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Sujet : [Fic] Quand danse le sabre...

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Niveau 10
15 août 2017 à 12:42:01

Prologue

Monkey D. Luffy devint le seigneur des pirates et vingt-deux ans plus tard…

Sur une ile d’East Blue, un homme était assis, dans la cour du dojo dans lequel il logeait, en train de siroter son thé du matin. Celui-ci lui avait été fait par sa femme, Maya. Il regardait le ciel se remémorant les bons moments qu’il avait passé ici même quand il était enfant. Ce dojo avait été, pendant de longues années, son seul univers et c’est ici qu’il s’était fait le seul véritable ami qu’il n’eut jamais eu. Ce dernier était d’ailleurs le propriétaire dudit dojo. Il l’avait repris après la retraite de leur ancien maitre, il y avait une quinzaine d’année. Le dojo avait connu un pic de fréquentation quand la rumeur sur l’identité du nouveau propriétaire du dojo d’Isshin s’était répandue.

Lui, l’avait rejoint cinq ans après, à sa demande expresse, pour l’aider à gérer le dojo. Mais en définitive, sa femme et lui géraient tout d’A-Z. De la gestion des inscriptions, qui affluaient toujours plus nombreuses, à l’entretien du dojo en passant par le logement des disciples de passage. C’était aussi lui qui donnait la plupart des cours de kenjutsu.
Chose qui surprenait toujours les nouveaux arrivants car l’homme était manchot. Toutefois son ami, le maitre, donnait des cours deux fois par semaine, le mercredi et le samedi. Généralement, en fin de journée car c'était un gros dormeur. Par conséquent il profitait du calme relatif qui régnait encore dans le dojo, en ce samedi matin, parce qu’au fil de la journée, les disciples afflueraient toujours plus nombreux pour écouter les enseignements du maitre.
Parfois certains d’entre eux arrivaient dès les premières heures de la matinée pour être sûr d’avoir la meilleure place.

Le soleil levant fut caché par une ombre que l’homme connaissait bien. C’était la mouette du News Coo qui leur amenait le journal du jour. Il posa sa tasse, sortit une pièce de son kimono et paya le volatile. Ensuite l’homme rabattit ses cheveux argentés sur l’arrière de sa tête et pris le journal pour le lire.
Ce qu’il vit en première page le fit se lever d’un bond.

*Je n’y crois pas !!! Il faut qu’il voit ça ! *

L’homme enleva ses getas marrons et fonça vers la chambre du maitre du dojo :

-Saga où cours tu comme ça ? l’interpella sa femme qui était en train de faire le ménage

Il ne l’entendit même pas, il était trop interloqué par ce qu’il venait de lire. Il arriva devant la chambre de son ami et ouvrit le shoji :

-Meow ?

Fut la question par laquelle il fut accueilli. Il s’attendait à le trouver endormi mais son ami était déjà réveillé et il semblait très concentré. Il était assis sur le sol, avait un pinceau énorme dans la main gauche et frottait son menton de sa main droite en fixant l’énorme calligraphie qu’il y avait au sol devant lui. Visiblement il ne semblait pas satisfait par son travail. Il portait un kimono orange, sur le côté droit de celui-ci, au niveau du torse, se trouvait l’emblème du dojo, trois katanas entrecroisés de couleur vert assortie à ses cheveux.
A ses cotés se tenait un mink chat dénommé Nekomaru qui regardait la calligraphie avec autant de préoccupation que l’ami de Saga. Son pelage était marron et blanc. Il portait un kimono à motif léopard et un hakama rose. La chambre était grande. C’était la plus grande du dojo mais sa décoration était très sommaire. Pour seule décoration, on y trouvait sur un présentoir en face du propriétaire du dojo, un des saijo ô wazamono, « Kokuto Yoru » et sur un présentoir dans son dos se trouvait trois katanas de grande valeur :

-Déjà debout ?! dit Saga surprit.
-Oui, j’ai fait un rêve et j’ai eu une envie irrépressible de noter sur cette calligraphie les mots qu'il m'a inspiré, bref…qu’il y-t-il ? demanda l’homme aux cheveux verts
-Il faut que tu voies ça ! s’exclama Saga en tendant le journal à son ami

En première page de ce dernier était annoncé la défaite d’un pirate de renom par un certain « Kaminote-ryu » :

-Intéressant…
-Intéressant ?! C’est tout ce que ça te fait quand l’un de nos meilleurs élèves, si ce n’est le meilleur, se fait battre ?
-Qui est ce « Kaminote-ryu » ?
-C’est un chasseur prime qui a souvent fait parler de lui durant ces deux dernières années, selon les rumeurs il aurait aussi battu un autre de nos illustres élèves mais rien n’a jamais été confirmé…je suis inquiet Zoro, cette défaite pourrait donner une mauvaise image au dojo
-Nul besoin de t’inquiéter, s’il a perdu c’est que son adversaire devait être redoutable
-Meow, fit le Nekomaru en signe d’assentiment
-Je vois que c’est un chasseur de prime « cinq étoiles ». S’il a fallu quelqu’un de ce niveau pour le battre, ça ne fait que démontrer que notre enseignement est excellent.
-Meow !
-J’espère que tu as raison…

Sur ces mots, Roronoa Zoro, le meilleur épéiste du monde, se leva, prit ses trois katanas et se dirigea vers le terrain d’entrainement, suivi de près par Nekomaru :

-Où vas-tu ? demanda Saga
-Je vais m’entrainer , comme d’habitude…

Mais Saga savait que ce n’était pas « comme d’habitude » car habituellement il ne prenait pas ses sabres pour s’entrainer, de plus cela faisait longtemps qu’il n’avait plus vu cet air féroce sur le visage de son ami d’enfance. Il se leva à son tour et se dirigea vers la sortie de la chambre. En refermant le shoji, il regarda la calligraphie au sol, cette dernière était composée de trois mots :

« Kami no te ».

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Niveau 10
15 août 2017 à 12:43:51

Chapitre premier : Le naufragé

Deux ans plus tôt, quelque part dans le nouveau monde...

Sur une plage de sable blanc qui bordait un village de pécheurs et d’artisans, quatre enfants étaient en train de jouer à leur jeu favori : « Pirates & Marines » :

-Moi je serai l’amiral en chef Sakazuki, dit Gerald, le plus grand du groupe.

Il avait onze ans, le poil blond et le teint halé de ceux qui ont grandi au bord de la mer. Il portait un short bleu, un t-shirt blanc et un grand manteau avec l’inscription « Justice Absolue » au dos. Le manteau était usé et trop grand pour lui mais il le portait avec fierté. Son père avait été marine avant de se faire tuer par des pirates et ce manteau était le dernier reliquat de son glorieux passé militaire :

-Alors moi je serai…, hésitait Edouard, il prenait toujours un moment avant de se décider.

Cela exaspérait ses compagnons de jeu mais ils lui pardonnaient car c’était le plus jeune de la bande du haut de ses 8 ans :

-Vu que tu vas prendre une plombe à te décider, je vais choisir mon rôle en attendant. Alors je serais Hancock l’impératrice pirate, la plus belle femme du monde, affirma Eloïse, la seule fille du groupe.

Elle avait dix ans et l’assurance d’une grande. C’était la fille du médecin du village. Elle avait les cheveux rouges et des taches de rousseurs au niveau du nez. Elle portait un sarwelle gris et un débardeur rouge. Si l’on faisait attention on pouvait voir à son cou une chaine terminée par un pendentif en forme de croix :

-Hahaha, rigola Griffin, tu es loin d’être belle et loin d’être une femme ma petite Eloïse.
-Je ne te permet pas !! s’irrita Eloïse, elle ne supportait pas les taquineries de Griffin.

Elle ne l’aimait pas et n’avait jamais compris pourquoi Gerald lui avait permis de rejoindre leur groupe :

-Je n’ai pas besoin de ta permission pourquoi que ce soit !! répondit Griffin toujours sur le ton de la rigolade
-Recommence et tu verras, menaça la rouquine excédée par le fait que ses remontrances ne semblaient pas atteindre le jeune garçon à la peau d’ébène.
-Calmez-vous ! dit Gérald.

Il devait toujours jouer les modérateurs entre ces ceux-là, ils ne comprenaient pas pourquoi deux personnes avec des caractères si proches pouvaient si peu s’entendre… :

-D’accord, tempéra Griffin, je serais Garp « le héros ».
-Un héros, toi ?! Pfff!! se moqua Eloïse
-Oui, un héros, ma petite. Tout comme mon père sans qui, le village serait encore la proie des pirates en tout genre.

Il était vrai qu’avant l’arrivée de Griffin et de son père il y avait cinq ans de cela, le village de Ananakini était la victime d’attaques pirates répétées. Il n’y avait pas grand-chose à voler, les habitants n’étaient pas riches mais cela n’avait jamais empêché les pirates de venir les attaquer. Les autochtones avaient bien essayé d’en appeler au QG de la marine mais ce derniers ne pouvait ou ne voulait rien faire.
Les marines arrivaient toujours après le départ des pirates et le village était trop petit pour y laisser une unité en faction. Les habitants désespéraient de ne jamais trouver la paix…c’est à ce moment que la famille de Griffin arriva sur l’ile. Le père de Griffin soumit une idée au conseil du village et cette dernière fut acceptée. Depuis l’instauration de, ce qu’ils appelaient entre eux, la solution « mirage », le village n’avait plus été attaqué. Cette réussite value au père de Griffin et à sa famille d’être immédiatement accepté parmi les habitants :

-Je ne suis pas ta petite, nous avons le même âge et…
-Peut-être mais je te dépasse de deux bonnes têtes alors…
-Vous n’allez pas recommencez ?! demanda le blondinet, incrédule. Eddy tu as choisi ?
-Oui, je crois…alors moi je serais Marco le phénix…ouais c’est ça !
-Je ne comprends pas pourquoi il te faut toujours autant de temps pour choisir alors que tu choisis toujours le même pirate, le réprimanda Eloïse
-Parce que… répondit-il d’une voix mal assurée.

Edouard, dit Eddy, était timide et peu souvent sur de ses choix. C’est pourquoi, dans le doute, il se référait toujours ce qui avait fonctionné auparavant. Il aurait aimé être téméraire comme son frère, Gérald, mais il semblerait que ce trait de caractère, que son ainé partageait avec son père si on en croyait leur mère, ne l’avait pas touché. Par contre, on ne pouvait pas douter un seul instant que ces deux garçons étaient frères, Edouard était la version miniature de son fraternel. Il s’habillait aussi de la même façon que lui, le manteau en moins :

-Maintenant que tout le monde a choisi son personnage, on peut commencer, reprit Gérald. Quoique, peut-être, voudrais-tu mettre un t-shirt, dit-il en s’adressant à Griffin, tu risques d’attraper un coup de soleil.
-Non, ça va, je suis bien comme ça.

Il portait juste un short jaune, un peu rapiécé et était pieds nus comme le reste de ses camarades :

-Ok, bon on y va, GO !!!

Ils commencèrent à mimer une bataille épique opposant deux légendes de la marine à deux légendes de la piraterie. Chaque enfant connaissait par cœur les pouvoirs de la légende qu’il interprétait et le but du jeu était d’utiliser au mieux ces pouvoirs pour gagner la bataille. Ils ne restaient pas sur place et toute la plage leur servait de terrain de jeu.
Après plusieurs minutes à se courir après :

-Hey!! Vous avez vu là-bas ? demanda Griffin
-Vu quoi ? interrogea Edouard
-Là-bas, il y a une embarcation…vous ne la voyez pas ?!
-Si…je la vois, confirma Eloïse, mais elle semble échouée…
-Allons voir ce que c’est! s’enthousiasma Gerald
-Tu es sur grand frère ? C’est peut-être dangereux…
-Je ne crains pas le danger, dit le chef de la bande avec arrogance, mais si tu préfères tu peux aller prévenir les adultes pendant que nous on va voir ce que c’est, ok ?
-Ok, j’y vais !

Le groupe de trois s’approcha de l’embarcation à pas feutrés. Celle-ci était dans un sale état. C’était un petit voilier à un mat de couleur turquoise. Les voiles étaient déchirées ou absentes et l’on pouvait voir un énorme trou dans la coque. Un œil expert aurait aussi remarqué que l’aileron de direction était cassé.

Il ne leur restait que cinq pas à parcourir quand une main gantée sortie du bateau, ils sursautèrent. Un homme était accroché à cette main. Il était couvert de sang séché, avait le visage brulé par le soleil et les lèvres craquelées, ils l’entendirent souffler :
-Ai...aidez m...

Et l’homme s’évanouit.

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15 août 2017 à 12:44:57

Chapitre second : Terry McCoy

Il faisait noir et froid. Son corps n’était que douleur, il sentait comme une brulure au niveau de la poitrine et de son œil gauche…ou était-il ? Était-il mort ? Non, si c’était le cas la douleur ne serait plus. Un nom résonna dans son esprit « Seishin …Yamato Seishin » … qui était-ce ? Pourquoi y penser lui faisait mal ? Il entendait un brouhaha dans le lointain…une petite voix lui dit de se concentrer sur ce brouhaha, que c’était là où résidait la vie. Mais c’était trop dur, ça demandait trop d’effort…il préférait dormir. Oui, dormir.
Et il dormit.

-Alors, docteur ? demanda une voix tendue
-Je ne sais toujours pas monsieur le maire, il n’a toujours pas ouvert les yeux.
-Au bout de trois jours quand même ! Pas le moindre de signe de vie ?! Peut-être est-il mort…
-Je connais mon métier ! Cet homme est bel et bien vivant mais il a dû se faire attaquer par je ne sais quel monstre marin car son corps était couvert de coupures en tout genre. Et je ne parle pas de son état de déshydratation avancé. Encore un ou deux jours et il mourrait.
-Peut être que cela aurait été pour le mieux…
-Comment osez-vous ?! s’indigna le médecin.
-J’ose car je ne sais pas, et vous non plus d’ailleurs, qui est cet homme. Ce qui m’importe le plus c’est la sécurité de ce village et de ses habitants. Il est peut-être un pirate, peut être que ses camarades le rejoindront bientôt. C’est peut-être pire…
-D’après ce que j’ai entendu, il n’y avait aucun drapeau sur son bateau donc je ne pense pas que ce soit un pirate
-Oh vous savez, ces forbans usent de tous les stratagèmes pour infiltrer des villages. Certains se font parfois passer pour des marines, d’autres pour des cuisiniers, voir mêmes pour des agents du gouvernement…on n’est jamais assez prudent
-Huuum...
-Bon, je ne peux pas rester éternellement ici, j’ai d’autres sujets plus urgents à traiter ! En tout cas, dès qu’il ouvre les yeux vous n’hésitez pas et vous m’envoyez prévenir, d’accord ?
-Oui oui, répondit le docteur d’un ton las.

C’était déjà la sixième fois en 3 jours qu’il venait le voir et qu’ils avaient la même discussion.
Le père d’Eloïse comprenait tout à fait les inquiétudes du maire Sawyer, lui aussi était un des membres fondateurs de ce village et avait connu la vague continue d’attaque pirate. Toutefois, il estimait que sa méfiance était bien trop exagérée. Mais elle faisait écho à l’inquiétude qui animait les autres membres du village. Nombreux étaient ceux qui lui avaient demandé des renseignements sur le naufragé et toujours avec cette anxiété indicible.
Il avait répété et assuré que cet homme ne serait un danger pour personne avant au moins deux bons mois et il était généreux sur son pronostic. Bien qu’ayant un corps musculeux et certainement taillé pour le combat, le naufragé aurait du mal à se remettre des multiples lacérations dont souffrait son enveloppe charnelle. Pourtant même sa femme semblait douter de son jugement et ne comprenait pas pourquoi il était si persuadé que son nouveau patient resterait inoffensif pour le village une fois remit sur pied. Il se rendit compte à quel point les attaques pirates avaient « abimés » ses concitoyens…

Terry McCoy avait été médecin dans la marine marchande avant de tout quitter il y a dix ans pour se trouver un coin tranquille où vivre avec sa femme et sa fille qui allait naitre. Il avait trente ans à l’époque et il naviguait depuis ses vingt ans. Il avait déjà vu ce genre de blessures et il savait qu’elles étaient dues à une épée et non à un quelconque monstre marin. Il ne pouvait pas le dire à Sawyer ou aux autres (sa femme incluse) de peur d’augmenter leur angoisse. Il se navrait juste que Sawyer ne soit pas de son côté mais il était habitué à ce que ce ne soit jamais le cas.
Il avait aussi des doutes sur la probité de son patient et peut être qu’il soignait une de ces vermines de pirates mais en tant que médecin il était de son devoir de soigner toute personne qui nécessitait son assistance, il aviserait ensuite :

-Chérie, le repas est prêt !! lui cria sa femme
-J’arrive, répondit-il enthousiaste.

Sa femme Maria était une très belle rouquine de trente-cinq ans. Il l’a trouvait aussi belle aujourd’hui que le jour où il l’avait rencontré il y a de ça quinze ans alors qu’il n’était qu’un assistant dans un pauvre port de pécheur. Depuis ils s’étaient mariés, avaient eu Eloïse (le soleil de leur vie) et s’étaient lancés dans cette aventure folle de construire un village de leurs mains sur une ile inhabitée. Il sortit de son cabinet, passa par le salon de sa maison et se rendit dans la cuisine.
Eloïse était déjà attablée et prête à être servie quand il arriva. Ce matin elle avait eu un cours de pêche avec Henry, le chef des pécheurs du village, et apparemment elle était déjà en tenue pour aller jouer avec ses amis sur la plage. Terry adorait le côté téméraire de sa fille :

-Papa !!
-Ça va ma fille ? Alors ce cours de pêche ?
-Bah c’était nul et puis Griffin n’a pas arrêté de m’embêter
-Hahahaha !! Je vois que c’est toujours le grand amour entre vous
-De...de quoi tu parles ? Je le déteste
-Tu sais, l’amour et la haine sont les deux faces d’un même piece.
-Qu’est-ce que tu veux dire?
-Je veux dire qu’il est fort probable que d’ici quelques années…Griffin et toi…
-Oui?
-Vous vous marierez!!!
-Alors ça jamais!! Beurk!!!
-Hahahahaha!!
-Terry ! Arrête de taquiner ta fille! le sermona sa femme. Allez, mangez ! dit elle en posant le plat sur ma table

Et ils mangèrent. Ils parlèrent de tout un tas de choses comme à chaque fois qu’ils mangeaient ensemble. Dans ces moment-là, Terry ne regrettait absolument pas son choix d’avoir quitté la marine marchande, il pouvait passer des moments délicieux avec sa famille et voir sa fille grandir. Perdu dans ses pensées il ne l’entendit pas lui demander :

-Au fait papa, ton malade il s’est réveillé ?
-…
-Papa?
-O-oui?
-Ton malade? Il s’est réveillé?

Elle essaya de poser sa question avec le plus de détachement possible mais il savait bien que la question lui brulait les lèvres depuis qu’il était rentré dans la salle à manger. Bien que son cabinet soit dans une pièce adjacente à sa maison, Eloïse avait interdiction d’y aller et encore plus quand il y a eu un malade en convalescence :

-Non, toujours pas, je pense que ça prendra du temps.

Au moment où il finit sa phrase, on en entendit un grand fracas dans son cabinet. Il se leva d’un coup et couru voir ce qui s’y passait. Mille idées lui passèrent pas la tête le temps qu’il atteigne son lieu de travail. Quand il arriva il vit le naufragé debout, appuyé sur une chaise, qui essayait de reprendre difficilement son souffle, à côté de lui gisait la table de chevet sur laquelle reposait les instruments du grand brun aux tempes grisonnantes qui servait de médecin dans ce village. Il était complètement nu si ce n’était pour les bandages qui couvrait son corps des pieds à la tête.
L’homme essaya de parler, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge puis Terry entendit un cri dans son dos. Il se retourna et vu Eloïse qui fixait l’homme de haut en bas, sa mère était sur ses talons :

-Eloïse tu sors tout de suite !! cria-t-il à l’adresse de sa fille

Elle resta prostrée, certainement choquée par la nudité de l’homme en face d’elle, si bien qu’elle n’entendit pas son père. Elle senti juste la main de sa mère qui la tirait en arrière puis sa vision fut bloquée par la porte du cabinet.

Eloïse sortit, Terry se retourna vers son patient qui essaya de nouveau de lui parler sans succès :

-Taisez-vous ! Pour l’instant vous allez vous asseoir et boire un peu d’eau.

Son patient obéi puis croassa :

-Où…où suis...je ?
-Vous êtes au village d’Ananakini…comment vous appelez vous et d’où venez-vous ?
-Je…m’appelle…Venec…Venec Blint, il bu de nouveau une gorgée d’eau, je suis un chasseur de prime.
-Vraiment ? demanda Terry dubitatif
-…..
-On verra ça plus tard, pour l’instant rallongez-vous et reposez-vous, si jamais ne vous avez besoin de quelque chose vous tirez sur cette corde et ma femme ou moi-même nous viendrons nous occuper de vous, compris ?

Venec hocha de la tête pour toute réponse.

Terry retourna auprès de sa famille dans la cuisine :

-Qu’est-ce qui s’est passé mon chéri ? demanda Maria
-Il s’est levé tout seul et évidemment dans son état ce n’est pas très bon. Il est un peu déboussolé pour le moment. Il s’est recouché, j’irais lui parler plus tard, répondit-il en s’asseyant.
-Tu veux que j’appelle le maire pour lui dire ?
-Non, laisse le en dehors de ça pour le moment. Je n’ai pas envie de l’avoir dans les pattes.

Il se tourna vers sa fille qui était perdue dans ses pensées :

-Eloïse, je compte sur toi pour ne pas en parler à tes copains, d’accord ?
-O-oui papa, répondit elle a demi-mot. Je peux y aller ?
-Oui, vas-y !

Il la regarda sortir et se dit qu’il devrait avoir une discussion avec elle plus tard concernant ce qu’elle avait vu. Mais son esprit revient vite sur son patient…Venec Blint…le chasseur de prime…pourtant il n’avait trouvé aucune trace de licence dans ses affaires ou sur son bateau.
Depuis l’avènement du nouveau gouvernement mondial l’activité de chasseur de prime a été réglementé. On ne peut plus être chasseur de prime sans s’être déclaré, au préalable, aux autorités pour avoir une licence. Seul cette licence permet de toucher les primes quand on amène un ou plusieurs forbans aux personnes compétentes. Bien sûr, certains avaient trouvé le moyen de contourner cette règle soit en ayant des liens avec des marines qui n’étaient pas très regardant soit en « vendant » leurs prises à des chasseurs de primes licenciés. Le gouvernement essayait de combattre cela mais sans véritable résultat jusqu’à maintenant.

Que faire ? L’homme ne semblait pas dangereux, en tout cas il n’avait rien vu de tel dans son regard violet mais il avait une vigueur exceptionnelle, être déjà capable de se lever avec de telles blessures relevait du miracle. De toute évidence, il se remettrait bien plus vite que Terry ne l’avait diagnostiqué et si jamais il était vraiment un pirate, comme le craignait le maire, alors la sécurité du village pourrait être compromise.

Il fut tiré de ses pensées par le bruit de la sonnette, il se leva et dirigea vers son cabinet. Quand il entra il trouva Venec assit sur son lit, visiblement il n’arrivait pas à dormir :

-Docteur, ça fait combien de temps que je suis ici ?

Il avait déjà retrouvé une locution normal, Terry allait de surprise en surprise :

-On vous a trouvé sur la plage il y a trois jours de cela. Mais vu l’état de votre peau je pense que vous avez eu…ce que vous avez eu, il y a peu près six à sept jours. D’ailleurs que vous est-il arrivé ? demanda-t-il en s’appuyant sur son bureau qui se trouvait en face du lit de son malade
-…
-Vous savez il va falloir vous expliquer car ici nous sommes très méfiants concernant les étrangers.
-…J’ai affronté un homme qui était bien plus fort que moi…et j’ai perdu…, dit-il en baissant la tête
-Et vous l’avez affronté parce que… ?
-Parce qu’il est une étape sur l’objectif que je me suis fixé…
-Vous n’êtes pas vraiment chasseur de prime n’est-ce pas ? Etes-vous un pirate ?
-Non, je ne suis pas un pirate mais oui, je ne suis pas un chasseur de prime. Du moins pas vraiment…il m’arrive de chasser les pirates pour récupérer leur prime quand j’ai besoin d’argent mais je ne suis pas licencié.
-C’est bien ce que je soupçonnais, dit le médecin pensif, j’espère que vous dites vrai.
-Combien de temps pour que je me rétablisse docteur ?
-Pour être rétabli complètement il faudra certainement plusieurs mois mais pour pouvoir vous extraire de ce lit certainement une semaine vu la vitesse à laquelle vous récupérez
-Il y a va-t-il un forgeron dans votre village ?
-Oui, pourquoi ?
-Il me faudrait une épée, j’ai perdu la mienne dans mon dernier combat…
-Notre forgeron va pouvoir vous faire ça pour peu que vous puissiez payer et quand nous, bien sur, serons assurés de vos intentions pacifiques à notre égard.
-D’ailleurs, je vous dois combien docteur ?
-Nous verrons ça plus tard, reposez-vous c’est tout ce qui compte pour le moment, répondit terre avec un sourire chaleureux sur le visage.

Sur ces mots Terry se leva et quitta son cabinet. Il alla embrasser sa femme puis sorti et se dirigea vers la mairie.

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Niveau 10
15 août 2017 à 12:45:51

Chapitre troisième : Annanakini

Village d’Annanakini était sur une ile ovale, composée de deux plages, d’une montagne et d’une forêt.
Le village se situait au sud de l’ile. Au sud-ouest il y a eu la plage de loisir (celle où les villageois allaient se baigner et où les enfants jouaient) appelé « l’anse émeraude » à cause la couleur verte transparente de l’eau, c’était la plus petite mais aussi la plus belle plage de l’ile.
Au sud-est se trouvait une plage de sable gris qui servaient de port. C’était la plage la plus grande et la plus pratique pour l’installation des bateaux de pêche et de plaisance. Les deux plages étaient séparées, au sud du village, par un monticule rocheux sur lequel était installé le phare de l’ile.
Au nord du village on pouvait trouver un foret surplombée d’une montagne. A l’arrivée, des premiers habitants d’Ananakini, la forêt recouvrait toute l’ile, de la montagne aux plages. Après dix ans et un déboisement intensif le village de cent habitants et quelques terres agricoles avaient repoussé et confiné la forêt au nord de l’ile. Cette dernière avait une surface supérieure à trois fois celle du village, la faune y était paisible et amicale. Elle se trouvait au pied du « Mont vert » qui s’avérait être un volcan en sommeil.

Le village en lui-même était composé de différentes habitations réparties en fonction des désirs des habitants. Par exemple, Terry qui était un amoureux de la mer habitait la maison la plus proche de « l’anse émeraude » tandis que la mairie se trouvait être la plus proche du port car le maire souhaitait que tout nouvel arrivant passe se déclarer dès son arrivé sur l’ile.
Au nord-est du village se trouvait, une base de la marine, composée d’une tour de taille modeste et d’un terrain d’entrainement. Sur ce dernier se trouvait des mannequins habillés en marines qui tenaient des armes factices.
C’était ça la solution « mirage ». Une fausse base de la marine que les villageois avaient construit eux même et qui servait d’épouvantail contre les pirates.
Quand cette idée fut soumise par Kol, le forgeron du village, elle rencontra un succès mitigé, certains, dont le maire Sawyer, ne voyaient pas pourquoi ils devraient prendre le risque de gaspiller de la terre, de l’argent et du temps pour construire une base factice qui ne tromperait personne. Après de longues délibérations, l’idée fut acceptée. La base mit trois mois à se construire (les choses sont plus simples quand vous n’avez à vous occuper de l’extérieur) et depuis ils n’avaient subi aucune attaque de pirates.
Gino, le gardien du phare, avait bien vu de temps à autre des drapeaux noirs au loin mais ceux-ci passaient toujours leur chemin.

Pour se rendre à la mairie depuis chez lui, il fallait facilement dix minutes à Terry car il aimait prendre son temps et dire bonjour à ces concitoyens. Notamment à Kol dont la forge se trouvait sur son parcours. Terry avait été le premier soutient à l’idée de Kol et depuis ils étaient assez liés bien que leurs enfants ne se supportaient pas.

Quand il entra dans la mairie, tout était parfaitement calme, Manta, le scribe et bibliothécaire du village, était là en train de faire de l’archivage. Il leva sa tête de ses cartons et salua Terry :

-Oh mon ami, comment vas-tu ?
-Ça va et toi ? Le maire est-il là ?
-Oui, il est dans son bureau mais je crois qu’il est occupé, tu devrais peut-être passer plus tard…
-Non, je pense qu’il voudra me recevoir…c’est à propos de mon patient, dit Terry sur le ton de la confidence
-Vraiment ? Il s’est réveillé ? D’où vient-il ? Qui est-il ?
-Calme toi voyons. Viens avec moi et tu sauras tout ce que je sais

Terry adorait Manta. Ce petit homme d’un mètre soixante au teint basané, aux cheveux et aux yeux marrons, lui avait toujours été très sympathique. Certainement que leur amour pour les livres avait joué dans leur rapprochement.
Manta était arrivé sur l’ile, seul, quatre ans après le début de la construction du village. A l’époque, le village était encore en pleine expansion, tout le monde devait mettre la main à la patte mais vu ses faibles compétences manuelles, il fut dur de lui trouver un rôle. Toutefois, parce qu’il était jeune et volontaire (il était arrivé dans le village à l’âge de quinze ans) il se dénicha lui-même un rôle, scribe.
Il allait ici et là et répertoriait tout, du nombre de clous utilisés pour faire ce mur au nombre de tuiles dont il était nécessaire pour faire un toit, ce qui fut assez utile lors des inventaires qui suivirent.
Par la suite, il devient aussi le bibliothécaire du village. Il se laissait souvent emporter par sa curiosité, c’était très bien quand on aimait lire mais moins quand on était en contact avec d’autres personnes. Il pouvait parfois être trop intrusif malgré lui, ce qui lui valait d’avoir peu de vrais amis dans le village mis à part Terry:

-Monsieur le maire ? demanda-t-il timidement en rentrant dans le bureau du maire
-Qu’il y va-t-il encore Manta ? dit le maire d’un ton irrité sans lever les yeux de son ouvrage.

Il était en train de valider ou de refuser les doléances qui lui avait été adressé cette semaine par les villageois. Il adorait ça, ça lui donnait un sentiment de puissance. Sentiment qu’un maire d’une si petite localité ne ressentait pas souvent. Il prenait une après-midi par semaine pour tout étudier. Il se laissait un délai d’une semaine car cela permettait aux villageois concernés de se montrer « persuasifs » pendant ce laps de temps.
Il ne goutait guère d’être interrompu dans cette besogne et Manta le savait pour s’être souvent fait sonner les cloches à ce sujet :

-Terry veut vous voir…à propos de son patient…

Le maire leva aussitôt la tête :

-Entrez, entrez Terry !! dit-il d’un ton devenu soudain aimable
-Je peux repasser plus tard si vous êtes occupé…, dit le médecin sans convictions
-Non, ça peut attendre. Asseyez-vous. Alors ? demanda-t-il une fois que Terry fut assis.
-Alors il est réveillé mais loin d’être remis, j’en ai toutefois profité pour lui poser quelques questions…
-Continuez, intima le maire
- Il s’appelle Venec Blint, il est chasseur de prime…et il a reçu ses blessures en affrontant un adversaire bien plus fort que lui si on en croit ses dires.
-Vous le croyez ?
-Oui, je n’ai vu aucune malice dans son regard mais je garderais tout de même un œil sur lui, on ne sait jamais.
-Combien de temps avant qu’il soit complètement rétabli ?
-Deux mois pour qu’il retrouve une certaine mobilité et surement un an pour être rétabli complètement mais mon diagnostique est très approximatif. Tout dépendra de sa volonté et de comment son corps récupère.
-Un an vous dites…, le maire semblait atterré
-Qu’il y a-t-il monsieur le maire ? demanda Manta
-Je n’avais pas prévu d’avoir une bouche de plus dans le village pendant un an, surtout quelqu’un qui ne pourra pas nous aider à quoique ce soit vu son état physique, répondit-il soucieux
-Je ne savais pas que nous manquions à ce point de nourriture, dit Terry sarcastique
-C’est normal que vous ne sachiez pas c’est mon rôle de gérer ce genre de chose, répondit vivement le maire

Le ton de sa voix était devenu autoritaire. Il n’avait jamais supporté Terry, quelque chose chez le médecin du village lui hérissait le poil. Les deux hommes s’étaient souvent affrontés sur la gestion du village et même s’ils avaient toujours fini par trouver un compromis, ils ne s’apprécient guère et s’évitaient en temps normal :

-Si, une personne de plus est une telle charge pour le village, je veux bien assumer la subsistance de mon patient pendant sa convalescence. Il est en tout cas hors de question que je le renvoi sous prétexte que nous manquons de vivres.

Terry dit la dernière phrase avec beaucoup de circonspection. Il est vrai qu’il ne connaissait l’état des réserves de nourriture mais il doutait très fortement que le village ne puisse assumer une autre bouche. Quelque chose dans l’attitude du maire depuis l’arrivée du naufragé clochait mais il ne savait dire quoi. Au début, il pensait que c’était dut au risque que ce dernier soit un pirate mais il semblerait que ce soit autre chose...
Le maire senti la méfiance dans la voix de Terry, ce qui l’irrita encore plus :

-Très bien, merci de votre rapport, vous pouvez partir maintenant, j’ai encore du travail, dit-il d’un ton qui se voulait neutre mais dont l’on pouvait percevoir toute la froideur
-Dans ce cas, bonne journée, répondit Terry sur le même ton

Il sortit du bureau du maire avec Manta sur ses talons :
-Attends Terry,
-Oui ?
-Tu as dit que Venec...c’est ça ? Etait un chasseur de prime, pourtant nous n’avons trouvé aucune licence dans ses affaires, dit le scribe en accompagnant son ami à la sortie de la mairie
-Je sais, répondit simplement Terry

Et le médecin du village quitta la mairie.

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18 août 2017 à 14:47:41

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22 août 2017 à 10:22:48

Chapitre quatre : Venec Blint

Deux mois plus tard.

-Qu’est-ce que je vois ? C’est une sortie entre père et fille ?
-Hahaha, rit Terry devant la question de Gloria la marchande de légumes.

C’était une très belle femme noire de quarante et un, aux formes bien prononcées et aux cheveux bleus, qui vendait ce que son mari cultivait.
Krabz, le mari de Gloria, était un des membres fondateurs du village et son domaine d’expertise était l’agriculture. Il était donc le responsable des terres agricoles de l’ile. Il était revenu avec Gloria après un de ses voyages sur une autre ile. Il était parti acheter des outils et il était revenu avec celle qui partageait aujourd’hui sa vie :

-J’accompagne mon père car il ne choisit pas bien les légumes, c’est maman qui m’a dit de le surveiller, dit Eloïse qui semblait très fière du rôle qui lui avait été attribué
-Une vraie petite femme dit donc ! Je te laisse aller jeter un coup d’œil, d’accord ?

La petite regarda son père en attente de son approbation. Il hocha de la tête et elle partit inspecter l’étal de Gloria :

-Il va mieux? Venec ?
-Oui beaucoup mieux, il est parti faire une randonnée dans la forêt. Je crois qu’il avait besoin de se retrouver un peu seul. Et d’éprouver son corps.
-Si tôt ? N’est-ce pas un peu risqué ? Surtout qu’il est seul…
-Non…il est extrêmement robuste. Et puis si je ne le vois pas revenir, j’irai le chercher.
-Visiblement vous aviez raison docteur, il n’est pas un danger pour nous. Je me sens idiote d’avoir eu si peur mais vous avez ce que l’on a connu…
-Oui je sais Gloria, je sais…

Il savait que la dernière attaque de pirates avait été la plus dure pour Gloria et son mari car ils y avaient perdu leur seul et unique fils.

Sur ces mots, Eloïse revint avec les bras chargés de carottes :

-Ce sont des carottes qu’il vous fallait à ce que je vois.
-Oui, maman va faire un gâteau à la carotte, mon préféré !! dit la petite rousse avec enthousiasme
-Je vous dois combien ? demanda Terry
-C’est 2 berries le kilo donc 2 berries, répondit la maraîchère d’un ton taquin

Terry paya et quitta Gloria pour aller chez le boucher.

***

Au même moment, Venec venait d’atteindre une crête sur la face nord du « Mont Vert », il s’arrêta et regarda au loin. Il n’y avait que la mer à perte de vue. Il resta un moment à contempler l’immensité bleue, ce qui lui permit aussi de reprendre son souffle.
Initialement il était parti, très tôt ce matin-là, pour une randonnée d’un ou deux jours dans la forêt mais arrivé au pied de la montagne il se demanda s’il pouvait l’escalader. La marche dans la forêt l’avait à peine épuisé, ce qui était très bien, mais il sentait qu’il avait besoin de plus. Il avait donc cherché où commencer son escalade et était tombé sur un chemin escarpé qui allait vers le sommet du « Mont vert ». Le chemin était plus ou moins simple à suivre pendant deux heures puis beaucoup plus difficile à cause de son étroitesse. Il avait continué car quand il était concentré sur une tache, cela l’empêchait de trop penser. Et quatre heures plus tard il avait atteint cette crête…qu’il nomma la « crête Blint ». Il estimait que vu qu’il était le premier à venir ici, il était logique que la crête porte son nom.

Après avoir contemplé pendant de longues minutes l’horizon, il défit son paquetage et s’installa. Il fit du feu avec du bois mort qu’il avait trouvé dans la forêt et un silex qu’il avait emprunté à Terry.
Terry à qui il devait la vie…il ne savait pas encore comment, mais il devait rendre à cet homme ce qu’il lui avait donné. Car non seulement, il l’avait soigné mais il l’avait nourri et intégré à sa famille.
Venec s’était prit d’affection pour la petite Eloïse, malgré des débuts difficiles ,dut à leur rencontre initiale, ils avaient bien sympathisé. Elle lui avait raconté l’histoire du village et fait une visite guidée de celui-ci.

Après avoir allumé le feu, il sorti une poêle et mit des saucisses à cuire. L’odeur des saucisses lui fit réaliser à quel point il avait faim et le feu à quel point il avait froid. Il était habillé de manière légère, un t-shirt vert de la marque « Crimin », un pantalon militaire et des bottes noires. Il avait une veste noire dans son sac à dos pour la nuit dans la forêt mais pas pour une nuit en montagne. Il se dit que cela lui permettra d’endurcir son corps.
Il n’était pas encore totalement rétabli et sous son t-shirt il était encore couvert de bandages, il estimait avoir récupérer quarante pourcents de ses moyens. Penser à ses bandages lui fit repenser à sa défaite cuisante :

- « Tu es trop scolaire… »

Cette phrase lui tournait dans la tête depuis deux mois. Son adversaire la lui avait dite durant leur combat. Sur le coup, il avait pensé que c’était juste pour le déstabiliser mais plus il y pensait et plus il se disait que ce n’était pas si faux. Il avait toujours suivi à la lettre les enseignements de son maitre, il n’avait jamais osé s’en défaire car il avait l’impression que cela relèverait de l’ingratitude.

Venec avait perdu ses parents très jeune, ces derniers avaient été tués par un scientifique fou car il cherchait de jeunes enfants sur lesquels faire des expériences. Il avait vécu dans le laboratoire de ce scientifique durant six mois avant d’être sauvé par des marines et une bande de pirates. Durant ces six mois il avait été drogué régulièrement. Après avoir secouru les enfants, les marines les avait emmenés voir un autre scientifique. Ce dernier avait réussi à les soigner, ses camarades d’infortune et lui. Ceux qui avaient toujours leurs parents retournèrent chez eux, Venec était le seul qui était orphelin et à l’âge de cinq ans, il n’avait nulle part où aller.
Une des marines, la plus gentille, décida de l’emmener dans un dojo de kendo sur South Blue tenu par une de ses connaissances. Là, il reçut une éducation et apprit l’art de l’épée. Bien que très reconnaissant envers cette marine c’est surtout envers son maitre qu’il l’était le plus. Ce dernier l’avait traité comme son fils. Son maitre n’était pas riche et plus les années passaient plus le dojo perdait en adhérent. Son style était perçu comme désuet, comme trop scolaire.
A la mort de son maitre, Venec avait décidé de fermer momentanément le dojo dont il avait hérité. Il prit la mer avec pour but de faire résonner le nom du dojo dans le monde, prouvant ainsi que le style de son maitre n’était pas désuet.
Il n’avait perdu aucun combat depuis sa décision, à l'age de vingt ans, d'aller voguer sur les océans. Jusqu’au jour où il rencontra Yamato Seishin.

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29 août 2017 à 14:04:12

Chapitre cinq : L’attaque

Il ne savait s’il pourrait battre cet homme un jour. Car jamais il n‘avait été confronté à quelqu’un d’aussi fort. L’écart entre eux lui semblait insurmontable. Il était perdu dans les méandres du doute quand il se souvint des paroles de son maitre quelques temps avant son trépas:

« …c’est en surmontant, les plus terribles difficultés, en s’infligeant le martyr que l’esprit arrive à la plénitude sereine. Ce qui te manque se sont des épreuves pour affiner ton mental. »

*C’est ça les épreuves dont vous parliez maitre? Dans ce cas, je suis près à les relever et allez de l’avant…même si…même si cela signifie m’éloigner de votre style…*

Il fut tiré de ses rêveries par l’odeur des saucisses qui étaient en train de brulées. Il les sortit vivement du feu, les mit dans son assiette et commença à manger. Il passa ensuite l’après-midi à réfléchir sur comment améliorer sa technique tout en ne mettant pas complètement de côté les enseignements de son maitre.

Il pensa et tenta de mettre en pratique ses idées avec un bâton qu’il trouva sur la crête et qui lui servi d’épée de fortune. C’est sur ses expérimentations que la nuit le surprit. Il ne s’était pas rendu compte du temps qui passait tant il était concentré sur son travail théorique. Il mangea de la viande séchée qu’il avait amené avec lui et alla se coucher.
La journée avait été productive, il avait éprouvé son corps et pu évaluer où il en était de sa récupération. Il avait découvert un nouveau lieu sur l’ile d’Ananakini et l’avait nommé. Mais surtout, il avait découvert un moyen d’améliorer son art de l’épée. Il s’endormit donc satisfait de lui-même.

Le lendemain, il se réveilla aux premières lueurs du jour, fit son paquetage puis il entama sa descente et son retour au village. Il passa par le côté ouest de l’ile car il voulait pouvoir se baigner à l’anse émeraude avant de rentrer chez Terry, il avait évalué qu’il pourrait y être en fin de matinée.
Quelques heures plus tard il arriva à l’Anse émeraude, il s’y baigna et en profita pour aller jeter un coup d’œil à son bateau toujours échoué au même endroit.
Le bateau avait été laissé là car personne au village n’avait eu l’envie et le temps de le déplacer au port pour le réparer. Les fois précédentes où Venec était venu sur la plage, pour profiter de l’eau émeraude et se détendre, il avait soigneusement évité de se rapprocher de l’épave. Il avait honte car ce voilier appartenait à son maitre et il n’avait pas su en prendre de soin.
Toutefois, maintenant qu’il se sentait mieux dans son corps et dans son esprit, il estimait nécessaire de dépasser cette honte pour véritablement évaluer les réparations qui seraient nécessaires à la réhabilitation de l’embarcation.
Il s’approcha et remarqua qu’en plus du trou dans la coque, des voiles manquantes et du gouvernail détruit, le séjour sur la plage n’avait pas fait du bien au navire dans son ensemble. Les hublots étaient cassés, la peinture était écaillée et le mat était désormais brisé. Le seul aspect positif du séjour de son bateau sur la plage était les petits dessins que les enfants du village avaient faits dessus.
Eloïse lui avait dit que ses amis et elle, ainsi que les autres enfants de l’ile, se servaient de son embarcation comme base pour la plupart de leur jeu. Cela l’avait ravi de savoir que le bateau de son maitre pouvait rendre heureux des enfants. Il savait tout l’amour que son maitre portait aux enfants et au bonheur de ceux-ci.
Mais en parlant d’enfant, il était étonnant de n’en voir aucun sur la plage. D’habitude, il y en avait toujours qui trainaient par ici quelque fut l’heure de la journée. D’ailleurs en y prêtant l’oreille, il était surpris de n’entendre aucun bruit émaner du village.
Que se passait-il ? Peut-être qu’il y avait un événement qui retenait l’attention de tous les habitants de l’ile. Malgré ses interrogations, il décida de continuer l’inspection de son héritage et de noter les réparations qui lui semblait nécessaire pour une remise à l’eau.
Il avait décidé durant sa descente qu’il partirait une fois son bateau réparé et que les réparations devraient commencer le plus tôt possible. Il lui manquait des fonds mais il ne doutait pas qu’une ou deux primes glanés par ci par là seraient suffisantes pour couvrir les frais dut à sa convalescence et à la réhabilitation de son navire.

Il se dirigea vers le village, l’esprit occupé par ses préoccupations pécuniaires. Il finit tout de même par remarquer que le village était complètement silencieux. Il n’y avait pas un chat dehors, ce qui était étonnant à cette heure de la journée. De plus, dès qu’il passait devant une maison les volets se fermaient ostensiblement aussitôt que les résidents le voyaient. Finalement il croisa Gloria :

-Bon…
-Comment osez-vous venir vous pavanez ici après ce que vous avez fait ? l’interrompit-elle. Vous n’avez donc honte de rien ?

Elle avait les larmes aux yeux :

-Je ne comprends pas, qu’est-ce…

A ce moment-là, Krabz, son mari sorti. Il attrapa sa femme par le bras et la fit renter de force puis ferma violemment sa porte.
Venec ne comprit pas ce qui venait de se passer sous ses yeux.

*Qu’ont-ils tous ? …*

Quand il finit par rentrer chez le médecin du village, il trouva une atmosphère de deuil dans la maison, Terry semblait accablé et Maria avait les yeux rougis par ses larmes qui continuaient de couler silencieusement. Les deux époux étaient assis de part et d’autre du salon. Maria sur une chaise posée près d’une des fenêtres de la maison et Terry sur un tabouret les yeux regardant le sol :

-Que se passe-t-il ? demanda-t-il en guise de bonjour

Terry leva les yeux vers lui et le regarda comme si c’était la première fois qu’il le voyait. Il ne fallut pas moins de trente secondes au médecin pour se reconnecter à l’instant présent :

-Je…On…a été attaqué par des pirates…, dit-il d’un ton hésitant comme s’il n’y croyait pas lui-même
-Comment ?! Je croyais que les pirates n’attaquaient jamais cette ile, dit Venec incrédule
-On croyait mal !! cria le médecin du village, on se croyait en sécurité mais c’était faux. C’était une attaque de nuit, ils ont tué Gino puis ont attaqué chaque maison qui avaient des enfants…il savaient exactement ce qu’ils faisaient et où aller, c’était très méthodique…comme si…
-…quelqu’un les avait renseignés, termina Maria pour son mari en regardant leur invité dans ses yeux violets. Derrière ces larmes on sentait un regard plein de reproches.

Venec compris, en regardant dans leurs yeux, où cette conversation menait et cela ne lui plut pas du tout :

-Vous pensez que c’est moi qui ait orchestré tout ça ? demanda-t-il surpris
-Je ne sais pas…mais il est quand même étonnant que nous n’ayons pas été attaqué pendant 3 ans et que 2 mois après votre arrivée, non seulement nous sommes attaqués mais que nous le soyons par une bande de pirates qui connaissait parfaitement la topographie du village ainsi que les maisons ayant des enfants, expliqua Terry d’une voix froide.

Il n’y avait nulle trace d’émotion, il se contentait juste d’énoncer des faits :

-Je comprends vos questionnements mais je n’ai rien à voir là-dedans, je vous dois la vie, pourquoi vous aurais-je trahi ?
-Les pirates sont sans foi ni loi !
-C’est vrai…mais…
-Pourquoi ? demanda Maria

La question était adressée à Venec et celui-ci ne sut que répondre :

-Pourquoi vous en prendre à nous ? demanda la rouquine
-Je me répète, mais je n’ai rien à voir là-dedans, hier j’étais sur la montagne. Et puis si j’étais avec ces pirates pourquoi je serais revenu ici ? La logique aurait voulu que je rejoigne mon équipage
-Je n’en sais rien…je n’ai jamais rien compris aux agissements des gens comme vous, s’emporta la femme du médecin

Même si Maria était dans un état de stress qui ne lui permettait pas d’analyser calmement la situation ce n’était pas le cas de Terry. Le raisonnement logique émit par Venec se tenait. Pourquoi serait-il revenu chez eux alors que son supposé équipage aurait prit le contrôle de l’ile ? Cela n’avait aucun sens…donc, de toute évidence, Venec n’était pas responsable de ce drame, son absence et l’attaque des pirates étaient juste un concours de circonstances.
Malgré le soulagement qu’il ressentait que l’homme qu’il avait accueilli au sein de son foyer ne l’ai pas trahi, cela ne résolvait rien puisque la connaissance parfaite de l’ile par les pirates ne pouvait s’expliquer par le fait qu’il ait un homme à eux parmi les membres du village.
Mais qui ? Quel habitant de cette ile voudrait nuire à ce lieu de paix qu’il avait eu tant de mal à construire ? Quel intérêt aurait le traitre ?

Il fut tiré de ses réflexions par son invité :

-Qui sont ces pirates ? demanda l’épéiste à son hôte.

Des deux parents, il semblait être le plus à même de mener une discussion raisonnable :

-Comment ça ?
-Quel est leur nom ?

Terry pris un moment pour réfléchir :

-Ce sont les « Boxing Pirates » leur capitaine est Roncone dit les « poings explosifs »
-Huuum…j’ai entendu parler d’eux. C’est un équipage de pirates qui commence à faire du bruit dans le nouveau monde. Leur capitaine a une prime de quatre cent cinquante millions de berries si mes souvenirs sont bons
-Quatre…quatre cent cinquante millions ? dit Maria stupéfaite
-Je ne comprends pas pourquoi ils ont prit vos enfants ?!
-C’est pour empêcher toute rébellion de notre part…c’est en tout cas ce qui nous a été dit.
-Ils comptent rester alors…
-Oui, ils veulent faire de cette ile leur quartier général.

La situation était critique :

-Ils se sont installés où ?
-Dans la fausse base de la marine…l’ironie du sort veut qu’ils aillent se servir de cette installation, qui était censé les repousser, pour faciliter leur implantation sur l’ile…nous sommes foutus…
-Non, vous ne l’êtes pas!!
-Quelles solutions avons-nous ? Nous ne sommes pas assez fort pour les battre et s’ils voient un navire de la marine à l’horizon ils tueront nos enfants…Et toi !!! dit-elle en désignant son mari. Tu lui parles comme si tu lui faisais encore confiance ! Tu me dégoutes !!

Sur ces mots, Maria éclata en sanglots et couru s’enfermer dans sa chambre. Venec, qui était resté sur le pas de la porte, se rapprocha de Terry qui était resté sans voix devant la violence des propos de sa femme, lui mit une main sur l’épaule, le regarda dans les yeux et dit :

-Donnez-moi un sabre et je vous débarrasserai de ses pirates.

Message édité le 29 août 2017 à 14:04:35 par Monstar6
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05 septembre 2017 à 18:40:15

Chapitre six : Le maire Sawyer

-Mais comment ? c’est impossible, ils sont au moins une centaine…, répondit Terry en cherchant une réponse dans les yeux violets de son invité
-Ne vous en faites pas pour ça. Il suffit de battre le capitaine pour que l’équipage éclate. Les équipages de pirates ne sont pas très soudés. Est-ce que Kol a fini de forger le sabre que je lui ai commandé ?
-Je-je ne sais pas…
-Pourriez-vous aller le voir pour le lui demander ? Je vais me changer puis me sustenter pour être en forme le moment venu.
-Je…Vous…je…vous pensez vraiment pouvoir y arriver ? Vous n’avez même pas récupéré de toutes vos blessures…, dit-il en se levant
-Ne vous inquiétez pas pour moi je vais parfaitement bien et j’arriverais à récupérer Eloïse en un tour de main

*Du moins, je l’espère…*

-Ok!! Je vais voir Kol de ce pas!

Et sur ces mots il sorti de sa maison en direction de la forge du village.

***

Quelques heures plus tard dans la fausse base de la marine…

-Alors ils disent quoi ? T’entends quelque chose Audric ?
-Shhhh, je n’entendrais rien si tu parles, répondit le fameux Audric agacé.

Il essayait désespérément d’entendre la conversation que leur Capitaine, son second et le maire du village qu’il venait de conquérir avaient ensemble. Mais cette grande perche de Jonas le déconcentrait.
Jonas était son camarade de hamac, il avait intégré l’équipage des « Boxing Pirates » dix ans après Audric et ce dernier fut chargé de le former aux us et coutumes du bateau.
Jonas était un grand benêt de deux mètres qui ne savait pas faire grand-chose de ses dix doigts sauf quand il s’agissait d’aller à l’assaut. Dans ces cas là Audric savait qu’il pouvait compter sur le jeunot pour couvrir ses arrières. Le petit montrait une certaine férocité pendant les combats qui faisait parfois peur à son ainé.
Audric du haut de ses trente cinq ans était de dix ans plus vieux que son camarade. Il était un peu plus petit que lui de quelques centimètres et avait aussi le teint beaucoup plus bronzé. Son visage était mangé par une barbe aussi hirsute que son crâné était chauve. Il fut un des premiers hommes recrutés par Roncone quand ce dernier lança sont équipage il y avait quinze ans de cela. Il avait toujours admiré son capitaine qui, bien qu’un an plus jeune que lui, avait une puissance et une ambition inégalées.
Là où Audric avait du mal avec un trouffion de la marine et était pleinement satisfait de sa situation de matelot, Roncone, lui, pouvait parfaitement tenir tête à n’importe lequel des vice-amiraux et avait décidé qu’il deviendrait le pirate le plus influent qu’il n’ait jamais existé. Il était d’ailleurs sur le point de réussir si on l’en croyait.

Roncone avait commencé son aventure sur West Blue avec un petit équipage de 10 matelots qu’il avait recruté parmi des voyous de son ile. Il les avait matés et en avait fait ses membres d’équipage, puis d’ile en ile, d’année en année, il s’était fait un nom ce qui lui permis de recruter toujours plus de main d’œuvre jusqu’à avoir aujourd’hui un équipage composé de cent cinquante hommes.
Souvent Audric se souvenait avec nostalgie de l’époque où il n’était que douze sur un petit 3 mats de fortune.

Ce qui le menait aujourd’hui à espionner son capitaine était la curiosité. La conquête de l’ile avait été mené avec une telle maestria qu’il se doutait, du fait de son expérience dans la piraterie, qu’il y avait anguille sous roche et il voulait en avoir le cœur net.

Il mit son œil par le trou de la serrure et il vit son capitaine assis sur son siège, à sa droite se tenait son bras droit, Gaby, et en face de lui, à genoux, triturant son chapeau melon noir avec anxiété, un petit homme tout rond qui avait le visage rougi par l’angoisse.
Il reconnut le maire du village. Ce dernier était habillé avec un costume trois pièces noir qui le serrait quelque peu, il avait des chaussures cirées marrons et avait coiffé ses cheveux, poivre et sel, de manière à ce que ceux-ci couvrent maladroitement son front dégarni. De toute évidence, il avait voulu impressionner ses interlocuteurs par sa prestance mais au regard de la situation actuelle il semblerait que les choses ne se soient pas passés comme il le souhaitait :

-Nous...nous avions un accord, dit le maire d’une voix d’où perçait la crainte et le manque d’assurance, vous aviez dit que vous viendrez, vous vous serviriez et repartiriez aussitôt. Il n’a jamais été question que vous vous installiez ici définitivement !
-J’ai changé d’avis, répondit nonchalamment le capitaine des « Boxing Pirates »
-Co-Comment ça changé d’avis ? demanda le premier magistrat du village surpris
-Je n’aime pas me répéter…
-Mais…je…
-Vous m’ennuyez…hors de ma vue !
-Attendez, dit l’homme en se levant d’un coup pour s’approcher de son interlocuteur

Il fut arrêté net dans son élan par Gaby qui avait dégainé son fleuret et avait la pointe de celui-ci qui touchait le double menton du maire, du sang commençait à perler du cou de ce dernier :

-Mon capitaine n’aime pas se répéter, dit Gaby de sa voix suave, donc je vais vous expliquer. Oui, nous avions un marché. Nous devions attaquer cette ile, la piller, bruler quelques maisons puis nous en aller pour que vous touchiez l’aide aux victimes des pirates. Toutefois nous avons constaté que cette ile était parfaite pour en faire un QG. Pas très loin de RED line pour pouvoir aisément faire l’aller-retour entre le nouveau monde et Gran Line mais suffisamment loin de la première base de la marine pour ne pas être enquiquiner par celle-ci. De plus, la topographie de l’ile ainsi que cette fausse base de la marine, nous assurent une certaine sécurité concernant les autres équipages pirates. Votre plan de l’ile nous a certes été très utile et c’est en reconnaissance de cela que nous vous laissons en tant qu’administrateur mais ne poussez pas plus loin votre chance, monsieur le maire. Ou nous pourrions dire toute la vérité à vos concitoyens et les laisser décider du sort que vous méritez.

C’était clair et limpide, Sawyer le savait, il s’était fait avoir et il n’avait aucune échappatoire :

-Trêve de bavardages, tonna Roncone, j’ai soif !!

Il se leva de toute la longueur de ses 3 mètres, s’approcha de l’homme en costume, le souleva comme un fœtus de paille et l’envoya voler à travers la porte du bureau dans lequel ils se trouvaient. Bureau qui était devenu les quartiers du capitaine. Audric eu juste le temps de se dégager pour ne pas être emporter lui aussi.

Le maire atterri dans la cour de la base militaire, là où la plupart des pirates étaient installés, il avait mal partout. Il avait traversé deux portes, celle du bureau et celle de l’entrée de la tour. Il avait de la poussière dans les yeux mais il entendit tout de même distinctement son agresseur crier en sortant lui-même de la tour :

-Ne revenez plus jamais me voir sinon c’est dans la mer que je vous envoie, si vous voulez parler à quelqu’un c’est à mon second qu’il faut vous adresser, maintenant faites rouler votre graisse jusqu’à votre misérable mairie!

Sur cette insulte tous les pirates présents se mirent à rire de bon cœur.
Sawyer était complètement humilié. Il avait trahi la confiance des villageois et tué Gino pour avoir la prime et s’enrichir sans le moindre effort.

Oui, il voulait être riche mais qui ne le voulait pas ?
Comment un gros lard comme lui qui ne sait pas se battre; aucune chance donc de faire une grande carrière dans la piraterie, et qui n’a pas vraiment l’esprit d’entreprise pourrait s’enrichir. Il était désespéré de ne jamais y arriver jusqu’à ce que le gouvernement mondial crée cette prime pour aider les victimes des attaques pirates.
La prime était indexée sur la taille du village, son nombre d’habitants et les dégâts subis par eux. Quand il avait pris conscience de cette loi, une idée avait germé dans sa tête, créer un village avec des idiots qui avaient peur des pirates et qui voulaient vivre en paix, puis après les inévitables attaques pirates détourner la prime reçue pour accumuler un pactole conséquent. Ensuite mener la belle vie sur East Blue, la mer la plus calme de toute. Il avait accumulé neuf cent millions de berries à ce jour car le village était souvent attaqué auparavant.
Quand ces concitoyens s’étonnaient du manque d’argent fourni par le gouvernement, il répliquait en accusant l’avarice de ce dernier mais la vérité était qu’il détournait les trois quarts de la somme pour sa propre épargne.
Son business était florissant jusqu’à ce que ce maudit forgeron fournisse son idée de base militaire. Sawyer avait tout de suite compris en quoi cela nuirait à son projet et c’était donc opposé avec véhémence à cette idée, malheureusement, Terry qui est très apprécié dans le village avait fait pencher la balance du mauvais côté et il avait dut se résigner. Toutefois il n’avait pas oublié ses rêves de grandeurs et avait tenté d’élaborer un nouveau plan.
Cela lui semblait risqué mais après trois ans sans attaque il n’avait pas le choix. Lors d’une de ses sorties pour des échanges commerciaux sur une autre ile, il se rapprocha des premiers pirates qu’il croisa et leur soumis son plan. Le plan fut accepté et la date de l’attaque arrêtée.
L’arrivé de Venec l’avait quelque peu contrarié mais un éclopé ne pourrait pas faire grand-chose contre un équipage de cent cinquante hommes.
A son grand dam, les choses ne se passèrent pas comme il l’avait prévu et aujourd’hui il se retrouvait coincé sur cette ile avec ses pirates qui n’avaient aucun honneur. Il pouvait dire adieu à ses rêves de vie tranquille, jamais il ne le laisserait partir et encore moins avec un coffre remplis de neuf cent millions de berries.

Il entendit les rires mais comme ce n’était pas la première fois de sa vie qu’il était humilié de la sorte cela ne le toucha pas plus que ça, il s’essuya les yeux et tâtonna, les yeux regardant vers le sol, pour retrouver son chapeau qui lui avait échappé des mains. Sa main droite rencontra son chapeau alors que sa main gauche rencontra un pied. Il leva la tête et fut ébloui par le soleil couchant, il mit sa main devant ses yeux et vis devant lui un grand homme à la peau d’ébène, au crâne rasé et au regard violet acéré. L’homme était vêtu, de bottes noires, aux bouts ronds, dans lesquels était enfoncé un pantalon rouge. Il portait aussi une veste en cuir finement grené noire ouverte sur des bandages frais. Il ne le regardait pas, il regardait devant lui, droit devant lui. On pouvait lire une détermination froide dans ses yeux.
Sawyer le reconnut, c’était le patient de Terry, Venec. Que faisait-il la ? Etait-il venu s’allier aux pirates ? :

-Rentrer à la mairie, monsieur le maire, je me charge du reste, dit le nouveau venu

Il se charge du reste…mais comment comptait-il s’y prendre ? En le regardant plus attentivement, le maire vit qu’il avait un sabre à la main et il se souvint que Venec avait demandé à Kol de lui en faire un. Mais il comptait affronter tous ses pirates tout seul ? Avec un simple katana ? Il devait être fou, il allait se faire massacrer…mais foi de Sawyer, il ne resterait pas ici pour le voir et sur ces dernières réflexions le maire s’enfuit sans dire un mot ni jeter un regard en arrière.

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12 septembre 2017 à 20:27:13

Chapitre sept : La contre-attaque

Il regarda autour de lui.
Ils étaient nombreux mais de toute évidence tous les hommes n’étaient pas là, certains devraient être sur les deux galions qu’il avait vu, en venant ici, amarrés au port.
Il cherchait le capitaine.
Son plan était simple, défier le capitaine, le battre et faire fuir les autres pirates. Il espérait que les choses se passerait comme ça et qu’il n’y aurait pas de complications. Son regard s’arrêta sur un gaillard de 3 mètres qui portait un bicorne noir avec le drapeau de l’équipage dessiné dessus, il avait un manteau en fourrure marron posé sur ses épaules. Il n’avait pas passé les bras dans les manches du manteau ce qui lui donnait un certain style. Il ne portait aucun vêtement pour cacher son torse musculeux et velu. Il avait les mains dans les poches de son pantalon à carreaux bleus et marrons. Aux pieds il portait une paire de bottes noires. Son visage était fermé, il avait des yeux bridés, un nez fin et une bouche cachée par un énorme moustache de poils marrons qui lui descendait jusqu’au menton.
Il se dégageait de cet homme une certaine aura d’autorité, c’était lui Roncone, Venec le sut instinctivement. Il le pointa de l’index de sa main droite et dit :

-Je suis venu ici pour t’affronter !! Relèves tu mon défi, pirate ?

Le mot pirate avait été lâché comme une insulte. Il espérait ainsi provoquer la colère du capitaine des « Boxing pirates » et s’éviter à avoir affronter tous ses matelots :

-M’affronter ?! demanda Roncone surprit, pourquoi faire ? Ce sont les villageois qui t’envoie ?
-Non. Je suis juste là pour récupérer ta prime, ça fait des semaines que je te traque et enfin je te trouve!

Il avait concocté ce mensonge sur l’instant. Il n’était pas nécessaire de mettre en danger la vie des villageois, s’il échouait :

-Tu crois que tu peux défier notre capitaine comme ça ?

C’était Conté, le chef des artilleurs des « Boxing pirates », qui s’était exprimé. Ses hommes et lui s’étaient placés en ligne entre Venec et leur capitaine. Ils avaient dégainé leur fusil a silex et tenaient en joue l’intrus.
Venec, qui avait son nouveau sabre dans la main gauche plaça sa main droite au-dessus de la poignée de celui-ci. Et attendit.
Les artilleurs tirèrent. Venec dégaina son sabre, le fit tournoyez avec élégance devant lui et termina sa rotation en rengainant son sabre. Le mouvement fut si rapide que les yeux les moins experts eurent l’impression qu’il n’avait pas dégainé du tout. A ses pieds on pouvait voir les balles de ses assaillants. Elles étaient alignées comme si elles attendaient que leur nouveau maitre leur donne un ordre. A peine les artilleurs eurent le temps de comprendre ce qu’il se passait que Venec dégaina de nouveau lestement son sabre et, se servant de la force d’inertie de son geste, fit un mouvement de la gauche vers la droite pour renvoyez les balles à leurs propriétaires respectifs.
Chaque balle toucha sa cible et en l’espace d’à peine 30 secondes, les artilleurs qui se dressaient fièrement en rempart devant leur capitaine, étaient au sol, en train de se tordre de douleur et se tenant la partie de partie de leur corps que les balles avaient touchés. Certains se tenaient l’épaule, d’autre la jambe, d’autre encore le ventre ou la poitrine. Quoiqu’il en soit ils n’étaient plus en état de combattre.
La scène jeta un froid sur le groupe de pirates :

-Humpf ! Bande de minables !! cracha Roncone avec mépris.
-Jolie technique, dit Gaby admiratif
-Hey, vous !! cria le capitaine sur le groupe de pirate qui était à sa droite, virez-moi ces inutiles de là !!
-Capitaine, puis je me charger de lui ? demanda aimablement Gaby
-Fais comme bon te semble, grogna Roncone en se croisant les bras sur le torse

Venec avait rengainé son sabre et attendait la suite.

Quand le groupe de dix fut dégagé, il vit Gaby s’avancer vers lui.
Il était plus petit que son capitaine, il devait approximativement faire dans les deux mètres et quatre-vingt cinq centimètres. Il avait la peau blanche, les cheveux blonds qui lui tombaient jusqu’à la base du cou et les yeux verts. Il avait des boucles d’oreille noires en forme de tête de mort. Il portait un large feutre à plumes sur la tête. Ce dernier était orange et la plume était blanche. Il avait sur les épaules une cape noire, avec un revers orange, qui lui descendait jusqu’au mollet. Celle-ci cachait une chemise jaune rentrée dans un pantalon bleu, le tout attaché par une ceinture orange. La boucle de la ceinture représentait le Jolly Roger de l’équipage, un crâne entouré deux os portant des gants de boxe. Aux mains il avait des gants marrons tout comme l’étaient ses bottes.
Une fois devant Venec, il rabattit son manteau en arrière pour avoir les bras libres puis dégaina son fleuret :

-Je me présente, je suis Gaby, le second des « Boxing Pirates »

Venec ne répondit pas :

-Il est très mal poli de ne pas se saluer avant duel mon ami…
-…je m’appelle Venec Blint…et je ne suis pas votre ami…
-Oh !! s’exclama Gaby faussement peiné, voilà qui est bien triste. Sachez que je suis issu de l’école d’escrime de la « Belle épée » se trouvant sur l’ile de Rommel, ne vous attendez à aucun cadeau de ma part
-…
-En garde !!

Et sur ces mots, le second de Roncone se mit en garde. Les genoux légèrement fléchis, la main gauche dans le dos et le fleuret bien en face de lui. De son coté, Venec avait, de nouveau, juste placé sa main au-dessus de la poignée de son katana.

*Il est complètement ouvert ! pensa Gaby enthousiaste, se sera un jeu d’enfant de faire des trous dans ce corps huhuhuhuhuhu !!*

Il fonça sur son adversaire :
- « Biken : Blue Bird » ! cria-t-il

Ce qui se passa ensuite met du temps à être raconté mais s’est passé en un instant.
Quand la pointe du fleuret de Gaby arriva dans l’espace de Venec, celui-ci dégaina son katana pour arrêter l’épée de son adversaire avec sa lame. Une fois ceci fait, il ne s’arrêta pas là. Au niveau du point d’impact, la lame de Gaby commença à s’ouvrir en deux. Venec était en train de couper l’arme du disciple de la « Belle épée » de la pointe jusqu’a la garde. Il arrêta sa découpe juste avant celle-ci et d’un mouvement habile de poignet, désarma le grand blond. Il rengaina tout de suite son sabre. Et réceptionna Gaby, qui était pris dans son élan, au niveau du plexus solaire, avec la poignée de son katana.
Le second de Roncone se retrouva le souffle complètement coupé et les yeux exorbités. Bien que l’épéiste aux yeux violets n’eût mis aucune force dans ce mouvement, se servant uniquement de l’élan de son adversaire à son avantage, le choc fut si violent que Gaby en perdit son chapeau.
Ce dernier n’y croyait pas, il se tint le ventre, regarda Venec, fit quelques pas sur le côté, puis tomba sur le sol face contre terre.

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19 septembre 2017 à 17:05:59

Chapitre huit : Le capitaine Roncone VS Venec Blint

-Qu…c’est…ce n’est pas possible !!! s’exclama Jonas, comment il a pu étaler un pirate de deux cents quatre-vingt millions de Berries aussi facilement ?

Il ne faisait qu’exprimer tout haut ce que tous les pirates présents pensaient tout bas.
Gaby faisait partie de l’équipage depuis ses débuts et il avait progressé en même temps que le capitaine, bien que moins spectaculairement, pour devenir le pirate le plus craint dans l’équipage après Roncone lui-même. Si bien que quand l’équipage devint conséquent, Roncone fit de lui son second.

Jonas et Audric se rapprochèrent de Gaby. Ils le retournement et constatèrent qu’il était complément sonné. Ils levèrent les yeux vers son adversaire et furent totalement écrasés par l’aura menaçante qui émanait de ce dernier. Il regardait droit devant lui, ses pupilles violettes posées sur leur capitaine.

Roncone, de son coté, souriait. Aucun de ses hommes ne l’avait encore remarqué car il avait tous les yeux fixés sur le fameux Venec.

*Enfin un adversaire de taille.*

Depuis son entrée dans le nouveau monde avec son équipage, tous les adversaires qu’il avait affrontés étaient tombés trop vite. Un ou deux coups de poings et le combat était terminé. Cela le décevait grandement car on lui avait promis que dans le Nouveau monde, les pirates de haut standing pullulaient.
Et là, enfin, il allait pouvoir s’amuser. Son adversaire du jour semblait être un expert dans l’art de l’épée. Il s’était défait de ses artilleurs d’élite en deux mouvements et en avait fait de même pour battre son second. Pour sonner Gaby en utilisant uniquement la poignée de son sabre, il fallait qu’il ait une force physique phénoménale car l’épéiste des « Boxing Pirates » était l’un des rares hommes qu’avaient rencontré Roncone à pouvoir encore se battre après avoir encaissé une de ses rafales de coup de poings. Il regardait le chasseur de prime dans les yeux essayant de discerner une faille dans sa détermination. Il n’en trouva aucune et s’en réjoui.

Il décroisa les bras et d’un mouvement d’épaules fit tombé son manteau sur le sol. Le bruit attira tous les regards vers lui. Son visage était de nouveau fermé :

-Mes gants ! demanda-t-il sur un ton autoritaire.

Aussitôt, un de ses hommes accouru avec un petit coffre qu’il lui présenta. Roncone ouvrit le coffre et prit la paire de gants qui était à l’intérieur :

-Venec…Venec Blint…ça ne me dit rien…, dit-il en enfilant ses gants bleus aux lacets blancs
-…, Venec ne dit rien
-Pourtant j’aurais déjà dut entendre parler d’un chasseur de prime avec un tel niveau
-….
-Tu préfères rester silencieux ? Bien.

Il s’approcha de son adversaire. Aux pieds de celui-ci, deux de ses hommes, dont le nom lui échappait, prirent Gaby avec eux et s’éloignèrent prestement des combattants.
Une fois à quelques pas de distance de son opposant, il le toisa de toute sa hauteur. L’autre ne cilla pas.
Il y avait un silence de mort sur la base. Chacun retenait son souffle attendant le début des hostilités.
Roncone se mit en garde. Venec plaça sa main au-dessus la poignée de son katana. Les gants et les avant-bras de Roncone devinrent noirs. Il décocha un jab du bras droit, puis deux, puis trois, puis une multitude qu’un œil peu aguerri n’aurait pu voir.

Venec esquivait chaque coup avec facilité, juste en déplaçant sa tête ou éventuellement son torse :

*Il m’évalue, pensa-t-il. La vitesse des jabs augmentent lentement mais surement. *

Il avait raison.

*Quel vitesse ! se surprit à penser Roncone. Je n’ai toujours pas réussi à le faire utiliser ses jambes alors que je suis déjà à 75% de ma vitesse maximale. *

Venec vit une ouverture. Il dégaina son katana à une vitesse folle. Il cherchait à tuer. Il visa la tête. Le coup manqua. Roncone avait esquivé au dernier moment avec un retrait du buste. Le capitaine des « Boxing Pirates » se servit de la vitesse d’inertie provoquée par son mouvement pour contre attaquer.

*Il n’aura pas le temps d’esquiver ! *

Roncone arma et lança un énorme gauche.

« Big Left Cannon »

C’était avec une attaque de ce niveau qu’il pouvait envoyer n’importe quel galion par le fond.
Venec n’eut pas le temps d’esquiver. Donc il bloqua. Le poing rencontra la lame dans un bruit métallique. Puis il y eut une explosion. Venec fut pousser quelques pas en arrière.

*Qu’est-ce que… ? *

-Je suis le détenteur du fruit « Boom boom ». Tout mon corps peut créer une explosion, dit Roncone en soufflant la fumée émanant de son poing gauche, te voilà prévenu.
-D’où ton surnom…, corréla Venec
-Tout à fait. Avec mes poings je peux raser des montagnes. Tu n’as aucune chance contre moi.

Roncone mentait et il le savait. Jamais personne n’avait arrêté un « Big Left Cannon » avec autant d’aisance. Avant le début du combat il présentait que cet homme était fort mais il ne se doutait pas que c’était à ce point. L’issue de l’affrontement était incertaine. Il ne devait plus jouer, il devait y aller à pleine puissance dès le prochain échange de coups.

*Raser des montagnes, hein ? Il ment pour m’effrayer, c’est assez évident, pensa Venec en rengainant son épée, toutefois, vu mon état physique actuel, je ne peux pas me permettre d’encaisser plusieurs attaques de ce niveau. Cela risquerait de rouvrir mes blessures. *

Les deux adversaires se remirent en garde. C’est Roncone qui prit l’initiative cette fois :

« Big Gatling Cannon »

Roncone se jeta sur Venec et enchaina une multitude d’attaque à pleine vitesse. Venec surprit par cette augmentation de vitesse subite bloqua tant bien que mal la plupart des coups de son adversaire. Malgré tout, il fut plusieurs fois touché au corps.

Chaque coup de poing était agrémenté d’une explosion. Bien qu’inférieure en puissance à celle provoquée par le « Big Left Cannon », ces explosions faisaient tout de même mal à Venec.

Ce dernier commença à perdre du terrain. Il recula. La cadence des coups augmenta. Le nombre de blocage réussi diminua. Roncone fini son enchainement avec deux attaques qui touchèrent de plein fouet coup sur coup :

-« Big Left Uppercut Cannon »
-« Right Uppercut Cannon »

La première attaque toucha Venec en plein ventre. Le laissant complètement ouvert pour encaisser la deuxième attaque en pleine mâchoire. L’épéiste décolla du sol et alla s’écraser, sur le dos, à vingt mètres de son adversaire.

*C’est fini !! se réjouit Roncone. Personne ne s’est jamais relevé après cet enchainement ! *

Venec était mal. Il avait encaissé plus d’attaque qu’il ne le voulait. Heureusement aucune de ses blessures ne s’étaient ré-ouvertes mais il sentait malgré tout qu’il avait du sang dans la bouche. Il devait abréger ce combat.

Il se releva et cracha du sang sur le sol. Il vérifia avec sa langue que toutes ses dents étaient toujours en place et se remit en garde. Cette fois, en plus de mettre sa main au-dessus de la poignée de son sabre, il fléchit légèrement les genoux. Roncone était surpris mais ne laissa rien transparaitre.

*Comment va-t-il pu encaisser ça et se relever comme si de rien n’était ? C’est un monstre !!*

Un sentiment nouveau affleurait à la conscience de Roncone. Un sentiment qu’il ne connaissait pas. Il en avait entendu parlé, il l’avait aussi vu de nombreuses fois dans les yeux de ses adversaires mais il ne l’avait jamais ressenti lui-même. Il était paralysé, une sueur froide lui coulait sur la nuque, il devait fait un effort surhumain pour continuer à regarder l’épéiste dans les yeux. Il avait la sensation de se perdre dans ses pupilles violettes. Il avait la sensation que Venec avait subitement grandi et était devenu un géant. Il avait la sensation qu’il allait se faire dévorer par une bête sauvage. Il avait…peur.

Il réussit à se ressaisir quelque peu. Il se mit en garde. De la sueur lui coula dans les yeux. Il cligna. Et quand il ouvrit les yeux, une demi seconde plus tard, Venec avait disparu :

« Kaminote-ryu : Goukoku »

Roncone entendit la voix de Venec derrière lui. Il tourna la tête. Et vit le chasseur de prime la lame dégainée pointant diagonalement vers le ciel. Puis une gerbe de sang jaillit de sa poitrine.

Une énorme balafre allant de sa hanche droite à son pectoral gauche lui barrait le torse.

*Il...il est…passé outre… je-je ne l’ai même pas vu bouger…*

Venec rengaina son épée lentement et quand le fourreau heurta la garde dans un tintement sonore, Roncone s’effondra.

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19 septembre 2017 à 17:07:42

Chapitre huit et demi:

Ils étaient dans une cage en fer. Collés les uns aux autres. La plupart d’entre eux avaient la tête basse. D’autres pleuraient et réclamaient leur mere.
La cage se situait dans une des rares pieces de la fausse base navale. Les pirates avaient aménagé cette prison de fortune en peu de temps et, de toute évidence, ils n’avaient pas pris en compte le nombre d’enfants présent dans le village si on en jugeait par la taille de ladite cage.
Cela faisait plusieurs heures qu’ils étaient dans le noir, la tension était à son comble parmi eux. Le moindre son les faisaient sursauter et/ou déclenchaient une crise de larmes. Edouard fut la dernière victime de ce phénomène:

-Tais-toi! lui intima son frère
-Laisse-le, essaya de dire Eloise
-Non! Nous sommes les fils d’un marine héroïque, nous n’avons pas à pleurer à cause de simples pirates.

Apres les mots de son frère, Edouard ravala ses larmes mais se raccrocha au bras de son ainé:

-Je suis sur que nos parents ont prévenu les marines et que ceux-ci ne vont pas tarder à venir nous sauver, continua le chef de la bande
-Tu es sur grand frère ? demanda son cadet avec un pointe d’espoir dans la voix
-Oui, ne t’en fais pas. Quelqu’un viendra nous aider!!

*Ah oui?! Et qui? pensa Griffin. Les parents ne peuvent pas appeler la marines car les pirates ont pris tous les denden mushis du village. De plus, les pirates doivent avoir des hommes qui font le guet donc si un bateau s’approche, ils sauront tout de suite qui c’est. Et s’il sagit d’un bateau militaire, je ne donne pas cher de notre peau. On est fichu…*

Il se garda bien de partager ses pensées avec ses compagnons mais une larme roula sur sa joue.
Juste à cet instant , la porte de la piece s’ouvrit. La lumière des lampes à l’extérieur leur blessa les yeux. Malgré tout ils virent l’ombre d’un homme se découper sur ce fond lumineux. Il s’avança vers eux. La plupart des enfants se recroquevillèrent de peur , les autres étaient tétanisés.

*Que nous veulent ils encore? se demanda Eloise. Si jamais ils s’en prennent a un de mes amis, je…je…Papa , aide nous!*

-Ne vous en faites pas, je ne vous ferais aucun mal, dit l’homme

Cette voix était familière à Eloise. C’était la voix de…de…:

-Venec?! finit elle par crier malgré elle
-Oui c’est moi, répondit il simplement en ouvrant la porte de la cage. Sortez, les pirates sont partis.

Tout d’abord surpris, les enfants ne bougèrent pas. Eloise fut la première à réagir, elle couru et sauta dans les bras de son sauveur. Suite à cela tout les enfants se remuèrent et sortirent en courant vers la liberté.

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26 septembre 2017 à 17:26:56

Chapitre neuf : La libération

-Tu penses que l’on peut lui faire confiance ? demanda Kol à Terry qui était assis à côté de lui.
-Je ne sais pas…mais nous n’avons pas tellement le choix
-Ça fait un moment qu’il est parti…la nuit a même fini par tomber…je crains le pire, de l’inquiétude perçait dans la voix du forgeron
-Nous ne pouvons rien faire d’autre qu’attendre mon ami, répondit Terry en tapotant le bras de son voisin

Depuis que Venec était parti attaquer les pirates, il avait attendu avec Kol, dans sa forge. Il aurait préféré rester avec Maria mais cette dernière s’était enfermée dans leur chambre et refusait de lui ouvrir. Terry supposait qu’elle le tenait pour responsable de leur malheur actuel car elle semblait persuadée que Venec était lié à l’attaque des pirates.
Le médecin du village avait décidé de croire l’inverse. Il avait plongé ses yeux dans les pupilles violettes de leur hôte et n’y avait vu aucune malfaisance, aucune malice. De plus, ce dernier avait de lui-même proposé d’aller affronter les pirates, ce n’était pas le comportement d’un homme qui avait accompli sa mission. Non, définitivement non, cet homme ne pouvait pas les avoir trahis, il refusait d’y croire.

Pendant que Terry était perdu dans ses pensées, Kol se leva et alla forger un chaudron. Personne n’avait passé cette commande mais cette activité l’empêchait de ruminer. Il culpabilisait. Il culpabilisait que son idée se soit finalement retourné contre ce village qu’il aime tant. Que son idée soit le lieu de captivité de son fils…en pensant à son fils des larmes lui montèrent aux yeux. Il culpabilisait aussi de n’avoir rien pu faire.
Kol, du haut de ses 2 mètres 90 et avec sa musculature saillante, construit à coup de marteau sur le métal, était perçu comme l’homme le plus fort de l’ile. Toutefois il avait été complètement impuissant devant le rapt de son petit garçon. Lui qui s’était toujours imaginé des envolés épiques si jamais des pirates les attaquaient…il n’avait rien fait.

Il espérait que Terry avait raison et que ce Venec arriverait à les aider. Il leva la tête et vit sa femme, la tête baissée avec ses cheveux noirs devant les yeux, assise dans un coin de la forge. Elle n’avait pas bougé ni dit un mot depuis que Terry était venu réclamer le katana commandé par son patient. Le forgeron avait bien essayé de s’adresser à elle, une ou deux fois, mais seul le silence lui avait répondu.

Il était de nouveau en train d’essayer de lui parler quand il entendit, un grand brouhaha émanant de la place du village. Qu’est-ce que c’était ? On dirait le bruit d’un troupeau de gnou en déroute parce que chassé par une meute de lion.
Terry et lui sortirent de la forge puis se dirigèrent vers la place du village. Entre deux ruelles, Kol remarqua que d’autres habitants sortaient de chez eux pour voir ce qu’ils se passaient. Il regarda derrière lui et vit Salika, sa jeune femme, dans son dos, il fut content de la voir sortir de son apathie.

Arrivé sur la place, le spectacle que les habitants du village virent les sidéra.
Ce n’était pas un troupeau de gnous qui courait mais les pirates. Ils courraient tous comme des dératés, un air apeuré sur leur visage, vers leurs bateaux.
Quand Terry et Kol regardèrent ce qui faisaient fuir les pirates de cette manière, ils virent un homme à la peau noir et au crâne rasé qui marchait en traînant derrière lui ce qui semblait être deux grands sacs. Plus l’homme se rapprochait et plus il fut facile de distinguer ses traits, cet homme était Venec.
Il traînait effectivement deux sacs derrière lui mais il n’était pas seul et de son ombre jaillirent la dizaine d’enfants qui avaient été kidnappé.
Encore sous le choc des événements de la journée, ils étaient restés derrière Venec pour éviter d’être de nouveau en contact avec les pirates mais une fois arrivés sur la place et les pirates assez éloignés, ils coururent rejoindre leurs parents.

Evidemment, ils s’en suivirent retrouvailles larmoyantes puis Venec, qui était arrivé au centre de la place, prit la parole :

-Ici, dit-il en désignant les sacs qu’il trainait, vous trouverez, attachés solidement, Roncone « aux poings explosifs » et Gaby, son second. A eux deux, ils valent sept cent trente millions de berries. Les pirates qui sont sous leurs ordres, comme vous l’avez vu, ont fui et ne reviendront plus jamais ici. C’est sur l’ile d’Ananakini que s’arrête l’aventure de l’équipage des « Boxing pirates »!!

Tous les villageois sautèrent de joie. Ils vinrent féliciter Venec, lui serrer la main, lui taper dans le dos. Mais un seul vint le prendre dans ses bras, sa petite fille accrochée à sa jambe, et lui dit :

-Je savais que vous ne nous aviez pas trahi!

Venec profita de cette étreinte pour lui glisser à l’oreille :

-Il faudra que nous parlions, en privé, quand vous aurez le temps…

Le ton de sa voix était grave et contrastait avec les effusions de joies qu’il y avait autour d’eux :

-C’est à propos du traitre ? demanda Terry qui avait compris le sujet de préoccupation de leur sauveur
-Oui, répondit simplement Venec

Puis il se décolla du médecin et demanda un escargophone. Il appela la marine.
Il était temps de réclamer les primes.

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10 octobre 2017 à 21:30:17

Chapitre onze : Une rencontre fortuite

Au même moment quelque part ailleurs dans le nouveau monde...

Un homme, sur le pont de son voilier, soulevait à un rythme régulier deux altères de 100 kilos chacune :

-458…459…500…pfiou !!

Il alla les ranger dans la cabine unique de son navire, puis il s’essuya le visage avec la serviette qu’il avait autour du cou et se prit une bière bien fraiche dans son frigo.

-Aaaaaaaaah…cette journée commence bien. Un beau soleil, une mer calme et une bière bien fraiche. Que demande le peuple ?

Soudain son escargophone sonna :

-Oui, dit-il en changeant l’intonation de sa voix pour la rendre la plus aigüe possible
-Tu n’en pas marre de faire l’enfant ?! sermonna une voix féminine à l’autre bout du fil
-Oh ça va !! Tu n’as aucun sens de l’humour…c’est désolant, répondit-il sur un ton faussement attristé
-Bref, passons…tu es à combien de jour de Grenat ?
-Si la météo est clémente, je devrais être là dans 2 jours je pense.
-Ok, j’ai fait ma petite enquête et effectivement, comme nous nous en doutions, le prix qui sera mis en jeu lors du prochain tournoi du « Central Fighting club » viendra bien du marché noir. Apparemment, il a été offert gracieusement à l’arène car le propriétaire voulait absolument s’en débarrasser. Évidemment, le propriétaire touchera vingt-cinq pourcent des recettes liées aux inscriptions. Il y a fort à parier que notre homme soit derrière ça.
-Mais quel intérêt aurait-il à offrir une arme de cette valeur quasi gratuitement ?
-D’après mes renseignements, c’est une arnaque classique. Un objet d’une grande valeur est offert pour une modique somme lors d’un tournoi ou lors d’une enchère. Celui qui remporte le prix se fait aborder par des collectionneurs en goguette. Ébloui par la taille faramineuse des offres qui lui sont faites, il ne peut pas résister. Il vend l’objet puis quelques jours plus tard le collectionneur est dépouillé dudit objet.
Évidemment le gagnant du prix est un complice. Donc l’organisation de notre ami gagne sur tous les tableaux. C’est une manière simple et rapide de se faire de l’argent pour eux.
-Hum...c’est plutôt astucieux quand on y pense…
-Plutôt oui, par conséquent suivre le vainqueur du prochain tournoi…
-…nous mènera droit au « Tsar » !!
-C’est ça !!
-Excellent boulot, Shigure ! J’arrive aussi vite que possible !
-Ok, à dans deux jours !

Et sur ces mots, elle raccrocha.

*La journée commence vraiment bien ! *

Notre homme se dirigea vers la salle de bain pour se raser puis il s’habilla. Il portait un marcel vert surmontant un short aux motifs militaire et des bottes noires. Sur sa tête il enfonça une casquette noire assortie à la couleur de ses lunettes de soleil et aux mains il avait des gants marrons. Finalement Il sortit sur le pont et se mit à la barre. Avant d’empoigner celle-ci il s’alluma un cigare.

Après quelques heures de navigation, une variation de la pression de l’air l’informa qu’une tempête allait se former non loin. Et cinq minutes plus tard, la tempête pressentie apparue à trois km de lui.
Elle était tout simplement énorme. Notre homme changea donc le cap de son voilier. Il devait vite s’éloigner de ce qui ressemblait plus à un cyclone de force dix qu’a une tempête. Malheureusement pour lui, il avait changé de cap trop tard et le cyclone se déplaçait dans sa direction. Il n’arriverait évidemment jamais à semer ce désastre de la nature et devait donc impérativement trouver une ile où s’abriter.

Il tourna frénétiquement la tête à droite et à gauche à la recherche d’un point noir à l’horizon. A la recherche d’un bout de terre salvateur mais il ne trouva rien.
La situation était critique. Le cyclone était de plus en plus sur lui. Les bourrasques de vent étaient de plus en plus violentes, les vagues depuis en plus grosses.

*Si je ne trouve pas une ile, pensa-t-il en continuant de chercher, je vais finir par le fond ! *

Soudain, il crut percevoir un point noir au nord-est. Il prit ses jumelles.

*C’est bien une ile ! Sauvé !!*

Il se dirigea vers l’ile en question. Elle se trouvait à approximativement un kilomètre de lui et pas sur la course supposée du cyclone. Il serra les fesses durant le trajet qui lui sembla interminable. De nombreuses fois il crut qu’il n’y arriverait pas à temps car son navire se souleva de la surface de la mer à cause des vagues et/ou du vent.
Mais finalement, il arriva à destination en un seul morceau.
Sous une pluie battante, il amarra son bateau sur la plage. Puis attendit que la pluie cesse à l’intérieur de son voilier.

Une heure plus tard, l‘intensité des précipitations commença à diminuer. Il regarda à travers un hublot et vit que le ciel était en train de s’éclaircir. Juste à ce moment il entendit :

-Il y a quelqu’un ? dit une voix à l’extérieur

Il sortit de son voilier pour voir d’où venait cette voix féminine. Quand il sortit, une femme l’attendait sur la plage :

-Oui ?
-Je-je m’excuse de vous déranger mais pourriez-vous m’aider ? À cause du cyclone je me suis approchée de cette ile mais j’ai mal amarré mon navire et la tempête l’a emporté…
-Oh ?!
-Donc, je ne voudrais pas abuser…mais pourriez m’emmener avec vous quand vous partirez ? Je vous paierai bien sûr !!
-Je…oui bien sûr mais où alliez-vous initialement ? Car moi, je me rends sur l’ile de Grenat. Ce n’est peut-être…
-C’est génial !!! l’interrompit-elle. C’est là où je vais aussi !! C’est la providence qui vous a mis sur ma route.
-Il semble…mais rentrez. Vous n’allez pas resté sous la pluie !
-Non…je ne voudrais pas abuser…
-Allez, allez, pas de ça ! Venez !

Elle monta sur le pont et entra dans la cabine avec lui. Il lui proposa une soupe chaude qu’elle accepta volontiers. Pendant qu’elle mangeait sa soupe, il prit le temps de la détailler.
Elle avait les cheveux pourpres , tenus par un chignon, ils étaient assortis à la couleur de ses yeux. Ceux-ci étaient mis en valeur par le teint halé de son visage. Visage qui était moucheté de taches de rousseur.
Elle portait un manteau d’homme en cuir rouge trop grand pour elle. Sous ce dernier, elle avait une robe violette qui lui descendait jusqu’aux chevilles. Elle était suffisamment ample pour cacher ses formes au grand dam de son hôte. À sa main droite elle avait une chevalière qu’elle portait à l’index et la main gauche, elle avait une bague sur chacun de ses trois derniers doigts. Aux pieds, elle avait des sandalettes. Son langage corporel lui indiquait qu’elle était timide et réservée :

-Je ne me suis pas présenté, je me prénomme Nora Darlang, dit-elle de sa voix fluette pour casser le silence qui s’était installé entre eux
-Moi, c’est Dwayne Gilliam, enchanté, dit-il en lui tendant la main avec un sourire
-Enchanté, répondit-elle lui serrant la main et lui dévoilant son sourire
-Que fait une si charmante jeune femme seule sur les mers du nouveau monde ?

Elle rougit. Prit une autre gorgée de soupe et répondit :

-Je suis la fille d’un petit marchand de vin au détail et j’allais vendre les marchandises de mon père à Grenat. Je dois d’ailleurs le retrouver là-bas…il va me tuer…
-Il…je…, tenta de dire Dwayne en se tenant la tête
-Qu’avez-vous ? demanda-t-elle inquiète
-Je-j’ai mal à la tête d’un coup…je ne me sens pas très bien, dit-il en essayant de se lever, excusez-m…
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’il s’étala sur le sol. Il s’était évanoui.

Message édité le 10 octobre 2017 à 21:31:05 par Monstar6
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17 octobre 2017 à 15:26:42

Chapitre douze : Dwayne Gilliam

Il avait la tête lourde et douloureuse. Il n’ouvrit pas les yeux tout de suite…il ne pouvait pas. Il essaya de se situer. Il se souvint de la tempête, de la charmante demoiselle, de la discussion mais après…plus rien. Son esprit était encore embrouillé.
Il essaya de bouger ses bras mais son corps était comme enserré par quelque chose. Impossible de bouger ses pieds ou encore les jambes pour le moment. Soudain deux gifles s’abattirent sur son visage :

- Allez, on se réveille !! commanda une voix féminine

Il ne reconnut pas la voix mais il tenta d’ouvrir les yeux. Le droit. Puis le gauche. Heureusement que ses lunettes de soleil étaient encore sur son nez car sinon la lumière du soleil lui aurait blesser les yeux. Il était dans sa cabine. A même le sol. Il regarda son corps. Il était attaché par des chaines en granit marin, du buste aux chevilles. Impossible de bouger. Une femme vint s’asseoir à califourchon sur lui. Elle le regarda avec un regard malicieux et un rictus mystérieux apparu sur son visage :

-Tu dois te demander comment tu as atterri dans cette posture ?
-…
-Je vais te répondre : tu ne devrais pas laisser n’importe qui monter sur ton bateau ! accompagnant sa phrase d’un clin d’œil.

Et elle se mit à rire. Par conséquent Dwayne l’observa de plus près et il comprit. Cette femme était Nora Darlang. Il ne l’avait pas reconnu immédiatement car elle avait complètement changé d’habit et de physionomie.
Elle avait désormais les chevaux lâchés, ceux-ci lui arrivaient au niveau des épaules. Elle portait une robe bleue très près du corps qui mettait en avant ses formes généreuses. Cette dernière était maintenue au niveau de ses hanches par une ceinture composée de…balles de revolvers.
Lisant la surprise puis la compréhension dans son regard Nora, rit de nouveau :

-Pour-pourquoi ? demanda-t-il difficilement à cause de sa bouche pâteuse
-Parce que je ne passe jamais à côté d’une opportunité. Il s’avère que je suis une chasseuse de trésors et j’ai été mandaté par un riche commanditaire pour récupérer un fruit sur cette ile. Ce fruit se trouve sur un arbre fruitier qui ne fleurit que tous les dix ans.
-…
-Malheureusement, cet arbre se trouve au centre de l’ile et cette ile est infesté d’animaux féroces. C’est donc trop dangereux pour une frêle jeune fille comme moi, tu comprends. Je pensais abandonner ma quête et sans ce cyclone il est probable que ce serait le cas. Toutefois, il est survenu et il t’a mis sur mon chemin. Quelle aubaine !! Dwayne « Big Arms » Gilliam, un chasseur de prime cinq étoiles qui me tombe tout cuit dans la bouche. Ton Jolly Roger t’a trahi. Ce n’est pas beau d’être orgueilleux.
-…
-J’ai donc décidé de te proposer un marché que tu ne pourrais pas refuser.
-Et quel est ce marché ?
-C’est simple tu vas aller récupérer ce fruit pour moi et en échange, je te sauverai la vie. N’est-ce pas équitable ?
-Me sauver la vie ? demanda-t-il dubitatif
-Oui ! répondit-elle enjouée. Vois-tu, après t’avoir endormi et attaché avec ces chaines, je t’ai inoculé un poison.
-QUOI ??
-Ohlala…pas la peine de t’énerver comme ça voyons…
-Espèce de garce !

Elle le gifla :

-Pas de grossièretés monsieur Gilliam, sermonna-t-elle. Je t’ai injecté du « Drifter », tu sais ce que c’est ?
-C’est une drogue mortelle. Elle tue sans signe avant-coureur, de plus en fonction de la dose injectée la victime peut mourir plusieurs jours après l’ingestion. Elle a été interdite par le gouvernement mais on peut encore en trouver au marché noir.
-Exact !! Je vois que l’on fait ses devoirs ! Et il s’avère que j’avais une seringue en réserve. Pour tout te dire je n’ai jamais été très bonne en dosage donc je ne sais pas combien de temps il te reste, dit-elle faussement embarrassée.

Dwayne se débattit mais il était complètement paralysé :

-Je vois que tu as retrouvé toute ta vigueur, remarqua-t-elle moqueuse. Je vais te libérer puis tu iras me récupérer le fameux fruit. N’oublie pas que je ne sais pas combien temps tu as devant toi donc tu devras faire vite. Pour aller au centre de l’ile tu dois, à partir d’ici et toujours te diriger au nord. Tu reconnaîtras facilement le fruit, il est en forme d’étoile et il brille. Littéralement.

Elle le détacha. Une fois ceci fait, il l’attrapa à la gorge et la plaqua contre un des murs de la cabine. Elle n’essaya pas de se débattre :

-Qu’est-ce qui m’empêche de te briser la nuque et ensuite de fouiller ton cadavre pour trouver l’antidote ? demanda-t-il sur un ton empli de colère
-Tu pourrais…mais malheureusement je n’ai pas l’antidote sur moi. Je ne suis pas idiote.
-Je…
-Oui, tu pourrais me torturer pour me faire cracher le morceau mais tu ne sais pas quelle est ma résistance à la douleur et combien de temps il te reste exactement. Peut-être que je tiendrais suffisamment longtemps pour que tu t’écroules foudroyer par le poison. Es-tu prêt à prendre ce risque ? demanda-t-elle avec un sourire
-Tu as pensé à tout, hein ? se résigna-t-il

Il la lâcha. Remis sa casquette sur sa tête. La regarda. Assise sur la seule banquette de la cabine, elle fit un mouvement de main lui indiquant de sortir au plus vite. Il lui donna son dos et sortit.

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24 octobre 2017 à 14:49:38

Chapitre treize : Course contre la montre !

Il sauta sur la plage et se dirigea vers le centre de l’ile.

*Je n’ai jamais entendu parlé de cette ile, se dit-il, je me demande quels animaux peuvent être assez féroces pour effrayer cette vipère ! *

Quand il passa les premiers feuillages composés de cocotiers, palmiers et autres arbres tropicaux, il tomba sur une plaine. Elle semblait assez vaste. Il pouvait voir au loin une forêt mais il lui faudrait plusieurs heures de marche pour y arriver.
Dans la plaine, l’herbe était verte, il y avait quelques arbres fruitiers parsemés, de manière aléatoire, ici et là. Sur sa gauche un troupeau de zèbres paissaient paisiblement. Il sortit sa boussole d’une des poches de son short et se dirigea vers le nord.

Il avançait en marche rapide depuis trois heures. Malgré la beauté du paysage, il n’avait pas de temps à perdre. Il ne savait pas combien de temps il avait devant lui. Il fut tout de même surpris de constater que tous les animaux qu’il croisait le fuyait. Des zèbres, aux chiens de prairies en passant par les crotales.

*Je sens l’entourloupe mais je ne saurais dire où elle se situe. Ce qui est en soit très dérageant…il n’est pas imaginable que cette femme ait pu décemment être effrayé par ce lieu. Par conséquent soit elle m’a menti, soit…*

Sur ses pensées, il arriva face à un grand troupeau de kangourous roux. La troupe devait se composée, à vue d’œil, d’une dizaine d’individus. Ils étaient stationnés devant un point d’eau qui semblait faire office de frontière entre la plaine et la forêt épaisse qu’il y avait derrière la bande de marsupiaux.
La première chose qu’il interpella Dwayne fut la taille des bestiaux. Ils n’avaient pas les dimensions habituelles attendues chez les membres de leurs espèces. Le plus petit spécimen adulte devait faire deux mètres.
La deuxième chose qui l’interpella fut le fait, qu’eux ne semblaient ni gênés ni inquiétés par sa présence.
Fort de ses observations, il ralenti son rythme de marche et s’approcha prudemment du groupe. En d’autres circonstances, il aura surement cherché à les éviter pour ne pas perturber leur vie mais en partant précipitamment de son bateau, il avait oublié de prendre le minimum nécessaire à toute randonné. De l’eau.
De fait, il avait la gorge sèche et il souhaitait étancher sa soif avant de continuer sa route.

Il contourna tout de même le groupe et s’accroupi pour boire. Ses voisins macrophus ne montrèrent pas plus d’intérêt à sa présence que précédemment.

*Aaaaaaaaah, savoura-t-il, elle est bien fraiche !!*

Il but pendant de nombreuses secondes, ne sachant pas quand il aurait l’opportunité de s’hydrater de nouveau.
Après une dizaine de gorgées, il sentit une aura hostile dans son dos. Il eut à peine le temps de mettre ses bras en garde pour protéger sa tête, qu’il fut frappé avec une grande brutalité sur la droite de son visage.

Il fit une ou deux roulades puis se rétabli sur ses pieds. Le coup l’avait surpris mais ne lui avait pas fait mal. Il regarda ce qui venait de le frapper.
Il vit en face de lui un kangourou de quatre mètres, au bas mot, de hauteur, avec une longueur de queue de trois mètres vingt, se tenir devant lui. La bête avait l’air furieuse.

*Cela doit être le patriarche. Il n’a pas dû apprécier que je me serve à leur point d’eau. Je pense que je n’ai aucun moyen de m’en sortir autre que de l’affronter. D’autant plus que j’ai encore soif…*

Dwayne avait raison, le marsupial ne comptait pas le laisser s’en aller. Il était déterminé à lui faire payer l’affront d’avoir bu à son point d’eau. Prenant appui sur ses pattes puissantes il se propulsa, en zig zag, très rapidement vers l’intrus.

*Quel vitesse !! Pas étonnant que je ne l’ai pas senti arriver dans mon dos ! *

Le kangourou le frappa à pleine puissance et à pleine vitesse avec sa queue mais comme il avait vu le coup venir, Dwayne le bloqua et ne recula que de quelques centimètres. Il ne laissa pas son adversaire le temps de le réattaquer, il arma son poing :

- « Rhino’s punch »

Il frappa le marsupial en pleine poitrine. Le coup fut si puissant qu’il propulsa l’animal plusieurs mètres en arrière et créa un vague d’énergie qui laissa une trace dans l’herbe. Le patriarche ne relèvera pas de sitôt :

- « Je regrette mais je ne n’ai pas le temps… »

Il but à nouveau. Sauta par-dessus le point d’eau. Puis rentra dans la forêt.

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31 octobre 2017 à 12:14:57

Chapitre quatorze : C’est l’histoire d’une forêt, d’un serpent et d’un gorille

Quand il rentra dans le bloc forestier, il fut frappé par l’humidité du lieu, rendant l’atmosphère très lourde, en contraste totale avec celle plus légère de la prairie. Les formations végétales arborées étaient hautes et denses. Il avançait prudemment car le sol, couvert de feuilles, ne lui permettait pas d’avoir de bons appuis. De plus, à deux reprises depuis son entrée, il avait failli tomber à cause de racines des arbres qu’il n’avait pas vu et sur lesquelles il avait glissé.

*Ce n’est pas le moment pour se fouler la cheville, pensa-t-il, quel gageur que ce lieu !!*

Du fait de la densité de la canopée, la lumière avait du mal atteindre le sol et la visibilité était très faible. Pour ne rien arranger la pluie commença à tomber.
Il continua à avancer cahin-caha pendant près de quarante-cinq minutes mais qui lui semblèrent quatre heures tant les conditions étaient invivables.

*Bien que je ne sente aucune présence hostile, j’ai l’impression d’être observé depuis que je suis rentré dans cette foret…*

Malgré cette sensation désagréable, il décida de s’arrêter pendant une dizaine de minutes pour souffler quelque peu. Il s’assit sur ses talons sous une énorme feuille d’Alocasia macrorrhiza pour protéger de la pluie.

Quelques minutes après s’être posé, il entendit un bruit assourdissant au-dessus de lui. Comme si plusieurs branches s’étaient brisées d’un seul coup. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, une masse lourde et froide lui tomba dessus. À peine eu-t-il le temps de se remettre du choc qu’il senti son corps être enserré avec force.

*Pas encore…*

Mais cette fois-ci les choses étaient différentes. Il ne senti pas autour de lui des chaines mais un corps froid et visqueux. De plus, la pression sur son corps ne cessait d’augmenter. Si cela continuait, il ne pourrait plus respirer et tous ses os seraient brisés. Le sifflement qu’il entendit à son oreille, fini de le convaincre qu’il avait été la cible d’un python.

*Foutu reptile !!*

L’animal au sang-froid faisait dans les dix mètres de long pour cinq cent kilos. Ses yeux jaunes, qui s’accordait avec sa robe brune et ses motifs en losange ocre-jaune, étaient fixés sur sa proie. Une proie de choix. Depuis ce jeune gorille d’il y a deux semaines, il n’avait plus rien eu à se mettre sous sa langue bifide. Il y avait bien eu cette femelle humaine, il y avait trois jours, mais elle avait réussi se glisser hors de ses anneaux.
Là, sa proie n’avait aucun moyen de s’échapper. Ses anneaux étaient solidement resserrés sur lui et se refermaient centimètre par centimètre. Dans quelques minutes, l’homme serait mort, étouffé et il pourrait passer au repas.
L’homme se débattait, il avait de la vitalité. Le reptile augmenta sa vitesse de constriction. L’homme arrêta de bouger. Il s’était résigné. C’est du moins ce qu’il crut dans un premier temps :

- « Behemoth’s strenght »

Le corps de l’homme changea de forme. Ses muscles triplèrent de volume. Avec cette nouvelle force il arriva à briser son étreinte. Le serpent persiffla de rage.

Une fois libre, le corps de Dwayne repris une taille normale. Il ne laissa pas à l’animal le temps de réagir :

- « Buffalo’s trample »

Il frappa le reptile avec une dizaine de coups de poing en quelques secondes. La violence de l’assaut fit le serpent s’en aller sans demander son reste. Dwayne reprit son souffle et décida que s’arrêter dans ses terres était une mauvaise idée.

Une heure après avoir repris sa marche vers le nord. Il arriva dans une zone avec beaucoup moins de végétation. Juste en face de lui, il vit une trouée dans le mur végétal que la forêt formait devant lui, ce qui signifiait qu’il sortirait de cette zone dans peu de temps. Il sourit et s’avança vers la sortie. En pénétrant dans la clairière, il constata qu’il n’était pas le seul visiteur des lieux.
Dans les arbres au-dessus de lui et sur le sol, près de la trouée, se trouvait plusieurs gorilles.

*Ils doivent être une centaine…*

Il regardait tout autour de lui fasciné parce qu’il voyait. Dans les arbres, les gorilles avaient construit des habitations primaires dans lesquelles ils vivaient. Le chasseur de primes aurait adoré avoir le temps de faire une étude de zoologique de ces animaux…mais son temps était compté.
Il continua sa route mais au moment où il arrivait à quelques mètres de la trouée, un énorme gorille au pelage tout blanc vint s’interposer. Le bestiaux devait faire dans les trois mètres pour deux cent cinquante kilos.

-Laisse-moi deviner…je vais devoir te battre pour avancer, dit l’ancien vice-amiral avec consternation.

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07 novembre 2017 à 17:42:47

Chapitre quinze : Avancer

Le gorille se mit sur ses pattes arrières et se frappa le torse à plusieurs reprises en hurlant. Son hurlement était d’une telle puissance qu’il créa une vague d’air qu’il poussa Dwayne de quelques centimètres en arrière. Effrayés, tous les autres gorilles montèrent dans les arbres alentours.

* C’est encore un autre niveau que le kangourou ou le python. Je suppose que plus on s’enfonce vers le centre de l’ile plus les animaux deviennent puissants. *

Il s’échauffa l’épaule droite en faisant tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. Fit craquer ses doigts et fonça sur son adversaire :

- « Rhino’s Punch »

Le coup toucha le primate en plein milieu de sa poitrine musculeuse mais n’eut aucun effet. L’animal contre-attaqua en abattant violemment son bras gauche sur le crâne du chasseur de primes. Mais ce dernier évita le coup in-extremis. Suite à ce premier échange, le gorille passa à l’offensive.
Tout d’abord il se rua sur son opposant. Sa charge fut évitée. Il sauta et tenta d’écraser Dwayne avec ses deux poings en même temps. Cette attaque fut arrêtée par l’ancien vice-amiral. Il bloqua les deux avant-bras du gorille avec les siens couvert avec du haki de l’armement. Toutefois l’attaque fut si brutale que ses pieds s’enfoncèrent dans le sol.
Le gorille souleva ses bras et les abattis une nouvelle fois avec autant de fureur que précédemment. Dwayne bloqua de nouveau. Toutefois il ne laissa pas à son adversaire le temps de l’attaquer une troisième fois. Il repoussa les avant-bras du gorille puis profitant du déséquilibre de son adversaire créé par sa parade, il lança :

- « Rabbit’s Somersault »

Il fit un saut en arrière et durant ce saut son pied droit rencontra le menton de l’animal. Mais il n’en resta pas là. Une fois que ses deux pieds retouchèrent le sol, alors même que le primate était encore en l’air, il enchaina :

- « Wolf’s Bite »

Il se rapprocha de son adversaire, posa son poing droit sur la poitrine du gorille et son poing gauche sur son ventre puis créa une onde de choc qui envoya voler le primate encore plus haut.
Ce dernier cracha une gerbe sang, preuve que l’attaque avait porté. Puis il atterri lourdement sur le ventre quelques mètres plus loin. Il allait se relever quand il vit « Big Arms » fondre sur lui, tel l’ange de la mort qui s’abat sur sa proie :

- « T-rex’s Stomp »

Le pied gauche du chasseur de prime s’écrasa violemment sur le crâne du gorille, enfonçant ce dernier dans le sol et mettant un terme brutal à l’affrontement.

-Pfiou !! souffla-t-il en essuyant la sueur qui s’était accumulée sur son front.

Il s’agenouilla près du corps du primate et mis sa main sur sa poitrine.

*Ça va, il respire encore, j’espère que c’était le dernier obstacle avant ce fichu fruit !!*

Il se leva et se dirigea vers la trouée sous les cris indignés du reste de la troupe de gorilles.

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14 novembre 2017 à 16:11:40

Chapitre seize : Le centre de l’ile

Une fois la trouée franchie, le paysage changea encore une fois.
Il était désormais dans une forêt septentrionale. Elle était composée, concernant la flore, de sapins baumier, de mélèzes, de pins gris, d’épinettes blanches et noires. Concernant la faune, il croisa sur son chemin des caribous, des rats musqués, des campagnols à tête rouge, différentes espèces de lièvres et d’oiseaux allant de l’épervier au merle en passant par le geai gris.
Il se demanda comment une seule ile pouvait avoir une faune et une flore si disparate. Toutefois malgré la majesté du paysage et sa grande envie de rester assis à le contempler, il continua à avancer tout en restant sur ses gardes pour ne pas connaitre la même mésaventure qu’avec le serpent. Il savait que dans ce genre de forêt, il pouvait tomber sur une meute de loups ou sur des ours noirs.

Après une heure de marche, toujours en allant vers nord, sans tomber sur le moindre prédateur, il commença inconsciemment à se relâcher et à regarder un peu plus attentivement autour de lui. Il savait qu’il n’avait pas le temps de s’extasier mais il ne pouvait s’empêcher d’apprécier la beauté de la nature. Au bout d’une autre heure, il arriva dans une clairière au centre de celle-ci se trouvait un arbre avec un tronc énorme. Issu d’une espèce qu’il ne connaissait pas. Il devait faire une dizaine mètres de haut et à une de ses branches pendait un fruit unique en forme d’étoile de couleur or. Le fruit brillait carrément.

*Enfin ! Je n’ai plus qu’à le récupérer et le ramener à l’autre pour être soigné. Toutefois je devrais rester sur mes gardes, tout a été trop simple dans cette partie de l’ile…*

Il s’avança prudemment vers l’arbre qui était à une centaine de mètre de lui. Plus il s’approchait de l’arbre et plus il sentait une forte aura émaner de celui-ci. C’était la première fois qu’il sentait une telle aura émaner d’un végétal. Il continua, tout de même, sa progression, l’aura pouvait s’expliquer par la taille de l’arbre ou son espèce. C’est du moins ce qu’il se dit.
Quand il n’était plus qu’à une dizaine de mètres de l’arbre, il comprit son erreur. Il entendit un grondement qui résonna jusque dans ses os. De l’arrière l’arbre surgit un gigantesque ours noir. Ce dernier marchait nonchalamment sur ses quatre pattes et vint se placer entre l’arbre et Dwayne :

-Je me disais bien que c’était trop simple, putain…

L’ours se mit sur ses pattes arrières. Il était encore plus impressionnant debout. Il devait faire facilement six mètres pour 3 tonnes. Avec sa patte droite il se gratta au niveau de sa poitrine. À cet endroit son pelage était blanc et formait une couronne :

-Le roi de l’ile, hein ?! Je trouve que tu fais un peu ton crâneur mon petit pote…

Malgré cette bravade, le chasseur de prime, mis sa casquette à l’envers et se mit en garde. Ses bras se couvrirent de haki de l’armement et il attendit.

Voyant que son intimidation n’avait pas fonctionné comme d’habitude. L’ours décida de passer à l’attaque pour éliminer l’intrus.
Tout d’abord, il tomba lourdement sur ses pattes avant. L’impact créa une onde choc sur le sol qui déstabilisa l’humain. Il profita de cette déstabilisation pour charger. Malgré son poids il était rapide et agile. Son énorme tête frappa le bipède en pleine poitrine et le projeta plusieurs mètres plus loin. L’ursinae continua sa charge. Arrivé à hauteur de l’homme, il essaya de le mordre mais ce dernier sauta. Naïf, l’humain croyait être sorti de son champ d’action. L’ours se remit debout, fit un mouvement de pattes en direction de l’humain et créa une lame d’air. Celle-ci frappa son adversaire de plein fouet. Puis il sauta. Le bipède s’étant protéger pour atténuer les dégâts de la lame d’air ne le vit qu’au dernier moment. Tout le corps de l’homme se couvrit d’un noir opaque mais il abattit tout de même ses deux pattes avant sur l’intrus et l’envoya s’écraser sur le sol.

Après son violent atterrissage sur le dos, Dwayne cracha du sang.

*C’est quoi ce monstre, bordel à queue ??*

Il se releva. Recracha du sang. Essuya sa bouche. Ramassa sa casquette qui avait quitté son crâne. Réajusta ses lunettes et se remit en garde. L’ours qui n’était pas loin de lui se mit debout et gratta, de nouveau, sa poitrine :

- « Behemoth’s strenght »

La masse musculaire du chasseur de prime augmenta et il fonça sur l’animal à fourrure :

-Rira bien qui rira le dernier la descente de lit !! « Byakko’s Elbow » !!

Le coude gauche de Dwayne frappa son adversaire en plein ventre. Bien que celui-ci ne bougea pas d’un iota, il se plia en deux sous la douleur :

- « Chrysaor’s knee »

Dwayne enchaina en projetant son genou dans la mâchoire de son opposant. La violence du coup souleva le roi de l’ile :

- « Typhon’s rampage »

Une série de trois cents coups de poings et de pieds s’abattit sur le corps de l’ours encore en l’air. Le dernier coup l’envoya s’écraser brutalement sur l’arbre derrière lui.

Mais le roi de l’ile n’avait pas dit son dernier mot. Il avait été salement touché par les attaques de l’homme mais il ne pouvait pas laisser cet être minuscule et sans fourrure le battre.
Il se mit sur ses quatre pattes. Sauta en arrière vers l’arbre. Prit appui sur ce dernier. Et se projeta de toutes ses forces vers l’humain qui osait le défier.

Dwayne fut étonné de voir que l’ours était encore capable de bouger après son attaque mais il dut vite se remettre de sa surprise car l’animal fonçait sur lui, à grande vitesse, la tête la première.
Il augmenta encore la masse musculaire de son bras droit :

- « Griffon’s punch »

Puis son poing rentra en contact avec les 3 tonnes de l’ours.

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21 novembre 2017 à 16:34:57

Chapitre dix-sept : Golgrim

L’impact fut si violent qu’il s’entendit sur plusieurs kilomètres à la ronde.
Le corps massif de l’ours s’effondra sur le sol. Il était battu.
Dwayne se massa le poing droit, tout en regardant l’animal. La puissance brute du roi de l’ile, faisait naitre une forme de respect chez l’ancien vice-amiral. Il s’assura que l’ursinae n’était pas mort puis, rassuré, se dirigea vers l’arbre.
Il sauta et récupéra le fruit :

-Maintenant il va falloir faire le chemin inverse…

Il inspira, expira puis se mit à courir aussi vite qu’il le pouvait en direction le sud.

***

Cela faisait maintenant plusieurs heures que « Big arms » était parti et elle se demanda s’il n’était pas blessé ou pire, mort. Cela lui faisait mal au cœur rien que d’y penser. Car si tel était le cas, elle devrait définitivement renoncer à la prime offerte pour ce fruit. Une prime de cent millions de berries ce n’était pas rien. Toutefois, vu la difficulté de cette chasse au trésor, elle trouvait le prix bien dérisoire. Elle repensa avec effroi à la sensation visqueuse du serpent sur sa peau et elle frissonna. Elle l’avait échappé belle.
Quoiqu’il en soit-elle ne pourrait pas avoir de regret car si même un chasseur de prime du calibre de Dwayne Gilliam n’y arrivait pas alors personne n’y arriverait. Enfin il restait bien un homme mais elle préférait mourir que de lui devoir quoique ce soit…
Elle attendait sur le bateau de sa victime depuis son départ. Elle avait bien veillé à ne pas retourner sur le sien après que Dwayne l’ait quitté car elle ne pouvait pas se permettre de prendre le risque qu’il la voit et la suive. Mais elle n’avait pas chômé. Elle était, tout de même, allé récupérer ses armes qu’elle avait caché non loin de là avant d’aller à la rencontre de Gilliam.

*On n’est jamais assez prudente* s’était-elle dit.

Ensuite, elle avait fouillé le bateau de fond en comble mais n’avait rien trouvé d’intéressant à voler. Déçue, elle avait fini par lire les cahiers de bord. Elle n’apprit rien de bien intéressant mais nota tout de même les noms des autres chasseurs de prime avec qui Gilliam avait préalablement travaillé. Cela pourrait être utile…
Elle était assise sur le pont du navire et profitait de la douce brise qui lui caressait le visage quand elle entendit un bruit de craquement qui venait de la forêt derrière elle. Elle mit ses mains dans son dos, saisit ses révolvers et attendit. Ce qui jaillit ne fut pas un animal sauvage mais tout comme. Dwayne Gilliam était revenu et il était revenu avec le fruit. Vu l’état de ses vêtements, son short était taché et il n’avait plus de débardeur, cela n’avait pas été facile mais il l’avait tout de même fait. Elle se détendit et le regarda se diriger vers elle en courant. Il sauta sur le pont :

-Voilà ton fruit, sorcière !! Maintenant l’antidote !!! demanda-t-il en tendant la main.
-Vu que c’est demandé si gentiment, se moqua-t-elle, voilà !

Elle lui tendit une gélule qu’elle avait prise entre ses seins. Il l’ingéra sans demander son reste :

-Ah, au fait ! s’exclama-t-elle. Je t’ai menti, ce n’est pas l’antidote…
-QUOI ?!
-En fait, je ne t’ai jamais inoculé le « Drifter », je t’ai bluffé pour que tu fasses le travail à ma place, dit-elle avec un naturelle bluffant.
-Espèce de…, grogna-t-il en s’approchant d’elle.

Elle ne sembla pas du tout impressionnée et se contenta de ranger le fruit dans un sac. Quand il fut à deux pas d’elle son corps arrêta de bouger :

-Du coup pour éviter de subir tes représailles, je t’ai fait ingérer du « Golgrim ». Ton corps restera paralysé pendant 12 heures mais le bon côté des choses est que tu resteras parfaitement conscient durant ce temps.

Dwayne resta sans voix. Pas parce qu’il n’avait rien à dire mais parce que sa bouche ne lui obéissait plus, tout comme le reste de son corps au demeurant. Elle s’approcha de lui et l’embrassa sur la bouche :

-Merci encore.

Et elle partit sur fond de soleil couchant.

*La garce !!*

Message édité le 21 novembre 2017 à 16:35:17 par Monstar6
Monstar6 Monstar6
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Niveau 10
05 décembre 2017 à 22:55:20

Chapitre dix-neuf : Le traitre

Le « Tsar » avait un regard dur et froid comme la glace. Ceux qui fixaient ses yeux verts trop longtemps ne pouvaient que se rendre compte de l’absence totale de sentiments humain chez cet « homme ». Il était beau mais avait ce type de beauté dangereuse qui vous attire mais en même temps vous repousse. Il était rasé de frais, ce qui mettait en valeur les traits anguleux de son visage.
Il portait une casquette en tissu rouge dont la visière était noire. Au-dessus de sa casquette se trouvait le Jolly Roger de l’équipage cousu en fil d’or. Il avait une cape complètement noire qui lui arrivait aux chevilles et était tenue au niveau des épaules par deux clous en or, enfoncés dans des épaulettes en fer, eux-mêmes reliés par une chaînette en or. Sa tenue se constituait ensuite d’une chemise à manches longues rouge et bleue. Chaque manche se terminait par un bracelet de force en métal. Au niveau des jambes il avait un pantalon rouge enfoncé dans des bottes noires qui lui arrivaient au niveau des genoux. Le tout était complété, à la taille, par une grosse ceinture bleue dont le ceinturon en or avait une forme d’étoile :

-Ca-Capitaine, bienvenue sur l’ile de Lograda, dit Wellick d’une voix hésitante et en s’inclinant légèrement.
-Contremaitre Wellick, c’est bien ça ? demanda le capitaine sur un ton calme et posé.
-Ou-oui capitaine.
-Bien, dit-il en regardant autour de lui, mène-moi à ton bureau nous avons à discuter.
-Si vous voulez bien me suivre.

Suite à ces mots, Wellick mena la marche.
Il était très tendu, c’était la première fois qu’il parlait directement au « Tsar ». Sa tension se lisait sur son visage et se voyait aux auréoles qui se formaient sous ses aisselles. Il était malgré tout aussi très flatté que le capitaine d’un équipage de dix mille hommes se souviennent de son nom. Il en tirait une certaine fierté. Il espérait pouvoir impressionner son capitaine et ainsi mériter la marque de respect que ce dernier lui avait montré. Si tout se passait bien aujourd’hui, il espérait pouvoir monter en grade dans l’équipage.
Il regardait anxieusement autour de lui espérant ne rien voir qui entacherait sa parfaite gestion du port.
Jusque-là, tout allait bien.
Les hommes se tenaient en ligne parfaitement droite et formait une haie d’honneur pour le capitaine et ses deux lieutenants. Ils pouvaient sentir le regard de ses hommes sur lui. Il décida donc de relever la tête, de bomber le torse et de marcher de manière assurée. Il voulait leur montrer que lui, il n’était pas le genre d’homme à se laisser impressionner et qu’il parlait d’égal à égal avec le « Tsar ». Malheureusement pour lui, ses muscles étaient tellement tendus que sa démarche assurée se transforma en démarche de canard boiteux. Toutefois, il n’eut pas le temps de se rendre compte à quel point il était ridicule car un homme surgit devant eux. Wellick le reconnu tout de suite, c’était Tyrell.

*Mais que fait cet idiot, s’insurgea le contremaitre, il va tout gâcher !!*

Il n’eut pas le temps de dire un mot que le pied gauche de Tyrell s’écrasa violemment sur son visage et l’envoya voler. Le contremaitre atterri violemment sur ses hommes :

-C’est ici que tu meurs, « Tsar » !! cria le matelot.

Il avait craché le dernier mot avec un certain mépris, ce qui n’avait échappé pas à personne. Il se jeta ensuite sur celui qui était censé être son capitaine. Il avait un poignard à la main et visa le cœur. Le « Tsar » ne bougea pas.

*Voila !! En plein cœur, jubila Tyrell dans un premier temps puis, mais que…*

Bien qu’il ait transpercé son cœur, sa cible était toujours debout et ne semblait montrer aucun signe de blessure. Au moment où il baissa les yeux pour regarder si son coup avait effectivement touché, il fut saisi par le cou, soulevé du sol et sentit son bras être coupé en deux :

-Qui t’envoie ? demanda le « Tsar ».

Tyrell resta muet :

-Je répète, qui t’envoie ? demanda-t-il de nouveau mais cette fois-ci il serra un peu plus sa main sur la gorge du traitre.

Pour toute réponse il reçut un crachat au visage. Sans plus de cérémonie et d’un puissant mouvement de poignet, le capitaine des « Star Pirates » brisa la nuque de son assaillant. Il envoya ensuite le corps sans vie de Tyrell s’écraser quelques mètres plus loin.
Un mouchoir lui fut tendu par Tesshu, l’un de ses lieutenants.

Tesshu faisait à peu près la même taille que son capitaine. De sa capuche sur sa tête aux bottes à ses pieds en passant par la ceinture de cuir, couverte de kunais, qu’il avait autour de la taille, il était vêtu d’une tenue noire et grise qui moulait parfaitement son corps fin. Autour du cou il avait une écharpe violette qui lui arrivait aux mollets. Sur le visage il portait un masque en fer pourvu uniquement de deux fentes pour les yeux. En travers de son dos, on pouvait voir son épée « Zennosuke ». Sa poignée dépassait de son épaule gauche parce qu’il avait une prothèse en métal à la place de son avant-bras droit.
Le Tsar se saisit du mouchoir et s’essuya :

-Je suis désolé Capitaine !! dit Wellick qui s’était relevé et avait couru pour s’excuser. Je ne sais pas ce qui lui a pris. Il avait été un parfait matelot jusque-là, je…
-Je n’ai que faire de tes excuses, l’interrompit son capitaine toujours d’un ton calme et posé.
-Mais…, essaya d’expliquer le contremaitre prit de panique. L’absence de colère chez son capitaine lui faisait affreusement peur.
-Tesshu !! l’interrompit-il une nouvelle fois.

L’homme comprit immédiatement ce que l’on attendait de lui :

- « Mitsugi »

Il fit une succession de mouvements très rapides avec ses mains puis, ses mudrâs terminés, on entendit :

- « Sho »

Suite à quoi son écharpe sembla prendre vie et alla se planter dans la poitrine du contremaitre. Le coup fut rapide et précis. En plein cœur. Wellick tomba net.

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