En lisant vos messages je me rends compte que je n’avais pas bien compris cette autre fin
(j’avais pas vraiment compris que c’était un retour en arrière et je comprenais encore moins pourquoi on se retrouvait au début du jeu ^^').
Cette fin porte une signification intéressante aussi du coup.
On peut penser que l’existence « réelle » de tous ces oublions a pris fin lorsqu’ils ont quitté le monde normal pour arriver dans le monde de l’oubli. Une fois oubliés, ces êtres s’effacent de façon indélébile du monde réel, sans retour possible.
Et effectivement ça se rapproche de notre définition de l’oubli : ce qu’on oublie n’est plus présent dans notre mémoire (parfois des souvenirs oubliés refont surface mais on peut supposer que ce qui s’efface vraiment de la mémoire l’est de façon permanente).
Bref, ça me fait voir le titre autrement car il prend une dimension assez philosophique avec cette fin je trouve !
Du coup si je comprends bien, en construisant le pont de l’éther qui relie les deux mondes, Bonku bouleverse l’ordre des choses et veut aller contre les lois naturelles de ces deux mondes. Retourner dans le monde réel est en réalité impossible car un être/objet oublié demeure oublié. De même que le monde de l’oubli ne peut réellement disparaître car il y aura toujours des objets délaissés puis oubliés.
Donc étant donné ces deux règles, retourner dans l’éther ne peut que les faire revenir dans la trace antérieure que leur existence a laissée sur terre (d’où la distorsion temporelle) -> Bonku redevient l’horloger oublié et Anne redevient le bébé abandonné destiné à atterrir dans le monde de l’oubli. Ce qui engendre cette fameuse boucle temporelle.
Bon je livre seulement mon interprétation !
Mais effectivement ça me rend quand même amère, moi aussi, car le choix de la fin n’est en pas véritablement un : quand on choisit de ne pas détruire le monde de l’oubli c’est aussi pour préserver les êtres qu’on a pu y rencontrer.
Cette fin est magnifique, mais en même temps absolument déchirante.
Et je me rends compte maintenant que quel que soit notre choix, le monde de l’oubli est destiné à être préservé car ça fait partie d’une forme de règle immuable : bref le sacrifice d’Anne me semble d’autant plus triste du coup.
Mais bon, ça donne une leçon intéressante tout de même et ça va bien avec tous les autres choix que l’on a dû faire tout au long du jeu !
On pensait connaître à l’avance les conséquences de nos deux choix mais certaines sont imprévisibles : la gardienne le savait-elle ou est-ce que ça la dépassait aussi ?
On ne le saura pas !