CONNEXION
  • RetourJeux
    • Tests
    • Soluces
    • Previews
    • Sorties
    • Hit Parade
    • Les + attendus
    • Tous les Jeux
  • RetourActu
    • Culture Geek
    • Astuces
    • Réalité Virtuelle
    • Rétrogaming
    • Toutes les actus
  • RetourHigh-Tech
    • Actus JVTECH
    • Bons plans
    • Tutoriels
    • Tests produits High-Tech
    • Guides d'achat High-Tech
    • JVTECH
  • RetourVidéos
    • A la une
    • Gaming Live
    • Vidéos Tests
    • Vidéos Previews
    • Gameplay
    • Trailers
    • Chroniques
    • Replay Web TV
    • Toutes les vidéos
  • RetourForums
    • Hardware PC
    • PS5
    • Switch
    • Xbox Series
    • Overwatch 2
    • FUT 23
    • League of Legends
    • Genshin Impact
    • Tous les Forums
  • PC
  • PS5
  • Xbox Series
  • PS4
  • One
  • Switch
  • Wii U
  • iOS
  • Android
  • MMO
  • RPG
  • FPS
En ce moment Genshin Impact Valhalla Breath of the wild Animal Crossing GTA 5 Red dead 2
Etoile Abonnement RSS

Sujet : exécution de la poésie

DébutPage précedente
12
Page suivanteFin
vavagon22 vavagon22
MP
Niveau 5
08 août 2022 à 23:49:43
SizaI SizaI
MP
Niveau 26
09 août 2022 à 02:20:25

Non

vavagon22 vavagon22
MP
Niveau 5
19 août 2022 à 00:29:59

ok

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
30 août 2022 à 19:26:31
ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
08 septembre 2022 à 19:52:29

Sauve qui peut, allons-en dare-dare à Massilia. Là-bas y a un port avec des ferrys & des cargos. Faut s’y perdre, dans mare nostrum, plutôt kémétérion monstrum, où les morts naviguent plongés dans les eaux du Styx, spectres de l’errance, éternelle demeure1. A jouer les scorpions l’un l’autre, j’ai dardé. La flicaille et la voyourie, panier de fruits blets. Mamadou, je l’ai rencontré sur le port. Il m’a aidé à trouver un squat. J’y repose allongé sur le sol. On suit les préceptes stoïciens, pas besoin de les écrire ni de se les rappeler. La discipline, au feu ! Calypso, fais-moi prisonnier. Mon exil, il n’est pas de la volonté des dieux mais des hommes qui me pourchassent. Exerce tes charmes sensuels, j’y goûterai le nectar. Ô l’Amur !… une question d’afur. Pourchassé jusqu’au bout par des forces de mort et de vie, adieu métaphysique sublime. Fou, dites-vous ? Foufou, comme fifi et gaga, l’homme tréma est un céphalophore. Il trimballe ses deux têtes comme deux boules de bowling. J’les vois partout les quilles dans la rue, au chamboule tout j’ai raflé la mise ! Amassez la monnaie pour le saint homme.

Je les vois partout les singeommes entonner l’antienne. Oui ! Oui ! Oui ! Persuadés du meilleur, oublieux du pire. Ils s’échangent des faveurs pour agrandir leur tribu. C’est c’qui s’appelle l’Amur. Ils veulent se renifler le trou du cul, sentir la merde au fond du corps de chacun. Joli flacon ! Effluves que toutes les dames se refilent. Quel divin parfum ! Oui ! Oui ! Oui ! Ils sentent, ces singeommes artificieux. De mille feux ils imploseront partis d’un gaz. Des profondeurs magmatiques ils éruptent d’une eau pure, les belles gens.

Satanés macaques, ils s’aiment pas. J’les ai vus, ils regardent les autres macaques se noyer. On leur a pourtant appris à nager, ô ! mais ils ont fini par se prendre pour des aqueux glissant à travers les particules H²O. Ils se déposent sur les plages comme des méduses crevées. Ils les prennent pour des sacs d’ordure, les salauds macaques qui crient pour se faire comprendre. Manquerait plus qu’ils les bouffent, les cons, pour sustenter leur appétit d’ogre.

La pauvresse est morte, c’était une macaque qui se prenait pour un ange. Elle a sauté dans le grand vide, pis, elle chute continuellement sans s’arrêter, tourmentée par son geste qui l’a perdue. Damnation éternelle, petite macaque. Le feu ? une histoire ancienne. C’est le vide sans vertige et sans rebord pour ce saut en parachute sans destination. Là-bas y a d’la poussière d’étoiles, d’la poussière d’hommes, d’la poussière de granit. Mes mains sont poudrées des craies de mon enfance. Vilain souvenir. Je m’en lavais les mains mais quelle sensation dégoûtante. La blanche, la rose, la violette ; cet arc-en-ciel de poussières empuantit l’atmosphère. Je tousse, j’étouffe. Je vais finir médusé par la chimère.

M’y voilà, à Marseille, dans la colonie grecque cosmopolite, où les singeommes bannis de leur tribu s’assemblent. Pas pour former tribu, non… pour respirer. Fuïons camarades des terres, approchons-nous des mers. Le niveau des eaux monte. On sera plus proche du désastre. Le déluge, qu’ils te disent ! Il a déjà eu lieu. La farce se prépare et ceux qui observaient les noyés vont bientôt périr sous les décombres de leur tour. Joli château de cartes qui s’écroule. Quelques-uns sauront sauter d’un château l’autre, c’est sûr, ils feront s’écrouler un à un les pises sur leur chemin jusqu’à sauter dans le vide. Douce vengeance : ils finiront tous dans le vide à pourchasser les cartes de leur enfance. Bluffeurs, ils continueront leur singerie.

J’ai sauté d’un train vavagon. J’en avais marre du voyage. Je suis seul, au milieu d’une plaine, sans végétation, seul, sans mouche. C’était la destination de mon exil.

Les singeommes sont de faibles créatures et ils disent que c’est leur faiblesse leur force. Toujours aussi malicieux, ces grimaceux sans volonté. Y a quelques autres, pourtant, ils disent que c’est pas vrai. Les fachistes ils exaltent la force, mais laquelle ? La leur ? Non ! Non ! Non ! Toute leur mystique fondée sur la force révèle trop qu’elle ne repose pas sur la physique. Ce sont les exaltés qui développent un cancer. Ils ne l’avaient pas vu venir, la force de leur cancer. La force se démultiplie !

Quel jour est-il ? Le temps ne traverse plus mon corps. Le funambule perd en souplesse ! Gare à la rigidité, tu vas y finir raide et alors t’auras l’air bien con tendu sur un fil au-dessus du vide. Y a deux grandes portes en face de moi et une serrure. J’ai perdu ma clef… Mon trousseau, j’l’ai laissé à Paris. C’t’une histoire ancienne. Mes portes à moi, elles, n’ont pas de serrure. Une cave qui donne sur le ciel, comme un échafaudage de Jacob mais qui s’écroule. Les anges font mal leurs travaux. A pas se soucier de physique, les v’là qui tentent le diable. Ils virevoltent, se pensant libres, destinataires des seules volontés singesques.

J’entends des voix qui me demandent pourquoi, comment, qu’est-ce ? J’demande rien et ils m’demandent. Demandez-vous vous mêmes, paresseux singeommes à la panse tendue. Ils reposent leurs deux mains sur le ventru, satisfaits, contentés. Fallait pas !

J’vois de plus en plus de ces Ruskovs dernièrement, eux aussi ils s’exilent ? Y a leur grand chef, Vladi Vladitch Patine. Paraît qu’il descend d’une lignée de sorciers… Il a des visions et prépare le futur. Les sorciers, toujours à exercer hors de leur domaine, plus fort qu’eux. Des perfides qui tentent d’envoûter d’autres sorciers. C’t’un music-hall d’ensorceleurs usurpateurs. Ils chantent en choeur sur leur place rouge avec leurs mille villes aux mille noms. Ils aiment, qu’y disent. Aimez, aimez. Y a pas d’écho pourtant. Les vibrations vont dans l’vide et l’oreille qui les écoute est dépourvu de bouche. Petit muet, il fait croire. Il dévoile pas son jeu et augmente la mise. Il peut, il est l’infini. Toujours supérieur à la bête précédente. Martingale, il est banni de nos casinos. Pas pour nous qui jouons vraiment. Au jeu du vertige de notre enfance, on a préféré le jeu de dé. Et c’comme ça qu’nous aussi on rejoint l’infini à la mise. On a fait du fini l’infini, lui qui ne pouvait faire de l’infini que du fini. On a écrasé son orgueilleuse face ricteuse et refait le portrait. Fallait repeindre le réel, c’est sûr, avec de la gouache pour maquiller la face sans visage. Cette nouvelle laideur lui va à ravir !

1 Les singeommes font glou-glou, l’apprentissage de la nage n’y suffisant pas, et sombrent. Un tombeau. L’Atlantide est au fond : c’est un continent de cadavres dévorés par la poiscaille. Qui osera exhumer les dépouilles qui gisent dans la tranquillité de l’eau ?

https://griffes-scripturaires.over-blog.com/2022/08/massilia.html

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
08 septembre 2022 à 19:53:56

Vous allez répondre de vos crimes devant cette assemblée. Veuillez simplement répondre à ces questions.

Nom ?

Aristografoce

Prénom ?

Alexandre

Sexe ?

Masturbateur

Profession ?

Ornementeur

Quoi ? Je lis « sans profession » dans votre dossier.

Soit. Disons que je n’ai pas de métier.

Vous êtes devant la barre, aujourd’hui, pour répondre d’un texte commis par vous. Êtes-vous bien l’auteur du texte Mourir sur le trône écrasé par un ciel de briques ?

Affirmatif.

Vous avez écrit, quelque part, que les Noirs étaient des singes. Que répondez-vous à ça ?

Je n’ai pas vraiment dit ça.

Vous niez ? Je vais vous citer ! Le singeomme rose se moquait du singeomme brun. C’est de vous, cette phrase.

C’est vrai.

Et donc ?

Et donc ce que vous en dites et ce que j’ai écrit ne sont pas identiques.

Un gendarme s’interposa dans notre conversation : « Réponds au président avec respect ! ou tu goûteras de la tatraque. » Le Président reprit l’ascendant :

Du calme, du calme. Pour l’heure, il ne fait que répondre à nos questions. Il faut que vous assumiez vos torts ou tout cela finira mal pour vous.

Ça finit toujours mal.

Silence ! Je ne vous ai pas posé de questions !

Les deux assesseurs, mains sur le menton, baillaient -- d’’étranges chouettes sur les épaules du président.

Quelles raisons vous poussent à singer l’homme ?

Je ne saisis pas. Voulez-vous dire hommer le singe ?

N.o.n ! N.o.n ! Vous faites de l’homme un singe ! Êtes-vous raciste ?

Sûrement pas.

Alors pourquoi écrire ces insanités ?

Je ne sais pas… Je n’ai fait qu’écrire ce que j’ai vu. Est-ce un crime ?

Non… Attendez. Ici, je pose les questions. Vous, vous y répondez.

J’attendais sa question mais elle ne vint qu’après quelques secondes de silence.

Coupable ! Vous êtes coupable ! me cria-t-il mimant avec sa main la marteau qui frappe

D’accord.

Vous êtes d’accord ? se calma-t-il étonné

J’ai veux dire que j’ai recevu votre verdict

Parlez français je vous prie

J'ai appris que les morts nous enseignaient tout. C’est une conjuration.

Vous nous accusez ?

Certes pas.

Au trou ! Au trou ! Qu’on le foute au trou !

Deux gendarmes me saisirent pour me maîtriser. Ils m’emmenèrent dans une voiture,

Quand la littérature va mal la poésie revient

Les cygnes dans leur intention d’envol

Viennent troubler les humaines intentions

Dans la petite cellule

J’ai dû les limer les barreaux

Moi le prinkippipule

D’un Royaume

Pure fantasmagrique

Où s’entassent les femmes, les cadavres

J’ai beaucoup écouté le St-Je songeant

Un à un avec ses arguments

Mais j’ai senti le miasme pareil au remugle des pièces closes

Qui tiquait à la porte

https://griffes-scripturaires.over-blog.com/2022/08/proces-d-aristografoce.html

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
08 septembre 2022 à 19:54:16

ça vous plaît?

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
19 septembre 2022 à 23:44:14

En cette nuit noire et profonde,
S’avance la gente dominante et perfide :
Maîtresse des temps anciens bien féconde,
Elle fornique comme une diablesse sans ride !
Sa terrible appellation : succube ! Elle arrive…
Le suc véniel, elle l’aspire et injecte cent ondes
De mortalité coupable et jalouse ; elle est bien ronde.
Enceinte de vices et d’enfants pourceaux, elle disparaît des rives.

Terreur des saints et misérables marins ; forbans idolâtres
Chantent l’antienne sacrilège et punissable du dieu jaloux. Les canons tirent,
Quoi donc? les âmes en sonnerie de cuivre ; la voilà bien en rire.
Sur terre, elle revient ! échappée des légendes et mutins. Voilà l’homme qu’elle châtre
Sur l’imprudent seuil, c’est un athée! Sans protection ni charme, la voilà sa terrible compagne.

Repu de l’envie libérale, elle incante sa terrible cantate accompagnée des démoniaques
Alrune des cruels Huns, Aziel tentateur des visions désertiques et Nemo l’orphelin :
« Au Créateur nous revenons sans vengeance ni fripon, pardonnez-nous Seigneur ! »
Les voilà devant le Créateur… Sur son trône cosmique, il conchie sur les toiles étoiles ; l’heur
Des démons arrive et s’emparent de l’indigne souverain ; expédié à l’infâme Tartare ! Le lin
Des morts humains sur son visage sans cesse conspué, c’est l’âge rêvé des absous casaques.

Le traître frère incube, triste de sa laideur de satyre, s’enfermait dans la demeure d’un sire
En Gascogne où les vaillants naquirent. Les chèvres paissent l’herbe et forment le harem,
Sous l’insatiable tyran victime de mélancolie ; sus aux diableries les mêmes
De l’Être messianique. Enfin… sorti, on le voit sur les plaines sans cesse courir.

Les hauteurs lumineuses sont régentées par le Démon, par la sorcière cette Reine
Qui gouverne les cieux et la terre, les hommes et la mer ; elle est remplie de haine
Et va abattre sur la vue humaine les noires nuées de vice et d’amertume.
Ses terribles soldats sur la cime d’Olympie sortent du funeste temple d’une idole que nous eûmes
Formés des premiers généraux, d’enfants de veuves et d’autres abominations.

Leurs terribles lances tintant sur la terre grondent le monde,
Imitant le tonnerre dernier, et sont accompagnées des sonnantes trompettes ;
Ces sept trompettes du jugement dernier qui renient toutes les fêtes
Et liturgies du divin profanateur. Qu’entendons-nous ? Sous la terre, les sondes.

Les antiques blasphémateurs ralliés à la cause du soulèvement, sortant des enfers
Un à un en chantant le psaume des batailles,
Ont la barbe grise et la sapience sans faille.
Ce sont les nouveaux apôtres, nos ancêtres, ces adorateurs du fer.

L’armée réunie sur le Pausilippe ayant pour entreprise l’insurrection
Des âmes humaines et le renversement des mœurs,
Les hommes devront se soumettre ou bien qu’ils meurent
Incontinent sous leur action !
Un cri s’entend du cœur :
« Telle est notre vie ! »

L’amoureux de la nature transformé en monstre est arrivé au centre de sa culture :
La Thessalie ouverte sur la mer. L’incube admire l’océan et voit un trou béant :
Sa destination où le créateur est enfermé. Il court sur l’eau et pénètre l’antre des géants.
D’abord, au bout des méandres et des parois rocheuses, l’on voit devant la porte dure
Les trois frères gardiens : Hécatonchires ! L’incube demande : « laissez-moi entrer céans ».
Trois cent yeux l’inspectèrent, ces divinités disparues étaient des monstres.

L’antre, au plus profond de la Terre, était impénétrable. Les monstres de feu
Parlèrent en un écho de cent voix : « Impie voyageur, personne n’entre et ne sort.
- Pourtant il le faut bien, la pénitence a accueilli un nouveau consort.
- Ce Dieu jaloux a ruiné l’ancien monde, laissant à l’abandon ses aïeux ;
Il faut le laisser dans son ego blessé, cet homme qui dort. »

Ce Pan oublié dut user de ruse pour entrer, sans soucis du retour
Car quoi ? le Créateur enfermé en l’infâme Tartare ?
Aucun sortilège n’y pourrait pourvoir, pas même l’Art.
Cet endroit d’exil est sans lumière, immense et sans frontière. Y a-t-il un jour ?

Les borborygmes résonnent, les choses se dévorent ;
Les grands maîtres parias, ici, sont les Titans.
Ne jamais les voir est la meilleure chose en ce séjour sans an ;
La tâche infini de l’incube, sortir en-dehors
Avec le Créateur mater la rébellion des taons.

Le sol tremble sous les pas gigantesques des truands
Qui dévorent les roches, les hommes et les diables.
Ce séisme provoqué par les douze Titans est tonitruant.

Une faible lueur dans l’ombre :
C’est le Créateur frappé par ses ennemis abominables.
Il est mort sali,
Dépecé, mangé et honni.

https://griffes-scripturaires.over-blog.com/2022/08/mise-a-mort.html

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
19 septembre 2022 à 23:57:11

L’étonnement de Bertrand m’étonnait. Moi, j’y trouve rien d’étonnant à c’que le foutebôle soit le sport le plus populaire au monde. Au contraire, j’trouve ça très normal. Jouer à la baballe, c’est revenir à la source de jouvence. Hop que j’te feinte comme un quiebro, hop coup du sombrero. La joie et l’exaltation sont de bons compagnons de vie. Et les rivalités, tant mieux ! Les singeommes mènent la guerre mais sans kalashnikov ni poignard. Quelques fois, quelques tacles assassins qui ont pour but de briser un tibia ou une cheville. Nous tenions chacun dans notre paume notre verre et nous trinquâmes. C’est le cliquetis de la fraternité car, oui, c’est dans la mort poisseuse, miasme des charognes et des fruits blets, vers laquelle nous nous dirigeons que nous sommes le plus semblable. Abel & Caïn, même destin à l’endroit de la tombe. Caïnites, les singeommes ont souillé leurs mains. L’antéposition du pouce, c’est pour saisir le glaive ou le pistole, acquérir le pouvoir de mort sur les importuns qui agacent, querellent, cherchent des noises et tutti quanti.

https://griffes-scripturaires.over-blog.com/2022/08/foutebole.html

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
25 septembre 2022 à 19:07:23

Il pleuvait sur la ville. Il fallait commencer ce récit par une banalité qui n’excitât pas l’esprit du lecteur. Dieu éternuait sur les hommes, non qu’il les méprisât ou qu’il les conspuât, mais par pure indifférence à l’égard des singes savants. Quelques-uns, singeommes, s’essuyaient le crâne chauve. Les chevelus ne tenaient pas compte du crachin. Chacun avait en partage sa vanité, qu’il la tînt en sa main ou en son cœur - qu’importe -, pour déambuler dans le vaste monde. D’autres, raffineurs raffinés, tenaient un parapluie qui faisait aussi bien office d’ombrelle. Pluie ou soleil, ils se méfiaient du ciel. Les chats errants observaient cette nature urbaine, s’amusant des va-et-vient perpétuels que seuls le crépuscule et la minuit semblaient calmer. Demain est un autre jour, pareil au précédent. L’an prochain sera pareil à l’an passé. Pour combien de temps ? L’éternité est datable.

Ce matin, un monstre s’est libéré de ses rets et terrifie la ville. Quiconque est sur son chemin est la victime de son appétit vorace. Des patrouilles de milices citoyennes adoptèrent l’idée de l’arrêter. En rangs serrés, elles avancèrent face au monstre, dans le but de le terrasser. Tous périrent sauf un, le héros de notre récit. Il fut célèbre de ses contemporains sous le nom de Roy. Roy mena par la suite une vie humble et frugale à l’abri des flagorneurs. Peu à peu des chroniqueurs entreprirent d’écrire sa légende et les livrets s’accumulèrent. J’ai travaillé dix ans durant à lire, étudier, souligner, analyser, résumer, toutes ces chroniques dans l’espoir d’en exprimer la quintessence. La mémoire me joue de mauvais tours et ce qu’il en restera sera peu en comparaison de la grandeur de Roy.

Mais auparavant je dois la sincérité au lecteur. Je suis accompagné d’une fée qui parfois m’agace au point de m’empêcher d’accomplir ma tâche. Je ne sais dans quelle intention elle tente de me persécuter. Du reste, il m’arrive souvent de la balayer du revers de la main pour qu’elle s’écrase contre le mur. Constamment, elle revient à la charge. J’en ai tiré l’enseignement qu’il fallait la laisser m’embêter. Il y a peut-être là un enseignement plus profond que je ne supposais.

Roy, enfant, fut doux et simple. Il riait de l’ordinaire et du commun. A huit ans, un premier événement vint tourner son sourire en ligne horizontale. Papi-Roy était mort. Il n’en fut pas surpris car son âge avancé laissait présager un tel dénouement. Pourtant, en dépit de sa préscience, il vécut concrètement ce que son esprit vif entendait. Cette résolution lui laissa un goût amer en bouche. Jusqu’alors les saveurs sucrées et pétillantes animaient le sens de sa langue ; elles laissèrent place au ton doucereux, souvenir et métamorphose, puis vint l’amertume destinée à remplacer la fadeur. En ce temps-là, Roy était un enfant devenu un triste sire.

Les ailes de la fée sont comme les élytres d’un scarabée, dont le bruit m’effraie et l’irisation me plaît. Elle m’oblige à tourner brusquement ma tête pour mieux guetter qu’entendre. C’est une leçon d’une importance capitale qu’icelle : confirmer le sens par un autre.

https://griffes-scripturaires.over-blog.com/2022/08/roy-vainqueur.html

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
29 septembre 2022 à 14:33:53

suis-je le plus grand poète de ce forum? c'est possible, celui-ci étant désert

SizaI SizaI
MP
Niveau 26
29 septembre 2022 à 21:03:53

Pas de métrique, pas de rime, pas de lyrisme, des retours à la ligne un peu aléatoires histoire de dire que c'est de la poésie. Elle ne se voit dans aucun critère de la poésie classique, et je n'y trouve pas non plus de lyrisme en tant que vers libre jusque-là, ç'est pour ça que ça ne me paraît pas potable, à moins qu'il s'agisse là de l' "exécution" dont il est question dans le titre, la mort de la poésie, et dans ce cas-là c'est toujours pas potable, mais au moins c'est cohérent.

Ironiquement t'es bien plus à l'aise en prose, à tel point qu'on croirait lire deux auteurs différents, donc je vois pas vraiment ce que t'essayais de faire avec le premier texte ni pourquoi t'en arrives à la conclusion finale que tu serais un -même relativement- grand poète

Message édité le 29 septembre 2022 à 21:04:28 par SizaI
ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
02 octobre 2022 à 03:53:47

merci de ton retour :oui:

ma "poésie" n'est pas classique, ni lyrique, elle est l'expression par le mode poétique du défrichage du monde. En me reprochant de ne pas contorsionner mes mots sublimes aux canons d'une hypostase que serait la poésie, je produis l'œuvre ultime du poète comme ultime mensonge. Mes jeux de sonorité n'ont pas besoin de l'évidence des rimes, évidences inévidentes bébêtes, de la partition du compositeur car la véritable mélodie s'inscrit dans une harmonie hors des livrets et des dictionnaires.

" Quelques voisins qu’habitent des immeubles alentour du parc où j’crèche me disent parfois : « Avec votre barbe, vous avez l’air d’un Diogène. » C’qu’ils voient, en premier, toujours, c’est le masque. Deux-trois jeunes, me voyant allongé sur l’bitume, recroquevillé en chien de fusil, me traite comme j’en ai l’air. Faut savoir lire les compliments par-delà les mots. Woaf. Dans vos tout petits dictionnaires, vous en avez, vous, des mots pareils ?"

Je ne suis un grand poète que parce que je ne suis pas un poète.

Quant à savoir si je suis le plus grand poète de ce forum, je donne qu'une preuve, un vers qu'on lira dans 100 an :

Deux gendarmes me saisirent pour me maîtriser. Ils m’emmenèrent dans une voiture,

car le final de ma pièce le jugement d'Aristografoce est l'un des plus grands morceaux de bravoure et d'arrachement de l'homme à lui-même pour exprimer la vérité du monde.

mes textes en prose sont ce qu'ils sont et car ils ont été rendus possibles par le champ d'exploration poétique : en cela ils sont le produit de quelque chose. C'est donc absolument une poésie purifiée qui paraît à tes yeux (pure épiphanie du visible)

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
02 octobre 2022 à 04:00:31

et aussi car j'ai inventé le mot sublime de singeomme

SizaI SizaI
MP
Niveau 26
03 octobre 2022 à 17:05:54

d'acc

zectorvilda zectorvilda
MP
Niveau 2
06 octobre 2022 à 01:32:03

"à moins qu'il s'agisse là de l' "exécution" dont il est question dans le titre, la mort de la poésie, et dans ce cas-là c'est toujours pas potable, mais au moins c'est cohérent."

tu touches du doigt la justesse, ami
bien des médecins sont de vils sorciers qui prétendent avoir un remède : certains refilent poison. Moi, je te dis que je te propose un poison : c'est en fait un remède. Que la peste l'emporte.

zectorvilda zectorvilda
MP
Niveau 2
06 octobre 2022 à 03:46:01

encore quelque chose de grandiose pour l'avenir, saluez la venue :

Que sont devenues les rosehaces de mon enfance ? Bucolique mathématique aux multiples symétries -- depuis j’ai cueilli les pissenlits et les lis, tilleuls, les géantes tulipes comme des moulins, les feux d’artifice de bouvardias, la curiosité du ciel de l’anthurium. Un bétyle au sol. A Callipolis des champs d’adamant peuplent le sol au-dehors de la forteresse. Bam.

A aube du ciel des mots

B coulisse horizontale du couchant

C le sifflement vibratoire d’une langue découpée en deux

D sourire d’un nouveau départ

E attente expiatoire du jugement dernier

F comme la herse d’un château fort

G comme la colère du lion

H sibylline évocation prophétique

I cible des tirs d’apollon

J flèche hors d’atteinte

K couperet de la guillotine

L roseau pensant au gré du vent

M murmure de supplication

N intermède et fausse fin

O éclipse étonnante comme un nouvel astre, noir, ressurgi de l’ailleurs

P au pas, garde à vous

Q hura du général

R le bataillon bien rangé

S modulation des formations

T protecteur comme l’égide de Zeus

U dernier doute avant la fin de la scène

V affirmé et victorieux

W rodomontade

X serpents d’olympias

Y l’infini yoyo tsimtsoum

Z ultima signatura

Qui a dit que l’alphabet répondait à un ordre arbitraire ?

https://griffes-scripturaires.over-blog.com/2022/08/l-ordre-qui-tique.html

zectorvilda zectorvilda
MP
Niveau 2
06 octobre 2022 à 03:58:31

sublime, n'est-ce pas

ihjkali ihjkali
MP
Niveau 16
12 octobre 2022 à 12:00:16

pour finir, j'offre un poème sublime à la postérité que mes contemporains ont ignoré sauf quelques uns qui savent voir. Puissent-ils être guidés par nos Anciens de cette longue tradition poétique, puissent-ils voir un jour, puissent-ils abandonner leur classicisme et leur exigence intempestive absurde car la véritable exigence est de révéler les intentions

https://griffes-scripturaires.over-blog.com/preview/1274a6c44e0b57b68314f7b713361600177535b7

DébutPage précedente
12
Page suivanteFin
Répondre
Prévisu
?
Victime de harcèlement en ligne : comment réagir ?
La vidéo du moment