Bonjour à tous ! (c’est Ostu, Ghost-ulug avec le pseudo Ingrahou) ~~

Lisez ma nouvelle histoire passionnante !

« Dans l’E.H.P.A.D de Régis Khan »

L’homme depuis des millénaires cherche à dominer la nature mais aujourd’hui, la nature prend sa revanche engendrant le chaos et la peur…
Pourquoi ?
A la suite d’un accident de laboratoire, un virus inquiétant circule dans le monde entier. Un virus au visage grimaçant enfonçant le chambranle de notre civilisation.

Depuis des semaines, les habitants de la planète terre subissaient une terrible pandémie. Ils se trouvaient donc malheureusement dans l’obligation de rester confinés chez eux jusqu’à nouvel ordre. C’était le cas de Eva Khan une jeune française habitant le Sud de la France qui vivait les moments les plus pénibles de sa vie cloîtrée dans un minuscule appartement avec son fiancé Enzo.

Un soleil matinal illuminait joyeusement les murs gris de l’immeuble où résidait le couple.
Le jeune homme se tenait raide et immobile sur sa chaise et seuls les traits de son visage poupon bougèrent quand il sourit et dit d’une voix narquoise tout en remuant la cuillère de son bol de chocolat chaud.

-Nous autres les arlésiens nous ne craignons pas les microbes. Quelques bons verres de pastis et on est prémunis contre toutes les épidémies... Mais toi Eva, tu es originaire de Nancy ! C’est pour ça que tu flippes !

Sa petite amie, petite brune bien faite, avec une peau lisse et satinée et de grands yeux sombres grinça des dents.

-Pour sûr Enzo ! fit Eva. As-tu déjà oublié que mon père Régis vit à moins de cinq kilomètres de notre appartement et que nous ne pouvons le voir, les visites sont interdites, in-ter-dites, t’en souviens-tu ? Dans quelle planète tu vis abruti ?

Soudain, la jeune femme éclata en sanglots comme une vraie brune au charme multiple.
-Je n’en peux plus ! Je voudrais tant rendre visite à mon père enfermé dans cet E.H.P.A.D ! Il a bientôt 80 ans !
j’en ai marre Enzo !

Enzo ne répondit pas. Tout ce qu’il pouvait faire pour le moment du moins c’est attendre patiemment que sa fiancée inconsolable se calme.

(à suivre...)

C'est étrange, j'ai l'impression que c'est moins superficiel que tes précédents travaux publics. Six jeunes m'abusent je les ai tous lus et là c'est vraiment différent. C'est moins fanfaronnant, peut-être un peu moins fluide, aussi. Mais c'est plus authentique. Pour la première fois tu t'émancipes de l'univers cartoonesque complétement azimuté auquel tu m'avais habitué et je t'avoue que je ne sais pas quoi en penser.

M'enfin, je demande à voir

Essaie d'être plus régulier dans l'écriture

j'avais pas grillé la référence au topic du modo putain

C'est pourtant la première chose qui m'a sauté aux yeux.

Je suis obligé d'applaudir pour le coup.

Le titre est génial

Merci pour vos messages ! ~~

Hello ! ~~

Lisez la suite de mon histoire passionnante !

« Dans l’E.H.P.A.D de Régis Khan »

Si quelqu’un avait demandé à Eva de décrire sa vie ce matin, elle aurait répondu que son existence ressemblait à un célèbre tableau de Edvard Munch. Professionnellement, elle considérait son job de caissière de supermarché comme une marche angoissante dans un tunnel obscur. Enzo, quant à lui, ne travaillait pas. Il va sans dire que l’argent faisait défaut. Une tension envenimait le jeune couple et la vivace pandémie n’arrangeait rien à leur histoire.

Finalement, Enzo en petit prince volubile glissa une phrase qui mit sa petite amie hors d’elle.

- Regis Khan, retraité, 80 ans… quelle idée aussi d’avoir un père aussi âgé !

-Est-ce de ma faute ? répliqua du tac au tac Eva.

Ma famille vaut mille fois la tienne ! Retraité… je te rappelle que mon père était une immense vedette de cinéma. As-tu déjà entendu parler de la Nouvelle Vague ? La qualité française ! D’ailleurs, es-tu célèbre toi ?

Enzo détourna la tête puis d’une voix sourde :

-J’éprouve à l’égard de ton vieux débris un étrange sentiment fait de réprobation certaine et de sympathie secrète. Un mélange d’attirance et de répulsion. C’était un coriace, un battant, un dur, un boss de fin de niveau...que dire de plus ?

Nonchalamment, le jeune homme quitta la table et vint se percher sur un improbable tabouret en plastique made in China.

Un silence se fit, Enzo hésita, fronçant les sourcils en essayant de se concentrer.

-Régis khan, Régis Khan… quel était son nom d’artiste déjà ?

(à suivre...)

On va rire !!!

« Dans l’E.H.P.A.D de Régis Khan »

Eva soupira pour la centième fois de la matinée puis se versa avec grâce du thé très sucré dans un bol en céramique effet ardoise.
- Ça n’a pas d’intérêt immédiat de savoir cela. D’ailleurs, si tu avais la mémoire d’un acteur, tu t’en rappellerais.
Enzo haussa les épaules. Visiblement habitué aux sarcasmes de sa belle, il ne fut pas surpris par ses paroles brutales. Cependant, sensibilité un brin écorchée, il répondit fermement tout en se balançant sur son tabouret.

- Si tu crois me condamner à errer jusqu’à l’épuisement dans le labyrinthe de tes reproches injustifiés.

Irritée par cette constatation, Eva ne put s’empêcher de sourire narquoisement. Elle caressa lentement ses cheveux sombres, noués en queue de cheval qui accentuaient la beauté de son visage aux traits délicatement ciselés comme ceux des statues anciennes.

Finalement, la jeune femme poussa à nouveau un soupir à attendrir un taureau sévillan.

- Quand je pense qu’en ce moment même, mon père tourne en rond jusqu’à la folie dans sa maison de retraite de malheur... quelle tristesse quand on sait qu’il voudrait sortir de là pour récupérer chez son ancienne maîtresse ses dix-sept lingots d’or pur...

Soudain intéressé, Enzo rapprocha son tabouret de sa petite amie. Il l’interrogea d’une voix gonflée d’espoir.

- Des lingots d’or ? Que dis-tu là ? C’est une vieille plaisanterie ou quoi ? Es qui com !

Cette fois, Eva se contenta de dodeliner de la tête. Pour embêter le monde, elle se tut pendant quelques minutes qui parurent interminables pour son petit ami qui, gouttelettes de sueur coulant sur son front, guettait de nouvelles paroles les mains jointes.

Le temps sembla s’écouler sur un autre rythme. Sur un chauffe-plat se trouvaient des ailes de poulet, une mouche aux dons d’observation intacts se posa dessus avec beaucoup d’assurance.

Enzo était vraiment perplexe. Malgré ses efforts, sa compagne ne parlait presque jamais de sa famille. Parfois, au détour d’une conversation, il la sentait sur le point de s’épancher, mais jamais elle n’allait jusqu’au bout… pourquoi ce brusque volte-face ce matin ? Mystère…

Eva, de son côté sentit qu’un léger malaise flottait dans l’air et comprit qu’une fois de plus, elle avait eu une réaction excessive. Il n’en demeurait pas moins que la jeune femme détestait qu’on lui tienne tête. Néanmoins, il était temps de rompre ce silence pesant.

- Tu penses que je blague ?
- Oh que oui peuchère, tu n’es pas la dernière pour raconter des blagues !
- Alors pour toi, je blague ?
- Pour moi, sans aucun doute, tu blagues…
Soudain, la mine sévère, Eva regarda droit dans les yeux le garçon.
- Où Superman fait ses courses ?

- Hein ? Quoi ? Enzo demeura perplexe.
- Eva répéta avec force. 
- Où Superman fait ses courses ?
Enzo eut une grimace.
- Ben, je sais pas…
- Dans un Supermarché ! répondit sa compagne triomphante.

Elle ajouta sûre d’elle.
-Tu vois, ça, c’est une blague, une BLAGUE, mais l’histoire de mon papa, je te jure que c’est la vérité.

(à suivre...)

Ingrahou !

« Dans l’E.H.P.A.D de Régis Khan »

Enzo ne put avaler sa dernière gorgée de chocolat il tomba d’un coup de son tabouret comme un épouvantail à corbeau. Son rire puissant retentit dans toute l’immeuble.

Hilare, le jeune homme félicita Eva pour son humour ravageur.

- Ahahahahah ! Le supermaché ! Ahahahahah !

Décidément,cette fille était impayable.

Eva remplit pour la deuxième fois son bol et attendit que son compagnon se calme en l’enveloppant d’un regard plein de tendresse.

Enzo se moucha, regagna son tabouret en rampant, puis se souvenant tout à coup des lingots d’or du vieux, son visage désormais imprégné d’une profonde concentration, il s’exclama :

-Raconte-moi tout ça Eva ! Et vite !

- Vois-tu, je ne savais pas si c’était une bonne idée de te raconter tout cela... au départ, je ne voulais pas t’informer de la chose. c’est vrai, j’ai envisagé cette possibilité, tu es tellement impulsif… A présent, je suis persuadée du contraire. Tu vas tout savoir Enzo.

-Vite, je veux tout savoir !

Alors voilà, au mois de janvier, j’ai rendu visite à mon père car il est humain à notre époque de se réfugier dans les maigres bras de la souplesse affective. La sollicitude ne doit pas s'en tenir seulement à une attitude morale aussi, je lui ai apporté ce jour-là des biscuits.
Nous avons discuté et inévitablement, il me raconta sa vie d’acteur, un vrai mélo... Tu sais, la première fois que mon père a vu son nom inscrit en grand au générique dans une salle obscure, il s’évanouit de bonheur.
Au fil du temps, avec ses premiers cachets de comédien, il a ouvert une pharmacie.
-Une pharmacie ?

-Je plaisante !

-Ahahahahah ! Cachet, pharmacie ! Ahahahahah !

En fait, il a loué un chouette appartement juste au-dessus de la planque d'un gangster nommé Bulgarelli qui préparait le casse de l'hôtel particulier d'un banquier ventripotent : le vol de dix-sept lingots d’or pur...

Cette information fit sur Enzo l’effet qu’elle souhaitait car le visage de son fiancé prit une expression cupide.

-Tu es sérieuse ?

-Je n’ai jamais été plus sérieuse de ma vie affirma Eva.

-Dix-sept lingots d’or pur... Enzo avala sa salive.

Leurs regards se croisèrent et pendant un instant, Eva eut l’impression folle de comprendre son fiancé mieux qu’elle ne l’avait jamais fait.

Voyons, tout doux Enzo, tu as trop tendance à considérer la vie comme une aventure intellectuelle. Je suis sûre maintenant que tu brûles de savoir comment les lingots sont passés du banquier au gangster, du gangster à mon père et de mon père à son ancienne maitresse.

-Non, je m’en fous...

(à suivre...)