Vers la fin, quand vient le moment ou la teamdream teenager s'apprête à repartir à l'aventure sous le signe de l'amitié, j'ai mis un moment avant de m'en remettre mais ça ne m'a pas vraiment étonné.
Ce n'est pas tant le surnaturel instauré dès le départ qui choque, c'est une oeuvre de fiction, il fallait donner corps au mal et justifier l'évolution d'un gameplay.
Le problème, c'est d'avoir succombé à la facilité.
Tous ces travers sont issus des codes culturels de notre époque, ils viennent progressivement salir une oeuvre qui se voulait (qui était) d'époque, dépaysante et dure, "vraie", tout en restant romancé bien sûr, sans pour autant rentrer dans le fantastique exacerbant, romancé est le bon mot.
Mais quand on nous montre le cliché du grand sbire masqué dès le départ, il fallait s'attendre à tomber dans le cliché et c'est ce qu'il s'est passé.
Ce dernier fini bel et bien par tuer un allié précieux qui n'aura été introduit que brievement avant cette scène, on ne pouvait pas faire plus maladroit.
C'est l'exemple le plus grossier qui vient vers la fin mais au combien révélateur d'un ensemble, au travers de bonnes choses, de bons passages et d'explorations, il y'avait cette maladresse qui s'insérait progressivement autour des personnages secondaires dès la moitié de jeu, les deux voleurs et le forgeron m'ont particulièrement gênés dans leur insertion au scénario.
Puis vint le moment ou il fallait décortiquer/expliquer le scénario, c'est là que beaucoup on eu du mal je pense, ou le fantastique prend le pas.
C'est le même contraste que j'ai ressenti dans Game Of Thrones, au moment de lever le voile sur l'aspect fantastique qui se terrait, l'auteur peine à crédibiliser cette rencontre, ratant cette transition, et finalement, absolument tout devient fantastique, même une simple conversation.