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Sujet : Pourquoi Napoléon a vendu la Louisiane aux États-Unis ?

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Ligli06 Ligli06
MP
Niveau 3
29 mai 2020 à 00:50:15

Sérieusement, pourquoi il a fait ça ?
C'était un territoire immense avec pleins de ressources, avec les plantations et les exploitations minières ont aurait pu en faire une colonie prospère.
Mais il a fallu que ce nabot la vende, illégalement qui plus est, puisque l'assemblée nationale comme la majorité des français étaient opposés à la vente et que les traités avec l'Espagne préciser clairement de ne pas la vendre.
Même la famille de Napoléon s'y était opposé et quand deux de ses frères le lui ont reprochés, le tyran les a littéralement menacé de mort !

L'achat de la Louisiane est aussi un désastre pour les Indiens qui ont étaient massivement déportés dans des camps, les États-Unis continuant d'appliquer leur politique génocidaire.

Ça ne valait vraiment pas le coup de détruire ce qui restait de Saint Domingue pour ça, surtout que Toussaint Louverture ne voulait pas l'indépendance.

Message édité le 29 mai 2020 à 00:54:37 par Ligli06
Caladza Caladza
MP
Niveau 3
29 mai 2020 à 01:53:35

Un beau cadeau que Napoléon a fait à ces copains francs-maçons :content:.
Napoléon va utiliser sa part de la somme (il a dû la partager le peu de gains obtenus de la vente avec ce traître de Talleyrand) pour détruire la quasi-totalité de l'Europe, la France s'en sortira affaibli et humilié et deviendra le toutou des Britanniques :mort:
Et sans oublier l'Allemagne, cette belle création de Napoléon qui nous envahira à trois reprises :bravo:.

Message édité le 29 mai 2020 à 01:56:47 par Caladza
parlamonkhu parlamonkhu
MP
Niveau 8
29 mai 2020 à 02:59:53

Pas les moyens de la garder : soit il la fourguait aux USA, soit les britanniques la prenaient comme ils avaient pris la Nouvelle France. La France n'a jamais réussi à envoyer assez de monde sur place pour faire face aux britanniques ne serait-ce que démographiquement.

miller70 miller70
MP
Niveau 10
29 mai 2020 à 07:13:33

Exactement vdd. C'était impossible de tenir cette région d'un point de vue stratégique.
Trop simple pour la britich navy d'envahir la Louisiane. Déjà que la France n'avait pas les moyen de tenir Haïti face à une révolte d'esclaves. Alors face à la première marine du monde, c'est foutu.

J'ajouterai qu'on l'a vendue aux usa, aussi pour faire un cadeau à des alliés. Afin qu'ils participent à la guerre.
La fameuse guerre de 1812. Où les royal marines ont débarqués à Washington et brûlé la maison blanche (en brique rouge).
Qui sera reconstruite en blanc, celle qu'on connaît aujourd'hui.

CharlesTombeur6 CharlesTombeur6
MP
Niveau 47
29 mai 2020 à 12:11:47

J'ajoute que la Louisiane n'avait d’intérêt que dans le cadre de la Nouvelle-France pour faire la jonction entre les Antilles et le Québec. De plus cette colonie n'était pas du tout prospère, les plantations que tu mentionnes étaient rares, les denrées produites (notamment le tabac et l'indigo) chers et de piètre qualité. Elles ne pouvaient pas faire concurrence aux plantations américaines. La Louisiane était un immense gouffre financier.

De plus si Napoléon avait décidé de garder la Louisiane, elle aurait été coupée de la métropole pendant au moins 10 ans. Inutile de préciser que dans ce laps de temps l'Angleterre les USA auraient eu tout le loisir de s'en emparer.

Message édité le 29 mai 2020 à 12:12:33 par CharlesTombeur6
Caladza Caladza
MP
Niveau 3
29 mai 2020 à 21:32:28

Le 29 mai 2020 à 02:59:53 parlamonkhu a écrit :
Pas les moyens de la garder : soit il la fourguait aux USA, soit les britanniques la prenaient comme ils avaient pris la Nouvelle France. La France n'a jamais réussi à envoyer assez de monde sur place pour faire face aux britanniques ne serait-ce que démographiquement.

Bien sûr que la France avait les moyens de garder la Louisiane, il aurait juste fallut envoyé une dizaine de milliers d'hommes pour défendre la Nouvelle Orléans et cela aurait été suffisant pour sécuriser le cœur du territoire :oui:.
Et de toute manière jamais les Usa auraient acceptés d'être encerclés par les britanniques.

Enriver Enriver
MP
Niveau 10
29 mai 2020 à 21:40:15

Bien sûr que la France avait les moyens de garder la Louisiane, il aurait juste fallut envoyé une dizaine de milliers d'hommes pour défendre la Nouvelle Orléans et cela aurait été suffisant pour sécuriser le cœur du territoire :oui:.

Et cette dizaine de milliers d'hommes auraient été envoyés comment ? Par voie ferrée ?

Apres Trafalgar, la marine britannique domine largement celle de la France. Envoyer autant d'hommes en espérant qu'ils ne soient pas interceptés, c'est... optimiste.

Message édité le 29 mai 2020 à 21:40:36 par Enriver
Caladza Caladza
MP
Niveau 3
29 mai 2020 à 21:58:16

Le 29 mai 2020 à 07:13:33 Miller70 a écrit :
Exactement vdd. C'était impossible de tenir cette région d'un point de vue stratégique.
Trop simple pour la britich navy d'envahir la Louisiane. Déjà que la France n'avait pas les moyen de tenir Haïti face à une révolte d'esclaves. Alors face à la première marine du monde, c'est foutu.

J'ajouterai qu'on l'a vendue aux usa, aussi pour faire un cadeau à des alliés. Afin qu'ils participent à la guerre.
La fameuse guerre de 1812. Où les royal marines ont débarqués à Washington et brûlé la maison blanche (en brique rouge).
Qui sera reconstruite en blanc, celle qu'on connaît aujourd'hui.

Je tiens à préciser que la Louisiane française (qui n'a rien à voir avec le petit Etat actuel) avait une taille équivalente à celle des USA de l'époque, la navy n'aurait jamais pu conquérir le territoire à elle seule. Donc pas sûr que les britanniques s'en seraient emparés aussi facilement.

Le 29 mai 2020 à 12:11:47 CharlesTombeur6 a écrit :
J'ajoute que la Louisiane n'avait d’intérêt que dans le cadre de la Nouvelle-France pour faire la jonction entre les Antilles et le Québec.

Le Québec n'appartenait plus à la France donc je ne comprends pas trop cette histoire de jonction :doute:.

Caladza Caladza
MP
Niveau 3
29 mai 2020 à 22:07:04

Le 29 mai 2020 à 21:40:15 Enriver a écrit :

Bien sûr que la France avait les moyens de garder la Louisiane, il aurait juste fallut envoyé une dizaine de milliers d'hommes pour défendre la Nouvelle Orléans et cela aurait été suffisant pour sécuriser le cœur du territoire :oui:.

Et cette dizaine de milliers d'hommes auraient été envoyés comment ? Par voie ferrée ?

Apres Trafalgar, la marine britannique domine largement celle de la France. Envoyer autant d'hommes en espérant qu'ils ne soient pas interceptés, c'est... optimiste.

Trafalgar c'est en 1805 et la France prend le contrôle de la Louisiane en 1800 donc ça aurait été possible d'envoyer des troupes pendant la paix d'Amiens :hap:.

Message édité le 29 mai 2020 à 22:08:13 par Caladza
Elitriak Elitriak
MP
Niveau 10
30 mai 2020 à 00:13:38

Je tiens à préciser que la Louisiane française (qui n'a rien à voir avec le petit Etat actuel) avait une taille équivalente à celle des USA de l'époque, la navy n'aurait jamais pu conquérir le territoire à elle seule

Ces territoires étaient pour la plupart des territoires revendiquées, sans que les Français n'y exercent un contrôle effectif dessus. La Nouvelle Orléans tombe, la Louisiane suit.

Gelebor Gelebor
MP
Niveau 17
30 mai 2020 à 01:07:21

Le 29 mai 2020 à 21:32:28 Caladza a écrit :

Le 29 mai 2020 à 02:59:53 parlamonkhu a écrit :
Pas les moyens de la garder : soit il la fourguait aux USA, soit les britanniques la prenaient comme ils avaient pris la Nouvelle France. La France n'a jamais réussi à envoyer assez de monde sur place pour faire face aux britanniques ne serait-ce que démographiquement.

Bien sûr que la France avait les moyens de garder la Louisiane, il aurait juste fallut envoyé une dizaine de milliers d'hommes pour défendre la Nouvelle Orléans et cela aurait été suffisant pour sécuriser le cœur du territoire :oui:.
Et de toute manière jamais les Usa auraient acceptés d'être encerclés par les britanniques.

Et en supposant que ces dix mille soldats atteignent la Nouvelle-Orléans sans encombres, je me demande comment tu ferais pour pourvoir à leurs besoins. Il y a, à tout casser, 50 000 colons français à cette époque, dans un territoire majoritairement inculte et peu maîtrisé.

Quant au second point que tu soulèves, en effet. Cependant, les USA risquent d'éprouver de grosses difficultés à déployer des troupes suffisantes pour s'emparer des principales positions stratégiques en Louisiane, car ni la topographie ni les tribus amérindiennes leur sont favorables.

Mauvaises dispositions pour les franco-américains. A fortiori si les Anglais contrôlent le delta du Mississippi, qui leur permettrait d'atteindre la Floride espagnole et les précieuses plantations américaines en Géorgie et en Caroline du Sud.

Malheureusement, le choix le plus sage - et le plus frustrant aussi, c'était de céder ce territoire pour priver les Anglais d'un moyen de pression par rapport à un allié potentiel.

Eonisme Eonisme
MP
Niveau 9
30 mai 2020 à 01:24:22

Napoléon voulait éviter de multiplier les fronts militaires. Il n'y avait que 50 000 colons français et esclave en Louisiane, même en résistant aux Anglais la terre était condamnée par les velléités territoriales américaines.

virelaine virelaine
MP
Niveau 5
30 mai 2020 à 02:34:16

De toute manière, les colonies finissent presque toujours par déclarer leur indépendance, surtout quand elles ont des moyens financiers autosuffisants.

On reproche souvent à Louis XV la perte de nos colonies en Amérique, mais seulement 20 ans plus tard, l'Angleterre perdait les Treize colonies. Suite à cela, tous les empires coloniaux européens finirent par s'effondrer.

A posteriori, se concentrer sur la métropole était la bonne décision, même si la perte de la Louisiane, ou de n'importe quel territoire, a pu représenter une diminution de notre puissance ou de notre influence.
J'estime en effet que le critère de la culture ou de la langue française qui aurait pu être prépondérantes, souvent invoqué par ceux qui regrettent la perte de l'Amérique du nord et de la Louisiane, n'est pas forcément très pertinent, puisque ça n'aurait pas changé grand chose pour la France aujourd'hui.
La domination culturelle et linguistique anglo-saxonne est premièrement beaucoup plus le fait de la suprématie étasunienne que du Royaume-Uni lui-même, et deuxièmement ça ne rapporte pas tellement en terme de pouvoir géopolitique ni au Royaume-Uni, ni aux USA.

Ligli06 Ligli06
MP
Niveau 3
31 mai 2020 à 00:08:37

Le 29 mai 2020 à 12:11:47 CharlesTombeur6 a écrit :
J'ajoute que la Louisiane n'avait d’intérêt que dans le cadre de la Nouvelle-France pour faire la jonction entre les Antilles et le Québec. De plus cette colonie n'était pas du tout prospère, les plantations que tu mentionnes étaient rares, les denrées produites (notamment le tabac et l'indigo) chers et de piètre qualité. Elles ne pouvaient pas faire concurrence aux plantations américaines. La Louisiane était un immense gouffre financier.

De plus si Napoléon avait décidé de garder la Louisiane, elle aurait été coupée de la métropole pendant au moins 10 ans. Inutile de préciser que dans ce laps de temps l'Angleterre les USA auraient eu tout le loisir de s'en emparer.

Le 29 mai 2020 à 12:11:47 CharlesTombeur6 a écrit :
J'ajoute que la Louisiane n'avait d’intérêt que dans le cadre de la Nouvelle-France pour faire la jonction entre les Antilles et le Québec. De plus cette colonie n'était pas du tout prospère, les plantations que tu mentionnes étaient rares, les denrées produites (notamment le tabac et l'indigo) chers et de piètre qualité. Elles ne pouvaient pas faire concurrence aux plantations américaines. La Louisiane était un immense gouffre financier.

Oui mais français auraient pu développer la colonie avec l'aide des planteurs rescapés des Antilles.
Et s'ils s'en étaint donné les moyens, la Nouvelle Orléans et tout le Sud de la Louisiane aurait pu devenir une nouvelle Saint-Domingue :hap:

De plus si Napoléon avait décidé de garder la Louisiane, elle aurait été coupée de la métropole pendant au moins 10 ans. Inutile de préciser que dans ce laps de temps l'Angleterre les USA auraient eu tout le loisir de s'en emparer.

C'est vrai, même si Napoléon aurait pu être en mesure de la récupérer après.

Ligli06 Ligli06
MP
Niveau 3
31 mai 2020 à 00:57:34

Le 30 mai 2020 à 02:34:16 Virelaine a écrit :
De toute manière, les colonies finissent presque toujours par déclarer leur indépendance, surtout quand elles ont des moyens financiers autosuffisants.

On reproche souvent à Louis XV la perte de nos colonies en Amérique, mais seulement 20 ans plus tard, l'Angleterre perdait les Treize colonies. Suite à cela, tous les empires coloniaux européens finirent par s'effondrer.

Si les colonies ont pu déclaré leur indépendance c'est parce qu'elle eu un contexte politique favorable mais le destin d'une colonie ne passe pas systématiquement par l'indépendance.

Et non l'indépendance des États-Unis ne marque pas la fin de la colonisation.

Message édité le 31 mai 2020 à 00:59:34 par Ligli06
CharlesTombeur6 CharlesTombeur6
MP
Niveau 47
31 mai 2020 à 02:53:10

e Québec n'appartenait plus à la France donc je ne comprends pas trop cette histoire de jonction :doute:.

Ma phrase est au passé. La Louisiane n'avait d’intérêt que dans le cadre de la Nouvelle-France, hors de ce cadre elle perd son utilité.

virelaine virelaine
MP
Niveau 5
31 mai 2020 à 15:47:04

Le 31 mai 2020 à 00:57:34 Ligli06 a écrit :

Si les colonies ont pu déclaré leur indépendance c'est parce qu'elle eu un contexte politique favorable mais le destin d'une colonie ne passe pas systématiquement par l'indépendance.

Systématiquement non, mais tous les empires coloniaux européens se sont effondrés entre le XVIIIème et le XXème siècle. Je pense donc que les colonies françaises en Amérique du Nord n'auraient pas échappé à cela si nous ne les avions pas perdu ou vendu.

Et non l'indépendance des États-Unis ne marque pas la fin de la colonisation.

Ça tombe bien, ce n'est pas ce que j'ai écrit. J'ai dit que peu de temps après la perte des colonies françaises en Amérique du Nord, l'Angleterre se voyait à son tour amputée d'une partie de ses territoires en Amérique. C'était pour mettre l'accent sur le phénomène d'émiettement ou de chute des empires coloniaux, qui n'a épargné aucun pays européen, et donc aurait probablement touché la France même si elle avait gagné.

THIS_IS_LIFE THIS_IS_LIFE
MP
Niveau 19
31 mai 2020 à 18:22:06

Le 29 mai 2020 à 01:53:35 Caladza a écrit :
Un beau cadeau que Napoléon a fait à ces copains francs-maçons :content:.
Napoléon va utiliser sa part de la somme (il a dû la partager le peu de gains obtenus de la vente avec ce traître de Talleyrand) pour détruire la quasi-totalité de l'Europe, la France s'en sortira affaibli et humilié et deviendra le toutou des Britanniques :mort:
Et sans oublier l'Allemagne, cette belle création de Napoléon qui nous envahira à trois reprises :bravo:.

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/48/5/1512097111-feed2.png https://image.noelshack.com/fichiers/2020/12/1/1584384353-img-20200316-194530.jpg

farglory88 farglory88
MP
Niveau 10
01 juin 2020 à 05:48:31

En cas de guerre, la conservation de la Louisiane serait devenue quasi impossible.

Bonaparte l’expliquait ainsi à Barbé-Marbois, le 10 avril 1803 :

« Sa conquête serait facile pour les Anglais et je n’ai pas un moment à perdre pour la mettre hors d’atteinte. J’y renonce avec un vif déplaisir. »

Et les risques ne concernaient pas seulement l’Angleterre. Les Etats-Unis apparaissaient également comme des belligérants potentiels.

Jefferson, en avril 1802, écrivait à l’ambassadeur Livingston :

« La cession de la Louisiane par l'Espagne à la France est un coup douloureux pour les Etats-Unis. De toutes les nations de quelque importance, la France est la seule avec laquelle nous ayons le moins de points de friction et le plus de points communs d'intérêt. Il y a sur le globe un seul endroit dont le possesseur est notre ennemi permanent et naturel, c'est La Nouvelle-Orléans. La présence de la France est un défi à notre égard alors que l'Espagne s'y trouvait sans ambition aucune. Il est impossible que la France et les Etats-Unis continuent à être amis quand ils se rencontrent dans une position aussi sensible. Du moment où la France prend possession de La Nouvelle-Orléans, nous devons nous marier à la flotte et à la nation britanniques. »

Voilà l'avis de l'historien Thierry lentz spécialiste de la période :

"Si la France n’était pas disposée à traiter elle serait considérée comme faisant hostilité aux États-Unis, car si l’Espagne « pouvait la garder encore pendant de nombreuses années. Son humeur pacifique et sa faiblesse devaient l'amener à nous [Américains] accorder successivement des facilités de nature à empêcher son occupation de nous être trop à charge [...]. Mais lorsqu'il s'agit des Français, la question change de face. Eux, ils sont d'une humeur impétueuse, d'un caractère énergique et turbulent » Thierry lentz le grand consulat

"la reprise des hostilités avec l'Angleterre rendait impossible une occupation véritable de la Louisiane dès lors peu utile au commerce. Pis, Albion aurait pu être tentée de s'emparer de cette terre qui était formellement une colonie française.
Mieux valait donc, à tout point de vue, vendre cette possession inutile et essayer de tirer de cette affaire le plus de bénéfices."

Voici sa conclusion :

"Il n'y a pas lieu de s'étendre ici sur l'affaire de la Louisiane. Si elle a pris depuis une certaine importance, c'est au regard de ce que sont devenues les relations franco-américaines. On doit constater qu'en 1803 cette transaction n'apparut pas comme un événement considérable, dès lors que les territoires concernés n'étaient pas inclus dans l'« empire colonial ». La France consulaire n'avait jamais exercé la moindre autorité sur la Louisiane. On ne rappellera donc que les grandes lignes de la négociation qui, au demeurant, fut fort simple et réglée comme une affaire entre marchands. Au début d'avril 1803, Talleyrand demanda sans plus de façon à Livingstone quel était son prix. Bonaparte exigeait une somme de 50 à 100 millions. On débattit, on marchanda, Monroe arriva et on s'accorda.

Le 30 avril 1803, le traité fut signé. Pour 15 millions de dollars (80 millions de francs), la France vendait donc aux États-Unis cette Louisiane qu'elle n'avait pas eu le temps d'occuper : 11,25 millions de dollars (soit 60 millions de francs) allèrent dans les caisses de l'État consulaire, le reste servit à indemniser les citoyens américains victimes de la « paix armée » par la perte de vaisseaux ou de cargaison. En une seule signature, le territoire des États-Unis venait de doubler et l'Ouest s'ouvrait à présent au peuple pionnier. Symboliquement, le drapeau français fut hissé sur La Nouvelle-Orléans le 30 novembre 1803, par le préfet colonial Laussat. Il fut remplacé un mois plus tard par celui des États-Unis. Bonaparte avait sacrifié son rêve d'un grand retour français en Amérique. Il pensait que la reconnaissance des Américains les conduirait à se rapprocher de lui et à soutenir, au moins, ses projets continentaux. C'est en tout cas ce que laissa deviner son message au Sénat, pour annoncer la cession de la Louisiane : « La Louisiane est désormais associée à l'indépendance des États-Unis d'Amérique.

Nous conservons là des amis que le souvenir d'une commune origine attachera toujours à nos intérêts, et que des relations favorables de commerce uniront longtemps à notre prospérité. Les États-Unis doivent à la France leur indépendance ; ils vous devront désormais leur affermissement et leur grandeur.»"

L'avis d'autres historien :

PIERRE BRANDA "Napoléon et l'argent" :

"La vente de cette colonie si peu française pouvait éviter au régime consulaire de recourir à l'impôt pour commencer le conflit avec l'Angleterre. Le ministre du Trésor avait d'ailleurs multiplié les démarches auprès du chef de l'État pour le convaincre de « réaliser » cette propriété d'outre-Atlantique. Il n'eut pas grand-peine à fixer la décision du pragmatique et réaliste premier consul : « Bonaparte savait très bien que, sans une présence suffisante de nos forces dans les Caraïbes, sans débouchés économiques vraiment solides, et sans nulle garantie dans l'Atlantique (tant pour ce qui concernait l'Angleterre que l'Espagne), la Louisiane française ne pouvait devenir l'instrument d'une grande politique sans y sacrifier des moyens dont la France ne pouvait pas se priver pour elle-même*»

Alfred SCHALCK de la FAVERIE dans son ouvrage « Napoléon et l’Amérique » écrit :

"On l'a déjà dit : la nécessité, pour le Premier Consul, de faire face à l'Angleterre et de renoncer, par conséquent, à la Louisiane pour concentrer toutes ses forces sur le continent. L'inquiétude et la menace croissaient de l'autre côté du détroit.

À Londres, écrivains et orateurs tenaient le peuple en haleine. Un membre du Parlement anglais avait dit ces paroles : « La France nous oblige de nous ressouvenir de l'injure qu'elle nous a faite, il y a vingt-cinq ans, en s'alliant à nos colonies révoltées. Jalouse de notre commerce, de notre navigation, de notre opulence, elle veut les anéantir. Les entreprises du Premier Consul à la suite d'une paix trop facilement faite nous forcent de nouveau d'en appeler aux armes. L'ennemi s'approprie, par un trait de plume, des territoires plus étendus que toutes les conquêtes de la France pendant plusieurs siècles. Il hâte ses préparatifs. N'attendons pas qu'il nous attaque; attaquons les premiers.» Dans une conférence qui eut lieu aux Tuileries, le Premier Consul répondit sur le même ton aux conseillers qui penchaient encore vers la conciliation que, si immédiatement, on ne prenait pas des mesures décisives contre la puissance anglaise, cette nation assujettirait tout l'Univers à sa domination. Et il ajouta : « Pour affranchir les peuples de la tyrannie commerciale de l'Angleterre, il faut la contrepoiser par une puissance maritime qui devienne un jour sa rivale : ce sont les États-Unis. Les Anglais aspirent à disposer de toutes les richesses du monde. Je serai utile à l'Univers entier, si je puis les empêcher de dominer l'Amérique comme ils dominent l'Asie !» Sa pensée se précisait. Dans la guerre qui allait éclater, la Louisiane pouvant lui échapper au profit de l'Angleterre, il fallait prendre les devants et céder cette belle province aux États-Unis."

Georges LEFEBVRE "Napoléon" :

"Les Américains, qui rêvaient déjà de prendre la Floride à l'Espagne, ne voulaient pas entendre parler de Français à la Nouvelle Orléans. Jefferson, qui venait de s'installer avec ses secrétaires Madison et Gallatin, essayait d'appliquer le programme républicain : paix, désarmement, économies; il était bien disposé pour la France et avait signé avec plaisir le traité de Mortefontaine; mais il ne put résister à l'opinion et ne cacha pas que, si la France restait en Louisiane, les États-Unis se joindraient à l'Angleterre dans la guerre qui s'annonçait. Monroe, son ambassadeur, apporta, le 12 avril 1803, une proposition d'achat que Bonaparte avait déjà décidé d'agréer. Le traité du 3 mai lui valut 80 millions dont il resta 55, après déduction des indemnités dues aux États-Unis et de la commission des banquiers, Hope et Baring, chargés du transfert."

Le traité donna à la France la libre circulation de ses navires de commerce pour douze années, puis, au-delà, la France devint membre du "club" des pays les plus favorisés aux USA.

Il y avait donc un intérêt économique aussi.

Egalement un intérêt stratégique, voici ce que déclare Napoléon : "Cette accession de territoire affermit pour toujours la puissance des Etats Unis et je viens de donner à l'Angleterre une rivale maritime qui tôt ou tard abaissera son orgueil".

Pseudo supprimé
Niveau 7
01 juin 2020 à 11:29:22

Il y a eu après le traité d'Aranjuez une période de flottement où Napoléon, malgré l'opposition de Talleyrand, a cru pouvoir développer un nouvel empire colonial à partir de la Louisiane (récupéré récemment) et de Saint-Domingue (il était même question d'un échange de la Floride contre le duché de Parme qui a appartenu aux Bourbons jusqu'à la mort du duc Ferdinand et qui devait être récupéré puis annexé par la France) .

Mais comme il a pu être dit précédemment, l'enlisement de l'expédition de Saint-Domingue, l'hostilité Américaine qui voit très mal la présence française, la puissance anglaise qui reste supérieur dans l'espace caraïbe et qui prépare déjà l'Europe pour la prochaine coalition oblige une concentration des moyens en Europe et un abandon d'une politique d'envergure en Amérique.

Ainsi sa vente a pu sembler comme la meilleur solution.

Message édité le 01 juin 2020 à 11:29:49 par
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