Mortem encore heureux que j'ai pas fait de la philo alors
Le 01 septembre 2015 à 18:44:11 metaphoque a écrit :
vie c'est la lire
Vissez la lyre
Comme tu dis, entrer dans un monde. C'est dingue, mais j'ai vraiment l'impression d'être bien dans un livre, je sors de la réalité, me coupe du monde exterieur et apprécie le monde dans lequel j'entre en lisant un livre
m'échapper de la réalité, plus penser aux problèmes, au stress de la vie quotidienne etc. Découvrir un monde, une sensibilité nouvelle...
Mais aussi par amour du mot. C'est difficile à exprimer, pour moi en tout cas, mais la beauté, le style, le travail...je peux trouver ça très excitant quand je lis.
J'aime le fait qu'elle m'ait permis de m'échapper des quartiers et de leur misère culturelle pour faire des études sup' et sûrement plus tard obtenir un taf plus que correct par rapport à ce que plus jeune je croyais que je pourrais viser vu mon extraction sociale.
Ça me passe le temps quand les écrans me gonflent.
Et ça m'aide à m'endormir aussi le soir.
Je ne pense à rien d'autre, ça détend
il entonne, quel que soit le sujet qu’il traite, ce chant singulier dont la monotonie — car quel que soit le sujet traité, il reste identique à soi-même — prouve la fixité des éléments composants de son âme. Mais alors, n’est-ce pas que, de ces éléments, tout le résidu réel que nous sommes obligés de garder pour nous-mêmes, que la causerie ne peut transmettre même de l’ami à l’ami, du maître au disciple, de l’amant à la maîtresse, cet ineffable qui différencie qualitativement ce que chacun a senti et qu’il est obligé de laisser au seuil des phrases où il ne peut communiquer avec autrui qu’en se limitant à des points extérieurs communs à tous et sans intérêt, l’art, l’art d’un Vinteuil comme celui d’un Elstir, le fait apparaître, extériorisant dans les couleurs du spectre la composition intime de ces mondes que nous appelons les individus, et que sans l’art nous ne connaîtrions jamais ? Des ailes, un autre appareil respiratoire, et qui nous permissent de traverser l’immensité, ne nous serviraient à rien, car, si nous allions dans Mars et dans Vénus en gardant les mêmes sens, ils revêtiraient du même aspect que les choses de la Terre tout ce que nous pourrions voir. Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est ; et cela, nous le pouvons avec un Elstir, avec un Vinteuil ; avec leurs pareils, nous volons vraiment d’étoiles en étoiles.