Notons également que la lunette est en acier et que la protection du cadran est assurée par un verre saphir très robuste : j’ai cogné malencontreusement la montre un certain nombre de fois, elle n’en garde pas une trace.
La Withings ScanWatch 2 existe en deux versions : l’une est dotée d’un cadran de 38 mm de diamètre, et l’autre de 42 mm de diamètre. C’est le modèle de 38 mm que j’ai pu tester : il convient mieux à un poignet féminin. Il est accompagné d’un bracelet en fluoroélastomère de 20 cm. Avec les multiples trous qui sont proposés, il est très facile de le fixer précisément au poignet.
La montre pèse 34,6 grammes sans son bracelet (52,6 grammes pour la version de 42 mm). Cela la positionne dans la moyenne basse des appareils de ce type. On l’oublie bien vite au poignet.
À mes yeux, je peux le dire : la Withings ScanWatch 2 est une belle montre, dont le côté traditionnel me séduit beaucoup. Je peux vraiment la porter dans toutes les situations, et profiter de ses fonctionnalités sans attirer les regards. Mais ce choix esthétique a autant d’avantages que d’inconvénients, il faut aussi le dire.
Une utilisation parfois fastidieuse de la ScanWatch 2
Parlons désormais un peu plus en détail de l’écran de la Withings ScanWatch 2. Il s’agit d’une dalle OLED de 0,63 pouce, d’une résolution de 282 PPP en niveaux de gris. Ici, pas de débat sur la finesse de l’affichage ou la fluidité de l’interface : tout est petit et se résume à des pictogrammes ou à de courts textes. Si vous êtes, comme moi, habitué aux montres connectées « traditionnelles », c’est une expérience déroutante.
Il n’est pas non plus question de manipulations tactiles. Tout passe par la couronne : il faut appuyer une première fois pour allumer l’écran, puis il faut faire tourner la couronne pour naviguer dans les menus et appuyer à nouveau pour accéder aux différentes options. Les rubriques avec des sous-menus se mélangent aux données récoltées, comme le nombre de pas effectués dans la journée, les étages montés, les kilomètres parcourus, ou encore le rythme cardiaque en temps réel.
La navigation est un peu fastidieuse, d’autant plus que le passage d’un menu à l’autre n’est pas particulièrement fluide. Malheureusement, c’est clairement le prix à payer pour disposer d’une montre connectée aux allures de montre traditionnelle. J’ai fini par m’y faire au bout de quelques jours, mais je pense que cela peut tout de même rebuter certains technophiles. Il faut aussi noter que certains usages de la couronne peuvent être configurés pour la rendre plus utile : par exemple, lancer un ECG en réalisant un appui long.
De nombreuses mesures, qui oublient (un peu) les sportifs
Withings est une marque très impliquée dans la santé connectée, c’est un fait qui est bien connu. La ScanWatch 2 reflète bien cet état d’esprit. Elle mesure le rythme cardiaque, le taux d’oxygène dans le sang, les variations de température et elle permet aussi de réaliser un électrocardiogramme de grade médical en l’espace de 30 secondes.
L’application Withings donne accès à une quantité très importante d’informations qui, recoupées entre elles, permet d’avoir un aperçu assez efficace de l’état de santé de son utilisateur. De plus, si la variation de température est trop élevée, si le rythme cardiaque monte en flèche sans raison apparente ou une fibrillation auriculaire est détectée au moment d’un ECG, la montre envoie une notification immédiatement.
En revanche, en cas de fièvre, la montre ne signale rien. Elle n’indique d’ailleurs pas vraiment la température, et se contente de souligner les variations de température tout au long de la journée. L’idée est, par exemple, de signaler à un sportif un peu extrême qu’il frôle l’hypothermie.
Pour ce qui est de la mesure du sommeil, si l’application croise de nombreuses données pour fournir un rapport détaillé, j’ai pu constater à plusieurs reprises qu’il n’était pas forcément précis sur tous les fronts. Il m’arrive de me lever de temps à autre durant la nuit, et ça, la Withings ScanWatch 2 ne le relève pas toujours. Il lui est aussi arrivé d’enregistrer un levé à 8h30 le matin, alors que j’étais, en réalité, debout depuis près de trois quarts d’heure. Ce manque de précision est un peu étrange, mais je l’ai constaté sur plusieurs journées.
Pour ce qui est du suivi des activités sportives, la montre est un peu à la traîne. Durant mon test, je l’ai utilisée pour mesurer trois types d’activités : de la marche à pied simple, de la course à pied et enfin de la natation.
Premier point qui peut notamment fâcher les adeptes du running : la Withings ScanWatch 2 n’embarque pas de puce GPS. La seule manière pour gagner en précision est d’activer la localisation permanente sur votre smartphone, et d’emporter ce dernier avec vos lors de vos séances d’exercice. C’est une grosse contrainte qui, en prime, a tendance à vider rapidement la batterie du téléphone. Cependant, sans smartphone associé à une course, les données récoltées sont plutôt limitées.
Pour la marche, la montre fonctionne plutôt bien, à condition d’avoir les bras ballants. Lorsque je circule avec une poussette devant moi, elle associe automatiquement mon activité à du vélo. Pour la nage, même lorsque je l’active avant d’entrer dans l’eau, il lui arrive de classer l’activité dans « Autres » à la fin, ce qui est étonnant. Heureusement, il est possible de modifier a posteriori l’activité enregistrée.
En résumé, en matière de suivi sportif, la Withings ScanWatch 2 fait moins bien que beaucoup de ses concurrents. Elle convient aux personnes actives qui font un peu de sport de temps en temps, mais elle est clairement insuffisante pour les bons coureurs, ou pour ceux qui souhaitent avoir des données vraiment précises en lien avec leurs séances.
Pour ce qui est des mesures de santé, la proposition est plus intéressante, même si certains usages nécessitent une bonne prise en main. Étrangement, mesurer le taux d’oxygène dans le sang demande de faire le même geste que pour utiliser l’ECG, mais j’ai un taux d’échec trois fois supérieur dans le premier cas par rapport au second.
Une autonomie de longue durée… ou pas
Sur le papier, Withings promet une autonomie allant jusqu’à 30 jours pour la ScanWatch 2. C’est probablement le cas, à condition de n’activer aucune fonctionnalité supplémentaire et de ne pas faire de sport avec. À partir du moment où l’on active certaines notifications, que l’on active en permanence le scan respiratoire et qu’on surveille la saturation en oxygène durant le sommeil, l’autonomie dégringole très vite.
Durant mon test, j’ai dû recharger la montre tous les 10 jours dans une configuration qui me semble être adaptée pour l’utiliser à un potentiel élevé. Il est bien évidemment possible de désactiver de nombreuses fonctions pour faire monter l’autonomie, mais il arrive un moment où l’on peut se demander quel est l’intérêt de porter une montre connectée. En pratique, donc, l’autonomie de la Withings ScranWatch 2 n’est pas folle, surtout si l’on tient compte de son écran minuscule. Mais comme elle est bardée de capteurs et que sa batterie a une toute petite capacité, forcément, l’autonomie en pâtit.
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Conclusion
Points forts
- Très beau design d'horlogerie
- Une grande quantité de capteurs
- Une application riche et détaillée
- Un vrai suivi de santé
- Fonction ECG
Points faibles
- Navigation laborieuse
- Capteur de SpO2 capricieux
- Une mesure du sommeil défaillante
- Absence de puce GPS
- Une autonomie très variable
Note de la rédaction
Très élégante et franchement agréable à porter la Withings ScanWatch 2 se présente comme une montre connectée adaptée à un usage standard, centré essentiellement sur la mesure de données de santé. Si vous possédez d’autres appareils connectés de la même marque, porter cette montre vous permettra d’étoffer les mesures enregistrées au sein de l’application Withings. En revanche, si vous cherchez essentiellement une montre connectée destinée à vous accompagner dans des activités sportives assez intenses, ce modèle n’est probablement pas fait pour vous.