Bonsoir à vous,

Pour commencer, je tiens à préciser qu'il ne s'agit là que de mon avis et d'une hypothèse qui m'est propre. Je ne suis pas là pour vous dire que je détiens "LA VERITE SUR L'HISTOIRE".

Ensuite, ne me dites pas "Mais met une balise Spoiler" parce que si j'aborde l'histoire, ben par définition je spoile, j'ai pas le le choix.

Si vous avez un avis différent, c'est pas plus mal parce que le jeu est basé sur ça justement. Laisser au joueur la possibilité de comprendre le jeu à sa façon.

Après avoir terminé le jeu, je me suis lancé sur des recherches concernant un élément qui m'a énormément intrigué dans l'histoire, à savoir la fameuse peinture qui trône au fond du bureau de notre protagoniste, un peu comme ci, celle-ci gardait toujours un œil sur lui. Et c'est cette peinture, l'importance qu'elle a eu dans la fin du jeu (je parle de la fin de l'extension qui est techniquement la fin de l'histoire).

Je vais donc vous donnez mon interprétation de l'histoire et les raisons qui m'ont mené à celle-ci.

Un peintre talentueux et une jeune pianiste hors pair font connaissance et tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Ils finissent par se marier, le talent musical de la femme inspirant son mari peintre. De leur amour nait une jeune fille qui est elle aussi destiné à devenir une grande artiste.
Mais un jour, une œuvre d'art entre dans sa vie, condamnant l'avenir de ce couple à un destin des plus tragiques. Baby Face (que je nommerai la Peinture).

Plus le temps passe, plus le peintre se met à boire et à réaliser des œuvres deviennent de plus en plus sombres et malsaines. L'alcool rend l'époux instable et violent, au point d'en arriver au premier grand drame de leur vie. Frapper sa femme.
Suite à cela, la mère quitte la maison avec leur enfant. L'époux tente de les contacter en vain, délaissant ainsi son travail.
Mais la Peinture a besoin que son pantin continue. Elle a besoin qu'il donne vie à plus d'horreur, elle a besoin qu'ils continuent à créer pour gagner en puissance.
La Peinture provoque alors un incident dans l'appartement où logeait la mère et l'enfant, brûlant et blessant gravement la femme du peintre, ce qui lui permettra de les retrouver à l'hôpital. L'homme les ramènera à la maison, leur promettant une vie meilleur.

Le père avait acheté un chien pour sa famille, et la mère enseigna le piano à leur enfant.
Mais la Peinture n'était pas du même avis.
Le chien empêchait l'artiste de se concentrer de par ses cris, et les mélodies encore peu harmonieuse de leur fille empirait encore plus les choses.
Un soir, se fut l'aboiement de trop. Le père mis une muselière au chien, ce qui empira bien plus les choses, le chien ne supportant plus cela.
Et finalement, dans un accès de folie, le père tua le chien, pour que plus jamais il ne le dérange dans son travail, dans Son travail.

Le temps continua à passer. Les années passèrent, et l'enfant vit ses parents s'engueuler, encore et encore. Car ce que la mère ne savait pas, c'est que le père travaillait sur son ultime création.
Son épouse était sa muse, mais désormais défiguré et incapable de bien jouer de par la tristesse et le dégoût qu'il voyait dans le regard de celui qu'elle aimait fixant son visage désormais hideux, il tenta de lui redonner sa beauté passé.
L'oeuvre sur laquelle il travaillait été un portrait, celui du souvenir qu'il avait de sa beauté. Celui du souvenir de celle qui était sa muse.

C'est alors que la Peinture compris comment faire pour que son pantin peigne pour toujours. Elle murmura de sombres pensées à l'oreille de la mère, encore et encore. Lui rappelant sa laideur, lui rappelant que jamais plus elle ne verrait son époux la regarder avec amour.
Elle prononça un soir les derniers et seuls doux mots qu'elle pu offrir à son enfant, et lui rappela par une simple phrase à quel point elle l'aimait.

"Je t'aime"

Se fut ses derniers mots, les derniers mots qu'elle prononça avant d'entrer dans l'eau glaciale de la baignoire, un couteau à la main afin que tout ceci prenne fin.

Le père, ne comprenant pas ce qu'il c'était passé, frappa de ses poings la salle de bain, observé de loin par sa fille qui ne compris qu'en l'entendant entré, ce qu'il c'était passé.

L'homme tomba alors dans la folie, la fille fut placé dans une famille d'accueil par une assistante sociale estimant que son père n'était plus apte à s'en occuper.

Le peintre pleura, encore, et encore, puis toujours guidé par la folie murmuré à son oreille, qui lui souffla une idée.

"Peut-être, peut-elle être ramené. L'art est le don de création, la peinture, l'une de ses formes. Si toutes les toiles du monde ne peuvent supporter sa beauté, si toutes les peintures du monde sont incapable de la représenter, si ton œil ne peut la voir, alors peut-être qu'elle, si."

Guidé par ce seul espoir, l'homme ne fit pas enterrer sa femme. De sa peau, il tailla une toile comme nul n'en vit. De son sang, de ses os, de ses cheveux il créa des couleurs que nul n'aurait pu créer. Et guidé par l'un de ses yeux, il entrevu un souvenir de ce qu'elle était. Et il peint, encore et encore, échouant et renforçant la Peinture, car à chaque échec, l'esprit du peintre sombra de plus en plus.

L'homme, afin d'atteindre son objectif, erra encore et encore à travers sa demeure, entendant des lamentations, des pleures, ses pleures.
Il la chercha, croisant parfois son spectre qui, encore et encore, tenta de l'éloigner des murmures de la Peinture.
Et même si, la Peinture, déforma encore et encore cette maison devenue un labyrinthe, un purgatoire sans fin, l'homme continua.
Et se fut là, l'erreur de la Peinture. Elle qui cru tout contrôler, fut berné. Berné par l'esprit encore aimant de l'amour, du seul amour de cet homme brisé.
Et bien que la Peinture lutta de toute ses forces, l'homme réussi. Il accepta et supporta la douleur puis peint, comprenant quelles étaient ses erreurs.
Et par amour, il peint non pas le portrait de sa femme vêtu de noir, non pas le portrait de sa femme défiguré, mais celle de sa femme et de leur enfant bien-aimé.

L'homme prit la toile, se rendit là où il avait entreposé tous ses échecs, jeta la peinture et accepta sa fin, brûlant cette maison et lui-même par la même occasion.

Les années passèrent, et la Peinture ne trouva nul autre artiste venu la chercher. La demeure fut oublié, mais la Peinture se rappela, qu'il lui restait une carte à jouer.
L'enfant, l'enfant dans lequel coulait le sang de deux artistes.
La Peinture, l'appela, encore et encore dans ses rêves, jusqu'à finalement la faire venir.
Mais l'enfant, n'en était plus un. C'était une femme. Et elle était bien déterminé à mettre fin à tout cela.
Elle marcha sur ce sol brûlé et grinçant, chaque pas lui rappelant sa vie d'antan. Elle se souvint de tout, des cries, des pleures, de la tristesse, du désespoir, mais aussi de l'amour. Elle se rappela à quel point, ses parents l'avaient aimé, jusqu'à la fin, jusqu'à la toute fin.
La jeune fille trouva la dernière lettre, les dernières paroles de son père brisé. Un testament, un héritage. Un héritage maudit.
Son père lui légua la demeure, mais surtout le dernier souvenir qu'il avait gardé d'elle. La peinture d'une jeune fille innocente que jamais ses parents n'avaient cessé d'aimer.
La jeune femme prit la peinture, et termina ce que son père avait commencé, brûlant ce lieu maudit, et surtout l'origine de leur malheur.
La Peinture.

La jeune femme rentra chez elle, et regarda les débuts plus qu'étrange de sa chère enfant, mais ce qu'elle n'avait pas compris, c'est que comme dit plus tôt, l'héritage, ce portrait de jeune fille, était... maudit.

Je m'excuse d'avance pour la longueur du texte, mais à l'heure actuelle je suis encore inspiré par la musique du menu de démarrage et c'est ce qui m'est venu tout au long de l'écriture.

Maintenant, voici ce qui m'a amené à tout ce récit interprété.

Durant tout mon aventure du jeu (avant l'extension), j'ai été obsédé par le peinture qui se trouve dans le bureau du peinture.
Cette peinture était vraiment anormale. La seule à ne pas voir son visage se déformer. Seul ses yeux ont bougé. Elle a donné le numéro pour utiliser le téléphone à notre personnage, mais c'est la seul dont les yeux semblent toujours nous suivre. Un peu comme si, elle nous observait constamment.
J'ai fait des recherches sur cette peinture et j'ai aussi un peu lu le Wikipedia du jeu, donc son résumé.
La peinture ne se nomme pas Baby Face pour commencer.

C'est une oeuvre de Lavinia Fontana, une peintre de renommé du 16ème et 17ème siècle. Elle a réalisé cette oeuvre qui représente Tognina Gosalvus, une jeune noble atteinte d'hypertrichose. C'est une maladie héréditaire qu'elle a hérité de son père et qui provoque une hyperpilosité. Son père a d'ailleurs inspiré la Bête de la Belle et la Bête. Les personnes atteintes de cette maladie étaient souvent considéré comme maudit ou comme tout simplement des Loups-Garous.
On a aucune idée de comment est morte Tognina Gosalvus. C'est littéralement une zone d'ombre dans sa vie.
Ma théorie dans l'histoire du jeu, c'est qu'elle peut-être été tué par sa mère, préférant tuer tous ses enfants anormaux étant donné que des recherches que j'ai fait, la famille Gosalvus est tombé en disgrâce et a dû fuir en Italie.
Cette disgrâce étant peut-être justement, ce qui va la pousser à tuer ses enfants difforment afin de ne garder que ceux n'ayant pas hérité de la maladie.
Mais à la différence des autres enfants, Tognina a eu le droit à plusieurs portrait, dont un très célèbre.
Dans les oeuvres horrifiques, une photo ou une peinture est souvent maudite par l'âme de celle qu'elle représente. Et c'est là ma théorie. La peinture est possédé par l'âme de Tognina qui passe de peintre en peintre afin de se venger en faisant sombrer dans la folie des artistes peignant de belles femmes.
Tognina a ainsi pervertit l'esprit du peintre, le rendant fou et le rendant obsédé par cette idée de peindre à nouveau sa femme belle comme elle était. Belle, comme Tognina ne l'était pas.
Me basant sur cette hypothèse, je comprend mine de rien mieux comment tout ça a pu arriver.
Cette peinture, les développeurs l'ont pas choisi sans raison. Ils auraient pu mettre une peinture brouiller de sa femme et forcer le peintre à essayer de la rendre clair. Mais non, ils ont choisi une peinture représentant une femme au visage déformé, comme l'a été la pianiste.

Encore une fois, je dis pas détenir la vérité, mais c'est pour moi la meilleure façon de comprendre cette aventure dont la musique (musique qui d'ailleurs est ce qui représente cette femme que le peintre aimait) restera gravé dans ma tête à jamais à mon avis.

Si vous avez d'autres avis, d'autres interprétation, n'hésitez pas à les partagez. Peut-être que quelqu'un trouvera une autre façon de comprendre le récit qui répondra à toutes nos questions.

Pour le coup, ça a été une belle aventure, et je regrette vraiment que le 2 (que je m'apprête à débuter en live demain, ce qui me force à attendre demain pour vivre à nouveau une folle aventure) n'est pas choisi de nous faire continuer l'aventure de la fille. Après tout, elle a maintenant ramené chez elle le démon. Et devra sans doute lui faire face.

Ce jeu mérite d'être acheté, même à 30 balles ça vaut le coup pour ce que ça nous fait vivre.

Bonne soirée à vous, et n'oubliez pas cette aventure parce qu'elle le mérite.