À l’introduction de la marque Inzone sur le marché, nous ne savions pas vraiment quoi penser des efforts de Sony. Pourquoi d’un coup se tourner vers les joueurs PC, alors que la marque PlayStation est toute puissante sur console ? Et d’ailleurs : pourquoi ne pas tout simplement utiliser cette marque ? Mais au fur et à mesure que les produits s’enchaînent, on commence à mieux comprendre sa position ; l’acteur n’a pas que les consoles en tête, et son savoir-faire peut s’étendre bien au-delà. Il le prouve avec les Inzone Buds.

Caractéristiques des Sony Inzone Buds

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Design et confort : l’expertise Sony

Les Inzone Buds ont un trait qui influence l’intégralité du reste de l’expérience. C’est-à-dire que lorsque nous avons ouvert pour la première fois le réceptacle des écouteurs, nous avons directement reconnu la pâte Sony. Elle se voit par exemple dans la manière dont les écouteurs sont formés, une petite tige qui dépasse de l’oreille, puisqu’elle rappelle à bien des égards les XM3 déjà mètre-étalons en leur temps.

On le voit aussi dans l’attention portée sur les détails. La présence de 5 embouts de tailles différentes par exemple, pour trouver le meilleur confort possible. Ces derniers sont très confortables d’ailleurs, bien qu’on peut voir que nous ne sommes pas sur le haut de gamme puisqu’ils retournent au latex plutôt qu’à la mousse à prise de forme des XM4 et XM5. On le voit dans la légèreté de chaque écouteur, et leur prise en main intuitive.

Mais ce qui est le plus intéressant est que Sony a très bien pensé la petite boîte protective des Inzone Buds. Non seulement les deux écouteurs s’y placent d’eux-mêmes par un système d’aimant de très simple manière, mais le dongle USB-C dédié à la connexion radio (nous y reviendrons) est aussi présent au centre. Et si le format du boîtier est légèrement plus grand que les propositions classiques du constructeur, le naturel à l’usage est parfait, et permet d’être certain de ne jamais perdre ce petit adaptateur très fin qui paraît beaucoup plus fragile que le reste.

Maintenant, nous ne sommes pas sur un produit premium. Les Inzone Buds ne profitent pas d’une large résistance à l’eau ou à la poussière par exemple, eux qui ne sont certifiés qu’en IP X4. Les voix qui guident nos pas sur les XM classiques redeviennent des petites bips qu’il nous faut traduire nous-mêmes. Bref : les petits plus qui font toute la différence ne sont pas là. Malgré tout, ils restent d’excellents produits.

Compatibilité : aussi large que limitée

Le manque du “premium” se ressent aussi dans la compatibilité des Inzone Buds. Le choix de Sony est cependant très intéressant. Les écouteurs sont en effet compatibles avec la bande radio 2,4 GHz, qui réclame de connecter un petit dongle USB-C à l’appareil cible comme un PC ou une PS5. De quoi profiter d’une connexion plus stable et d’une très faible latence (moins de 30ms) en jeu, en prime de réglages plus fins de l’appareil.

L’application Inzone Hub disponible sur PC permet en effet de personnaliser totalement les Inzone Buds. Il y est possible de créer divers raccourcis selon le nombre de petites “tapes” faites sur les zones tactiles des écouteurs, qui pour chacun ont le droit à 4 réglages différents : 1, 2, 3 tapes et un appui long. Vous pouvez également y régler l’égaliseur et le mode de son ambiant, qui permet de conserver la réduction de bruit tout en laissant passer quelques sons de l’extérieur, comme les voix. Et aussi d’activer le 360 Spatial Sound de Sony, une émulation logicielle qui vous réclame de prendre une photo de vos oreilles pour optimiser le processus. Tout cela est assez bien fichu, bien que parfois rudimentaire, sur cette application PC.

Mais les Inzone Buds sont également compatibles Bluetooth. Pas n’importe quel Bluetooth, ne vous laissez pas avoir : le Bluetooth LE et son codec LC3 par le biais du Bluetooth 5.3 intégré. Et quels sont les smartphones et tablettes à en profiter ? Généralement les hauts de gamme de ces deux dernières années. Si votre appareil Android n’est pas compatible, vous pourrez toujours passer par le dongle USB-C, qui est compatible avec plus de plateformes qu’on ne pourrait le croire.

Aussi, la position des Inzone Buds est assez ironique. Si le produit en lui-même vise le milieu de gamme, sa technologie radio est plutôt facile d’accès et compatible avec tout, quand sa technologie Bluetooth est à la pointe de la technologie. Au bout, nous avons donc un produit plus polyvalent qu’on ne l’imaginait… si tant est que votre équipement soit assez récent.

Qualité de son : vraiment à la hauteur

Avec les Inzone Buds, nous sommes face au Dynamic Driver X de Sony, qui est également intégré à sa proposition la plus coûteuse : les WF-1000XM5. Et ça se ressent : les aigus sont sublimes, les mediums sont bien respectés et délivrent toutes leurs subtilités, et les basses sont tout de même d’une assez bonne qualité pour le format. Certes, ces petits écouteurs n’ont aucune chance d’offrir une frappe suffisante, mais c’est dans la bonne séparation de la chaleur de chaque frappe que l’on reconnaît la qualité d’écoute. Autant de qualité d’écoute que l’on retrouve aussi bien en mode Bluetooth qu’en mode radio, où les jeux vidéo s’expriment eux-mêmes excellemment bien.

C’est une nouvelle fois du côté de la spatialisation audio que Sony ne sort pas tout à fait du lot. Son propre système 360 Spatial Sound n’est pas particulièrement convaincant dans son rendu, même s’il fait l’affaire. Sur PS5, l’audio 3D est bien retranscrit, mais il faudra toujours faire appel à un système de son plus convaincant que de simples écouteurs pour profiter réellement de l’expérience.

Il est un terrain sur lequel l’expertise du constructeur japonais n’est plus à refaire : la réduction de bruit active. Et ici encore, les Inzone Buds ne déçoivent pas. Comparés à des XM4 quotidiennement portés, la qualité de la réduction active est encore meilleure, et on sent bien que nous sommes sur les entrailles d’un XM5. Seul bémol : sans son, les écouteurs ont tendance à délivrer un bruit blanc parfois dérangeant.

Et un autre terrain sur lequel il ne peut y avoir de miracle : la qualité du micro. Le format force naturellement les constructeurs à utiliser de nombreuses astuces basées sur l’intelligence artificielle pour retrouver votre voix et supprimer le bruit ambiant, et ça se ressent. Si le bruit est bien supprimé, le timbre de la voix devient extrêmement robotique, faute de récupérations logicielles qui créent ce timbre. C’est un défaut inhérent au type de produit ceci étant, et seul Apple a réussi une balance supérieure face à cette problématique aujourd’hui.

L’autonomie elle-même est aussi excellente. On compte 12 heures d’autonomie en une seule utilisation en mode radio, pour 24 heures d’autonomie en mode Bluetooth. La boîte de charge double tout cela pour atteindre 24 heures et 48 heures respectivement. La réduction active du bruit n’enlève qu’une petite heure en radio, et fait descendre à 18h le mode Bluetooth. Mais arriver à cela, où est le problème ?

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Conclusion