Le soleil s'était levé un peu tard ce matin, j'ai quitté mon lit difficilement
-Célestin ! va chercher du pain, j'ai laissé les tickets de rationnement sur la table
Je pris un des tickets et mis mes chaussures
Mais à peine le parvis de la porte franchi
-Arrêtez-le !
-Jawohl !
-Lâchez-moi, sales monstres !
C'était Ernest, il tentait de rejoindre la Résistance, quelqu'un a dû le dénoncer. Qui sait quel sort la Gestapo lui réserve ?
Un autre groupe de soldats patrouille le quartier, je ne dois pas me faire remarquer
---Devant le centre de distribution---
-Personne suivante
-Bonjour, voici mes tickets
L'agent me tendit un morceau de pain rassis
-Mais monsieur, je...
-Vous avez eu votre ration jeune homme, suivant !
-Ne fais pas cette tête petit, tiens
-Me-merci
C'était l'agent qui supervisait l'arrestation d'Ernest ! Ce même homme venait de prendre un déchet en pitié et lui offrait un morceau de pain ? Je ne comprenais pas trop ce qui venait de se passer.
Je rentrais donc chez moi, mais quelque chose ne tournait pas rond, ma rue était vide et une voiture était garée devant ma maison
-Ah, te voila de retour, Célestin
C'était monsieur Silverstein ! notre ancien voisin. Mais que faisait-il chez moi ? et accompagné par deux soldats
-Monsieur Silverstein ?! je pensais que vous aviez été dépor...
-Nulle inquiétude, mon cher Célestin, disons qu'il y a eu un petit arrangement
-Que voulez mon faire de mon fils ?
-Vous n'êtes pas sans savoir que des voix s'élèvent contre nos hôtes allemands, et les personnes pour qui je travaille désormais redoutent que des... incidents mineurs dérangent le nouvel ordre établi
-Et vous pensez que je peux vous aider ?
-Quelle perspicacité ! j'avais raison de venir vers toi. Je t'offre l'occasion de prendre un tournant dans ta vie
Monsieur Silverstein aperçut les tickets dans ma poche
-C'est donc de ça que vous vivez ?
Il déchira les tickets, mais avant que ma mère et moi puissions réagir
-Voilà qui devrait égayer votre quotidien
Des tickets de catégorie A1 ! ils sont d'ordinaires réservés aux élites !
-Je reviendrai demain, nous avons du pain sur la planche, j'espère que tu accepteras mon offre
Devenir un collabo ?! Même dans mes rêves les plus fous, je n'avais jamais pensé à ça... je sais ce que ces gens font à ceux qui refusent de coopérer et puis si cela permettait à ma mère de vivre plus confortablement
Sweet ?
Pas mal
Génial kheyou
---le lendemain matin---
Monsieur Silverstein ne devrait pas tarder, je n'ai jamais été aussi stressé de ma vie
Je n'ai jamais été très bon à l'école, je n'ai pas beaucoup d'amis et je n'ai jamais travaillé à 20 ans, pourquoi le Régime s’intéressait-il à moi ?
La voiture de monsieur Silverstein s'arrêta, et on m'invita à y monter.
Monsieur Silverstein resta silencieux durant le trajet. Nous voici à la Carlingue, le bureau de la Gestapo dans le XVIème arrondissement.
On me fit patienter dans un bureau, Monsieur Silverstein entra, une énorme pile de dossier autour du bras.
-Veux-tu quelque chose à boire, Célestin ?
-N-non merci, monsieur Silverstein
-Je t'en prie, appelle moi Larry
Tu te demandes sans doute pourquoi nous t'avons choisi toi ? la réponse est très simple.
Parce que tu n'es personne. Personne ne soupçonnera que tu travailles pour nous, et tous douteront de ta volonté à faire ce qu'il faut.
Nous avons repéré une cellule de la Résistance qui opère sur Paris, mais nous voulons les utiliser pour dénicher les gros poissons
-Comme Jean Moulin ?
-Exactement ! mais nous pourrons nous contenter d'un de ses lieutenants. Tu vas infiltrer la cellule, nous allons faire de toi un agent double
-Mais... je n'ai aucune formation, je ne pourrais rien leur apporter, pourquoi m'accepteraient-ils au sein de leur rang ?
-Quoi de plus simple que d'offrir quelque chose pour gagner la confiance de quelqu'un ? suis moi
Larry m'emmena dans la prison souterraine du QG
-Voici ce que tu vas leur offrir
Un homme était attaché sur une chaise, un sac sur la tête. Larry ordonna au garde de lui enlever
-Wesh mais vas-y laissez moi partir
C'était Hakim, le fils du forgeron ! que faisait-il là ?
-Ce jeune homme a dénoncé Ernest, ton voisin. Malheureusement pour lui, il a eu les yeux plus gros que le ventre et a demandé une récompense plus grande que celle que nous lui avions proposée et a été irrespectueux envers nos collègues
-Wesh Célestin tu fous quoi avec eux ? je savais t'étais une victime mais wallah c'est quoi cette histoire
-Silence !
Ce manant sera ton pass pour entrer au sein de la Résistance. Ils apprécient tout particulièrement châtier 'les collabos' comme ils les appellent. Ils seront ravis d'avoir entre leurs mains celui qui les a privé d'Ernest
-Célestin ste plait laisse moi m'en allé, je sais ce qu'ils font aux collabos
-J'ai entendu dire que ce jeune homme t'a maltraité durant ta scolarité, en le livrant à la Résistance, tu satisfais tous les partis
-Ils ne risquent pas de le faire parler et de révéler que je travaille pour vous ?
-Certes, mais encore faut-il qu'il soit en vie
L'honneur te revient, mon cher Célestin
Larry me tendit un pistolet, j'avais la vie d'Hakim entre mes mains
Je sens le 410 venir, j'espère que la fic s'en sortira
Sweet
Le 07 mai 2018 à 19:54:46 CroutePubienne a écrit :
Je sens le 410 venir, j'espère que la fic s'en sortira
J'essaye de faire attention aux mots
Le 07 mai 2018 à 19:56:08 Chancla_asiat a écrit :
Le 07 mai 2018 à 19:54:46 CroutePubienne a écrit :
Je sens le 410 venir, j'espère que la fic s'en sortiraJ'essaye de faire attention aux mots
tant mieux. Sweet+fav
Sweat je
Le 07 mai 2018 à 19:57:39 CroutePubienne a écrit :
Le 07 mai 2018 à 19:56:08 Chancla_asiat a écrit :
Le 07 mai 2018 à 19:54:46 CroutePubienne a écrit :
Je sens le 410 venir, j'espère que la fic s'en sortiraJ'essaye de faire attention aux mots
tant mieux. Sweet+fav
La suite ce soir khey
Sympa, sweet !
Sweet ou swat
le suspens est insoutenable, sweet
Hakim le fils du forgeron
sweet
-Allé petit, il suffit juste d'appuyer sur la gâchette
-...
Je détestais Hakim, il m'avait fait vivre l'enfer, toujours à me racketter et m'insulter. Il détestait la France et ne s'est jamais senti français. Sans doute avait-il choisi de dénoncer Ernest car il pensait que c'était un moyen de 'prendre sa revanche' sur les Français ?
-Vas-y
-Non, je ne peux pas...
Je veux dire... il nous est peut être plus utile vivant que mort
-Que veux-tu dire ?
-Si je le tue, et surtout par balle, cela va éveiller des soupçons. Comment un simple citoyen aurait pu avoir une arme ? Et surtout comment aurais-je pu savoir que c'était lui qui a dénoncé Ernest ? La Résistance s’apercevra vite de la supercherie
-Toutes mes félicitations Célestin
Le pistolet n'est pas chargé, c'était un test pour savoir si tu avais le courage d'appuyer sur la détente, mais ton jugement et ta capacité d'analyse ont surpassé mes attentes
Nous avons naturellement trouvé un plan plus réaliste
Me voici au jardin du Luxembourg, si les infos de Larry sont exactes, la Résistance y a organisé un rendez-vous.
15h00, le plan allait débuter, le soldat poussa Hakim hors du buisson, de sorte qu'il me rentre dedans, je dis donc, à voix haute:
-Hakim, que se passe-t-il ?
Que vois-je ? tu portes des tickets de catégories A2 ? Comment un fils de forgeron comme toi a pu les obtenir ? Aurais-tu des faveurs du Régime ?
-Mais je...
-Je parie que ça a à voir avec les récentes délations, j'ai entendu dire qu'un jeune homme a été arrêté dans la rue de Chipiona , dit un des hommes de Larry en civil
-Traitre ! c'est toi qui a vendu Ernest ?
j'ai alors frappé Hakim avec toute la rage que j'avais accumulée en 20 ans. Je dois avouer que même si c'était mal, ça ma faisait plaisir... et j'aimais ça. Hakim, qui avait déjà essuyé des coups avant la petite scène, avait perdu connaissance durant son lynchage. Quelqu'un s'approchait, le plan avait marché
-Hé ben, tu n'y es pas allé de main morte
-Je-j'ai pensé que c'était la meilleure chose à faire
-Ça t'as fait plaisir de le frapper ?
Je hochais la tête
-Il y en a d'autres comme toi, qui ne peuvent pas accepter les méfaits des allemands et ceux qui mangent dans leur main
Viens à cette adresse demain à l'aube. Les autres jugeront si tu es digne d'être des nôtres.
La mission était accomplie, Hakim fut récupéré par les hommes de Larry et placé en détention.
Je rentrais chez moi, la tête remplie
-Comment s'est passé ta journée mon chou ?
-Bi-bien merci
Je ne pouvais pas lui dire ce que je faisais... trop de risques. Je ne peux pas l'impliquer dedans.
Durant la mise en scène, j'avais accusé Hakim d'être un vendu, mais c'était exactement ce que je suis devenu. J'étais sur le point d'infiltrer la Résistance, le seul espoir que mon pays avait de retrouver sa liberté, tout ça pour des meilleurs repas. Mais je le pouvais pas penser à ça, j'avais une mission à mener. Je m'allongeait alors, peinant à trouver le sommeil
sweet
sweet khey
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