Bonjour amis lecteurs.
Je voulais savoir, si durant vos lectures, pour certains, il vous arrivait de sauter deux trois paragraphes quand vous êtes sur un moment du roman qui vous ennuie terriblement.
Par exemple, j'ai lu beaucoup de romans, où d'un seul coup le narrateur s'endort et se met a rêver sur tout un tas de choses, et bien souvent il s'agit de passages très soporifiques ne servant pas a grand choses et qui ne font pas réellement avancer l'histoire. C'est un peu du blabla pour rien quoi.
Pour ma part je trouve ça complément inutile et parfait je saute un voire deux paragraphe quand l'auteur a tendance à abuser de ces longs passages incroyablement chronophages
Souvent le cas des rêves comme je l'évoquais avant, mais aussi le cas des longues descriptions du décors ou des personnes, souvent très très détaillées, mais ô combien ennuyantes à lire quand c'est trop long.

Non jamais. T'es le genre de type qui rale en regardant un match de foot car il n'y a pas de but au bout de 25 min de jeu ?

Provocation inutile.

C'est toujours le même paradoxe : pour chaque phénomène il ne m'arrive jamais jamais rien, et l'énoncé général de la règle nie ce qu'elle institue.

A 99.9% des cas je dirais que non, je ne saute jamais rien, précisément en fait parce que si ce qui m'apparaît comme du surplus s'avère effectivement - dans mon jugement - inutile, je peux le porter au discrédit du livre, et si ça s'avère comme c'est le plus souvent le cas utile c'est un procédé technique qui m'arrête ; je me force donc pour savoir.

Après, j'imagine qu'on s'entend sur une base : on parle des oeuvres conçues pour être lues de manière linéaire. J'ai aucune honte par exemple à piocher dans une correspondance et surtout des journaux et si l'entrée que je lis me fais chier, je saute ailleurs, souvent sur un fragment plus court. Petite anecdote scato-personnelle, je lis de cette manière dans n'importe quel sens le tome III du journal du Goncourt.

Je parle bien entendu des journaux d'éditeurs, réalisés par collage / transposition d'écrits intimes non-pensés pour la publication.

Pour le cas des journaux littéraires, je rechigne déjà beaucoup plus - je le fais allègrement avec celui de Bloy quand je me fais chier mais je l'ai tapé une fois linéairement avant - et il y a le cas-limite des recueils de nouvelles et de poèmes, parfois pensés pour faire oeuvre, parfois constituant de simples compilations le cas échéant non voulues voire refusées par l'auteur.

Basiquement je dirais donc qu'à chaque fois qu'un écrivain a utilisé la linéarité comme l'un des outils de construction de son livre - et c'est très majoritairement le cas -, en tant que lecteur-critique de l'ouvrage je trouve plus honnête de la respecter et dans son exhaustivité.

Ça peut m'arriver par moment dans des romans, en particulier pour des longues descriptions d'environnement. Ou encore actuellement, bien qu'exceptionnel, sur une fan fiction de Harry Potter de 1600 pages parfois mal écrite. Par moment c'est confus, je ne comprends rien, ça me saoule alors je ne m'embête pas et je saute quelques pages. Rien de grave, à toi de trouver la pratique de la lecture qui te sied le mieux. C'est ton plaisir.

Pour un essai c'est plus dommageable, parce que ce sont des pans de la pensée de l'auteur qui t'échappent et qui ont leur importance dans la compréhension globale de l'idée étayée.

Je saute des passages qui sont constitués d’énumération. Parfois c’est des noms de personnes que je ne connais pas, j’ai la flemme de les chercher tous un par un, je reprends la lecture quand l’énumération est finie.

J’avais aussi sauté « Paris à vol d’oiseau » dans Notre-Dame de Paris, parce que c’etait à mes yeux une digression indigeste: j’ai pas de problème avec les digressions, mais celle-là...je ne connaissais pas encore Paris alors toute cette descriptions de rues etc., j’avais pas pu

Ça m'arrive très rarement, mais récemment j'ai sauté un chapitre d'American Psycho où il analysait un album

Ou sinon 2-3 trucs du Nom de la Rose, genre les énumérations de créatures de l'enfer.

Mais là cétait vraiment des cas extrême où ça me faisait souffrir physiquement tellement cétait relou, autrement je lis tout

Le 13 juillet 2018 à 14:32:29 CaramelSolide a écrit :

Ou sinon 2-3 trucs du Nom de la Rose, genre les énumérations de créatures de l'enfer.

C'est exactement l'exemple que j'allais citer !