Pour moi Anita est morte, en atteste les différents suicide et la boucle (on voit même son cadavre après son second suicide quand elle se relève).
Toute son aventure est un protocole cathartique lui permettant de rejoindre l’autre mon en paix. Ça expliquerais la dimension purgatoire propre aux SH.
Rapellons que le message final « ne me laisse pas Anita, tu vas t’en sortir (en gros) » est déjà suggéré par Amélie tout au long de l’aventure lorsqu’elle lui propose de faire du shopping et qu’Anita répond que de toute façon rien ne lui va. Ce n’est donc pas le message d’Amelie l’élément perturbateur qui vient conclure le récit mais bien la façon dont Anita réagis à ce message. Deux hypothèses :
-Pour moi elle était condamné à vivre cette enfer jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’elle a belle et bien compté pour quelqu’un, Amélie et Maya. Se faisant son âme est apaisée, débarrassée de son tourment et elle peut partir en paix. C’est en tout cas l’interprétation que je retiens de la dissipation de la brume et de la scène finale.
-Un scénario moins noir sinon : Le syndrome Silent Hill évoqué par un document a permis à Anita de faire sa transition définitive de l’adolescence l’âge adulte. La dissipation du brouillard symbolisant alors la reprise de contrôle sur le cours des événements. Les différents suicide ne serait alors qu’un délire kafkaïen, une projection mentale, permettant à Anita de souffrir jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’au delà de cette souffrance il y a un avenir qu’elle peut toujours construire de ses mains, loin des humiliations qu’elle a subit et de la piètre valeur qu’elle accordait à sa personne.
Je trouve dans les deux cas que c’est un traitement très « Silent Hillesque », fidèle à la diégese des quatres premiers opus, et je ne comprend sincèrement pas cette vague de mépris pour un projet gratuit qui n’a pour but que de réintroduire Silent Hill dans la sphère du divertissement publique actuelle. Paris gagné de mon côté. Oui l’héroïne parle trop, oui trop de séquence sont doublés, mais derrière cette cosmétique agaçante se cache un écrin scénaristique qui n’a pas tellement à rougir de ses prédécesseurs.