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Sujet : [Fic] Slavetale

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SheogorathDDT SheogorathDDT
MP
Niveau 10
06 février 2019 à 18:12:13

Contrairement à cette face de cendres de Nalothis. :oui:

Ray2064 Ray2064
MP
Niveau 8
06 février 2019 à 18:24:09

C'est qui ce mec déjà?

SheogorathDDT SheogorathDDT
MP
Niveau 10
06 février 2019 à 19:40:24

"Déjà" alors que c'est une private joke. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/10/1/1520255849-risitasse.png https://image.noelshack.com/fichiers/2018/41/3/1539174823-2jsptp.jpg

Ray2064 Ray2064
MP
Niveau 8
07 février 2019 à 04:52:26

Donc...c'est qui ce mec?Le" déjà,"c'était au cas ou je l'aurais vu

SheogorathDDT SheogorathDDT
MP
Niveau 10
07 février 2019 à 06:57:55

C'est une private joke, je viens de te le dire. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/10/1/1520255849-risitasse.png

Blazethem Blazethem
MP
Niveau 8
07 février 2019 à 11:10:32

C'est pas une société du nord, ça :question:

Ray2064 Ray2064
MP
Niveau 8
07 février 2019 à 13:50:43

Ok....C'est quoi une Private Joke?Une blague que seul une personne en particulier est sensé savoir?

Ray2064 Ray2064
MP
Niveau 8
07 février 2019 à 13:59:49

Et qu'est ce qui est arrivé à Erosdog?

erosdog erosdog
MP
Niveau 10
12 février 2019 à 18:40:39

Hey les enfants ! J'espère que vous allez bien. Si oui, voici de quoi sublimer votre journée, et si non, voilà de quoi vous remonter le moral : un petit chapitre !
En plus, d'après les dires du bêta-lecteur, c'est un "Bon chapitre celui la :oui:". Je vous laisse en juger :hap: Si vous avez aimé dites le moi en commentaire et si vous avez moins apprécié dites moi pourquoi :)
Bonne lecture o/

Chapitre 37 :

Victor ouvrit la porte de la voiture, laissant l’air glacial s’engouffrer dans l’habitacle. Lui qui trouvait le climat difficilement supportable en ville découvrait ce qu’était réellement le froid. Il sortit, grelottant. La neige crissa sous ses pieds. Vaillance, de l’autre côté, ne semblait pas affecté le moins du monde. Le chauffeur humain déposa leurs valises sur le porche de l’hôtel, lança un regard dédaigneux à Vaillance, et reparti. Au même instant, deux stewards émergèrent du hall d’entrée. L’un d’eux s’occupa des bagages, tandis que l’autre accueilli le couple en bonne et due forme.
Le voyage s’effectuait aux frais d’Oscar. La raison de sa générosité soudaine était encore obscure, mais Victor n’allait pas s’en plaindre. La meilleure suite avait été réservée. Ils disposaient d’une vue imprenable sur les montagnes pour ces vacances improvisées. Le luxueux hôtel était perché à flanc de falaise, et les pics enneigés envahissaient le regard où qu’il se pose. On se serait cru dans un endroit hors du temps, le calme silencieux uniquement perturbé par le bruit de la nature, d’une rivière au loin.
L’intérieur était décoré dans un style chaleureux. Le bois et les fourrures donnaient une impression artisanale qui ne tranchait pourtant pas trop avec les lignes modernes de l’architecture. Un cerf abstrait décorait l’entrée, cependant c’était bien la seule bête de la pièce. Les employés – bien humains – regardaient Vaillance de travers. La présence d’un monstre dans cet endroit était aussi malvenue qu’inhabituelle. Un faux-pas ennuyant. La région avait été épargnée jusqu’à présent, et on tenait à ce que les choses restent ainsi.
Les deux amants tâchèrent de ne pas laisser cela les atteindre. Ils étaient ici pour profiter l’un de l’autre, et tant pis si cela déplaisait. Ils avaient un week-end, une chambre et une montagne pour eux seuls. Que vouloir de plus ?
La suite était joliment décorée. Spacieuse : Victor disposait d’un lit d’au moins deux fois sa taille qui semblait pourtant minuscule. Vaillance en revanche n’avait aucun couchage dédié. Sûrement s’attendait-on à ce qu’il dorme dans le canapé – voire par terre – mais le couple avait d’autres idées. Dès que l’employé fut parti ils en profitèrent d’ailleurs pour tester le matelas, s’amusant dans les draps comme des enfants.
Tout excités, ils s’arrêtèrent encore haletants pour contempler le paysage. Épuisés mais heureux, ils appréciaient l’instant présent. C’était étrange d’être ainsi bien au chaud dans les bras l’un de l’autre tout en observant le monde figé là dehors. Ils s’efforcèrent de ne penser à rien d’autre. C’était bien. Ils auraient aimé rester là longtemps et, pour une fois, ils le pouvaient. On était en fin de matinée, rien ne pressait. Seule la faim viendrait les embêter au bout d’un moment, mais cela était une distraction qui apportait son lot de bonnes choses. Depuis quand n’avaient-ils pas mangé ensemble ?

Oscar venait d’être informé que son fils était arrivé à destination. Comme prévu, Victor avait sauté sur l’occasion, et emporté il ne savait quel monstre avec lui. Tant mieux : il ne serait pas dans ses pattes. Il y avait suffisamment de secrets pour y ajouter des justifications aussi hasardeuses qu’improvisées. Il était temps de tout mettre au clair.
L’homme entra dans l’appartement. Il mettait de moins en moins les pieds ici ces derniers temps. La gestion des monstres était un business en constante expansion ; piloter Copperheinmer Industries ne lui laissait pas une minute de libre. Il aurait aimé se détendre, prendre un peu de temps pour lui – cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas adonné à ses loisirs. Mais au lieu de ça, il était obligé de consacrer tout ce temps à son fils.
Par où commencer ? Ce n’était ni une perquisition ni un cambriolage ; Oscar devait procéder méthodiquement. Heureusement, il avait l’habitude d’être subtil. Il jeta d’abord un coup d’œil au salon. Rapidement. Si Victor tenait un minimum de lui, il aurait au moins fait des efforts pour bien dissimuler ce qu’il tentait de cacher.
Comme il s’y attendait, Oscar ne trouva rien. Pas d’élément compromettant sous la table ou le canapé. Dommage, cela lui aurait facilité la tâche. Mais il aimait le défi, et en réalité il était plutôt curieux de voir comment son fils s’en était sorti. Le jeu – l’enquête – était amusant. Cela changeait de son quotidien, apportait un peu d'excitation. Oscar prenait goût à ce rôle de détective.

Victor et Vaillance étaient lovés l’un contre l’autre, confortablement installés au fond d’un grand fauteuil. La cheminée crépitait dans leur dos alors qu’ils pouvaient observer les étoiles dominant la vallée. Dans l’obscurité, les montagnes prenaient la couleur du ciel, et étaient comme une couverture recouvrant le firmament. On pouvait à peine distinguer la bordure enneigée à leur sommet.
Bien à l’abri sous leur plaid, les deux amants profitaient simplement du moment présent. C’était bon de se retrouver ainsi, librement. Ici ils n’avaient rien à craindre. Personne ne pouvait débouler à l’improviste. Personne ne pouvait les surprendre et les juger. L’aura terrifiante d’Oscar Copperheinmer s’estompait pour laisser place à une joie enivrante. En plus, le cadre douillet apportait une touche supplémentaire à leur bien-être. Si cela n’avait dépendu que d’eux, ils se seraient installés ici pour toujours. Après tout, pourquoi pas ? Loin de tout, loin de tous. L’hôtel était plus luxueux qu’une simple cabane perdue dans les bois, pourtant rien que cela aurait suffi. Un taudis les aurait comblés tant qu’il apportait la liberté. Cela dit, c’étaient des paroles faciles à tenir de là où ils étaient.
—Tu veux faire quoi demain ? Demanda Victor.
—Je sais pas… Ce qu’on fait là me semble déjà pas mal.
—Non, on ne peut pas rester comme ça tout le séjour ! On va regretter de n’avoir rien fait.
—Pas si sûr, répondit Vaillance en se blottissant un peu plus contre Victor. Le monstre sourit en laissant échapper un petit bruit de satisfaction, et le jeune homme se sentit tout chose.
Cela lui arrivait souvent lorsqu’il était avec Vaillance. Ce sentiment chaud au creux de l’estomac ; les papillons dans le ventre. Ce n’était pas de la simple luxure, mais quelque chose de tellement plus profond, de tellement plus gratifiant. Cette sensation qui vous faisait savoir que cet endroit – cet instant précis – était exactement l’endroit où vous deviez être ; que nulle autre chose ne saurait vous remplir d’autant de bonheur. Comme si vous étiez à la place exacte que le destin voulait vous faire occuper, presque encore plus précis que lui.
—À quoi tu penses ? Demanda le monstre.
—À toi, répondit Victor pris à l’improviste.
Joueur, Vaillance répondit ;
—C’est à dire ?
—À quel point tout est parfait, et que je t’aime, et que j’aimerais que ce moment dure éternellement.
Le monstre se retourna pour embrasser Victor.
—Moi aussi… murmura-t-il doucement.
Aucun n’osa aborder le sujet tabou – le responsable de leur présence ici. Celui dont l’ombre planait sans cesse sur leurs vies. Celui qui rendait leur existence aisée possible, mais détenait le pouvoir de la transformer en enfer. Au lieu de ça, ils replongèrent dans la contemplation de l'horizon, tâchant de profiter du moment. La nuit était belle.

Oscar décida de passer directement à la chambre de son fils. Victor croyait que la pièce lui appartenait, pensait disposer d’une certaine intimité. Ce serait forcément ici qu’il y aurait quoi que ce soit de peu orthodoxe. Cependant, tout ici appartenait à Oscar ; il était normal qu’il possède un droit de regard. Surtout quand cela concernait des choses qui pouvaient l’affecter directement.
Il embrassa la pièce d’un coup d’œil. Il n’y avait pas beaucoup d’endroits où cacher quoi que ce soit. Peut-être l’armoire encastrée dans le mur recelait-elle quelque chose, ou bien le dessous du sommier dissimulé derrière le rabat de la couverture. Au premier abord, il n’y avait rien de très suspicieux. Mais l’apparente innocence de la pièce ne faisait qu'accroître les soupçons d’Oscar. Un jeune homme de cet âge aurait dû posséder une chambre en désordre complet. Des posters auraient dû envahir les murs, les étagères crouler sous les trophées sportifs, du linge sale orner le moindre espace vide. Du moins, c’était à cela que sa propre chambre ressemblait dans ses souvenirs. Oscar eut un soupçon de nostalgie. Rapidement balayé par les murs trop blancs et les meubles trop vides.
L’homme d’affaires commença par faire le tour de la pièce. Il jeta un petit coup d’œil par-ci par-là. Sans entrer dans les détails. N’ayant pas envie de tout fouiller de fond en comble, Oscar était à la recherche de quelque chose pour l’aiguiller. Un papier qui traînait. Une marque. Ou peut-être encore quelque chose qui aurait semblé naturel au premier abord. À vrai dire, il ne savait même pas ce qu’il cherchait. Il y avait quelque chose : c’était certain. Mais que pouvait-ce bien être ?
Oscar se pencha pour regarder sous le lit, mais rien d’anormal ne s’y cachait. Le bureau ne contenait rien de suspect. Et l’armoire ne renfermait que des vêtements. Il porta plus d’attention aux quelques décorations, et lu les quelques papiers qui traînaient, cependant tout était on ne peut plus basique. Fade. Sans intérêt. Oscar avait beau tout parcourir, fouiller et refouiller, rien. Que des banalités.
Il en parvint à la conclusion que, peut-être, la chambre ne cachait vraiment aucun secret. Soit Victor les avait trop bien cachés, soit – plus probablement – ils étaient ailleurs. En sortant, Oscar vit la porte de la salle de bain. Oui, c’était un autre endroit probable.

erosdog erosdog
MP
Niveau 10
12 février 2019 à 18:41:18

2

Les bénéfices de la suite ne s’arrêtaient pas seulement au confort de la chambre comme le couple ne tarda pas à le découvrir. Ils disposaient de tous les services de l’hôtel. À volonté.
Après un délicieux repas en tête à tête avec la montagne, ils décidèrent d’explorer l’étendue de leurs possibilités. Ils n’avaient pas manqué de constater la présence d’un spa lors de leur passage à la réception. Cela ne devait pas être un complexe immense, toutefois ils étaient bien tentés par un jacuzzi, histoire de décompresser un peu. Enfin, surtout Victor en réalité, qui ne manquait pas de vanter l’expérience à son amant.
Après un bref échange, ils décidèrent de descendre voir si c’était encore ouvert. Cela ne coûtait rien. Cependant, ils réalisèrent en fermant la porte qu’ils n’avaient ni maillot ni serviette. Un bref aller-retour dans la chambre leur permit de remédier au second problème, mais le premier n’avait pas vraiment de solution – ils n'avaient pas vu de telle offre au room service. Tant pis. S’ils étaient seuls, ils apprécieraient probablement plus la nudité. Et si ce n’était pas le cas, ils pouvaient toujours se baigner en sous-vêtements.
En arrivant en bas, ils furent forcés de constater que le spa était fermé. La porte était verrouillée, et la carte magnétique ne risquait pas d’entrer dans le trou de la serrure. Déçus, ils remontèrent dans leur chambre. Ils pourraient toujours y aller le lendemain à la place, certes. Mais agir ainsi de nuit apportait quelque goût d’aventure, comme l’excitation de l’interdit. Cela dit, ils ne manquaient pas d’occupations pour profiter de la soirée.
Le lendemain matin – ou plutôt en fin de matinée – ils décidèrent de retenter leur chance. Cette fois, ils n’oublièrent pas leurs serviettes. La porte descendant au sous-sol était grande ouverte, le panneau sans équivoque. Les deux amants s’engagèrent dans les escaliers, imaginant en avance le bon temps qu’ils allaient passer.
Par chance, l’espace de soin était vide. Un petit tour au vestiaire les laissa en sous-vêtements. Ils auraient bien voulu ne garder que le plus simple appareil, mais n’étaient pas prêts à assumer furent-ils rejoints par quelque baigneur matinal.
Les bassins n’étaient pas très vastes, cependant cela leur suffisait largement. Ils passèrent à côté d’une cabine de sauna pouvant accueillir une demi-douzaine de personnes, face à des douches qui devaient probablement être glaciales. Peut-être même venaient-elle d’une source proche. Ensuite, une piscine d’une dizaine de mètres de long bordait le mur. D’après un panneau, l’eau était chauffée. Victor y trempa le bout du pied pour vérifier la température. Il fut un peu déçu ; ce n’était pas froid, en revanche ce n’était pas vraiment chaud non plus. Un vague tiède qui les aiderait sûrement à rentrer, sans pour autant être relaxant à l’extrême.
La lumière tamisée qui tombait du plafond et les revêtements beiges faits d’un matériau ductile donnaient malgré tout un air cosy. Le jacuzzi, placé dans un coin derrière un mur de verre, semblait particulièrement intime. La vapeur qui s’élevait à sa surface faisait comme une danse sensuelle, projetant des ombres hypnotisantes sur les murs. La paroi de verre était couverte de buée. Plongés dans l’eau brûlante, ils seraient dans un univers à part, à l’abri de tous les regards.
—Par quoi est-ce qu’on commence ? Demanda Victor.
—J’ai une idée, répondit Vaillance en l’attrapant par derrière. Le jeune homme cru tout d’abord à une étreinte sensuelle, avant de se rendre compte qu’il le faisait basculer tout doucement vers le bassin. Avant même qu’il n’ait pu réagir, les deux se retrouvèrent au fond de la piscine. En réalité, la température était acceptable. Surtout que Victor avait l’esprit ailleurs. Vaillance et lui se battaient déjà dans l’eau, comme il semblait inévitable à chaque fois que des amis se baignaient ensemble. Les gerbes volaient dans tous les sens, et leurs rires retentissaient contre les murs nus.
Au bout de quelques minutes, ils se calmèrent pour se laisser gentiment flotter. Dérivant sur le dos, les yeux rivés sur le vide du plafond où leur imagination pouvait projeter n’importe quoi. Victor aurait préféré être sur une île du pacifique, puis il se demanda ce qu’ils auraient fait s’ils s’étaient soudain retrouvés dans une tempête tropicale. Son esprit partit à son tour à la dérive. Du bout des doigts, il sentit la main de Vaillance, qu’il attrapa comme pour s’y amarrer. Ils restèrent un long moment ainsi, à flotter comme un seul être dans la piscine qui semblait s’étendre à l’infini.
Quand ils furent lassés, les amants sortirent de l’eau. Dégoulinants, ils laissèrent une épaisse traînée derrière eux, surtout Vaillance dont la fourrure semblait avoir prélevé la moitié de la piscine. Victor et Vaillance se dirigèrent vers le jacuzzi, et le jeune homme en profita pour observer le corps dénudé de son amant. Brillant – comme huilé par la baignade – , mis en valeur par le sous-vêtement rendu moulant, il lui inspira une soudaine bouffée de désir. Victor sentit son sang battre plus fort, son pouls s’accélérer.
Installé dans l’eau bouillonnante, il fut soudain pris d’une grande fatigue, comme si tout son corps se relaxait d’un coup. Il en oubliait le monde extérieur, masqué à sa perception. Ne subsistait dans le monde que ce qui était en contact direct avec son corps ; l’eau et Vaillance, la chaleur et la douceur. Victor repensa à la dernière fois où ils s’étaient baignés ensemble, où ils avaient failli mourir de froid sur la plage déserte. Quels idiots...
Ici, il était bien mieux à son aise. Il avait bien plus chaud que sur la plage. Pourtant, il n’aurait su dire si cela n’était dû qu’à la température de l’eau.

L’appartement disposait d’une salle de bain assez vaste. Une large baignoire occupait l’une des extrémités, tandis qu’une douche était casée dans un angle libre. Les tons foncés contrastaient avec le reste du logement, cependant ils aidaient à donner une impression d’intimité ; une ambiance tamisée. L’un des murs était orné d’une grande fenêtre devant laquelle pendait un store ajustable – ceux semblables à des persiennes – , si bien qu’on pouvait à tout instant créer l’impression d’être en plein soleil ou au lever du jour.
Oscar ouvrit pleinement le volet. Une vive lumière se déversa dans la pièce, illuminant les moindres recoins d’une lumière crue. Il se dirigea vers l’étagère en colonne placée à proximité de la douche, mais n’y trouva que des produits d'hygiène classique ; déodorant, gel et cotons tiges à défaut de sachets de kétamine. Pas même quelques grammes d’herbe dissimulés au fond d’une boîte. L’homme tenta de se souvenir de ses propres astuces. Si les produits avaient changé, les cachettes ingénieuses, elles, avaient dû rester immuables.
Il recommença le même manège dans l’armoire à pharmacie, sans plus de succès. Oscar progressait méthodiquement, froidement, tel un inspecteur rodé. Il cherchait des indices pour étayer son enquête, rien de plus. Nulle part ne s’arrêtait-on à des considérations comme l’intimité ou la vie privée. Cela semblait malvenu face à l’importance du but premier.
Alors qu’il ne trouvait toujours aucune preuve, Oscar en vint à se demander s’il ne devait pas chercher quelque chose de plus subtil. Le gobelet posé à côté de l’évier contenait le bon nombre de brosses à dents, et la panière de linge sale ne renfermait pas de vêtements suspects. Pas de gel douche étranger non plus.
Cependant, en observant la douche plus attentivement, il lui sembla remarquer un détail étrange. Le ménage n’avait pas encore été fait, et des cheveux étaient collés en bas de la vitre. Des cheveux courts. Et blancs. Oscar ne les aurait pas remarqués si ce n’était pour le sol en dalles noires contre lequel ils contrastaient. Intrigué, il se baissa pour mieux examiner sa trouvaille. Personne dans la famille n’avait de tels cheveux. Un instant, il fut déconcerté en tentant d’imaginer leur provenance – n’osant s’avouer à quel genre de personnes cela le faisait immédiatement penser – avant de remarquer d’autres traces plus troublantes. Il y en avait d’autres à côté. Toutefois, ceux-là étaient… bleus ?
Oscar réalisa, à son grand soulagement, qu’il s’agissait cheveux teints, et non naturellement décolorés. Vu la longueur, il n’aurait su dire s’ils appartenaient à un homme ou une femme. Certains étaient très courts, d’autres plus longs. Le bleu était vibrant, même sur des objets si fins. Son fils invitait-il un de ces punks aux cheveux multicolores ? Ou pire encore, ces nouveaux gauchistes ayant émergé récemment ?
Il retourna fouiller le linge sale, et pu apercevoir d’autres de ces cheveux. Il se demanda comment il avait pu les louper la première fois tant ils étaient nombreux. Et – à son grand désarroi – il put constater qu’il y en avait jusque sur les sous-vêtements de son fils. Eh bien, était-ce là le grand secret ? Son fils homosexuel, avec un libéral ? C’en était presque comique. Il avait presque envie de l'appeler, là, maintenant, pour lui dire que ce n’était pas la peine de se cacher, qu’il n’en avait que faire. Oscar se savait suffisamment pervers pour s’abstenir de juger les autres – on devait au moins lui reconnaître cela. Victor pouvait bien faire ce qu’il voulait avec sa sexualité, tant que cela n’était que des aventures.
Persuadé d’avoir découvert le pot aux roses, il retourna dans la chambre de Victor. Oscar n’avait pas pris la peine de soulever la couverture la première fois, mais sans surprise il découvrit d’autres de ces cheveux. Moins – comme si quelqu’un avait pris la peine de les retirer – mais une certaine quantité tout de même. Ce qui était surprenant toutefois, c’était qu’il y en avait sur toute la longueur du lit. Amusé, il se dit que son fils devait avoir des nuits bien animées. Cela le surprenait, et lui faisait presque changer sa vision de Victor.
En sortant, Oscar ne put s’empêcher de remarquer que – tout de même – cette personne perdait énormément de cheveux. Il ne savait comment cela était possible sans qu’il ou elle ne devienne chauve. La dernière fois qu’il avait vu autant de poils, c’était quand il avait encore des animaux. Oui, l’amant de son fils perdait ses cheveux comme un – –
... Chien.
Oscar s’arrêta net. Réalisant que ce qu’il avait pris pour des cheveux étaient loin d’en être. Le sourire disparu de son visage, laissant place à une colère, un dégoût, rare. Non, son fils n’avait pas juste des goûts étranges. Il s’amusait avec un animal. Un monstre. Lui-même faisait de même, cependant ses partenaires à lui n’étaient là que pour satisfaire ses pulsions. Des esclaves. Des êtres minables, remplaçables. À usage unique. Mais il revoyait Victor partir ce matin, tout sourire, accompagné de ce monstre. Ce monstre blanc et bleu. Soudain, il prenait conscience de ce qu’il n’avait pas su voir, aussi embarrassé qu’enragé par sa cécité.
Fermant les yeux, Oscar prit une grande inspiration. Son calme revenait. Victor voulait s’acoquiner avec un monstre ? Soit. Il était grand après tout. Il était en âge de prendre ses propres décisions – et d’en assumer les conséquences. Tel un blanc-bec, il avait voulu braver les interdits ; Victor ne pourrait pas dire qu’on ne l’avait pas prévenu.
Oscar allait devoir le punir. Une punition qui lui servirait d’exemple, qui lui passerait l’envie de recommencer. Que faire cependant ? Il avait encore quelques jours devant lui pour y réfléchir.

erosdog erosdog
MP
Niveau 10
12 février 2019 à 18:41:34

3

Le reste de la journée passa rapidement. Les amants s’offrirent un déjeuner en tête à tête dans leur suite, puis retournèrent au spa dans l’après-midi. Cette vie d’oisiveté était plaisante même si elle ne durait que quelques heures. Elle leur permettait d’oublier le monde, d’oublier le reste de leurs soucis.
Le lendemain était le dernier jour de leur voyage. Que le temps était passé vite. Il avait semblé filer à une vitesse monstre, comme il n’était possible que lorsque l’on prenait un plaisir extraordinaire. Ce genre de vacances n’étaient pas communes, pourtant Victor n’espérait qu’une chose : qu’il y en ait encore des centaines d’autres. Qu’un jour ils puissent se rendre dans de tels hôtels en toute liberté.
Mais aujourd’hui n’était pas ce jour, et ils tâchèrent d’en profiter au mieux pour compenser. Vaillance suggéra une balade dans la nature, que Victor accepta avec enthousiasme. La neige crissait sous leurs pas alors qu’ils se hasardaient au couvert des arbres. Le soleil brillait juste assez pour les garder à l’abri du froid. Ils croisèrent quelques animaux hivernaux. Des petites bêtes qui les regardèrent passer avec curiosité, la tête penchée pour leur prêter plus d’attention, prêts à déguerpir. Vaillance, fort de son apparence animale, tenta de les approcher. En vain. Ils ne lui faisaient pas plus confiance qu’au singe glabre à ses côtés.
Au gré des trous dans la végétation, ils pouvaient entrevoir l’autre versant. Des petits points noirs tournoyaient dans le ciel ; oiseaux annonçant que l’hiver prendrait bientôt fin. Tout était si paisible : ils n’entendaient que les bruits de leurs pas et de leurs respirations. L’air glacial leur faisait du bien, les rafraîchissait durant l’effort.
Épuisés mais heureux, ils regagnèrent finalement l’hôtel. Plusieurs heures s’étaient écoulées, et leurs estomacs criaient maintenant famine. Ils firent honneur aux produits de la montagne, surpris maintenant d’avoir tant marché. Victor et Vaillance s’étaient trouvés comme sous hypnose, subjugués et enivrés par la tranquillité. Les odeurs âcres de la vie citadine qu’ils connaissaient si bien remplacées par la senteur des pins, le béton sale troqué pour un blanc immaculé. Et le silence. Le silence comme jamais ils ne connaîtraient dans leur vie courante.
Mais comme la transe avait pris fin, leur voyage aussi. C’est à contrecœur qu’ils durent quitter l'hôtel – n’oubliant pas de se promettre de revenir un jour. Peut-être pas ici, peut-être pas bientôt, mais ils se devaient de revivre une telle chose, un jour. Ils jetèrent un dernier regard à la montagne alors que la voiture les emmenait loin. Ils voulaient garder ce souvenir intact. Pouvoir revenir ici quand les temps seraient durs. Pouvoir se rappeler ce qu’ils pouvaient vivre. Ce qui existait, juste là.

Oscar avait pu confirmer ses suppositions au cours des jours qui s’étaient écoulés en appelant l’hôtel. Croyant être à l’abri, son fils et sa bête s’en étaient donnés à cœur joie. Il était écœuré rien de l’imaginer, et déçu plus qu’il n’aurait pu l’exprimer. Il aurait dû s’en douter toutefois, mais il s’était laissé aveugler par la volonté de voir son fils lui ressembler. Oscar était humain après tout ; lui aussi avait ses faiblesses.
Mais ce qui le différenciait des autres était qu’il ne laissait pas ses erreurs se prolonger. Il ne laissait pas ses faiblesses s’installer et prospérer. Non, il les identifiait, et il agissait. Il les éliminait, s’en débarrassait pour ne plus jamais les laisser l’atteindre.
Et son fils était faible. Cette relation était sa faiblesse. Il fallait y remédier. Rééduquer son fils pour le ramener dans le droit chemin. C’était un acte de pitié ; Victor aurait aussi bien pu être accro à une drogue, la réaction d’Oscar aurait été la même. Il fallait éloigner ce produit nocif, lui passer l’envie de le consommer. Lui montrer, bien en face, les dangers qu’il représentait.
Et Oscar le pouvait. Et Oscar le ferait.
Il alla les accueillir. L’homme n’accorda qu’un regard au monstre qui descendit de voiture en premier – reprenant déjà ses faux-semblants d’esclave soumis. Oscar s’occuperait de lui plus tard. Il n’échapperait pas à la punition, bien au contraire. À vrai dire, il serait la punition...
—Alors, tu as apprécié ce voyage ? Demanda-t-il à Victor en faisant comme si de rien n’était.
Le jeune homme, encore sur un petit nuage, ne remarqua même pas que quelque chose clochait. Vaillance non plus à vrai dire. Le monstre tendait toutefois une oreille attentive, mal à l’aise sans trop savoir pourquoi.
—C’était super ! S’exclama Victor. Merci.
—Ça me fait plaisir, répondit son père non sans une pointe d’ironie. Tu sais que je fais toujours ce qui est bon pour toi.

Blazethem Blazethem
MP
Niveau 8
12 février 2019 à 18:59:05

Je sais pas pourquoi, mais je sens qu'Oscar va tuer Vaillance...

SheogorathDDT SheogorathDDT
MP
Niveau 10
12 février 2019 à 21:25:30

[18:59:05] <Blazethem>
Je sais pas pourquoi, mais je sens qu'Oscar va tuer Vaillance...

T'es pas seul

Ray2064 Ray2064
MP
Niveau 8
13 février 2019 à 15:30:04

Ou il va le raser et le vendre sur Leboncoin.

Steellar Steellar
MP
Niveau 10
13 février 2019 à 21:37:05

Le 13 février 2019 à 15:30:04 Ray2064 a écrit :
Ou il va le raser et le vendre sur Leboncoin.

Je ne crois pas qu'il fasse ça :hap:

Il le vendrait au marché noir pas Leboncoin

SheogorathDDT SheogorathDDT
MP
Niveau 10
14 février 2019 à 00:07:35

Il va en faire un tapis.

Message édité le 14 février 2019 à 00:08:04 par SheogorathDDT
fandemeliodas fandemeliodas
MP
Niveau 9
14 février 2019 à 02:22:27

J'espère qu'il va le tuer, le fait qu'il y ait une relation de ce type entre Victor et Vaillance est immonde.

Dans un sens Victor est aussi dérangé que son père sexuellement parlant.

fandemeliodas fandemeliodas
MP
Niveau 9
14 février 2019 à 02:25:30

Selon moi il va faire en sorte que Vaillance attaque des gens.

Steellar Steellar
MP
Niveau 10
14 février 2019 à 10:41:40

le fait qu'il y ait une relation de ce type entre Victor et Vaillance est immonde.

Hum, pourquoi ?

fandemeliodas fandemeliodas
MP
Niveau 9
14 février 2019 à 14:24:36

C'est littéralement comme de la zoophilie d'un point de vue génétique.

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