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Sujet : [Fantasy] Le Purgeur

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Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
12 mai 2021 à 22:14:15

Chap 6 :d) "Le Duc de Hauleville avança les mains tendues et ouvertes dans un geste rassembleur, confortable et élégant dans sa tenue en hermine pourpre et en fourrure de belette brune."

confortable :malade: C'est pas la startup nation ici, on dit "à l'aise"

Chapitre 7 :d)

"— Je ne bois pas de vin."

Le vrai seigneur Circonvoisin en buvait, comme révélé par sa photo sur le trombi intitulée "À l'étroit"

"— On lui a dépucelé le gosier, se vanta Montsorbet, à ce petit chansonnier de malheur."
aya :rire:

Teleconnard Teleconnard
MP
Niveau 7
05 juin 2021 à 21:11:58

CHAPITRE 8

Bradelin Privin se leva d’un bond. En regardant autour de lui, il découvrit un lieu somptueux, fait d’ornements et de garnitures florales en cascade. Soudain le sol sembla ployer sous lui et il dût ramper jusqu’à la salle de bain.

Messaline s'y pomponnait, paisible, presque éthérée devant le halo qui l’inondait par le balconnet.

— Mon cher Privin, vous êtes tombés sur la pire troupe de dégénéré consanguin qu’il m’ait été donné de voir.
— Je n’ai aucune idée ce qu’il s’est passé.
— Il s’est passé ce qu’il devait se passer. C’est un mal pour un bien, ainsi vous avez vu de quel bois se constitue la gangrène de Hauleville.
Le chansonnier plongea sans se dévêtir dans le bac d’eau chaude en ivoire sculpté. L’eau noircit à vue d’œil soudainement.

— Le voyage fut long, mon doux Bradelin ?
— Plus long que tu ne l’imagines.
— Comment était-ce, l’Arabie ?
— J’ai mené ma conversion à son terme, je me sens libre.
— Fantastique.

Messaline félicita chaudement son compagnon de longue date, après quoi elle appela ses deux nains de maison. Les deux porteurs escortèrent Bradelin jusqu’au séchoir. Quand ce fut fait, Messaline et son invité prirent place dans le salon privé de madame. Les nains se rassemblèrent autour de la tablé. Sur leur crâne, un plateau garni, fixé par une lanière sous leur menton.

— Ils sont gentils, ces nains.
— Oui et très serviables, elle acquiesça en caressant la chevelure de sa naine favorite. Ils sont les seuls à mettre du bonheur dans ma vie, à l’heure qu’il est, déplora Messaline.
— Qu’est-ce qu’on ferait sans eux...
— Il est vrai.

Ils se délectèrent d’une décoction à base de pin et de marjolaine, parlant de tout et de rien, au gré de leurs humeurs. Messaline n’évoqua pas sa missive, envoyée six mois plutôt, ni Bradelin sa réception. Ils parlèrent du bon vieux temps, de leurs voyages en commun et des personnes formidables qu’ils avaient rencontré ensemble. Ils regrettèrent l’étroitesse d’esprit de l’eglise ainsi que la façon dont leurs représentants valorisaient l’âme au détriment du corps.

— Ils négligent l’importance de la vie, au profit de quelques suppositions superstitieuses sur l’au-delà. Tout se justifie désormais en fonction de l’enfer et du paradis. Ils s’appuient sur des mondes invisibles pour asseoir leur autorité et tenir les gueux en laisse. Cela aboutit aux pires sévices et c’est tout bonnement insupportable… se lamenta Privin, les yeux brûlants de larmes.
— L’Eglise, au fond méprisait, déjà les hommes, soupira Messaline, sa tasse chaude au bord des lèvres. Aussi je te laisse te figurer du respect qu’elle témoigne envers les Hydraliens.
— Ces pauvres bêtes, massacrées.
— Bradelin, voyons, ce ne sont pas des bêtes, corrigea la jeune femme avec douceur et fermeté. Ce sont des êtres descendus du ciel dotées de conscience, des créatures du seigneur, comme nous.
— Inch’allah…

Bradelin Privin s’enfonça dans le dossier de la bergère en bois laquée. Il la trouva très confortable, en comparaison des lieux ou il avait siégé ces trois derniers mois. Il déposa sa tasse vide sur le plateau crânien du nain Ostutu, puis il sortit son harmonica de la boucle de son ceinturon.

— Bradelin, non… l’empêcha Messaline, et ses joues rougirent ostensiblement. Je te le déconseille, ne devrais-tu pas le passer sous l’eau clair, avant de l’utiliser ? Il a beaucoup voyagé, lui aussi.
— Qu’importe, ma douce Messa, parfois l’envie me prend et je m’exprime en chanson, je ne puis m’en empêcher, le sais-tu.

Lorsque le jongleur itinérant avait une idée en tête, on pouvait toujours batailler pour la lui faire oublier. Sur ce point-là, ils se ressemblaient, Messaline dût se l’avouer néanmoins. Une fois restaurés, ils s’habillèrent et allèrent marcher dans la serre exotique du château de Hauleville. Ils allèrent ça et là, les mains dans le dos paisiblement. Les nains porteurs préservaient leurs toilettes élégantes de la souillure tenace du terreau humide sous leurs semelles.

— J’ai cru comprendre que tu avais besoin de moi, ma tendre amie.
— Je veux faire changer les choses, Bradelin. Pour cela, j’ai besoin d’une personne tolérante et altruiste, telle que toi. Le regard du peuple doit changer vis-à-vis des Hydraliens et pour cela, je sollicite tes talents de chansonnier.
— Je suis flattée, ma sœur, admit Bradelin.
— Je voudrais que tu composes quelques strophes invitant à l’amour, au partage et à l’acceptation de l’autre.
— Ce sont, en effet mes thèmes de prédilection, avoua le chansonnier. Cela dit, n’as-tu point peur d’irriter quelques consciences étriquées ?

Les fines lèvres de Messaline formèrent un sourire confiant et malicieux sur son visage poudré. Elle fignolait son plan depuis plusieurs semaines et sa stratégie commençait à prendre forme.

— J’ai mûrement réfléchi à la situation, dit-elle finalement, d’un ton décidé. Ce sera un honneur pour moi que d’irriter les consciences de ces êtres vils et pervers. Je veux que tu deviennes la voix des oubliés, des suppliciés, de ceux dont on nie l’humanité. Je veux que chaque jour raisonne les mots de l’infâmie dans l’esprit des simples, des sophistiqués, des gueux et de tout un chacun.
— Très bien, ma chère sœur, mais qu’en pense votre géniteur ?
— Mon père est avec moi, assura Messaline. Il n’osera jamais le crier au grand jour, mais il me soutiendra quoiqu’il arrive. Nous sommes le futur, Bradelin. L’Histoire effacera bien vite ce clan d’ivrognes sanguinaires et enfin, l’amour et le respect des différences triompheront. Un jour nous vivrons tous ensemble, je te le promets.

Inch’allah, songea Bradelin, quelque peu soucieux.

Teleconnard Teleconnard
MP
Niveau 7
05 juin 2021 à 21:15:31

CHAPITRE 9

La naine Ostulus accueillit la purgeuse sur le perron de l’aile est du château. Ils longèrent ensemble l’immense corridor, jalonnés par des torches frétillantes à chaque embranchement. Enfin, ils arrivèrent devant les appartements de Messaline.
Ostulus frappa trois coups sur la porte matelassée, qui s’ouvrit aussitôt par l’action du nain Titimathus, posté de l’autre côté.

— Veuillez-vous donner la peine, damoiselle, lui intima Ostulus.
— Merci, naine.

Nikita Hivernal pénétra dans le hall. L’air était empli de ce doux arôme de fleur d’oranger, propre à Messaline. Elle observa avec attention les objets d’art barbare accrochés au mur. Des masques, des vases de terre cuite, des lances, des plumes de toutes les couleurs. Messaline avait énormément voyagé et sa culture immense impressionnait Nikita. Pour la purgeuse, la vie se résumait à la brutalité et à un seul lieu, le duché de Hauleville, qui lui semblait le seul et l’unique au monde. Elle se figurait que, pour séduire la délicieuse fille du Duc, elle ne pourrait miser que sur sa force physique, pour la soumettre et la remuer en profondeur.
Bien que sûre d’elle, Nikita demeurait naïve. Elle était loin de détenir la clef de sa présence ici, dans la demeure de la damoiselle la plus élégante du duché. Aussi, en apparaissant dans sa somptueuse toilette rouge fendue jusqu’à l’entrejambe, Messaline désarçonna quelque peu la purgeuse.

— Vous êtes sublime, madame.

Messaline fit un tour sur elle-même et les pans sa robe roulèrent dans l’air parfumé. Elle se rapprocha alors de Nikita Hivernale, un sourire mutin au bout des lèvres.

— Très chère, vous rougissez, dit-elle en réhaussant le menton de sa convive du bout de ses doigts de fée, comme pour la forcer à assumer sa timidité. Je vous trouve soudainement moins assurée que le soir dernier, devant le fiacre.
— C’est que… balbutia la purgeuse. Vous produisez chez moi un effet particulier.
— Ah bon, trouvez-vous ?

La fille du duc passa ses bras autour des épaules musclées de Nikita Hivernale, puis les resserra contre sa nuque. Elles se retrouvèrent alors, poitrine contre poitrine. La purgeuse s’aperçut avec émoi qu’en terme de volume, Messaline cachait bien son jeu.

— Attendez un instant.

L’hôte prestigieuse retira ses lèvres in extremis, esquivant ainsi un baiser lancé au hasard d’une pulsion ardente. Dominant les enchères, Messaline fit couler ses doigts comme des plumes sur les bras nus de Nikita, puis elle saisit ses mains moites tout en admirant la chaire de poule qui gagnait son invitée.

— Venez donc au salon, il est grand temps de passer aux amuse-bouche
.
Les habitudes autoritaires de la purgeuse semblaient s’être évaporé. Elle n’était plus une guerrière, désormais. Elle était une femme, assoiffée de plaisir et de luxure. Elle suivit Messaline dans le salon sans perdre de vue ses hanches qui se balançaient suavement. Comme elle s’asseyait avec grâce, Nikita s’envisagea, l’espace d’un instant, à la place du revêtement brodée de la bergère accueillant ce postérieur de tous les diables.

Dès que Messaline frappa dans ses mains, Ostulus et Titimathus se précipitèrent, parés de leurs plateaux crâniens. Ils étaient composés de craquelins et de fruits des bois. Comme elle venait de saisir une grappe de raisin, Nikita Hivernale dût se contenir pour ne pas l’enfourner tout entière dans sa gorge d’un seul coup. C’est ainsi qu’elle agissait, en temps normal, aux côtés de ses compagnons d’arme. Or ici, elle n’était plus maîtresse. Elle se sentit fragile et petite, malgré son évidente domination physique, face à une dame si belle, d’une grande culture et dont la sophistication extrême lui donnait des airs de déesse hors du temps, recelant en elle la profondeur du passé et le mystère du futur.

Messaline croisa et décroisa ses jambes, tout en suçant une fraise préalablement trempée dans une crème citronnée du plus bel effet.

— N’est-ce pas exquis, ma douce Nikita ?
— C’est vous qui l’êtes, en fin de compte, damoiselle.
— Voyons, flatteuse, ne fait-il point chaud ici ?

Nikita se mordit les lèvres, tandis que la fille du Duc, d’un claquement de doigts, ordonna à Ostulus de dégrafer les premiers poinçons de son corsage. Une brèche s’ouvrit alors sur sa poitrine généreuse en s’agrandissant comme son sourire. Ce sourire n’était plus désormais celui de la fille fragile de son père. C’était celui d’une femme affirmée, dont les sens en exergues témoignaient de son amour de la nature et du corps.

— Madame la Marquise a fait de vous une créature infernale, se permit Nikita, dont le ruissellement muet n’en demeurait pas moins continu.
— C’est une femme d’expérience, seulement c’est son vice, qui me pèse, soupira Messaline, une boucle auburn enroulée autour de son index. Etes-vous pure, très chère ?

Le visage de la purgeuse se para d’une robe rubiconde. A l’apogée de son malaise, elle revit les images dégradantes que son esprit avait produit, lorsque, seule dans sa couche, elle fantasmait le moment auquel elle assistait pour de bon.

— Pure, je ne sais pas…
— Au diable, la pureté, fit Messaline en levant sa coupe. Trinquons et buvons, aux multiples vices de cette damnée Marquise.

La Purgeuse obtempéra. Son corps brûlait sous son corset de cuir. Bientôt, Messaline nuança son jeu, forçant son vis-à-vis à s’affirmer. Prenant la situation à bras le corps, Nikita se rapprocha, jusqu’à s’asseoir aux côtés de son hôte. Sentant qu’elle devait prendre les devants, elle passa sa main contre la nuque brûlante de Messaline et se mit à la masser vigoureusement.

La fille du duc se détendit, s’abandonnant avec gourmandise, avant de se laisser emporter vers sa couche comme s’il elle n’était pas chez elle ici. Nikita la déposa sur le lit et fondit sur elle. La moustiquaire ne survit pas aux ébats, de même que les pieds du lit à baldaquin, si bien qu’elles terminèrent leur cavalcade renversés, la tête en bas.

Nikita gisait en étoile sur la couche défaite. Messaline, lovée dans le creux de son épaule solide, jugea qu’il était temps d’enclencher la seconde phase de sa stratégie.

— Il y a tant d’amour, en vous, ma chère et tendre…
— Vous savez, Messaline, vivre dans un monde d’hommes n’est pas simple, soupira Nikita, adoucit par sa jouissance. N’ayant pas votre intellect, c’est sur mon corps et ma force mentale que je dois compter.
— Votre sauvagerie n’est pas totalement incommode, parfois, savez-vous… lui susurra la fille du Duc au creux de l’oreille. Alors pourquoi ne pas la mettre au service d’une progression sociale.

La purgeuse tourna brusquement la tête, sourcils froncés. Messaline eut alors l’impression d’avoir quelque peu manqué de finesse. Certes, Nikita Hivernale n’était pas une lumière, néanmoins elle restait femme, avec ses émotions et sa maîtrise du langage.

— J’ai peur de mal vous comprendre, fleur délicate que vous êtes.
— Pensez-vous accepter pleinement la condition qui vous est imposée ?
— Nul ne m’impose quoique ce soit.

Messaline se redressa, adoptant un ton plus didactique. Ses seins nus, ronds et fermes témoignaient d’un engagement inébranlable. Hypnotisée par eux, sidérée par leurs arrogances manifeste, Nikita but à grandes goulées les paroles de sa conquête.

— Le monde évolue, ma chère, poursuivit-elle avec emphase. Les temps changent et seuls les esprits malades du passé s’échinent à se claquemurer derrière des philosophies rétrogrades qui avilissent les enfants de Dieu. Pensez-vous seulement qu’il puisse s’agir-là d’une logique de préservation de l’individu ? Tout ce que l’Eglise préserve, c’est l’or qui recouvre le parterre de leur cave. Et en tant que Purgeuse, vous êtes, ma subtile muraille, l’instrument de conservation du pouvoir de ces hommes belliqueux et malhonnêtes.

En s’agitant, les pointes des tétons brunes et pointues de Messaline formaient des courbes invisibles dans l’air. Galvanisée, Nikita se plaisait à dessiner mentalement les trajectoires invisibles de ce ballais sensuel.

— Frère Martin a plébiscité la persécution immédiate des Hydraliens, sous prétexte qu’à leur contact, nombre d’entre nous tombaient malade. Seulement, Frère Martin a-t-il seulement déjà étudié le corps et ses mécanismes ? Connaît-il seulement l’idée de choc microbien ? Ou voue-t-il sa vie à la peur de soi et des autres, à la superstition des corps ? Lorsque deux espèces issues de géographie différentes se rencontrent, il est normal que les principes qui régissent leurs corps mettent un temps à s’accorder. Au lieu de ça, Frère Martin établit le même postulat que tous ceux de son acabit, et cela au détriment de toute une race. C’est tout un monde que l’on se plaît à exterminer et dont on exhibe les restes sur la place publique, en justifiant notre barbarie par quelques principes éculés. Ne trouvez-vous pas cela grotesque, en fin de compte ?
— J’admire votre profondeur d’esprit, vraiment, je n’en suis pas digne.

Nikita agrippa la nuque de sa conquête et l’attira contre elle. A ce moment, il y eut un bruit derrière la porte. Emportée contre l’oreiller, Messaline ne se retourna que trop tard. Elle aurait aperçu, dans l’ombre d’un recoin, le corps chétif du nain Titimathus.

Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
06 juin 2021 à 10:45:55

Chapitre 8 :d)

— Le voyage fut long, mon doux Bradelin ?

— Plus long que tu ne l’imagines.
— Comment était-ce, l’Arabie ?
— J’ai mené ma conversion à son terme, je me sens libre.
— Fantastique.

J'ai hurlé

+ Diantre, j'espère que Messaline se fourvoie et que son père ne va pas l'aider dans son entreprise. Et que fait-il, ce Hauleville, à laisser sa fille fricoter avec des sodomites mahométans ?

Chapitre 9 :d)

Ostulus ou Ostulu ? dans le chap 8 y a pas de s
+ le fameux raisin qui pousse dans les bois aya

Alors pourquoi ne pas la mettre au service d’une progression sociale.

:malade: :rire:

En s’agitant, les pointes des tétons brunes et pointues de Messaline formaient des courbes invisibles dans l’air.

Ptdr l'effet manga

de ce ballais sensuel.

de ce ballet *

La ressemblance non fortuite avec quelques personne que je connais m'a un peu troublé :noel: Allez Titimatus go tout balancer, y en a marre de ces gauchistes qui sévissent dans le duché de Hauleville. Le duc mérite son titre de Molleville si tu veux mon avis

Chimene_Azalee Chimene_Azalee
MP
Niveau 18
20 septembre 2021 à 23:07:55

Bordel tu te prends pour GRR Martin maintenant ? La suite meshui !!!!

tocrate tocrate
MP
Niveau 8
27 septembre 2021 à 23:35:23

ce topic part en favoris

Teleconnard Teleconnard
MP
Niveau 7
29 septembre 2021 à 20:18:01

CHAPITRE 10

— Comment, que dis-tu ? tonna Montsorbet, et dans sa main le vin de sa coupe débordait. Répète cela, maudit nain, et regarde-moi dans les yeux si tu ne veux pas finir en boulet de canon !

Titimathus bredouilla le même récit, avec les mêmes mots, décrivant précisément la nature des échanges qui avait eu lieu la vieille au soir, dans la couche de Messaline. Le purgeur vedette du duché de Hauleville l’écouta attentivement. Le nain enchaîna les révélations et Montsorbet se décomposa, une main en coupole sous son menton grêlé.

— Je comprends mieux désormais pourquoi ce souillon a refusé de me servir de monture, alors que nous fêtions mon arrivée, marmonna-t-il après une longue gorgée de vin. Une femme qui aime les femmes, que ne faut-il pas entendre… lorsque Frère Martin l’apprendra, il la fera troncher par mille gaillards ! Et j’en serais, pour sûr ! Cela ne fait point de doute !

Il explosa d’un rire d’ogre et comme ses yeux lançaient des flammes à Titimathus, le nain fut forcé d’en faire autant. Ils rirent alors de concert, avant que Montsorbet ne frappe un coup si violent sur la table en bois que l’une des planches se déboîta. Le plateau de barbaque crue fut catapulté contre un le mur. Le nain terrifié se raidit. Sur le mur, le sang frais coulait en deux lignes rouges parallèles.

— Nain et traître, vociféra Montsorbet. Malgré ces deux tares, tu vis mieux que certains gueux des plus loyaux ! Bénis le seigneur pour l’hideuse étrangeté qui fais de toi le jouet malléable des gens de bien !
— Et mes pièces d’or, monseigneur Sorbet, vous m’en aviez promis trois…

Le purgeur se leva d’un bond et il attrapa le nain par le col, l’obligeant à débarrasser le plancher sans délais.

— Contente-toi d’un pied au cul, esclave !

Seul, Montsorbet se laissa aller à quelques réflexions. N’ayant pas l’habitude de s’adonner à une telle gymnastique, il fut rapidement pris de migraine. Son tonneau de vin était vide, désormais, il lui en fallait donc un autre, sans quoi sa journée manquait foncièrement de saveur. Depuis la taverne de Mandolin, il rédigea des missives à l’attention de ses deux frères d’armes. Il les invitait à l’y rejoindre au plus vite, sollicitant une discrétion totale à cet égard. Jolieflamme et Le Pointu éprouvèrent bien de la misère à déchiffrer l’écriture grossière et fautive de Montsorbet. Néanmoins, grâce à aux dires de l’éphèbe du tavernier, ils comprirent le sens du message.

C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent un peu plus tard devant le fiacre mis à leur disposition par le Duc lui-même, comme un avantage en nature dont ils disposaient principalement afin d’aller se saouler chez Mandolin. Ils s’apprêtaient encore une fois à passer une belle journée avinée avant la prochaine purge et ils chantèrent en frappant des pieds et des mains, secouant le fiacre dans tous les sens.

MES FRERES, MES COMPAGNONS, UNISSONS NOS FORCES !
NOUS PURGEONS LE DEMON, SOUS SA MOINS BELLE FORME !
C’EST LE SANG DE SATAN, QUI REMPLIRA NOS COUPES !
UNE FOIS TOUT CECI FAIT, NOUS SECOUERONS DES CROUPES !

Le cocher invita ses passagers à plus de retenue. C’était un passage étroit en haut de la colline, expliqua-t-il calmement, à peine supporté par un vide d’une quinzaine de mètres. Il récolta une gifle et un crachat sur son chapeau, après quoi Jolieflamme l’invita à se dépêcher.

— On n’a pas toute la nuit, cocher, on a soif !

Montsorbet les accueillit dans un état de fureur innommable. Il tenait une coupe de trois litres par les hanses et quand il se leva pour saluer ses camarades, il dût se rasseoir presque immédiatement. Le Pointu s’approcha de Mandolin :

— Que se passe-t-il, ici ?
— Monseigneur Sorbet semble très courroucé par quelque chose, dit-il en chuchotant lui aussi. Allez savoir quoi, il est rond comme une queue de pelle alors que le ciel n’est pas encore à son zénith.
— Le seul moyen d’en savoir plus, c’est de parler le même langage que lui. Mandolin, deux tonneaux, deux !
— Très bien, messires, cela dit il faudra penser à me payer, un jour, pour cette liqueur divine que je vous accorde de bonne grâce…

Jolieflamme dégagea le chapeau du tavernier d’une gifle rugueuse, dévoilant une chevelure dense mais filandreuse, agglomérée en tresses par une colle séborrhéique peu ragoûtante.

— Tu es répugnant, tavernier.

Le colosse porcin attrapa Mandolin par ses tresses immondes. De cette façon, il l’attira vers lui, exerçant une pression monstrueuse sur les mèches filasse comme s’il voulait les arracher.

— Personnage fétide et débauché, persifla le purgeur, d’un ton hargneux. Sois heureux que nous nous portions garant de ton infecte concupiscence. Maintenant, rapporte-nous de la vinasse, et promptement, car privé de son effet, je ne résisterai pas à l’envie de broyer les deux minuscules raisins secs qui pendent entre tes jambes.
— Excusez-moi, votre seigneurerie.
— Va, fétide freluquet !

Le tavernier termina sa course dans les tonneaux vides, sous le regard amusé de l’éphèbe. Jolieflamme gagna la tablée en essuyant ses mains grasses sur sa tunique. Montsorbet s’exprimait malhabilement, la langue engluée dans le vin fort, cultivé sur la pointe ouest du duché de Hauleville.

— Cette satanée sorcière est décidée à nous causer du tort… Si elle n’était pas la fille de son père, nul doute qu’à ce jour nous aurions produis des ceinturons à partir de sa chaire impie. Elle tente de monter Nikita Hivernale contre notre clan.
— Nikita ne ferait jamais cela, affirma Le Pointu, secouant vivement sa moustache. C’est une femme d’honneur, presque un homme !
— Une femme est une femme, jeunot, quand bien même elle se maquille en garçon. Ce sont des êtres faibles et perfides, simplement guidées par des émotions contradictoires ! Il n’y a que dans la chambre à coucher qu’elles savent se taire, alors qu’elles y restent pour l’éternité, par tous les diables !
— Sorbet, du calme, le somma Jolieflamme, en posant une main sur son épaule. As-tu seulement des preuves de ce que tu avances ?
— C’est Titimathus, le nain aux ordres de Messaline, qui m’a conté cet affreux récit… et je vous le donne en mille, mes camarades : j’aimerais mieux me faire crever les tympans, plutôt que de l’entendre à nouveau.
— Tu communiques avec les nains, s’indigna Aymeric. Rassure-moi, mon frère, tu ne l’as pas tout de même rétribué pour sa trahison.
— Evidemment, si, je suis un gentilhomme, Le Pointu… un grand coup au derche, voilà sa récompense !

Cette boutade détendit l’atmosphère, mais pas pour longtemps. Montsorbet plongea sa coupe en argent dans le tonneau, puis il reprit :

— Les trahisons, à Hauleville, font partie des mœurs. En revanche, celle d’Hivernale est inexcusable. Elle compte se joindre à Messaline, ainsi qu’à ceux qui partagent son goût immodéré pour l’autoflagellation et les plaisirs saphiques. Ensemble, ils comptent organiser des maraudes. Ils ont l’intention, tenez-vous bien, camarades, de recueillir les Kurus et de leurs faire bénéficier d’une protection. Pire, ils comptent leur inculquer une éducation ! Ils ont même engagé cet affreux barde mangeur de plante, pour convaincre le peuple du bien-fondé de leurs actions dévastatrices pour la communauté.

— Alors, Sorbet, que comptes-tu faire ?
— Nous devons supprimer l’existence de Nikita.
— Voilà qui me paraît d’une radicalité épouvantable, argua Aymeric, qui triturait nerveusement les pointes de ses moustaches.
— Nous sommes un clan, le puceau. Nous avons juré une fidélité éternelle au grand-duché. Il va de soi de punir celle qui, par sa dégénérescence, outrepasse les règles fondatrices de notre action.

Montsorbet se leva, puis tendit son poing ganté vers le centre de la tablée. Les deux autres en firent de même. Les phalanges des purgeurs s’entrechoquèrent dans un bruit métallique. Ils levèrent leur bras comme un seul homme et entonnèrent leur chant guerrier en chœur.

NOUS SOMMES NOUS SOMMES UN CLAN
DE PREUX GUERRIERS FIDELES
DU SANG COULE SUR NOS GANTS
NOS LAMES TRANCHENT LE CIEL
LES DEMONS ET MANANTS
APPELLENT APPELLENT A L’AIDE !
(NOUS SOMMES !)
NOUS SOMMES LES PURGEURS
ET NOUS ALLONS TRANCHER !

Teleconnard Teleconnard
MP
Niveau 7
29 septembre 2021 à 20:23:09

CHAPITRE 11

Nikita ramena contre elle les sangles de sa monture. Remarquant son arrêt, les trois autres cavaliers l’imitèrent un peu plus loin. Avant de se tourner vers la purgeuse, en queue de peloton, ils se concertèrent entre eux, et cela le plus brièvement possible.
Monsorbet souleva la visière de son heaume et leur adressa un clin d’œil. Il s’auto-congratulait intérieurement, comme pour l’instant son plan fonctionnait à merveille. Ce n’est pas le moment de tout gâcher, semblait-il vouloir dire à ses compagnons.
Aymeric Le Pointu était plutôt doué pour la comédie. Il œuvrait à maintenir Nikita dans la fiction que lui et ses camarades avaient secrètement fomenté, quelques jours plus tôt, dans l’alcôve de la taverne. En revanche, Jolieflamme ne cessait de s’attirer la vindicte silencieuse du purgeur vedette de Hauleville. Par trois fois, Nikita Hivernale s’était étonnée du comportement fuyant de celui qu’elle considérait comme un ami. Leur proximité habituelle, bizarrement soufflée par une distance coupable, ne la laissait pas de marbre.

Tandis que le cheval d’Aymeric trottait en direction de la purgeuse, Montsorbet glissa une chiquenaude sur la cuirasse du géant porcin.

— Par tes gesticulations hideuses, tu as plongé la traîtresse dans le doute.

Malgré son casque intégral, marqué du H de Hauleville, Jolieflamme ne put dissimuler son émotion.

— Ne pourrions-nous pas mettre un terme à ce piège, demanda-t-il. Que l’on en finisse, une bonne fois pour toute.
— J’attends qu’elle baisse sa garde, afin de lui porter le coup fatal, rétorqua Montsorbet. Néanmoins, si tu continues à te comporter comme le dernier des bouffons, tu risques d’avoir encore froid longtemps, enfant de fistule.
— Si tu es un homme, provoque-là en duel, affronte-là comme on affronte loyalement ceux de notre rang.
— Je ne me bas contre les femmes.

Montsorbet fuit l’opprobre de son compagnon d’arme sans plus attendre, reportant son attention sur la personne du chaste Aymeric. Nikita et lui discutaient face à face, pendant que leurs chevaux se reniflaient paisiblement les naseaux dans le matin calme.

— Cela fait des heures que nous marchons dans l’Aube et on dirait que le soleil ne va jamais renaître, lui confia-t-elle d’un ton affecté. J’ai un mauvais pressentiment.
— Ce n’est qu’un pressentiment, la brume est lourde.
— Il n’y a pas d’Hydraliens, ici, nota-t-elle avec circonspection. Ils recherchent la proximité des villes, afin d’en piller les ordures. Montsorbet le sait, Jolieflamme le sait et toi, le puceau, tu ne l'ignore pas non plus.
— Comment moi le saurais-je ?
— Parce que toi, tu es capable de compter jusqu’à vingt sans utiliser tes doigts de pieds.
— Je suis flatté, vraiment.

Le Pointu gratifia Nikita d’un sourire connivent teinté d’amertume. Il connaissait le sort que le clan réservait à sa sœur d’arme et finalement, Montsorbet avait réussi à le persuader que c’était précisément cela qu’elle méritait. Seulement la purgeuse n’en démordait pas, elle scrutait les moindres faits et gestes du chaste. Aymeric se débattit encore un peu dans son rôle de composition, jusqu’à ce que les deux autres cavaliers ne lui sauvent la mise en arrivant à son niveau.

— Que diriez-vous d’une halte, proposa Montsorbet, faisant montre d’une délicatesse qui ne lui convenait guère. J’ai vu là-bas un magnifique cerisier, dont les fruits gorgés de jus ne demandent qu’à être cueillis.
— Voilà une idée qui ne manque pas de raffinement, rétorqua narquoisement la purgeuse. Cela m’étonne, venant d’un homme qui ne se nourrit que de viande rouge et de vinasse.
— Je sais également apprécier les douceurs sucrées que le seigneur nous offre gracieusement, se justifia le purgeur vedette. Le vin, si je ne m’abuse, est tiré du raisin que nos viticulteurs écrasent avec amour pour en extraire l’essence.
— L’étendu de tes connaissances m’impressionnent.
— Assez ! rugit Montsorbet, sa main cramponnée contre le manche en or de son épee. Nous nous arrêtons sous ce cerisier, puisque j’en ai décidé ainsi ! Ibrahim, ah !

Le cheval noir hennit en tournant les sabots, projetant de la poussière sur les naseaux de ses congénères. Nikita sondait les attitudes étranges des autres membres du clan. Les épaules voûtées, comme résigné, Aymeric prétendit que Montsorbet était le meneur du clan, désigné par le Duc en personne, et que par conséquent il fallait le suivre.

C’est ce qu’ils firent. Hivernale trotta toujours en retrait jusqu’au point de ralliement. Ils décrochèrent ensuite des cerises et se sustentèrent dans le matin calme, admirant la brume qui se retirait peu à peu et bientôt les premiers rayons percèrent.

— Que diriez-vous d’une sieste, à présent, camarades ?
— Mais voyons, Sorbet, nous venons de nous réveiller dans l’optique de partir en purge, se plaignit Jolieflamme.

Le jus des cerises que Montsorbet tenait dans sa paume dégoulina entre ses doigts crispés. Il conchia intérieurement l’inconséquence de Jolieflamme, après quoi il en vint à se demander si la naïveté de son compagnon d’arme, trop prononcée à son goût, résultait en fait d’un désir inconscient de sédition à son égard.

— Les êtres infâmes attendront, insista Monstorbet, tâchant de garder son calme. Du repos, j’ai dit. A présent, c’est de cela dont nous avons besoin.

Les purgeurs obéirent, se servant de leur paquetage respectif comme d’un coussin. L’herbe était encore fraîche et quelques oiseaux, plantées ça et là dans les arbres, entamaient leur oraison. Montsorbet conserva les yeux grands ouverts, car bien sûr, il ne pouvait pas s’endormir maintenant. Le cœur battant, il répétait les mouvements qu’il prévoyait d’exécuter. Un coup sec, et précis, dans la gorge de l’odieuse traîtresse. Cette perspective le comblait de joie, néanmoins l’appréhension le guettait. Il se remémora l’humiliation subit dans la grange, le soir de son arrivée. Nikita l’avait maîtrisé sans peine. Cette gourgandine ne paie rien pour atteindre, se dit-il, toujours la main cramponnée sur le manche sculpté et diamanté, de la même façon qu'il était cramponné à l’idée fixe qu’il ressassait depuis des nuits, à n’en point dormir.

Nikita était allongé à côté du moustachu. Elle semblait inerte, les mains liées sur sa tunique pourpre. Son souffle calme témoignait d’une belle régularité. C’est le moment, s’émut Montsorbet, ainsi mon honneur et celui des miens sera lavé pour de bon.

Jolieflamme feignait le repos à la droite du meneur. L’infime crissement de la lame, glissant lentement contre le fourreau, le poussa à ouvrir l’œil gauche. Sans un mot, Montsorbet lui adressa un regard noir, le sommant de ne pas faire de vague. Jolieflamme s’en retourna à sa simulation, tandis que le purgeur se démenait, dans son armure de dix-sept kilos, pour se lever sans éveiller le soupçon de Nikita.

Et alors qu’il se plaçait au-dessus d’elle, sa lame inclinée vers sa gorge. Nikita ouvrit les yeux. Elle souleva brusquement sa jambe et son genou, en heurtant les parties intimes de Montsorbet, produit un bruit sourd. Nikita Hivernale roula sur l’herbe fraîche et se releva son fouet dans la main gauche et son épée dans l’autre.

— Soumets-toi, lâche, avant que je ne rende ton visage plus disgracieux encore.

En garde, elle toisa Jolieflamme et Le Pointu, toujours allongés, l’air ahuris.

— Dame Messaline a toutes les raisons de vous honnir, argua la purgeuse. Vous êtes des couards, indignes des privilèges qui vous sont octroyés.

Montsorbet poussa un hurlement rageur. Soulevant son épée, il aboya :

— Réglez son compte à cette sorcière !

Jolieflamme et Le Pointu se jetèrent sur la purgeuse. Ils bataillèrent si férocement qu’en s’entrechoquant, les lames produisaient des étincelles. Nikita tint les deux hommes à distance, les repoussant et faisant preuve d’une hardiesse sans pareille. Le Pointu termina au sol, sonné par le coup de pied qu’il avait pris en plein thorax.

— Tu es faible, le puceau, se vanta la purgeuse.
— Perfide ogresse, quand je te vois, ma chasteté m’emplit de fierté.

Profitant de l’aparté, le colosse fondit sur Nikita. Elle tourna les talons d’un pas vif et leurs lames se heurtèrent si violemment qu’elles semblèrent fusionner. Au cours d’une lutte pugnace, chacun perdit son emprise sur l’autre. Leurs muscles faiblissaient et leurs veines chargées de pression gonflaient sur leurs gorges et leurs fronts. Bientôt ils sentirent leurs haleines, comme leurs deux corps se frictionnaient.

— Tu es un être épouvantable, qui plus est bête à manger du foin.
— Tu vas mourir et je sais que tu le sais.

Montsorbet profita de la manœuvre de son frère d’arme, s’avançant à pas de loups dans le dos d’Hivernale, la pointe de son épée parée à pourfendre les chaires de la traîtresse. Seulement il y eut du grabuge un peu plus loin dans la forêt. Qu’est-ce que…

Le combat cessa.

Trois cavaliers s’approchaient. Ceux-là, Montsorbet n’eut aucun mal à les reconnaître. Ils portaient sur eux leurs toilettes du dimanche et l’arrogance de la nouvelle classe bourgeoise qu’ils s’ingéniaient à faire naître au sein du duché. Messaline, Hortense et Bradelin sommèrent les purgeurs de se séparer, ce qu’ils firent. Nikita se laissa tomber à genoux, à bout de force, tandis que Montsorbet dégobillait une série de jurons abominables, hurlant à la machination, à la trahison. Il voulait un coupable, et l’anéantir sur le champ.

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