Nous sssssssssssssssssssss
"Je veux mourir, il faut que je meure. Je ne me rétablirai jamais. Quoi que l'on fasse, je suis fichu. Je suis couvert de honte. Je n'ai plus le goût des promenades à bicyclette pour aller voir les cascades sous les jeunes pousses vertes. J'accumule les fautes les plus abominables ; mes souffrances augmentent et deviennent intenses. Je veux mourir ; il faut que je meure. Ma vie engendre toujours plus de fautes." Je ressassais continuellement ces pensées en faisant la navette entre la maison et la pharmacie, à demi fou.
Désormais, je n'étais plus un criminel. J'étais un fou. Mais non, certainement je n'étais pas. fou. Je n'ai jamais perdu l'esprit un seul instant. Mais il paraît que tous les fous disent ça.
A l'heure actuelle, je ne connais ni le bonheur, ni le malheur. Jusqu'ici j'ai vécu dans l'enfer, dans le monde des humains, c'est la seule chose vraie. La vie passe, rien d'autre.
quel enfeer
Ne plus avoir envie de vivre ce n'est pas assez pour avoir envie de mourir malheureusement. Et le suicide n'est pas considéré comme un acte de liberté individuel de toute façon. On ne peut pas CHOISIR d'arrêter de vivre comme on choisi de manger ou de dormir. Pourtant c'est un acte comme un autre
La réalité c'est que l'enchaînement des ruptures amoureuses est comme l'enchaînement des commotions cérébrales. Elles font de moins en moins mal sur le moment, mais les séquelles sur le long terme, elles, sont de plus en plus graves et douloureuses. Aussi ma Troisième Grande Rupture est de loin la pire car depuis des semaines un mal jamais atteint me ronge. Les ruptures précédentes étaient caractérisées par de courts moments de déprime, larmoyants parfois, mais qui se terminaient sur des idées positives, des envies d'avancer. Depuis la TGR, il n'y a plus de déprime, plus de larmes, simplement une douleur perpétuelle dans les poumons et dans le ventre, des nuits de moins de 4 heures, des pensées noires et l'impossibilité de ressentir autre chose qu'une vacuité intérieure.