Tout est dans ma question car je ne trouve que des "cinématiques" sans gameplay dans les vidéos officielles et je n'ai jamais regarder la série car il parait que c'est une grosse daube.
Du coup est ce que ça a un impact sur le jeu ou pas ?
La critique cinglante qui m'avait convaincu de ne pas le regarder :
"J’aurais aimé vous accueillir sur cette critique par un petit synopsis. Vous auriez lu qu’il s’agit de l’histoire d’un prince héritier qui droit recouvrer son trône après la cuisante défaite de son père.
Par chance, ça vous aurait peut-être intrigué, vous donnant envie d’en savoir davantage. Mais franchement. Je n’en ai plus la force. Si je devais donner le véritable synopsis d’Arslan, je dirais qu’il est à la fantasy ce que Valvrave est à la science-fiction : une surenchère de bullshits à l’extravagance tellement exponentielle que leur spectacle en devient jouissif.
Tout avait pourtant bien commencé sur le papier. L’anime est adapté d’un manga d’Hiromu Arakawa (Full Metal Alchemist), lui-même adapté d’une série de romans de Yoshiki Tanaka (les Héros de la Galaxie), deux auteurs d’œuvres que j’apprécie beaucoup. C’est donc avec une indolence soignée que j’avais lancé le premier épisode d’Arslan, sans imaginer un instant que j’avais débuté un cycle de souffrances et de hate watching qui ne devait prendre fin que des mois et des mois plus tard. J’accueillais donc cet incipit visuo-sonore d’un sourire candide, les cheveux ballotant dans une bourrasque imaginaire, caressant sensuellement mon index contracté sur le bouton « Play ».
L’épisode 1 accueille le spectateur sur une scène de bataille représentative de la cohérence générale de l’œuvre. On admire cette armée mal animée où s’alignent des rangées de cavalerie, derrière des rangées d’infanterie, derrière des rangées de cavalerie, derrière des… non mais merde, on joue pas aux échecs. On assiste circonspect à la téléportation d’un canyon entier après deux heures de brume, qui provoque la débâcle de l’armée des gentils parce que ses soldats sont magnétiquement attirés par ce trou, dans une sorte de pulsion de mort collective. Arslan nique tellement les règles qu’on finit par observer avec horreur une charge de cavalerie contre les palissades d’un fort, avec le succès prévisible des murs contre la chair.
Le coup fatal provient du narrateur, qui ne manque pas de nous rappeler qu’il s’agit de l’armée la plus forte au monde. Il faut croire qu’on n’a pas fait que des progrès en hygiène, depuis le Moyen-Âge.
À partir de là, une sorte de routine de la médiocrité s’installe. Les mecs parviennent à créer des éboulements au mètre près en seulement 3 heures, mais ne sont pas foutus d’envoyer des éclaireurs vérifier s’il n’y a pas d’ennemi dans un canyon. Le faucon d’Arslan, qui ne pèse au passage pas plus lourd qu’un pigeon, décide de se barrer sur un coup de tête pendant 15 épisodes vivre sa vie #yolo. Les méchants monothéistes capturent la capitale du royaume en demandant gentiment aux esclaves de se rebeller de l’autre côté des murailles (ce qu’ils font, parce qu’ils sont super sympas). Lord Étoile, qui n’a absolument aucun intérêt, foire toujours son déguisement en garçon parce que cette cruche n’a jamais pensé à se couper ses putains de cheveux longs.
Mais même dans cette routine crasse, on assiste à des instants de grâce. Comment ne pas parler de cet arc avec les Indiens ? Ce chef qui trahit 15 fois Arslan, qui le pardonne constamment parce qu’il est au moins aussi sympa que ces vendus d’esclaves. Son assassin super badass qui rate invariablement ses tentatives d’étriper le prince, et qui finit par devenir son pote, plus par pitié parce qu’il est trop mauvais qu’autre chose. Et ce point culminant, où on contemple l’air hagard un duel à cheval, sur un éléphant. Non, vraiment. À cheval. Sur un éléphant. La logique ne s'en est jamais totalement remise. On peut le lire dans les yeux des personnages : eux-mêmes savent qu’ils sont allés trop loin.
Et parlons-en de ces personnages. Comment en est-on arrivé à ce paquet de relations malsaines sans aucun sens ? Le serviteur de Narsus passe pour un esclave sexuel, et boude carrément quand son maître ramène une gamine qui prétend être sa femme. Tous les personnages masculins du groupe gravitent autour d’un Arslan efféminé au possible, chacun y allant de sa petite proposition à double-sens pour faire tourner l’économie du yaoi. Je n’évoquerais même pas l’épéiste borgne surdoué chef de cavalerie avec une arme géante qui s’habille en noir, mais qui n’est pas du tout Guts, hein.
Arslan est moche, mal animé, et sans aucun sens. Le grand méchant utilise ses pouvoirs de téléportation à base de magie noire aux pires moments possibles, et oublie de tuer ses ennemis quand il les a vaincus. Le héros se rend compte au 22ème épisode qu’entrainer ses troupes les rend meilleures au combat, sous l’admiration de ses officiers devant tant de talent et d’intelligence. La stupidité constante dans laquelle baigne cet anime n’échappe pas aux personnages, qui se mettent à déclarer n’importe quoi comme la milf du groupe : « Leurs flèches ne peuvent pas m’atteindre », seule dans une salle remplie d’archers. Et quand on regarde la trajectoire des flèches, en effet, les soudards tirent absolument n’importe où, jusqu’à viser un escalier où il n’y a strictement personne.
Même le fond idéologique parvient à être puant, avec une justification de la guerre plus que louche, et une indifférence totale des pertes tant qu’elles ne font pas partie du casting (ce qui n’arrive jamais). En conclusion, Arslan, c’est la rigueur historique d’un Dynasty Warriors, couplé avec le réalisme des combats d’un Fire Emblem, le tout sur un role-play de Mount&Blade qui aurait continué après le suicide du MJ.
D’ailleurs c’était moi le MJ. Adieu."