Episode et petite annonce à la page précédente

Saison en-cours : https://docs.google.com/document/d/1uxSO3g9oi3w-qYmswvZkE18emWs8KVrzEwBX3VO9OyM/edit

Aujourd'hui je tente un épisode musical comme le fait parfois Nolan. La musique ne fait pas référence au titre de l'épisode, l'ambiance ne correspondra pas à tout, mais vous comprendrez durant l'épisode pourquoi cette musique
https://www.youtube.com/watch?v=XYKUeZQbMF0

Saison 4 - Episode 6 (N°108) : Business Plan (Partie 2/2)

Vendredi 8 Février 2030
Espoo, Espoo International Raceway

Aujourd'hui, c'est un jour qui compte dans ma carrière, même s'il n'y a aucun accomplissement sportif. Je pense que chaque pilote y accorde une importance plus ou moins grande et que j'en fait peut-être un peu trop, je me mets peut-être beaucoup de pression pour rien, mais la présentation de la première monoplace que je vais piloter en tant que titulaire revêt une importance majeure à mes yeux. Bien évidemment ce qui va compter, c'est de faire de beaux résultats avec cette monoplace, pas de bien la présenter, mais j'ai tout de même envie de faire bonne figure.
Je trouve ça génial de faire cette présentation à l'Espoo International Raceway, c'est vraiment très sympa de la part des propriétaires du circuit de nous ouvrir les portes aujourd'hui et demain. A 14h, le moment tant attendu a lieu. La salle où a lieu la présentation est plongée dans l'obscurité, avant que des petits jeu de lumières se mettent en place, pendant que nous faisons notre entrée discrètement avec Facundo. Puis la lumière revient et nous enlevons la bâche pour présenter la URT-02. Tous les flashs crépitent et cela est presque oppressant, mais je me dis que ce petit chef-d'œuvre le mérite bien. Le bleu et le blanc du drapeau finlandais sont toujours les couleurs dominantes, mais une couleur bordeaux fait aussi son apparition. C'est la couleur qui a été choisie pour le symbole du dieu Ukko Ylijumala, qui est placé sur les pontons. Pourquoi cette couleur ? Je n'ai pas la réponse, mais le rendu est excellent. Après une petite séance photo de la monoplace seule, puis avec Facundo et moi et enfin avec Justin, Alexander et Magnus, une petite conférence de presse s'installe.

Journaliste : Lucie, est-ce une émotion particulière pour vous cette première présentation en tant que pilote titulaire ou vivez vous cela comme un événement quelconque ?
Lucie : C'est vraiment un grand moment pour moi et je pense que cela sera toujours un événement important à mes yeux dans le futur. Mais bien évidemment, c'est sûrement cette année que ça sera le plus fort. Petite, j'adorais toujours découvrir les nouvelles monoplaces, j'avais toujours un petit frisson au moment où les pilotes nous les faisaient découvrir, donc c'est forcément particulier d'être de l'autre côté. C'est dix fois, cent fois, mille fois plus fort peut-être. Je suis dans le concret, dans le réel, je vais conduire cette monoplace et depuis quelques minutes c'est officiel, elle existe aux yeux du monde de la F1.

Journaliste : Nous ne serions pas contre une petite indiscrétion, qui sera le premier à la piloter à Barcelone ?
Alexander : Joker !
Lucie : Une personne présente ici.
Magnus : Ça veut dire que ça peut être moi ?
Justin : Non ça sera Mika.
(rires)
Facundo : Pour être plus sérieux, nous n'avons pas encore décidé du programme exact et même si nous l'avions, nous ne vous le fournirions pas aujourd'hui.
Alexander : Pourquoi quand il s'agit d'être sérieux, c'est toujours Facundo qui répond ?
Lucie : Tais-toi, son esprit est déjà parti à Barcelone, on fera moins les malins en voyant la feuille des temps.
Facundo : Bien dit Lucie, je vous conseille de vous méfier les jeunes !
Justin : Je suis plus vieux que toi !
Facundo : Désolé Justin, mais on n'est pas en confrontation directe de par nos postes.
Justin : Je m'incline.

Journaliste : Si nous ne pouvons pas avoir d'informations de ce point de vue là, peut-être pourrions-nous en avoir sur la saison à venir d'Alexander au sein de l'équipe. Va-t-on vous voir lors de séances d'essais libres ?
Alexander : La réponse est oui, je vais avoir un programme similaire à celui de Lucie l'an dernier avec 4 ou 5 séances les vendredi. Par contre je ne connais pas encore les circuits concernés, ni qui dans quelle voiture je piloterai.
Lucie : Pas dans la mienne !
Facundo : Ni la mienne.
Justin : Moi je peux te prêter le simulateur... non... c'était une belle proposition pourtant.

Journaliste : Lucie, je reviens vers vous. Je sais qu'il est encore un peu tôt pour ce genre de questions, mais quels sont vos objectifs pour votre saison rookie ?
Lucie : Le titre, le champagne, la thune.
(rires)
Lucie : Plus sérieusement, il est encore très tôt et aucun objectif réellement précis ne peut être annoncé. Nous devons attendre de connaître le potentiel de la voiture, nous devons aussi connaître son comportement, ses points forts et ses points faibles, avant de pouvoir établir de réels objectifs précis. Mais au delà des objectifs chiffrés, je veux déjà prendre du plaisir au volant, me sentir libérée et non crispée pour donner le meilleur de moi-même. Il est aussi important de limiter les erreurs. Je vais en faire, c'est inévitable en tant que rookie, mais parfois la différence entre un bon et un mauvais rookie, c'est la limitation du nombre d'erreurs et la régularité, plus que la performance pure sur deux ou trois événements. Et bien évidemment, je dois citer Facundo. Tout pilote veut battre son coéquipier et je sais que j'ai un adversaire sérieux et bien plus expérimenté, je dois savoir m'en inspirer pour le faire douter.
Facundo : Je ne te ferai pas de cadeaux.
Lucie : Moi non plus et c'est tant mieux, on doit se tirer vers le haut, pour l'équipe.

Cette petite conférence de presse fut plutôt sympathique. On a eu du sérieux avec notamment cette dernière question où j'ai posé tranquillement mes ambitions et où on a pu voir qu'avec Facundo, on est tous les deux là pour performer. Mais comme le temps n'était pas encore à la compétition, on a eu quelques bons moments détendus où on s'est bien marré entre nous. Même Facundo avait le sourire et tenait des propos à mi-chemin entre le sérieux et le détendu.
La presse étant présente en nombre, le reste de l'après-midi a été un enchaînement de plus ou moins grosses interviews pour des journaux, télévisions, radios ou autres, de différents pays. Le genre d'après-midi communication pas toujours évidente, mais aujourd'hui je suis vraiment détendue au maximum.

Samedi 9 Février 2030
Espoo, Espoo International Raceway

Espoo, jour 2. L'équipe passe un deuxième jour au circuit, à huis clos cette fois. Cette journée est encore sous le signe de la communication, mais d'un style bien différent. Pour se rendre plus visible et pour se créer une fanbase plus importante, l'écurie a décidé cette année de s'investir plus massivement dans les réseaux sociaux. Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat, tout va y passer. De mon côté, ce qui m'intéresse le plus, c'est la chaîne Youtube qui va être créée pour l'équipe, c'est le réseau qui me parle le plus et c'est plutôt via cet "outil" que je suivrai une équipe de F1 si j'étais du côté des fans.

C'est d'ailleurs principalement pour cette chaîne Youtube que l'on est présent aujourd'hui, puisque l'on tourne différent plans et différentes séquences pour les premières vidéos de la chaîne. Quitte à ce que cela fasse cliché, la première vidéo de la chaîne sera une vidéo de présentation avec un fond sonore composé d'un musique dite "épique". "Heart of Courage" de Two Steps From Hell, voici la musique sélectionnée. Je valide totalement le choix, puisque c'est moi qui l'ai suggéré. Pas très original tant c'est un classique, je l'avoue, mais c'est toujours efficace.
Pour vous faire une explication approximative de cette vidéo, elle commence avec des décors sombres, on voit doucement apparaître les cinq pilotes, bras croisés, qui relèvent doucement la tête avec un regard sérieux et déterminé, le tout suivi de plans sur la monoplace. Une présentation de chaque pilote est ensuite faite en quelques images et en quelques informations : le nom, l'âge, la nationalité, le lieu et la date de naissance, ainsi qu'une statistique ou anecdote marquante. Puis s'ensuit des images marquantes de la saison dernière, des belles actions en piste, la joie dans les stands après un gros résultat, des images de fraternité avec des accolades, quelques images de détresse pour nuancer un peu, enfin bref le bon cocktail pour une belle vidéo, un peu clichée il est vrai, mais qui donne envie aux gens de suivre la saison de l'équipe, puisque c'est le but recherchée.
Pour compléter cette vidéo faite uniquement d'images et de musique, plusieurs petites vidéos plus sobres ont été faite afin de présenter chaque pilote, mais aussi Mika, Sam Michael, James Key ou encore Lauri Aarnio, le président de l'équipe.

Cette journée a aussi été l'occasion de se prêter à quelques shootings photos, avec les combinaisons, avec différents produits de la gamme Ukkonen, mais aussi au volant de la monoplace ou sur la piste de l'Espoo International Raceway. Certaines de ces photos sont évidemment destinées aux réseaux sociaux, d'autres sont plutôt commerciales, notamment pour ce qui concerne les produits en vente pour le grand public. Car quoi de mieux pour vendre un polo Ukkonen que de le mettre en vente sur les sites spécialisés avec une photo d'un pilote de l'équipe qui le porte ? Et puis grâce à moi, on peut aussi faire les gammes féminines, quelle chance !

Dimanche 10 Février 2030
Helsinki

Comme l'an dernier, le périple finlandais se termine dans la capitale, avec plusieurs moments forts à noter. Toute l'équipe est de nouveau reçue au parlement finlandais par le ministre des Sports, mais la visite est plus brève, car l'événement se situe autre part, Ukkonen a vu les choses en grand. Si la notoriété de l'équipe est encore à forger, on sait désormais qu'une base est déjà là et que l'on peut se permettre certains événements avec succès, là où une incertitude aurait existée un an auparavant. Pour marquer le lancement de la deuxième saison de notre équipe, Lauri Aarnio a donc décidé de faire une présentation publique, ouverte gratuitement à tous, sur la place du Sénat.
La URT-02 a fait le voyage pour l'occasion et les fans peuvent l'approcher, même si elle est protégée par un dispositif de sécurité. Cette monoplace est vraiment l'attraction de cette journée, on a presque l'impression qu'elle nous éclipse, nous pilotes et même Mika, l'idole d'un peuple. Car nous sommes présents pour les autographes, les photos et pour parler aux gens en face à face. Ne parlant pas finnois, la communication peut parfois s'avérer compliquée, mais quand il s'agit des enfants les gestes d'attention suffisent à leur bonheur. Un peu plus tard, de manière un peu plus officielle, nous montons tous sur une estrade pour que toute la foule puisse nous voir et nous nous lançons dans quelques petits discours. Une session de questions-réponses avec le public se lance, avec évidemment des traducteurs pour que tout le monde puisse participer et se comprendre. Malheureusement, seuls les personnes les plus proches de nous peuvent se permettre de nous poser des questions, mais c'est tout de même génial que certains aient cette chance. En fin d'après-midi, pour clôturer, chaque pilote reprend le micro quelques instants. A la fois stratège et sincère, je finis par quelques mots en finnois, manœuvre qui me permet évidemment de me mettre de nombreux fans dans la poche. Il y a un peu de langue de bois c'est vrai, mais je trouve aussi normal de montrer de l'intérêt pour le pays qui me donne ma chance en F1 et pour lequel j'ai beaucoup d'affection. De toute manière, je ne suis pas dupe, si je veux vraiment que ces gens deviennent fans de moi, il faudra que je fasse honneur à leur pays et à leur équipe sur la piste.

Curieusement Alexander je l'imaginais beaucoup plus proche physiquement d'Hamilton à ses débuts que d'Hamilton actuellement

La conférence de presse des pilotes je savais plus où me mettre, y'a des fois où c'est giga la déconne et des fois où ça répond ultra sec, j'étais pas bien sur certaines réponses je sais pas si ça vient de moi
En tout cas force à toi, quelle déception d'avoir les images en tête, d'imaginer une vidéo, d'essayer de décrire le truc puis de réaliser que les lecteurs n'auront pas la même perception. J'ai pigé le contexte global de la vidéo mais c'est 100x moins épique que dans ta tête j'en suis sûr, c'est ultra frustrant en tant qu'auteur à chaque fois

Le 02 mai 2020 à 23:35:32 Haryanto a écrit :
Curieusement Alexander je l'imaginais beaucoup plus proche physiquement d'Hamilton à ses débuts que d'Hamilton actuellement

J'avais jamais pensé à faire la comparaison physique avec Hamilton mais oui on se rapproche plus du Hamilton actuel que du Hamilton des débuts

La conférence de presse des pilotes je savais plus où me mettre, y'a des fois où c'est giga la déconne et des fois où ça répond ultra sec, j'étais pas bien sur certaines réponses je sais pas si ça vient de moi

C'est ultra ambigu je sais. Déjà pour une fois je voulais faire une conf de presse où c'est pas tendu, d'où les quelques blagues, mais y avait aussi quelques questions sérieuses. Et puis je voulais un peu faire ressortir les caractères de chacun et quand t'as d'un côté le déconneur Alexander et de l'autre le froid et très sérieux Facundo, ça change vite de ton

En tout cas force à toi, quelle déception d'avoir les images en tête, d'imaginer une vidéo, d'essayer de décrire le truc puis de réaliser que les lecteurs n'auront pas la même perception. J'ai pigé le contexte global de la vidéo mais c'est 100x moins épique que dans ta tête j'en suis sûr, c'est ultra frustrant en tant qu'auteur à chaque fois

Franchement, même si j'ai un peu fait de description de la vidéo, le plus important c'était surtout d'évoquer la stratégie de communication de l'équipe envers le grand public

J'arrivais bien à imaginer la vidéo de promo, mais bon j'avoue que la musique la... originalité/20

Commence à être long cet inter-saison la, vivement qu'on puisse voir un peu de la F1

Le 03 mai 2020 à 15:24:19 [-Monarch-] a écrit :
J'arrivais bien à imaginer la vidéo de promo, mais bon j'avoue que la musique la... originalité/20

Efficacité : 20/20

Commence à être long cet inter-saison la, vivement qu'on puisse voir un peu de la F1

Ça arrive mardi (ou demain je sais même plus) avec les essais hivernaux

Demain retour sur la piste avec les essais hivernaux. Au delà de ces essais, seront évoqués deux changements majeurs du règlement sportif, dont une nouveauté bizarre que je n'explique pas trop quelques mois après

Saison en-cours : https://docs.google.com/document/d/1uxSO3g9oi3w-qYmswvZkE18emWs8KVrzEwBX3VO9OyM/edit

Saison 4 - Episode 7 (N°109) : Le goût du renouveau

Mardi 19 Février 2030
Barcelone, Circuit de Catalunya
https://www.statsf1.com/fr/circuit-barcelone.aspx

L'année d'après. Si je m'apprête, d'ici quelques semaines, à vivre la 1ère saison de ma carrière en Formule 1 en tant que pilote titulaire, les essais hivernaux ne sont eux pas une nouveauté. Souvenez-vous, l'an dernier j'y débarquais avec une énergie folle et un enthousiasme que l'on rencontre peu souvent chez les pilotes à ce moment là de l'année. Même si j'avais piloté une F1 pour la première fois quelques mois auparavant, j'avais la sensation que c'était à ce moment là qu'avait lieu ma grande première, sur ce circuit de Catalunya que l'on connait par cœur. L'excitation était au rendez-vous, fort heureusement canalisée par Stoffel, mais le stress aussi, beaucoup plus qu'à l'heure actuelle. Contrairement à d'autres pilotes qui font leur saison rookie en F1 sans avoir eu véritablement du roulage en amont, j'ai eu cette chance d'être 3ème pilote de l'équipe l'an dernier, et d'être une 3ème pilote active avec mes deux demi-journées aux essais hivernaux et mes cinq séances d'essais libres - quatre finalement à cause de la blessure - durant la saison. C'est à la fois beaucoup et peu. Pour une jeune pilote en découverte du monde si magique mais impitoyable qu'est la F1, c'est une accumulation d'expérience assez énorme. Sauf que l'erreur est vite arrivée et sur si peu de séances, cela peut coûter cher. Fort heureusement, j'ai su faire le travail attendu par Mika et tous les gars de l'équipe, sans être époustouflante mais sans accrocs. Si le contenu de ma saison en F2 à beaucoup joué, je dois aussi ma place actuelle à ce travail sérieux.

Revenir sur le passé et sur ce qui a permis d'en arriver là où on en est, c'est bien, mais place au présent et ma nouvelle vision de ces essais hivernaux. Je les aborde de manière plus posée, mais surtout bien plus sérieuse. J'ai plutôt le sourire, plus que d'autres pilotes qui ne semblent attendre que le 15 mars - même s'il vont faire le boulot ici, ils en connaissent l'importance - car le fait de retrouver la piste et le pilotage réel est une raison suffisante à mon bonheur à l'instant T. Bien évidemment, l'amusement, l'adrénaline, les vraies émotions, ça sera dans les mois à venir, mais autant redémarrer de manière plus sobre, avant de monter en pression.
Pour ce qui est du programme décidé par l'équipe, il est en quelque sorte le même que l'an dernier. Facundo roulera toute la journée aujourd'hui, je ferai toute la journée de demain, tandis qu'Alexander roulera jeudi matin et vendredi matin. Facundo complètera la journée de jeudi et moi celle de vendredi. Ukkonen reste dans la même philosophie, en souhaitant impliquer le plus possible son 3ème pilote et je ne peux qu'accepter et apprécier pour Alexander, parce que j'ai connu cette position et qu'il me semble important d'être logés à la même enseigne. Facundo accepte aussi sans broncher, même si je suppose fortement qu'il aurait aimé plus de roulage pour faire le plus d'analyses directes sur le niveau de performance la URT-02 et son ressenti au volant.
Puisque c'est Facundo qui est au volant aujourd'hui, je ne vais pas plus m'attarder que cela sur ses performances et son positionnement sur la liste des temps (8ème sur 13) qui sont forcément difficilement lisibles depuis l'extérieur.

Ce sur quoi je vais m'attarder, c'est le règlement technique et sportif de 2030. J'aurais pu attendre Melbourne pour cela, mais je pense qu'il y aura suffisamment d'événements d'importance sur ce week-end d'ouverture, donc autant évoquer le sujet maintenant. Deux points sont très importants à noter sur ce règlement, deux nouveautés ou plutôt une nouveauté et un grand retour.
La nouveauté ne me convainc pas totalement, mais laissons une chance à cette nouvelle règle. Depuis très longtemps, nous connaissons des courses avec un arrêt obligatoire et deux types de pneus a chausser durant la course, au minimum. Les deux types de pneus, cela reste en vigueur, mais ce ne sera plus un mais deux arrêts obligatoires. Ineptie pour beaucoup sur le coup, cette règle a tout de même du sens, on ne s'amuse pas à inventer tout et n'importe quoi - quoique - dans une catégorie si élitiste. En effet, l'un des reproches des fans depuis de nombreuses années, c'est l'idée que les courses se feraient à l'économie, les écuries préférant tourner un peu moins vite pour n'effectuer qu'un seul arrêt pendant la course, au détriment du spectacle. J'ai envie de dire que cela s'appelle de la gestion et même de la stratégie - plus lent avec 1 arrêt vs rapide avec 2 arrêts, c'est une bataille stratégique - ce qui est un élément important de la course automobile finalement, sauf que ce n'est malheureusement pas trop en adéquation avec le sport spectacle que les instances sportives essayent de plus en plus de proposer au grand public. Par conséquent, Michelin, le manufacturier unique depuis 2017, va continuer de produire des gammes de pneus similaires à l'an dernier, et nous pilotes, nous aurons l'obligation de passer deux fois par les puits. Théoriquement sur quelques pistes peu usantes pour les pneus, cela permettrait d'attaquer une grande partie de la course. Etre à l'attaque c'est vrai que j'aime l'idée, sauf que j'ai peur que l'on tue le rôle des stratèges. Franchement, si trop de courses se font avec le modèle "2 arrêts et full attaque", cela serait dommageable pour la F1.

L'autre changement majeur me donne un peu plus le sourire. Il s'agit donc d'un retour comme je disais, lié en partie à une disparition. Le DRS c'est terminé, pour le moment du moins. Étonnant que l'on supprime un gadget artificiel amenant le spectacle, alors que c'est ce que semble souhaiter les instances pour les audiences via le grand public. Oui mais il est remplacé par un autre gadget, qui malgré tout me plaît mieux. Le KERS, il est de retour ! Alors pourquoi ce changement ? Avec les différentes modifications aéros apportées dans les derniers changements de réglementation, une monoplace souffre moins dans le sillage d'une autre, qu'à une époque. Se suivre est plus simple et le DRS, au lieu d'être une aide pour maintenir un faible écart puis doubler, était devenu une arme trop destructrice. Plus de dépassements, plus de spectacle, plus d'audience ? Oui mais il y a une limite, les gens aiment les dépassements mais préfèrent tout de même en avoir moins mais de meilleure qualité. Je trouve donc que cette suppression du DRS est une excellente chose. On aurait pu s'arrêter là, cela ne m'aurait pas dérangé, tout comme le KERS ne me dérange pas. C'est aussi un artifice, on aime ou on n'aime pas, mais un artifice bien plus intelligent et égalitaire. Ce "turbo" de 80 chevaux, 7,5 secondes par tour est utilisable par tous et à chaque tour, sauf problème technique évidemment. Les défenseurs sont donc les grands gagnants de ce changement réglementaire, ils ne verront plus un avion leur passer à côté en ligne droite et il pourront se défendre via le KERS. Une notion tactique pourrait disparaître avec les deux arrêts obligatoires, mais une autre notion tactique pourrait amener à des batailles plus serrées et plus longue. Finalement, moins de dépassements, mais plus de bataille et d'attaque, c'est le virage que prend la F1 cette année.

Mercredi 20 Février 2030
Barcelone, Circuit de Catalunya

J'avais imaginé une autre matinée pour mes débuts sur ces essais hivernaux. Quatre tours de rodage pour m'acclimater à la piste et à la voiture, puis plus rien. Alors que tout allait bien hier pour Facundo, le moteur Mercedes est en souffrance aujourd'hui. Je m'apprêtais à me lancer dans mon premier tour chrono de l'année quand j'ai été priée de rentrer aux stands, à mon grand désarroi. Travail terminé ou presque pour moi ce matin, alors qu'un gros travail commence pour l'équipe, afin de déterminer l'origine du problème et de perdre le moins de temps. Je suis obligée de prendre mon mal en patience et fort heureusement pour moi, Facundo est présent dans les stands. Il aurait pu décider de ne pas venir en cette journée off pour lui, mais ce n'est pas le genre de la maison. Et si l'argentin n'est pas le gars le plus fun du monde et que nous n'entretenons aucun liens amicaux, professionnellement je n'ai que peu à lui reprocher et je peux discuter technique sans problèmes avec lui. Pour éviter de perdre mon temps durant cette matinée, j'évoque avec lui sa journée d'hier pendant de longues minutes et on débriefe notamment sur le bloc Mercedes, qui pose donc problème aujourd'hui. Si une journée d'essais ne suffit pas à dresser un constat définitif, Facundo me parle d'un "colosse aux pieds d'argile" pour qualifier le moteur allemand. Il sent en ce dernier une puissance phénoménale qui a de quoi en faire le meilleur bloc propulseur de la grille, sauf que le revers de la médaille pourrait être une fiabilité relativement fragile et avec ce que l'on voit ce matin, ce n'est pas forcément rassurant.

Grâce au travail formidable de l'équipe, la matinée ne s'est pas conclue par ce constat d'échec. C'est le turbocompresseur qui a précipité mon chômage technique et avec seulement 30 minutes restantes avant la pause, difficile de mettre en place un travail conséquent. Finalement, je ne peux que me permettre d'enchaîner quelques tours sans objectifs réellement déterminés, dans l'entente d'une après-midi chargée, sans réelle marge d'erreur.
Une demi-journée quasi complète sans roulage, alors qu'on en a que huit à notre disposition, c'est un contretemps plutôt significatif. Plus de temps à perdre ça va être intense, si la URT-02 le permet c'est une après-midi complète en piste qui m'attend. Inutile d'entretenir le suspens pour si peu, je peux vous annoncer que ma monoplace a décidé de m'épargner. Les pauses se font rares, les longs relais s'enchaînent et sur certains d'entre eux je suis déjà amenée à pousser la voiture, et mon physique, dans ses retranchements. Avec la nouvelle réglementation pour les arrêts aux stands que je vous exposais avant, il va falloir apprendre à aller au charbon durant de longs tours. J'aime la course, j'aime l'intensité, mais cette réglementation ne risque-t-elle pas de nous pousser dans nos limites profondes avec parfois un enchaînement de tours qualifs, mais en course ? Et forcément je peux m'interroger d'un point de vue personnel. Je déteste revenir sur ce point tant je veux que l'égalité se fasse, mais vais-je buter dans une limite physique naturelle, qui m'handicaperait et me bloquerait sur le fameux plafond de verre ? Mais peut-être aussi que je m'alarme un peu trop. J'aurais malheureusement toujours un déficit naturel minimum face à mes homologues, mais avec du bon travail préparatoire j'ai la possibilité de le réduire significativement. Cependant il pourrait exister des domaines dans lequel je buterai. Cette règle va-t-elle me pénaliser ou vais-je en prendre la mesure ? L'avenir le dira.

Vendredi 22 Février 2030
Barcelone, Circuit de Catalunya

Un jour et demi d'attente avant de reprendre le volant, c'est long mais ça me permet de souffler et de récupérer. Ce mercredi après-midi fut l'une des demi-journées les plus éprouvantes de ma carrière, heureusement que ce n'est que le début de saison et que mon énergie sur le long terme est quasiment à son maximum.
J'ai malgré tout passé la journée d'hier sur le circuit et j'ai pas mal bougé, à travers le paddock, les stands et le muret. J'ai pris cette journée off comme une journée de travail, bien que différente, et j'ai notamment trouvé important de communiquer avec de nombreux membres de l'équipe pour être au fait de tout ce qui importe à l'équipe pour qu'on soit sur la même longueur d'onde et qu'on puisse avancer dans la bonne direction. Durant l'après-midi, j'ai passé beaucoup de temps avec Alexander, qui a vécu ses premiers tours de roues aux essais hivernaux. Bonne première en terme de chrono - 6ème temps de la matinée - mais première perturbée par un problème sur les freins et un tête à queue dans le virage 12. Du côté de Facundo, aucun problème à signaler sur la voiture, mais il s'est malheureusement fait remarquer par une sortie de piste au virage 5. Monoplace bloquée dans les graviers et drapeau rouge déployé. Il a terminé la journée avec le 8ème temps sur 14, Alexander avec le 10ème.

Après deux journées quelques peu perturbées pour l'équipe, cette journée du vendredi se déroule absolument sans accrocs, ce qui est de très bonne augure pour la suite. Alexander a pu continuer d'emmagasiner de l'expérience pour lui et des informations pour l'équipe, tandis que je me suis attelée à de l'exercice chrono, même si j'ai commencé par quelques longs relais. Je pense que le tour chrono est le domaine où j'ai connu la plus forte progression durant mes 3 ans en Formule 2, en atteste mes 3 poles dans la catégorie. De là à en faire un point fort, je ne pense pas qu'il faille pousser trop loin. Je me défends dans l'exercice, j'y ai vraiment pris goût, j'ai construit une confiance, mais attention je ne suis pas infaillible. Aujourd'hui j'ai réalisé de beaux chronos, j'ai eu des tours quasi robotiques où j'étais réglée au centimètre près, ce qui n'a pas empêché quelques sorties ou erreurs grossières. Pousser au maximum ou presque, plus de 3 mois après le dernier exercice en date, c'est relativement éprouvant et complexe, enrichissant aussi. Bref, les grosses perfs c'est surtout à partir de Melbourne qu'il les faudra. Tout cela n'était que du travail, du bon travail. 5ème sur 13 aujourd'hui, ça veut tout et rien dire, mais c'est là.

Donc Lucie n'a pas crashé la voitures aux essais hivernaux ?
Y'a un loup la

Facundo qui va se faire manger par une rookie, à up en temps voulu

Moralité : Mouf a prévu à l'avance les excuses pour les sorties de piste de Lucie https://www.youtube.com/watch?v=P1KJAamgJpQ

mais vais-je buter dans une limite physique naturelle, qui m'handicaperait et me bloquerait sur le fameux plafond de verre ?

Le principe d'un plafond c'est pas qu'on est en-dessous

J'ai alors failli enlever cette règle et évoquer une nouvelle gamme de pneus qui s'usent très vite, sauf que cela fait trop écho à la story de Nolan. Du coup même si c'est folklorique et potentiellement ridicule sur certaines courses, j'ai décidé de garder cette règle de 2 arrêts obligatoires avec des pneus à l'usure modérée, l'idée étant aussi que le pilotes puisse attaquer plus qu'auparavant, or si on leur donne les pneus de Nolan, 2 arrêts obligatoires ou pas, ils défoncent totalement leurs pneus en attaquant

Cette caricature
J'ai fait des pneus beaucoup plus complexes qu'un simple "On attaque/On attaque pas", y'a des questions de mise en température, beaucoup de graining (et pour certains de la surchauffe) qui provoque une usure excessive, sans quoi ils sont pas forcément indomptables. Mais comme la plupart des écuries n'arrivent pas à s'en servir la plupart sont sur la défensive pour ne pas les flinguer, mais inévitablement cette défense = trop froids = graining = arrêts supplémentaires, je suis limite choqué de voir que pour toi c'est aussi binaire

Le 05 mai 2020 à 18:56:06 [-Monarch-] a écrit :
Facundo qui va se faire manger par une rookie, à up en temps voulu

Franchement si elle bat pas Ségara elle a pas sa place en F1, y'a 0 débat, le mec est guez

Le principe d'un plafond c'est pas qu'on est en-dessous

Ouai c'est complètement mal dit

J'ai fait des pneus beaucoup plus complexes qu'un simple "On attaque/On attaque pas", y'a des questions de mise en température, beaucoup de graining (et pour certains de la surchauffe) qui provoque une usure excessive, sans quoi ils sont pas forcément indomptables. Mais comme la plupart des écuries n'arrivent pas à s'en servir la plupart sont sur la défensive pour ne pas les flinguer, mais inévitablement cette défense = trop froids = graining = arrêts supplémentaires, je suis limite choqué de voir que pour toi c'est aussi binaire

Mais j'y comprends que dalle à la technique, je sais pas faire ça, mois je veux juste parler de course pure sinon je raconterai forcément des conneries. Donc oui pour tes pneus je sais que c'est bien plus complexe que ça mais j'en retiens juste que c'est une galère de les gérer et qu'inévitablement on peut difficilement être sur un schéma de course ultra agressif

Demain présentation de la saison Pas d'énormes surprises pour le plateau où l'on connait déjà tous les duos hormis celui d'Ad Dawhah. Pour le calendrier, pas d'énorme chamboulement, mais quelques petits changements

Formule 1 - Saison 2030 - Présentation

Scuderia Ferrari

Encore un titre ! Alors oui, Ferrari a perdu le titre constructeurs pour la première fois depuis 2022, mais l'écurie italienne a su s'offrir plus qu'un lot de consolation. On sait que le titre constructeurs revêt une importance extrême pour une écurie, notamment d'un point de vue financier, mais le titre pilotes est le titre suprême, celui qui s'accapare toute la lumière, celui dont les fans connaissent souvent le palmarès sur le bout des doigts. Et ce titre est encore revenu à la Scuderia, par l'intermédiaire de Carlos Sainz Jr cette fois. A 35 ans passés, l'espagnol a décidé de partir au sommet. Un coup dur pour Ferrari ? Vraiment ? Pas sur le plan sportif en tout cas, au contraire. Dire que Ferrari gagne au change serait dénigrer le valeureux espagnol, mais les italiens s'apprêtent tout de même à accueillir un triple champion du monde, une légende la F1, le néerlandais Max Verstappen ! Grands rivaux et désormais équipiers, Max Verstappen et Charles Leclerc pèsent 7 titres de champions, 86 victoires, 91 poles et 199 podiums. Statistiquement, la Formule 1 n'a jamais connu ça. Niveau talent, c'est un duo d'un rare niveau. Mais c'est bien sûr là que se situe tout le piège, car aucun des deux pilotes n'acceptera d'aider l'autre, l'esprit d'équipe risque d'être aussi présent que ne l'est Williams cette année. En bref, Ferrari a pour une fois décidé de prendre de gros risques. Coup de génie ou fiasco total ? Tout est possible.

McLaren F1 Team

McLaren a-t-elle gagné ou perdu en 2029 ? Chacun sa vision des choses. L'écurie de Woking a gagné, presque sans trembler, le championnat constructeurs, mais à force d'avoir deux pilotes à la lutte jusqu'au bout, elle a peut-être perdu le titre pilotes toute seule. Lando Norris et Juho Manninen ne se sont pas sabordés directement sur la piste, car aucun accrochage n'est à signaler entre les deux coéquipiers, mais leur niveau trop proche a contraint McLaren à ne sacrifier aucune monoplace. Cette action aurait été vécue comme une injustice pour le pilote concerné et comme une infamie pour le monde de la F1, mais peut-être aurait-elle permis de remporter ce titre. Chez McLaren, on préfère ne pas cogiter et se concentrer sur 2030, mais le problème est toujours présent et de plus en plus pressant. Si Lando Norris a toujours devancé Juho Manninen au classement, le jeune pilote finlandais - de 23 ans seulement, rappelons-le - n'a jamais été à la traîne et semble même de plus en plus proche. Si la monoplace est au niveau, ils seront tous les deux candidats au titre. McLaren serait donc bien inspiré de produire une monoplace d'exception, comme lors d'une certaine année 1988, pour pouvoir laisser de la liberté à leurs deux pilotes. A l'inverse, une lutte serré avec Ferrari, ou d'autres, les mettrait dans une situation délicate.

Red Bull Racing

Red Bull n'est plus le dernier champion constructeurs hors-Ferrari et on vit peut-être cela comme une frustration du côté de Milton Keynes. Fin 2028, l'écurie autrichienne échouait de peu dans la course au titre pilotes suite à la saison exceptionnelle de Pierre Gasly. Mais pour autant, le titre constructeurs paraissait encore inaccessible face à la puissance de la Scuderia Ferrari. Sauf que la donne a changé, McLaren cassant la série italienne. Et décidemment tout va vite en seulement 1 ans puisque Pierre Gasly a traversé la saison 2029 tel un fantôme, sûrement épuisé physiquement et mentalement après sa remarquable campagne de 2028. On a cru un moment que cela lui coûterait sa place soit par une décision de Red Bull, soit par un départ à la retraite. Il n'en est rien, le français de 34 ans est prêt à repartir de l'avant. Cependant Red Bull ne laissera pas passer une deuxième saison sans, preuve en est avec la rétrogradation de Pierre au second plan. Car oui c'est désormais le jeune allemand Jonas Lindemann qui est considéré comme le pilote numéro 1 maison et c'est mérité. 5ème du championnat, derrière les monstres que représentaient McLaren et Ferrari, mais largement devant le reste de la concurrence et il a enchanté les fans avec 1 victoire, 1 pole et 5 podiums. A l'instar de Juho Manninen, il représente l'avenir dans une F1 qui commençait à se faire vieillissante. Désormais attendu, il doit confirmer.

Verizon Racing

On efface tout et on recommence ? Après la meilleure saison de son histoire, Verizon doit repartir avec une nouvelle base. Sergio Pérez retraité, Andreas Wikberg parti chez la concurrence, Verizon va devoir gérer un tout nouveau duo, talentueux mais terriblement inexpérimenté. Thomas Nuyts, 20 ans, produit maison mais qui a encore tout à apprendre dans la discipline reine. Et Marco Festucci, 23 ans, pilote au passé sulfureux qui effectue un nouveau come-back et qui a peut-être le droit ici à son ultime chance. Comment Verizon va gérer un duo si ambitieux, si énergique, si déterminé, mais qui a encore tout à apprendre pour diverses raisons ? L'écurie américaine parviendra-t-elle a imposer une ambiance de travail saine ou ferra-t-elle face à une guerre d'ego entre deux pilotes morts de faim, qui ne veulent et ne doivent surtout pas perdre leur confrontation directe ? Au delà de ce problème de gestion des pilotes, Verizon va devoir apprendre à faire une saison complète pour terminer dans le top 3. En 2029, après une première moitié de championnat très convaincante, Verizon était retombé dans l'anonymat du peloton après la trêve. Attention, les dangers sont multiples.

Tyrrell Racing

Tyrrell progresse de manière linéaire. Après être redescendu au 6ème rang des constructeurs en 2028, l'écurie de feu Ken Tyrrell a retrouvé le 5ème rang en 2029. Ce qui intéressant pour cette équipe, ce n'est pas tant la place, mais l'évolution comptable au classement. 105 points en 2027, 136 en 2028 et 234 en 2029, la progression est vraiment notable et Tyrrell est une écurie qui commence à compter au sommet de la F1, en ayant notamment retrouvé le goût de la pole position et le chemin de la victoire en 2029, à chaque fois par l'intermédiaire de George Russell. Mais si le britannique est capable de performances de haut vol, son irrégularité a joué contre lui face à son équipier. Moins rapide sur un tour mais plus consistant, Luca Lanzinger a bien digéré son départ de la famille Red Bull et semble se sentir bien au sein de sa nouvelle écurie. Le duo s'entend bien et on travaille dans la sérénité du côté d'Ockham. Attention tout de même à ne pas s'enfermer dans une routine piégeuse dans le monde en constante évolution qu'est la F1.

Audi Sport Team

Quelle année 2029 cauchemardesque, on en oublierait presque que Audi a remporté une course, contrairement à 2028. Car hormis cette parenthèse enchantée de Singapour, le reste de la saison fut longue et compliquée. Du progrès a certes été vu en deuxième partie de saison, mais cette 6ème place et ces 121 points sont indignes de l'histoire d'Audi en Formule 1. Il s'agit tout simplement de la pire saison du constructeur allemand, même si un débat peut exister avec la saison 2016. Mais si seulement la douleur s'était arrêtée à Interlagos, en novembre dernier. Il n'en est rien puisque quelques jours plus tard, Max Verstappen, lassé après deux mauvaises saisons, a décidé de s'en aller chez l'ancien ennemi italien, Ferrari. Ancien ennemi, car Audi ne boxe plus dans la même catégorie depuis 2027 et même si tout peut changer rapidement en F1, inverser la tendance et revenir dans la lutte pour le titre serait très surprenant. Audi doit sûrement prendre le temps de reconstruire sur la durée autour d'un duo jeune, mais très intéressant. Tom Ritter est un choix, couvé pendant de longues années, avant une promotion intéressante en 2029 malgré le contexte compliqué. Andreas Wikberg est plus un choix par défaut, dans la précipitation du départ inattendu de Verstappen. Pour autant, le suédois a connu le podium sur une Toro Rosso en 2028, avant de connaître le podium à trois reprises avec Verizon en 2029. C'est donc une troisième écurie en trois ans pour le pilote suédois de 22 ans, qui possède visiblement de bonnes capacités d'adaptation.

Renault F1 Team

Un autre grand constructeur automobile malade, mais Renault semble traîner un virus sur la durée. Et si un sursaut est à noter après la très inquiétante saison 2029, les belles performances (Ocon 4ème à Melbourne, Coveney 3ème à Singapour) semblent plus cacher la forêt qu'être un motif de satisfaction. Le châssis d'Enstone n'était pas le plus mauvais, mais le bloc moteur de Viry-Chatillon est désormais le cancre de la classe, avec certitude. Si on ne se remet pas en question du côté français, l'avenir s'annonce très sombre. Pour voir le positif, il vaut mieux se tourner vers le duo de pilotes, intéressant et cohérent. Si Esteban Ocon, âgé désormais de 33 ans, espère pouvoir rejouer devant avant sa retraite, force est de constater que le français prend bien son mal en patience et qu'il fait son travail avec sérieux. Dans le même temps, il est le mentor de Reece Coveney, le champion du monde de F2 2028. Encore inconstant, le britannique a su démontrer tout son talent à plusieurs reprises, comme à Espoo et Singapour. Pour une écurie de milieu, voire fond de grille, Renault dispose d'un duo plus qu'intéressant, il faut désormais que la direction et les usines suivent.

Scuderia Toro Rosso

Comme toujours condamnée à être au second plan, Toro Rosso a vécu une saison 2029 plutôt intéressante. Pas de podium cette fois, 1 an après la performance remarquable d'Andreas Wikberg à Sepang, mais une montée en puissance alléchante, tant au niveau de la monoplace qu'au niveau des pilotes. Maximilian Stocker est vraiment une valeur montante et une star en devenir. On ne voit vraiment pas comment l'autrichien pourrait ne jamais connaître une promotion chez la grande sœur. Il a encore prouvé qu'il est le talent attendu par tout un pays et tout une marque, avec notamment cette fabuleuse 4ème place dans le chaos de Singapour. Face à lui, Nuno Varela souffre sur de nombreux plans. Le portugais souffre sportivement, médiatiquement, marketing-ment et on ne peut pas réellement lui en vouloir. Sur le premier point il devra cependant faire mieux, car si son exposition au public reste pour le moment secondaire, il devra en faire plus sur le plan sportif pour convaincre Red Bull de le conserver pour une troisième saison. Car le jeune luxembourgeois Antoine Hellers commence à pousser derrière, lui qui sera l'une des têtes d'affiches de la F2.

Scuderia Magnati

Le duo inséparable. 4 années ensembles et toujours pas d'implosion interne, cela semble presque miraculeux. Peut-être que cela tient à un fil ou peut-être que l'on est mauvaise langue. Malgré tout, difficile de croire que tout est rose entre le sarde Fabio Angioni et le sicilien Giovanni Scolaro. Sans s'attarder sur le cliché du duel des iliens italiens - et même des italiens tout court - le point de conflit potentiel est bien cette concurrence directe depuis des années - avant même la F2 - tout cela pour un hypothétique volant chez Ferrari. Hypothétique car, si les tifosi n'attendent que ça, les patrons de la Scuderia sont eux pragmatiques et savent qu'il est trop tôt, d'où ce choix de Verstappen pour 2030. Ferrari s'est aussi évité un terrible casse-tête, car comment choisir ? Le duel est serré, chacun à eu ses moments de gloire en F2, ses petits moments de lumière en F1 l'an passé, mais personne n'est capable de prendre réellement le dessus pour le moment. Cela ressemble presque à une partie d'échec ultra tendue, où le premier a craquer perdra tout. Car si une place n'est pas assurée au vainqueur du duel dans les 3 ou 4 ans à venir, le perdant pourra dire définitivement au revoir à la Scuderia et même peut-être à la F1, sauf retournement de situation inattendu.

Ukkonen Racing Team

Entrée en matière réussie pour Ukkonen, nouvel arrivant en 2029. La première saison d'une équipe est toujours un véritable défi, car à part pour de rares structures richissimes et capables d'embaucher directement un effectif pléthorique et expérimenté, les débuts sont toujours laborieux. On a vu plus d'une fois des projets mourir en seulement quelques mois, quelques courses. D'autres ont duré quelques années, mais sans connaître une seule saison aussi prolifique que celle de Ukkonen en 2029. 10ème avec 21 points, cela ne parait pas si glorieux et pourtant c'est déjà mieux que n'importe quelle saison de l'écurie qatarie Ad Dawhah, que la structure finlandaise peut déjà se permettre de regarder dans le rétroviseur. Le duo Stoffel Vandoorne - Facundo Sequeira n'était pas le plus séduisant du plateau 2029, mais il était le duo idéal pour une écurie débutante. Un pilote de grande expérience avec le belge Vandoorne et un pilote revanchard avec l'argentin Sequeira. Pour ce dernier, l'époque de la Ferrari Driver Academy est définitivement oubliée, lui qui s'apprête à endosser le rôle de leader pour la deuxième saison de l'équipe, parfois considérée comme plus difficile que la 1ère. Vandoorne s'est lui retiré en toute sérénité et a laissé place à Lucie Busy, qu'il a notamment pris sous son aile pendant quelques mois. La pilote française sera évidemment une attraction cette saison, car si les fans de sport automobile la connaissent bien, le grand public va la découvrir. Et une femme pilote de F1, qui plus est fille d'un champion du monde, on le sait, ça va faire parler.

Ad Dawhah GP

Rien ne va plus à Doha, le projet qatari est au point mort, on sent même de la régression. Les investisseurs perdent patience, Caleb Fardy a préféré partir de lui-même et certains pilotes d'expérience auraient refusé un baquet dans l'équipe, même s'il s'agissait de leur seule proposition en F1. Piloter pour Ad Dawhah ressemble plus à un traquenard qu'autre chose et le nouveau leader de l'équipe, l'allemand Fabian Kreis, aurait lui aussi longtemps hésité avant de s'engager, car il est vrai qu'il aurait pu être la tête d'affiche du championnat de F2. Pour autant Audi, qui gère sa carrière, a préféré qu'il apprenne en F1, malgré un contexte très compliqué. Et qui pour accompagner l'allemand ? Un autre rookie. Le 5ème ou 6ème de F2 ? Non, le 12ème. Face aux nombreux refus, les qataris ont décidé de faire monter dès maintenant leur représentant national, Saeed Al-Enezi. Si sa première saison en F2 n'a pas été ridicule, loin de là, il ne semble pas prêt pour autant pour la F1, lui qui n'a obtenu sa super-licence qu'in extremis grâce aux nombreuses séances d'essais libres effectuées en 2029. Le précipice semble proche. Après Williams fin 2029, va-t-on voir une nouvelle équipe disparaître assez tristement fin 2030 ?

Calendrier F1 2030

1. Australie
Dimanche 17 Mars 2030
Albert Park
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_l%27Albert_Park

2. Afrique du Sud
Dimanche 31 Mars 2030
Kyalami
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_du_Kyalami

3. Qatar
Dimanche 14 Avril 2030
Losail International Circuit
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_international_de_Losail

4. Etats-Unis
Dimanche 28 Avril 2030
Circuit of the Americas
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_des_Am%C3%A9riques

5. Canada
Dimanche 5 Mai 2030
Circuit Gilles Villeneuve
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_Gilles-Villeneuve

6. Espagne
Dimanche 19 Mai 2030
Circuit de Catalunya
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_Barcelone

7. Monaco
Dimanche 26 Mai 2030
Circuit de Monaco
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_Monaco

8. St-Marin
Dimanche 9 Juin 2030
Autodromo Internazionale Enzo e Dino Ferrari
https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodromo_Enzo_e_Dino_Ferrari

9. France
Dimanche 23 Juin 2030
Circuit de Nevers Magny-Cours
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_Nevers_Magny-Cours

10. Autriche
Dimanche 30 Juin 2030
Red Bull Ring
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_Spielberg

11. Finlande
Dimanche 14 Juillet 2030
Espoo International Raceway

12. Pays-Bas
Dimanche 18 Août 2030
Circuit de Zandvoort
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_Zandvoort

13. Belgique
Dimanche 25 Août 2030
Circuit de Spa-Francorchamps
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_Spa-Francorchamps

14. Italie
Dimanche 8 Septembre 2030
Autodromo Nazionale di Monza
https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodromo_Nazionale_di_Monza

15. Turquie
Dimanche 22 Septembre 2030
Istanbul Park
https://fr.wikipedia.org/org/wiki/Otodrom_Istanbul_Park

16. Singapour
Dimanche 6 Octobre 2030
Marina Bay Street Circuit
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_urbain_de_Singapour

17. Chine
Dimanche 20 Octobre 2030
Shanghai International Circuit
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_international_de_Shanghai

18. Japon
Dimanche 27 Octobre 2030
Suzuka International Racing Course
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_de_Suzuka

19. Abu Dhabi
Dimanche 10 Novembre 2030
Circuit de Yas Marina
https://fr.wikipedia.org/wiki/Circuit_Yas_Marina

20. Brésil
Dimanche 24 Novembre 2030
Autodromo José Carlos Pace
https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodromo_Jos%C3%A9_Carlos_Pace

Pas de grande révolution, mais comme souvent le calendrier de la F1 évolue par rapport à la saison précédente. Un seul circuit disparait du calendrier, mais quel circuit ! Le théâtre du premier grand-prix de l'histoire, l'iconique circuit de Silverstone, disparaît du calendrier et c'est forcément une grande déception pour de nombreux fans et de nombreux pilotes. Pour le remplacer, la F1 propose une situation rare mais pas inédite. Le paddock va voyager a travers les 5 continents cette année, puisque le circuit sud-africain de Kyalami fait son retour après 37 ans d'absence.
Cette arrivée chamboule une bonne partie du début de la saison. L'Australie et Melbourne gardent leur place de privilégié en ouverture de la saison, mais ne seront cette fois pas suivi par le Qatar, devancé donc dans le calendrier par Kyalami. Avec ces 3 courses non-européennes pour commencer, contre deux ces dernières années, le retour sur le vieux continent se fait automatiquement plus tard. Et il est finalement repoussé à mi-mai car la F1 décide d'abord de caler les deux dates de la tournée nord-américaine à la fin du mois d'avril et au début du mois de mai. C'est donc seulement pour la 6ème manche, le 19 mai, que la F1 roulera en Europe, à Barcelone. Suivra Monaco, qui conserve son habituelle date du fin de mois de mai. Deux semaines plus tard aura lieu le grand-prix de Saint-Marin qui passe donc de 4ème manche de la saison en 2029 à 8ème manche en 2030. Pour la suite, c'est plus classique. Le mois de juin marque toujours les rendez-vous successifs, à une semaine d'intervalle, des grand-prix de France et d'Autriche, la France prenant le premier rôle après l'avoir laissé à l'Autriche en 2029. Faisant habituellement suite aux grand-prix de Grande-Bretagne, le grand prix de Finlande marquera le 14 juillet la fin de la première partie de saison.
Après la trève hivernale de 5 semaines, la F1 reprendra par le même enchaînement qu'en 2029 avec les grand-prix des Pays-Bas et de Belgique fin Août. S'en suivront l'Italie et la Turquie, au mois de septembre, pour terminer la saison européenne. Singapour ouvrira encore le mois d'octobre, avant les rendez-vous chinois et japonais, en commençant cette année par la Chine. Comme depuis de nombreuses années, la saison se terminera en novembre avec les Emirats Arabes Unis, puis le Brésil.

Maintenant que le décor de la saison est planté, je vous propose quelques petits pronostics

Qui sera champion pilotes ?
Qui sera champion constructeurs ?
Quelles seront les surprises de la saison ?
Quelles seront les déceptions de la saison ?

Et n'hésitez pas à faire tout autre prono Dommage que Barça ne soit pas là pour pronostiquer la température de la piste d'Imola au 47ème tour

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