J’ai découvert NieR : Automata par le biais de jeuxvidéo.com. Un usager m’a convaincu de partir à l’aventure sur les terres dévastées d’une civilisation humaine qui périclite du fait de l’invasion d’une armée mécanique et extraterrestre.
Dès lors, j'ai serré la vis et j’y suis allé avec de l’huile de.. de coude.
Aujourd’hui, je suis à 100%. Le DLC, lui aussi accompli.
NieR : Automata est découpé en plusieurs biomes principaux qui forment la structure du jeu.
On y retrouve notamment mais pas exclusivement : le désert, la forêt, la ville de béton, l’usine, et plus singulièrement, le parc d'attractions.
Au début de l’aventure, on est projeté dans une opération martiale captivante.
Le jeu nous est ouvert avec une caméra commandée et en mode tir. Je trouve que ça renforce l’immersion même si ce n’est pas ce à quoi je m’attendais.
Au fur et à mesure, j’ai découvert les habitants du monde, la résistance. Les formes de vie mécanique pacifique, d’un côté comme de l’autre, qui en ont toute marre de la guerre. Qui semblent aussi avoir des sentiments, des vues sur la vie, des rêves.
Des vies mécaniques qui idéalisent et copient le modèle humain qu’elles ont pourtant éradiqué. Un peuple aux 120.000 lois, un peuple monarchique ou encore une communauté religieuse.
Comme les hommes ou comme les animaux, les agresseurs cherchent à s’identifier à ce qu’à été l’existence sur terre.
Ce jeu est un annuaire de questions philosophiques et fondamentales. Il remet en question notre propre existence, réelle, et la façon dont nous vivons et asseyons notre volonté sur nos confrères, sur nous-mêmes.
A l’issue de l'aventure, il vient le moment où le principale duo d'ennemis Adam et Eve sont évincés. Je me suis demandé comment un jeu pouvait finir comme ça.
Contre toute attente, le jeu continue.
A partir de maintenant je suis 9S. Toutes les formules perdent leur sens creux. Si 9S s’occupait de pirater un réseau lorsque j’étais 2B, c’est à ma charge de le faire à présent.
J’ai été époustouflé ! Revivre l’aventure en sachant parfaitement qu’à l'issue de celle-ci, ça continue. Revivre l’aventure en se disant, c’est sûr, je vais même jouer A2. Ça a vraiment été dur les journées de travail le lendemain…
La suite n’est pas celle que j’ai imaginée. Je n’allais pas éteindre la menace, j’allais me précipiter vers ma propre fin. Comme si 2 ou 3 androïdes armées de quelques puces VII ou VIII allaient pouvoir annihiler qui que ce soit.
2B est infectée par un virus logique et A2 met fin à sa vie. Elle hérite de son pod et de la haine assurée de 9S.
Puis, à tour de rôle, on incarne A2 et 9S. Chacun de leur côté, ils remplissent des objectifs vers la vérité. Jusqu’à l'ascension d’une tour sortie du chapeau où se mêle les données les plus profondes du réseau des machines.
L’alternance des rôles devient de plus en plus fréquente à mesure de l’ascension. Jusqu’au combat où, pour la première et la dernière fois, ces deux parties de moi-même vont s’unir pour tuer.
[...]
A2 : -“Mais je ne t’apprends rien… n’est-ce pas, 9S ?”
9S : -"Tais-toi… Ferme-là ! Qu’est ce que tu en sais ? Tu ne sais rien de nous !”
Pod 153 : -“Proposition : Interruption du combat. Affrontement extrêmement irrationnel et…”
9S : -”Pod 153, je t’ordonne de cesser toute pensée ou parole logique. Que cet ordre reste valide jusqu’à ce que tu sois en mesure de confirmer la mort de A2 ou la mienne !”.
Incroyable. Inouï. Stupéfiant. Prodigieux. Unique. Exquis. Accompli. Magistral. Impossible et sensationnel.
Voilà. Le scénario principal de NieR : Automata est à jamais gravé dans ma mémoire. J’en ai eu la lecture des sens, le plaisir d’avoir vécu je-ne-sais-quoi de singulier.
Je n’ai pas particulièrement évoqué les musiques, toutefois elles sont le noyau du jeu. Nul doute que NieR : Automata n’aurait pas sa qualité sans elles.
https://www.youtube.com/watch?v=E9c-t8hQCRo
https://www.youtube.com/watch?v=gnUPKPM9I4U
https://www.youtube.com/watch?v=ci3gO75B3Yc
https://www.youtube.com/watch?v=YA9ozz04Nfk
Enfin, j’ai gardé la partie essentielle pour la fin. Le style de jeu.
En dépit d’un scénario, d’une musique, de la créativité ou toute autre chose, c’est bien pour les sensations fondamentales d’un jeu pour lequel j’aime y jouer.
Là, NieR : Automata n’est pas du tout au rendez-vous. Le personnage qu’on incarne est ultra mobile et réactif. Combos et puces maîtrisées vous permettent rapidement de devenir une machine infernale. Et pour éprouver une telle puissance, il n’y a pas d’autre choix que d’augmenter la difficulté et/ou de spam le DLC.
Les ennemis sont quasiment des plots. Comme si on avait pas l’avantage, toutes leurs attaques sont téléphonées par un signal lumineux.
Les combats de boss ne sont pas plus mémorables si ils sont sortis de leur contexte.
Plutôt que de banale esquive pour faire comme si, plutôt que d’un ballon qui touche et retire 95% de vie parce qu’on a changé la difficulté et qu’il y en a partout, c’est d’un vrai système de combat dont le jeu aurait eu besoin. Au fond la diversité des ennemies n’est qu’esthétique.
L’une des rares ébauches, c’est le lancier. Il est capable de surprendre, par sa trajectoire et sa portée. Du reste, on est au-dessous de la plupart des ennemis de jeu GameBoy ou PS2.
Concernant l’optimisation, le système est sympa. Un nombre d’emplacement et de qualité de puces qui définissent nos statistiques et orientations. Piratage, corps à corps, survivaliste, intéressé, rapide… etc.
Le système de combos est très varié. Je pense que tout un chacun peut trouver son bonheur et aura plaisir à diversifier son quotidien d’armes.
Pour le mode tir, en module de combat aérien, je n’ai rien à ajouter. C’est correct et ça ne reflète pas l’ensemble.
Contrairement à ce que j’avais prévu, je ne vais pas poursuivre sur la voie de la série NieR & cie. Je suis certain de ne pas pouvoir apprécier une partie de plus dans la pauvreté technique. Ici, je n’ai pas eu à le “supporter” puisque je ne connaissais pas l’univers. Je l’ai ignoré durant toute mon expérience de jeu, appréciant l’enrobage impeccable.
NieR : Automata m’a fait beaucoup de bien. C’est un plaisir que je recommanderais.
Goodisoasis