Je viens de finir le jeu et de prime abord je n'ai rien compris, mais en recoupant avec les rares posts qui parlent de ça en français :
- le couple a perdu son premier enfant, ça semble évident, même si j'ai pas compris comment
- ensuite le père sauve une fillette d'un incendie qui tue ses parents
- il la ramène vivre avec sa femme qui ne supporte pas la mort de son enfant, sombre dans la folie et rejette régulièrement la fillette
- un beau jour elle pète les plombs définitivement, tue son mari, appelle ou laisse un message à son beau-père (le père de son mari donc) et se tue aussi
- le beau-père, qu'on peut aussi appeler le grand-père, arrive et rattrape la fillette, ensuite elle grandit à ses côtés.
Ca c'est le côté le plus simple, que tout le monde je pense aura à peu près compris.
Après en ce qui concerne les métaphores ça se corse, le post du dessus associe l'homme qu'on joue au père, et ça fait sens, il fuit ses peurs pour continuer à avancer, on peut se dire que c'est une représentation fantasmée de son existence.
Mais le chevalier ça c'est plus problématique, c'est assez incompréhensible toutes ses scènes, notamment à la fin et ses rencontres avec le gardien, là je sens que ça m'échappe, si on suit l'analyse du haut alors le chevalier et le gardien sont une seule et même personne, la mère. Alors si on part sur cette hypothèse, tout le bordel avec les fleurs et tout ça, rien compris. Par contre le gardien à la fin plante le chevalier, tout comme la mère plante le père. Donc à mon sens le père est le chevalier, et la mère le gardien, dans le sens où lui combat la douleur pour essayer de sauver sa femme, et sa femme s'accroche à la douleur, et là ça prend déjà plus de sens.
Cela étant le chevalier et le gardien peuvent effectivement être une seule et même personne, la mère, avec une dualité dans son esprit entre la lutte pour continuer (le chevalier) et l'envie d'en finir (le gardien), et comme le gardien gagne et plante le chevalier, elle se plante elle-même avec un couteau. Ca peut marcher.
Donc le père, c'est l'homme ou le chevalier ? Peut-être les 2, car à 2 reprises je crois dans le jeu, on dit à l'homme qu'il n'y a jamais eu de chevalier, sous-entendu c'était lui. Peut-être a-t-il des phases où il combat la douleur pour recoller les morceaux avec sa femme et la fillette, et d'autres où il fuit quand c'est trop dur. Ou peut-être lui se voit-il comme l'homme qui fuit, et sa femme le voit comme le chevalier qui lutte contre elle/pour elle.
D'autres personnes ont évoqué l'idée que l'homme soit le grand-père, pourquoi pas. Alors le père est le chevalier, et le grand-père l'homme qui fuit sa douleur (la mort de son fils), mais ça ne colle pas trop selon moi, en plus à un moment donné il voit une femme se jeter d'un balcon, comme l'homme a vu la fillette se jeter du balcon lors de l'incendie, donc pour moi l'homme est bien le père et non le grand-père.
Par ailleurs on nous parle souvent d'une sorcière, la mère je suppose, mais là je manque d'éléments, j'ai sans doute raté trop de trucs. Cela dit on a un peu avant la fin une scène ou l'homme et la renarde (putain encore un perso...) se changent en homme et femme de lumière qui disparaissent ensemble, métaphore de la femme tuant son mari et se suicidant pour retrouver leur premier enfant mort ?
Quid des autres persos, le mec à lunettes qui à un moment n'interagit plus avec nous, il est mort ou ? La vieille à qui on échange de la douleur contre des histoires, les espèces de personnages-chats ? C'est malheureusement trop cryptique à mon goût, jusqu'à devenir incompréhensible...
Et enfin la fillette, pas grand-chose à dire, si ce n'est qu'elle incarne pour sa part la petite fille innocente, tout en projetant son côté torturé dans sa peluche psychotique. Après rien de bien compliqué, elle ne pige pas pourquoi la femme la rejette, se méfie de l'homme car elle pense qu'il l'a enlevée, s'invente des histoires à propos d'enfants enlevés alors que le couple a juste balancé les vieux jouets de leur enfant mort dans la cave.
Ah et aussi, grâce à son gâteau imaginaire aux hormones, elle qui pouvait à peine soulever un tabouret s'empare d'une barre à mine et défonce le mur en pierres d'une cheminée. Badass.
Voilà si j'ai pris la peine d'écrire ce pavé c'est parce que je n'ai trouvé quasi aucune analyse de la fin, ou alors incomplètes ou illogiques, donc si quelqu'un veut laisser sa propre interprétation ici je le lirai.
Pour ma part, j'ai eu du mal à entrer dans ce jeu (merde à la fin, le "pixel-art maaaagnifique" dont on chante les louanges dans chaque test d'un jeu en pixel-art, je trouve juste ça moche de base et c'est tout), mais finalement j'ai bien fait d'insister ça m'a accroché. Par contre dommage cette narration beaucoup trop cryptique, trop c'est trop, une touche de psychologie et de finesse aurait été la bienvenue mais là c'est tartiné à la truelle ; rajoutons à ça la scène de fin inutilement longue, 10 minutes de cinématique sans aucun gameplay où on nous balance trop de trucs pour qu'on puisse tout capter (et c'est quoi le délire du combat contre le serpent...) et ça diminue un peu mon plaisir, mais de manière générale je me suis quand même éclaté dessus.
Message édité le 07 décembre 2020 à 21:29:29 par Runner17