C'était jeudi soir, grosse soirée, normal.

Donc je suis entré dans la place vers 20 h 30, la soirée (enfin le before) avait lieu chez une amie à moi. Vu que j'étais parmi les premiers arrivés, j'ai pu prendre place sur le sacro-saint canapé en cuir rouge. Parce que ceux qui arrivent après s'assoient par terre, au tour de la table basse, évidement, ces connards.
Pas le temps, je commence à boire salement des rhum-sodas. Cul-sec les deux premiers, j'étais chaud. En fait j'avais passé une semaine de merde, beaucoup de cours et de devoirs à rendre en TD. Je devais me détendre. BENG BENG deux cul-sec. Je termine le troisième plus calmement, il doit être 20 h 50. Tout le monde est à peu près arrivé, avec l'alcool je commence à avoir du courage, donc je me lève et je gueule : « OH LES PEDALES ! JE VAIS VOUS MONTER QU'EST-CE QUE C'EST UN KEUM ! VOUS VOULEZ-VOIR ? ». Tout le monde s'est arrêté de parler et un pote a répondu : « Oui-da, vrai, qu'on voulons nous abreuver de ta virilité ». Donc ça me met bien, j'attrape la teil' de rhum et je glougloute au goulot comme on dit. GLOU ! GLOU ! GLOU ! Trois grosses gorgeasses ! Tout le monde gueule !
Je retire mes lèvres du cul de la bouteille puis je gueule : WAAAAAAAAH !
On m'applaudit, ça scintille autour de moi, je me sens comme un Dieu vivant sur Terre. Le bruit des mains qui s'entrechoquent sont comme des hosannas qui m'apportent le pouvoir d'immortalité ! JE FAIS UN DERNIER GLOU ! et je repose l'alcool en poussant un dernier cri ! Il est 21 h 30 je crois.
Je retourne m’asseoir, et là une meuf que je connais pas commence à me parler, elle est super belle. Ses yeux sont d'une couleur si rare... je me noie dedans. J'entends même pas ce qu'elle me dit. J'entends la couleur de ses yeux, la douceur de son sourire, l'humidité de ses lèvres... je me noie, je sombre, elle rit parce que j'ai l'air de m'endormir, donc elle me câline. J'ai sa tête sur son épaule, elle me serre dans ses bras en riant. Puis je glisse, je tombe la tête sur sa cuisse, la bouche perpendiculaire à son jean. Elle rigole encore, quand d'un coup je me redresse et produit, avec le fond de ma gorge, un bruit rauque. BLEUUUUUAAAAAARD, EUUUUURRRRH EUUURG. Un énorme dégueulis venant des bas-fonds de mon âme se déverse sur ses jambes. L’immonde mixture encore chaude se déverse sur ses cuisses, sur le canapé, atteint même un autre invité. On hurle de partout, la meuf envenimée par mon inqualifiable fluide, sentant la moiteur putride du vomi sur sa peau à travers son jean, se lève en criant de dégoût. Je suis ivre-mort sur le canapé, la gueule dans ma production visqueuse. Deux meufs sortent en courant. J'appris plus tard qu'elles fonçaient aux chiottes. L'une des deux n'a pas pu pénétrer dans les water-closet et s'est vidé dans le couloir. A partir de là j'ai plus aucun souvenir. Je me suis réveillé le lendemain au dernier étage de l'appartement, sur le pallier, avec un message sur mon téléphone. Ma pote, celle qui habite dans l'appart, me disait que j'avais aucunement besoin de la recontacter et que j'étais une grosse merde. J'ai chopé la plus grosse gueule de bois de ma vie et j'ai perdu plein de potes.

J'ai pas de nouvelles de la meuf que j'ai souillé par mon vomi

Comment me faire pardonner ? je suis un humain, j'ai le droit à l'erreur, non ?

up + des nouvelles l'op ?