C’est un lieu mythique qui selon Pausanias est situé à l’extrémité occidentale de la « mer extérieure… là où les bateaux ne vont jamais » et où ne semblent vivre que des satyres à peau rousse et à longue queue.

Pausanias tient son information d’un marin au long cours, nommé Euphémos de Carie et dont le navire a été emporté par les vents au-delà
des colonnes d’Hercule.

Selon les spécialistes modernes, ces îles situées loin au large de l’Atlantique seraient en fait les Antilles et les satyres ne seraient que des Amérindiens caraïbes dont les peaux de bêtes dont ils sont vêtus leur donnent cette
apparence.

« Les matelots ne voulaient pas approcher de ces dernières, ayant abordé précédemment dans quelques-unes, et sachant de quoi leurs habitants étaient capables ; ils s’y virent cependant encore forcés. Les matelots donnaient à ces îles le nom de Satyrides, leurs habitants sont roux et ont des queues presque aussi longues que celles des chevaux. Ils accoururent vers le vaisseau dès qu’ils l’aperçurent, ils ne parlaient point, mais ils se jetèrent sur les
femmes pour les violer. À la fin, les matelots épouvantés leur abandonnèrent une femme barbare qu’ils jetèrent dans l’île, et les Satyres peu satisfaits des jouissances naturelles assouvirent leur brutalité sur toutes
les parties de son corps. »

Extrait du « Périégèse » de Pausanias.