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Sujet : [WHAT 1F] Et si aucun gentleman n’avait piloté en F1 ? (n°6)

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Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
24 janvier 2021 à 12:49:09

Salutations :oui:

Il y a, dans chaque sport, un homme qui se remarque par une capacité à exceller couplée à une incapacité à gagner ; personne en F1 ne correspond mieux à la description que Sir Stirling Moss. Celui qui nous a quitté l’année dernière est considéré par beaucoup comme le “champion sans couronne” de la Formule 1 et ses quatre titres de vice-champion du monde en sont une preuve. En une décennie de Formule 1, Moss aura tenu la comparaison face à Ascari, Fangio, Farina, Castellotti, Behra, von Trips, Brooks ou encore Collins, autant de noms pour certains méconnus mais qui sont ceux des meilleurs pilotes de l’époque et certainement de très grands pilotes de l’Histoire de la Formule 1.

Le proverbe “Dis-moi qui tu as battu et je te dirai quel vainqueur tu es” s’applique très bien aux champions de l’époque, notamment Fangio, sacré par trois fois devant l’anglais. Mais aujourd’hui, ce n’est pas de l'inimitié entre les deux hommes que je voudrais parler mais plutôt de ce qui a suivi : c’est en effet la saison 1958, la première après la retraite de l’argentin, qui est le sujet du jour.

Vendredi, nous avons célébré le triste anniversaire de la disparition de John Michael “Mike” Hawthorn, premier champion du monde post-Fangio et premier champion britannique de l’Histoire, disparu l’hiver suivant d’un tragique accident de la circulation. Beaucoup pensaient que Moss serait l’homme qui succéderait à son ancien équipier au palmarès mais c’est finalement le pilote Ferrari qui décrochera le graal, au terme d’une saison de haute voltige et où l’issue a paru indécise jusqu’au dernier moment de la saison. Avec le barème en vigueur, qui ne prenait en compte que les six meilleurs résultats sur les onze courses de la saison, Hawthorn ne gagnera que d’un point devant Moss, bien qu’il ait inscrit en réalité 49 unités contre 41 pour le Sir. On verra par le futur des exemples de l’absurdité de cette règle, notamment en 1988, pourtant elle aurait pu être absurde trente ans auparavant si Moss avait su inscrire un tout petit point de plus.

Nombreux sont ceux qui, depuis cette année-là, ont trouvé comment le scénario aurait pu être inversé ; il faut en effet prendre la direction du Portugal, pays hôte de la neuvième - et donc antépénultième - course de la saison 58.
Tracé dans les rues de Porto, le premier Grand Prix du Portugal de l’Histoire voit Moss écraser la course, prenant rapidement de l’avance sur Jean Behra avant que le français ne soit victime de la fiabilité. C’est le même constat pour Hawthorn, qui a des freins vacillants sur sa Ferrari, mais qui se retrouve malgré tout deuxième après avoir dépassé le français à un peu moins de dix tours de la fin. Dans les ultimes boucles, Moss réalise la performance de reléguer le troisième à un tour en dépassant son coéquipier Stuart Lewis-Evans. Mais les deux hommes reviennent sur Hawthorn qui, en passant sur la ligne à quatre tours de l’arrivée, est informé par son stand que SLE n’est qu’à quatre secondes de lui et qu’il pourrait lui voler la deuxième place. L’écart se réduit peu à peu et Hawthorn voit une Vanwall le harceler ; ignorant qu’il s’agit de Moss, il donne tout ce qu’il a pour résister et finit par commettre une erreur. Moss passe pour infliger un tour à son rival mais, voyant l’énervement d’Hawthorn - qui pense alors avoir perdu la seconde place - il se prend de pitié pour son ami et le laisse à nouveau passer. Le pilote Ferrari comprend alors la situation et, quelques centaines de mètres plus loin, les trois hommes franchissent la ligne : Hawthorn entame son dernier tour, juste devant Moss qui reçoit le drapeau à damiers et Lewis-Evans, qui termine troisième à un tour. Mais ce n’est pas tout...

Car pendant que les Vanwall font leur tour de parade, Moss remarque qu’Hawthorn a fait une erreur et qu’il est arrêté en bord de piste, moteur calé. Le pilote Vanwall laisse le sien tourner au ralenti et exécute un premier geste de classe en faisant signe aux officiels de ne pas pousser Hawthorn : si ce dernier reçoit une aide extérieure, il sera disqualifié. Le second du Grand Prix pousse donc sa voiture seul jusqu’à ce qu’elle ait suffisamment de vitesse pour qu’il puisse la redémarrer et termine la course avec un dernier tour en 5 minutes 20, soit plus double du temps nécessaire pour effectuer une boucle dans les rues de Porto.

Ce n’est qu’après le Grand Prix, où Moss a donc inscrit les 8 points de la victoire et Hawthorn les 6 de la seconde place plus celui du meilleur tour, que la controverse éclate : un témoin raconte qu’il a vu la manoeuvre d’Hawthorn et que ce dernier a parcouru quelques mètres en contresens avant de repartir. La règle est écrite noir sur blanc : Hawthorn doit être disqualifié.

La décision claire des officiels signifie donc que Moss repartira du Portugal avec 32 points, deux de plus qu’Hawthorn. L’homme au nœud papillon avait pourtant franchi la ligne avec un bilan comptable favorable de 36 points à 32, mais l'avantage revient finalement au pilote Vanwall à cause de ce point de règlement. Mais c’était sans compter sur un nouveau geste de Moss, qui fit encore une fois parler sa sportivité en allant voir les officiels et en témoignant en faveur de son compatriote et ami. Moss déclara que Hawthorn avait effectivement roulé en contresens, mais qu’il l’avait fait en-dehors des limites du circuit ; le cas échéant, il n’y avait pas lieu de le disqualifier. Après des heures de délibération, les officiels de la course décidèrent de croire la version du vainqueur de la course et donc de redonner à Hawthorn le bénéfice de sa seconde place et de son meilleur tour.

Six semaines plus tard, au Maroc, Moss remporta la course en glanant le meilleur tour, mais Hawthorn assura ses arrières en terminant second, remportant ainsi le titre pour un maigre point. Sans le témoignage du Sir en la faveur du pilote Ferrari, c’est le premier qui aurait été titré pour deux points. Au lieu de cela, Moss dut se contenter d’un quatrième titre honorifique de vice-champion du monde, le quatrième consécutif et un nombre qui reste aujourd’hui inégalé.

Moss déclarera plus tard “Je n’ai jamais hésité. Je ne voyais pas d’où venait le débat ; il n’était pas sur la piste au moment où il était en contresens, ce n’était un danger pour personne. Le fait qu’il était mon unique rival au championnat à ce moment-là ne m’a jamais traversé l’esprit. Absolument jamais.”. Dans la foulée de son sacre, Hawthorn décida de prendre sa retraite ; à peine trois mois plus tard, il perdit le contrôle de sa Jaguar sur une route du Surrey et fut tué sur le coup. Quelques mois avant son trentième anniversaire, l’un des personnages les plus atypiques de la F1 des années 50 n’était plus. Mais les choses auraient peut-être été différentes sans la sportivité de son dauphin, sans laquelle ce dernier aurait justement été titré. Qu’est-ce que l’avenir aurait réservé au “champion sans couronne” le plus connu de tous s’il avait choisi de se taire ce jour-là, autrement dit : et si aucun gentleman n’avait piloté en F1 ?

La première exaction que j’ai commise dans les trois scénarios est que j’ai imaginé que Mike Hawthorn décède malgré tout en janvier 1959. La seule différence, c’est qu’il est en réalité décédé en qualité de “champion du monde retraité” alors que, dans ma réalité alternative, il décède en qualité de “pilote de Formule 1”. J’ai fait ce choix de ne pas “ressusciter” Hawthorn en imaginant que sa sortie de route est liée à un blackout plus qu’au fait qu’il faisait la course avec Rob Walker sur l’autoroute. Je vous invite, si vous êtes bilingue (je n’ai rien trouvé en français), à vous renseigner sur l’accident. Par exemple, Wikipedia EN fournit un bon condensé https://en.wikipedia.org/wiki/Mike_Hawthorn#Death et vous y trouverez les raisons pour lesquelles j’ai choisi de ne pas inclure Hawthorn dans les scénarios. :p)

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
24 janvier 2021 à 12:49:32

:cd: Scénario optimiste :cd:
A seulement 29 ans, Stirling Moss a le monde du sport automobile à ses pieds ; dans un championnat qui avait jusque-là sacré bon nombre de trentenaires et de quadragénaires, voilà un jeune pilote qui ne recule devant rien et qui bat de près de cinq ans le record de précocité d’Alberto Ascari pour ce qui est des champions du monde. La Formule 1 entre dans une nouvelle ère, avec des visages plus jeunes mais pas moins téméraires que ceux des anciennes gloires de la discipline.
Plus encore, c’est la Grande-Bretagne qui émerge ces dernières années, avec de belles performances signées par Tony Brooks, Peter Collins, Mike Hawthorn, Stuart Lewis-Evans ou encore par Stirling Moss. Mais les années 1958-59 déciment cette génération dorée venue d’outre-Manche : Collins se tue au Grand Prix d’Allemagne en août 1958 à 26 ans, Lewis-Evans succombe à ses blessures survenues au Grand Prix du Maroc en octobre de la même année et Hawthorn perd la vie dans un accident de la route en janvier 1959.
Très affecté par ces pertes, Brooks et Moss endossent seuls les espoirs de la Grande-Bretagne en sport mécanique. Le contrecoup est difficile à encaisser pour le champion sortant, qui a perdu l’un de ses meilleurs amis en la personne du Papillon ainsi que son coéquipier Lewis-Evans en très peu de temps.

La disparition de SLE est très dure à encaisser pour tout le monde, notamment pour ses deux coéquipiers survivants, mais également pour le propriétaire de l’écurie, Tony Vandervell, qui annonce la disparition de Vanwall. Brooks trouve refuge chez Ferrari où il prend numériquement la place d’Hawthorn, tandis que Moss rejoint le Rob Walker Racing au volant d’une Cooper privée. La différence entre les Cooper privées et les officielles réside dans la boîte de vitesses et ça se sent : alors que le champion sortant est le seul à mettre à mal Jack Brabham en 1959, il est victime de quatre casses de boîte en sept courses. Agacé par ces problèmes en milieu de saison, Moss ira disputer deux courses avec une BRM, sans grand succès, avant de revenir avec Rob Walker faute de mieux pour terminer l’année.
Brabham est titré après que Moss a perdu trois victoires à cause de ces abandons, tandis que Tony Brooks mène la Ferrari à la deuxième place finale devant le malheureux Moss.

En fin d’année, l’homme qui a été titré il y a seulement douze mois est presque dans l’impasse malgré sa troisième place finale, car il souhaite apporter la gloire à l’équipe de Rob Walker mais qu’il sent que c’est parfaitement impossible d’un point de vue financier et technique...C’est alors qu’un homme, un grand homme qui plus est, va faire une proposition au frais trentenaire : enterrant la hache de guerre plantée au début de la décennie, Moss et Enzo Ferrari arrivent à un accord. Moss continuera à courir pour une écurie anglaise en 1960, un choix de sa part, mais il courra avec une Ferrari, un choix du Commendatore. La haine réciproque qui avait pris racine au début de la décennie, quand Ferrari avait posé un lapin au jeune pilote de F2 que Moss était à l’époque, n’est plus d’actualité. Enzo Ferrari se réjouit de savoir que l’un des meilleurs pilotes actuels va piloter l’une de ses 246, modèle en vogue de l’époque. Pour l’occasion, une curiosité se produit puisque la voiture prend les couleurs du RRCW, le bleu et blanc.

Convaincu par les bonnes prestations de Brooks et Phil Hill en 59, Moss n’a pas franchement hésité quand l’opportunité s’est présentée, d’autant plus qu’il tannait son patron et ami Rob Walker de lui trouver une machine plus fiable que la Cooper T51. C’est un alignement d’astres parfait en apparence, mais pas tant que ça en réalité...L’année est plus difficile, car les Cooper officielles font la loi. Le duo Brabham-McLaren finit par s’expliquer pour le titre, ne laissant que des miettes aux autres. Pire encore, c’est Lotus qui émerge avec le second meilleur bolide qui, mis aux mains d’Innes Ireland et Jim Clark entre autres, fait des merveilles. Pour ceux qui roulent en italienne comme Phil Hill, Brooks, von Trips ou Moss, c’est la soupe à la grimace : le dernier cité ne gagne qu’un Grand Prix mais, tant qu’à faire, c’est celui de Monaco au terme d’un vrai récital qui permet de rappeler à tout le monde qui Stirling Moss est.

Parmi les qualités de Moss, on trouve toutefois la loyauté. Un an ne suffit pas à faire changer son fusil d’épaule à l’enfant de Londres, qui arrive à la fin de l’hiver 1960 avec la ferme intention de renouveler son curieux partenariat avec Enzo Ferrari. Requête acceptée dans le clan italien, qui fait construire une toute nouvelle 156 supplémentaire pour que Moss continue ses aventures avec Rob Walker. Et de tous les paris gagnants, c’est le plus gagnant de tous : la nouvelle réglementation technique qui voit le jour en 1961 est largement à l’avantage de Ferrari surpuissantes et qui dominent la concurrence. Brabham et McLaren sont complètement largués avec leur Cooper, l’élan de Lotus est coupé net et relègue Ireland et Clark au second plan ; hormis Dan Gurney sur une Porsche, personne ne tient vraiment la comparaison face aux Ferrari. Et aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Moss reste dans le match alors que les moyens sont bien moindres de son côté qu’ils ne le sont pour les trois Ferrari officielles de Ginther, Hill et von Trips. Le premier cité n’est jamais vraiment dans le match et cela vire au triumvirat entre l’incroyable Moss et les deux autres pilotes usine.

Quand Wolfgang von Trips perd tragiquement la vie à Monza lors de l’avant-dernier Grand Prix de la saison, les rouges n’ont plus qu’un homme pour empêcher l’humiliation suprême, à savoir d’être battus par un vulgaire garagiste anglais même pas fichu de construire sa voiture. En Italie, tout le monde pense que le Commendatore va se débrouiller pour saboter la 156 cliente mise entre les mains de Moss mais, en homme d’honneur qu’il est, il choisit de la jouer à la loyale. La petite bête ne va de toute façon jamais manger la grosse : Ferrari a toutes les qualités requises pour permettre à son pilote américain d’être sacré.

Sauf qu’établir ce constat, c’est mal connaître l’homme qu’il y a derrière le volant de cette Ferrari bleue. Dans un tour de force dont il a le secret, l’anglais vole sur le Glen, juge de paix de cette saison 1961, et reprend le point qui lui manquait pour dépasser Hill au classement général ; contre toute attente, la Scuderia a perdu à son propre jeu et, en voulant témoigner son respect à Moss, Enzo Ferrari lui a permis de justement lui infliger l’humiliation ultime. A trente-deux ans, le britannique glane son deuxième titre de champion du monde et choque le monde du sport automobile.

Bien évidemment, dans les environs de Modène, on ne célèbre pas vraiment le fait qu’une voiture sortie de l’usine ait remporté le titre. Si le constructeur a glané le premier titre de son Histoire, il y aurait normalement dû y avoir un sacre pilotes pour aller avec mais ce n’est pas le cas. Fâché et blessé dans son orgueil, Ferrari ordonne le rapatriement de cette maudite Ferrari bleue. Comprenant qu’il n’y aura de toute façon pas d’issue positive à cette situation, Rob Walker s’exécute et la voiture de la discorde retourne en Italie. En guise de remplacement, il s’est logiquement tourné vers une Lotus, puisqu’il s’agit alors de la deuxième meilleure voiture disponible.

Malheureusement, Moss n’aura jamais la chance de la conduire : en amont de la saison 1962, alors qu’il dispute une course hors-championnat à Goodwood, l’une de ses premières au volant d’une Lotus justement, le double champion sort violemment de la route. Grièvement blessé, il passera un an sans grimper une seule fois d’une voiture. Quand il redécouvre ce plaisir au début de l’année 1963, les sensations ne sont tout simplement pas les mêmes et Stirling Moss sent qu’il n’a plus la même fougue qu’avant. A trente-trois ans, il tire un trait sur une illustre carrière qui l’aura vu remporter des courses dans une pléthore de catégories, mais qui l’aura surtout vu devenir une référence en Formule 1. Certes, son premier grand rival Fangio a placé la barre très haut avec cinq sacres mondiaux, mais Moss n’est pas en reste pour autant avec deux titres bellement gagnés. Mieux encore, Moss aura terminé sept fois de suite sur le podium du championnat du monde, un nombre record qui ne sera égalé que par Michael Schumacher en 2006 et Lewis Hamilton en 2020. Chapeau, Sir.

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
24 janvier 2021 à 12:49:49

:cd: Scénario pessimiste :cd:
L’hiver entre 1958 et 1959 est un hiver très paradoxal pour le récent champion du monde. Bien évidemment, rien ne remplace la joie d’avoir été le meilleur pilote du monde pendant une année et c’est là un véritable accomplissement pour l’enfant de Londres. Mais quel est le prix de tout ça ? Alors qu’il remportait son titre à Casablanca à l’occasion du premier - et dernier - Grand Prix du Maroc de l’Histoire, Moss devait également gérer l’émotion liée au terrible accident de son équipier Stuart Lewis-Evans. Grièvement brûlé après que sa voiture se soit retournée puis embrasée, l’homme qui était plus jeune que Moss de quelques mois a finalement perdu la vie quelques jours plus tard, après avoir été rapatrié en Angleterre.

Difficile donc d’imaginer les festivités du côté de Moss qui, à peine deux mois plus tard, perd un autre ami en la personne de Mike Hawthorn. La mort fait partie du métier, mais ces deux en particulier l’affectent tout particulièrement : rapidement, lors de la saison 1959, il apparait évident que le pilote n’est plus le même. Fraîchement arrivé chez Rob Walker, Moss est rapidement rembarré par la fiabilité catastrophique de sa Cooper qui le prive de plusieurs bons résultats. Au même moment, une nouvelle structure voit le jour, le British Racing Partnership, et Moss décide d’aller s’y aventurer au volant d’une BRM, bien aidé dans son choix par le fait que l’un des cofondateurs de l’équipe n’est autre qu’Alfred Moss, son père.
La BRM est finalement encore moins satisfaisante que la Cooper et le champion sortant revient alors aux côtés de Rob Walker pour terminer la saison, le moral dans les chaussettes.

Pour autant, Moss souhaite à tout prix courir pour une écurie anglaise et peu d’entre elles souhaitent offrir un contrat à un pilote qui, pour la première fois en 1959, s'est montré inconstant. Faute de mieux, le mariage se poursuit donc avec Rob Walker qui, dans un premier temps, redonne à Moss la même Cooper. Mais après un abandon sur un problème mécanique lors de la première course, le pilote peste envers son patron, lui posant un ultimatum : pour la seconde course de la saison 1960, Walker aura un nouveau châssis ou un nouveau pilote. Le patron opte pour la première option, en achetant pour son pilote phare la Lotus 18 toute neuve.

Les bienfaits ne se font pas attendre, puisque Moss remporte son premier Grand Prix au volant de cette Lotus, son premier succès depuis le final de la saison 1958. Moss n’est tout simplement plus le même pilote avec cette voiture entre les mains et, rapidement, on parle à nouveau de lui comme d’un potentiel prétendant au championnat. S’il passe à côté d’un podium aux Pays-Bas à cause d’un léger pépin, Moss confirme la tendance et arrive en Belgique avec la ferme intention de causer du tort à ses principaux adversaires, à savoir Brabham, McLaren et Ireland.
Mais c’est lors de cette visite à Spa que tout bascule : Moss est victime d’un accident à haute vitesse quand l’une de ses roues se détache. Propulsé dans le décor, l’anglais est sérieusement blessé et passe six semaines en convalescence. Entre-temps, Brabham et McLaren se sont envolés au championnat et Moss n’est déjà presque plus dans la lutte pour le championnat ; n’ayant rien à perdre, on imagine donc l’anglais lâcher les chevaux et reprendre de la confiance à l’occasion de son retour, au Portugal, après deux mois sur la touche.

Le pilote qui reprend le volant pour Rob Walker dans les rues de Porto n’est toutefois pas le même. Moss n’est pas dans le rythme et lutte comme un damné pour établir des chronos à peine compétitifs. Il abandonne le Grand Prix sur une erreur de pilotage et, alors que beaucoup se demandent ce qui s’est passé tout au long du week-end, le champion 1958 surprend tout le monde en annonçant la fin de sa carrière.
Après une phase de silence, où toute la Formule 1 cherche à comprendre, Stirling Moss finit par s’exprimer en disant qu’il n’a pas ressenti ce qu’il aurait dû ressentir lors de son retour : miné par le doute, plombé par les craintes, le racer qu’il est a perdu la flamme. Du haut de ses trente-et-un ans, le pilote anglais annonce qu’il ne pilotera plus en Grand Prix, ce qui provoque la déception de beaucoup de ses adversaires, qui admettront tous avoir adoré se battre contre lui, quitte à perdre parfois. Moss avait cette classe et cette élégance qui lui auront permis d’acquérir le respect de ses pairs, malheureusement tout était une question de bon endroit et de bon moment : hormis ce titre de 1958, on pourra globalement être déçu du palmarès de Moss en F1, puisqu’il n’aura transformé l’essai qu’une seule fois en cinq saisons au très haut niveau.

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
24 janvier 2021 à 12:50:09

:cd: Scénario réaliste :cd:
En faisant abstraction des tragiques événements de la fin de saison et de l’hiver, Stirling Moss arrive au début de la saison 1959 dans l’écurie de Rob Walker. L’héritier de la célèbre marque Johnnie Walker est connu comme étant le seul homme à avoir gagné une course de F1 en tant que dirigeant tout en n’ayant jamais construit une seule voiture : fort de ses deux premières victoires lors des deux premières courses de 1958, d’abord avec le pigiste Moss en Argentine puis avec Maurice Trintignant à Monaco, le patron a de grandes ambitions. Sauf que les ambitions sont rapidement douchées, car Trintignant est un cran en-dessous mais sa voiture tient, tandis que pour Moss c’est l’inverse. La relation est tumultueuse entre les deux hommes qui n’hésitent pas à se dire les choses de manière très...frontale.

Quand tout le monde s’attend à ce que Moss quitte l’équipe au sortir d’une saison 1959 désastreuse, ce dernier fait le choix de la stabilité mais missionne toutefois Rob Walker de changer de fournisseur de boîte de vitesses, en larguant les italiens de Colotti qui sont pointés du doigt comme les grands artisans de l’année plutôt décevante vécue par le champion sortant. Mais étant incapable de trouver un fournisseur convaincant, Walker est contraint de rester avec Colotti pour 1960.

Moss est à nouveau à deux doigts de quitter RRCW quand il apprend que la monture qui l’accompagnera en cette nouvelle année sera exactement la même que l'année précédente et, avant même le début de la saison, Walker et son pilote cherchent un nouveau constructeur pour remplacer cette Cooper qui commence à prendre des allures de voiture maudite. Un abandon sur problème mécanique en ouverture de la saison finit de convaincre les deux hommes et, au moment de choisir un nouveau modèle, Moss demande à son patron une Lotus après avoir vu les bonnes performances des bolides de Chapman. Les performances sont effectivement bonnes, mais surtout la fiabilité est dans une autre galaxie ; Moss est l’un des pilotes les plus en vue du début de saison. Sauf que quand ça ne veut pas…

Victime d’une grosse sortie à Spa, Moss assiste impuissant à l’envol des Cooper pendant qu’il passe deux mois en convalescence. L’opportunité lointaine d’un second titre de champion du monde s’envole, mais le plus important est que la confiance et le talent de l’homme sont intacts : pour sa deuxième course après son retour, devinez qui gagne ? Moss, évidemment. En ayant loupé deux des dix courses de la saison, ce dernier termine malgré tout une nouvelle fois sur le podium final.

Les ragots de l’hiver semblent indiquer que Lotus s’apprête à développer une nouvelle voiture, la Lotus 21. Moss saute sur l’occasion et en informe son patron pour que celui-ci s’en procure une exemplaire : demande rejetée, pas assez d’argent pour cela. Il va falloir continuer sur la Lotus 18, selon toute vraisemblance.

Mais l’homme derrière le volant ne l’entend pas de cette oreille et décide de claquer la porte, mécontent que son ami ne lui fasse pas plus confiance et n’investisse pas plus pour lui. En allant toquer à la porte de l’écurie officielle Lotus, Moss ne sait pas dans quoi il s’embarque mais il est certain qu’il prend une bonne décision.

Si la Lotus 21 est une claire amélioration sur sa devancière la Lotus 18, il n’y a malheureusement pas moyen de concurrencer à la régulière les Ferrari. A vrai dire, Moss fait même plutôt du bon travail en étant très régulièrement le quatrième homme derrière les trois voitures de la Scuderia. Lorsque le circuit est sinueux et ne demande pas trop de puissance moteur, par exemple à Monaco, Moss est tout simplement intouchable et, dans une saison où Ferrari a pourtant tout écrasé, l’anglais s’adjuge trois des neuf courses et termine à seulement une poignée de points de Phil Hill et du défunt Wolfgang von Trips.

A l’aube de la saison 1962, tout le monde sait que LE pilote à avoir au volant de sa voiture s’appelle Stirling Moss. Enzo Ferrari tente d’attirer l’homme en vue en Italie mais il se heurte à un refus du fier anglais, qui veut courir pour des constructeurs de son pays. Il fait là encore le choix de la loyauté, en préférant placer sa confiance en Chapman et Lotus, plutôt qu’en rejoignant l’écurie dominante du moment. Selon lui, il y a de réelles chances que les autres constructeurs, qu’il s’agisse de Cooper, Lotus ou des autres, parviennent à réduire l’écart avec les italiens, voire même à les dépasser en performance pure, ce qui lui permettrait de jouer la victoire tout en continuant à rouler pour une équipe anglaise.

Malheureusement, personne ne saura jamais si Moss aurait réellement pu être l’homme de la saison 1962 ; victime d’un nouveau gros crash, cette fois à Goodwood lors d’une manche hors-championnat disputée à l’hiver. Moss passe un mois dans le coma et, à son réveil, on lui annonce qu’il est très chanceux d’être en vie, de toujours avoir la vue, de toujours avoir une chance de remarcher une fois sa convalescence terminée. Pendant que ses amis se battaient sur la piste en 1962, Moss se battait en dehors pour reprendre une vie normale dans l’espoir de revenir à la compétition : il n’en sera rien. Un test suffira au champion anglais pour comprendre que l’éclat n’était plus là. Comme pour beaucoup de pilotes à cette époque, il n’aura fallu qu’un accident pour que la Formule 1 bouleverse la carrière et la vie de Stirling Moss. Sauf que l’exception, ici, c’est que la Formule 1 a bouleversé la carrière du meilleur pilote du moment. Le titre de 1958 est une récompense très maigre pour l’immense talent mais surtout pour la classe immaculée de cet homme, que tous ses adversaires ont craint. Ce même Stirling Moss disait un jour “Pour accomplir quoi que ce soit, vous devez être prêt à flirter avec le désastre”. Quoi de mieux pour décrire la carrière de cet homme qu’une de ses propres citations ?

Message édité le 24 janvier 2021 à 12:50:54 par Haryanto
Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
24 janvier 2021 à 12:50:26

:cd: Conclusion :cd:
Vous l’aurez très probablement compris, ce n’est pas un gigantesque “What 1F” dans le sens où il n’y avait pas de grands bouleversements à attendre dans la carrière de Sir Stirling en changeant le verdict de la saison 1958. Je voulais juste faire un épisode sur une époque totalement décalée, une époque très méconnue de la F1 et qui avait très certainement son charme. :oui:
Mais surtout, je voulais rendre hommage à ce très très très très grand Monsieur du sport automobile. Beaucoup de ceux qui l’ont vu et presque tous ceux qui l’ont affronté disent qu’il était l’un des tous meilleurs, ce n’est pas rare de voir “Le deuxième meilleur pilote après Fangio” et ça illustre tellement bien le personnage de savoir qu’il est condamné à être mis après quelqu’un, partout où il va. :hap:

Moss avait une classe inégalée en F1 et, même s’il y a eu quelques gentlemen dans la discipline depuis la fin de sa carrière, personne ne lui arrive au métatarse. Il était vraiment un type en or et ça me tenait à coeur de lui rendre hommage, d’où ce What 1F :oui: Aujourd’hui, je ne vois personne qui irait défendre son principal adversaire au championnat devant les commissaires pour lui éviter une disqualification et je ne vois personne qui laisserait un retardataire se dédoubler par pitié. En un après-midi, il a agi avec plus de classe que ne le feront jamais 99% des pilotes de cette planète et rien que pour ça, il a pour moi sa place parmi les tous meilleurs pilotes de l’Histoire de ce sport.

Je pense que la question ouverte du jour est vite répondue, mais selon vous est-ce que la légende de Moss est plus belle sans titre ?

:cd: Photo :cd:
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/03/7/1611488862-hawthorn-moss-1954.jpg
Mike Hawthorn (g.) et Stirling Moss (d.) en 1954

dsmii dsmii
MP
Niveau 10
24 janvier 2021 à 14:12:43

La légende de Raymond Poulidor est-elle plus belle sans Tour de France ? J'aurais tendance à répondre oui, donc oui également pour Sir Stirling Moss. :oui:

En revanche, quelque chose titille ma curiosite : à quoi fait référence l'accident à Spa en 1960 dans les cas où Moss est sur Lotus au lieu d'une Cooper ou d'une Ferrari ? Un défaut de conception spécifique à la première voiture ? :(

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
24 janvier 2021 à 14:25:54

Le 24 janvier 2021 à 14:12:43 dsmii a écrit :
La légende de Raymond Poulidor est-elle plus belle sans Tour de France ? J'aurais tendance à répondre oui, donc oui également pour Sir Stirling Moss. :oui:

En revanche, quelque chose titille ma curiosite : à quoi fait référence l'accident à Spa en 1960 dans les cas où Moss est sur Lotus au lieu d'une Cooper ou d'une Ferrari ? Un défaut de conception spécifique à la première voiture ? :(

Non, pas spécialement, l'accident n'a jamais été réellement expliqué de toute façon
Mais c'est un accident qui a réellement eu lieu et qui a vraiment plombé la saison de Moss, alors je l'ai laissé dans les scénarios où Moss a une Lotus chez Rob Walker en 1960 vu que c'est ce qui s'est passé IRL. Mais pour les bienfaits du scénario optimiste je l'ai enlevé, mais c'est plus de l'opportunisme de ma part en disant voiture différente, saison différente et j'ai ré-écrit à ma sauce en l'enlevant à l'occasion :noel: Mais c'est pas imputable au modèle en particulier :hap:

Quoique si j'avais envie de me planquer je pourrais dire que oui, étant donné que Moss disait à l'époque que Ferrari était le seul constructeur dont la responsabilité n'était jamais évoquée dans les accidents mortels de ses pilotes, hormis pour Ascari où personne ne sait ce qu'il s'est passé
Il disait que pour Cooper, Lotus et tous les autres constructeurs il y avait toujours une part de responsabilité du concepteur ou de l'entreprise dans la mort du pilote, alors que pour les accidents de pilotes Ferrari la conclusion était toujours que le pilote avait été responsable de sa propre mort :noel:

Ouistiti-25 Ouistiti-25
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Niveau 10
24 janvier 2021 à 15:12:26

Le 24 janvier 2021 à 14:25:54 Haryanto a écrit :

Le 24 janvier 2021 à 14:12:43 dsmii a écrit :
La légende de Raymond Poulidor est-elle plus belle sans Tour de France ? J'aurais tendance à répondre oui, donc oui également pour Sir Stirling Moss. :oui:

En revanche, quelque chose titille ma curiosite : à quoi fait référence l'accident à Spa en 1960 dans les cas où Moss est sur Lotus au lieu d'une Cooper ou d'une Ferrari ? Un défaut de conception spécifique à la première voiture ? :(

Non, pas spécialement, l'accident n'a jamais été réellement expliqué de toute façon
Mais c'est un accident qui a réellement eu lieu et qui a vraiment plombé la saison de Moss, alors je l'ai laissé dans les scénarios où Moss a une Lotus chez Rob Walker en 1960 vu que c'est ce qui s'est passé IRL. Mais pour les bienfaits du scénario optimiste je l'ai enlevé, mais c'est plus de l'opportunisme de ma part en disant voiture différente, saison différente et j'ai ré-écrit à ma sauce en l'enlevant à l'occasion :noel: Mais c'est pas imputable au modèle en particulier :hap:

Quoique si j'avais envie de me planquer je pourrais dire que oui, étant donné que Moss disait à l'époque que Ferrari était le seul constructeur dont la responsabilité n'était jamais évoquée dans les accidents mortels de ses pilotes, hormis pour Ascari où personne ne sait ce qu'il s'est passé
Il disait que pour Cooper, Lotus et tous les autres constructeurs il y avait toujours une part de responsabilité du concepteur ou de l'entreprise dans la mort du pilote, alors que pour les accidents de pilotes Ferrari la conclusion était toujours que le pilote avait été responsable de sa propre mort :noel:

C’était l’omerta ou Ferrari avait vraiment des voitures solides ?

Haryanto Haryanto
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Niveau 20
24 janvier 2021 à 15:31:18

Le 24 janvier 2021 à 15:12:26 Ouistiti-25 a écrit :

Le 24 janvier 2021 à 14:25:54 Haryanto a écrit :

Le 24 janvier 2021 à 14:12:43 dsmii a écrit :
La légende de Raymond Poulidor est-elle plus belle sans Tour de France ? J'aurais tendance à répondre oui, donc oui également pour Sir Stirling Moss. :oui:

En revanche, quelque chose titille ma curiosite : à quoi fait référence l'accident à Spa en 1960 dans les cas où Moss est sur Lotus au lieu d'une Cooper ou d'une Ferrari ? Un défaut de conception spécifique à la première voiture ? :(

Non, pas spécialement, l'accident n'a jamais été réellement expliqué de toute façon
Mais c'est un accident qui a réellement eu lieu et qui a vraiment plombé la saison de Moss, alors je l'ai laissé dans les scénarios où Moss a une Lotus chez Rob Walker en 1960 vu que c'est ce qui s'est passé IRL. Mais pour les bienfaits du scénario optimiste je l'ai enlevé, mais c'est plus de l'opportunisme de ma part en disant voiture différente, saison différente et j'ai ré-écrit à ma sauce en l'enlevant à l'occasion :noel: Mais c'est pas imputable au modèle en particulier :hap:

Quoique si j'avais envie de me planquer je pourrais dire que oui, étant donné que Moss disait à l'époque que Ferrari était le seul constructeur dont la responsabilité n'était jamais évoquée dans les accidents mortels de ses pilotes, hormis pour Ascari où personne ne sait ce qu'il s'est passé
Il disait que pour Cooper, Lotus et tous les autres constructeurs il y avait toujours une part de responsabilité du concepteur ou de l'entreprise dans la mort du pilote, alors que pour les accidents de pilotes Ferrari la conclusion était toujours que le pilote avait été responsable de sa propre mort :noel:

C’était l’omerta ou Ferrari avait vraiment des voitures solides ?

Non c'était pas l'omerta, y'a une part de vérité
La quasi totalité des pilotes qui se sont tués dans des Ferrari dans les années 50-60 sont morts à cause d'un circuit pas assez sécurisé, d'un mauvais comportement en piste ou de quelque chose comme ça mais Moss dit vrai quand il dit qu'aucun accident des années 50-60 n'a donné lieu à des "Les Ferrari sont des cercueils sur roues"
Lotus peut certainement pas en dire autant, par exemple. Chapman a à peu près autant de morts sur la conscience que de victoires en Grand Prix

DorotheaWierer DorotheaWierer
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Niveau 17
24 janvier 2021 à 17:06:12

Intéressant le déroulement du GP du Portugal. Je connaissais l'histoire de la disqualification "annulée" par Moss, mais en réalité je savais pas trop comment tout ça s'était déroulé :oui: Tout comme je connaissais pas l'historie de la mort de Hawthorn :(

Je pense que la question ouverte du jour est vite répondue, mais selon vous est-ce que la légende de Moss est plus belle sans titre ?

Je suis d'accord avec dsmii que ce soit pour Moss ou pour Poulidor :oui:

Ouistiti-25 Ouistiti-25
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Niveau 10
24 janvier 2021 à 17:10:03

Pour le coup ça marche avec Rosberg
S’il ne bats pas Lewis, il est vice champion 2014, 2015, 2016, 2017 etc en étant celui qui n’a jamais réussi à battre l’ogre Lewis :(

ProdigeF1_59 ProdigeF1_59
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Niveau 10
24 janvier 2021 à 17:13:29

Je dirai oui aussi

Et puis parfois on aime le mec qui gagne jamais et je pense que Moss avec 1 titre serait moins populaire que Moss sans aucun titre ( c'est complément chelou mais c'est mon avis :noel: )

Donc oué sa légende est nettement plus belle car il n'a pas de titre

Comme quoi, c'est peut être aussi l'époque qui joue mais pas besoin d avoir un titre pour écrire l'histoire

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
28 janvier 2021 à 10:03:54

Uppent nonobstant

ProdigeF1_59 ProdigeF1_59
MP
Niveau 10
29 janvier 2021 à 06:56:30

Faudrait voir le niveau de différence de perfs entre Fangio et Moss par rapport à Hamilton / Rosberg ouistiti

Car pour Rosberg, il est bien battu par Hamilton et même s'il perds son titre de 2016, il aurait pas sa réputation je pense( et meme s'il est respecté il est quand même pas considérer comme un grand champion même s'il a battu Hamilton en 2016 )

2014 il joue le titre jusqu'à la dernière course ( bien aidé par la super règle de bernie avec les points doublés ) Et en 2015 c'est une raclée

DorotheaWierer DorotheaWierer
MP
Niveau 17
29 janvier 2021 à 11:44:51

Le titre de 2016 est légendaire, mais Rosberg n'est pas tant une légende que ça. Et par ailleurs Moss est une plus grande légende que plus de la moitié des champions du monde et c'est plus une légende que Rosberg, en tout cas de mon point de vue. Donc un Rosberg multiple vice-champion serait certes considéré comme un des plus grands pilotes sans titre, mais assez loin de Moss

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
29 janvier 2021 à 12:25:56

Le 29 janvier 2021 à 06:56:30 ProdigeF1_59 a écrit :
Faudrait voir le niveau de différence de perfs entre Fangio et Moss par rapport à Hamilton / Rosberg ouistiti

Car pour Rosberg, il est bien battu par Hamilton et même s'il perds son titre de 2016, il aurait pas sa réputation je pense( et meme s'il est respecté il est quand même pas considérer comme un grand champion même s'il a battu Hamilton en 2016 )

2014 il joue le titre jusqu'à la dernière course ( bien aidé par la super règle de bernie avec les points doublés ) Et en 2015 c'est une raclée

Je respecte ce qu'a fait Rosberg, mais pour moi il est à des années-lumière de Moss en termes de classe et de respect par ses pairs, y'a aucune comparaison possible entre les deux. Aucun de ses contemporains de renom n'a dit "Wow, Nico Rosberg, quel pilote", je sais même pas si quelqu'un l'a dit depuis son départ de Williams à vrai dire. Pour situer, on a même Verstappen qui lui lance des skuds 3 à 4 fois par an en sous-entendant que Rosberg est un lambda

De l'autre côté Moss était désigné à l'unanimité comme le meilleur pilote du monde au tournant des années 60. On peut aussi relever que c'est le seul homme qui a réussi à enterrer l'amour propre d'Enzo Ferrari, ça c'est pas rien

Le seul perdant qui pourrait s'apparenter à Moss pour moi, c'est Häkkinen. Un top pilote, apprécié, respecté, reconnu a posteriori comme l'un des plus grands acteurs du sport. La différence entre les deux, c'est qu'Häkkinen a quand même deux titres dont l'un en lutte directe face à son "bourreau". Mais tu peux confronter les déclas des adversaires de Moss et les déclas des adversaires d'Häkkinen, tu trouveras plein de similarités, si ce n'est que Moss était encore plus encensé, quand Häkkinen était ""seulement"" respecté.

Aucun autre champion sans couronne ne se compare à Moss, parce que ni Peterson, ni Villeneuve père, ni Massa, ni qui que ce soit n'ont été au sommet de leur art pendant autant de temps. Il y avait de la performance, de la régularité, de la polyvalence, et en plus de ça il était ami avec tout le monde et très fairplay. Comme dit Mouf, y'en a qui sont devenus champions du monde avec seulement une ou deux de ces cinq qualités

Message édité le 29 janvier 2021 à 12:27:04 par Haryanto
ProdigeF1_59 ProdigeF1_59
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Niveau 10
29 janvier 2021 à 14:21:59

Bon y'a rien d'autre à rajouter vous avez tout dit ( et j'suis d'accord avec vos avis :noel: )

Après parmi les pilotes les plus dans la légende avec 0 titre, celui qui se rapproche le plus de Moss en terme de respect, de réputation ça pourrait être Jacky Ickx ?

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
29 janvier 2021 à 14:35:09

Oui, probablement qu'Ickx est le plus proche, après faut dire que la réputation d'Ickx c'est surtout "Légende de l'Endurance et accessoirement pilote de F1" donc ça aide :hap: Mais il était apprécié et respecté dans les paddocks il me semble :oui:

Sinon, après ces deux-là, ça fait un peu pâle figure :hap: Bruce McLaren était apprécié et respecté, après c'est l'un des pilotes pour lesquels c'est difficile de connaître le niveau intrinsèque donc difficile de le placer au même niveau que Moss et Ickx

Y'a quelques pilotes des années 70/80 qui étaient estimés et réputés, par exemple Reutemann avait la cote pour ses prestations, Pironi pour son rôle de porte-parole des pilotes. Et sinon, je pense qu'il faut revenir aux années 50 pour trouver d'autres types respectés, en l'occurrence les autres anglais Brooks et Collins :noel:

Haryanto Haryanto
MP
Niveau 20
05 février 2021 à 18:39:01

Bon, on va pas se mentir, normalement y'a un n°7 dimanche, mais je l'ai pas encore commencé et j'ai un peu la flemme sachant que ça fera peut-être même pas un topic rouge, donc ça va potentiellement sauter un numéro

Arnalo Arnalo
MP
Niveau 13
05 février 2021 à 21:51:05

Je l'avais encore pas lu celui-là :hap:

Mine de rien Hawthorn c'était aussi un sacré personnage, on aurait pu avoir de sacrés duels entre les deux :oui:

Le >24 janvier 2021 à 12:50:26 >Haryanto a écrit :

Moss avait une classe inégalée en F1 et, même s’il y a eu quelques gentlemen dans la discipline depuis la fin de sa carrière, personne ne lui arrive au métatarse.

Clark c'est du haut niveau aussi dans le milieu :(
Cevert avait la gueule de l'emploi également, après niveau pilotage il était en-dessous des deux autres. :(

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