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Sujet : [Fic] Une vie d'élu

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Newradion44 Newradion44
MP
Niveau 10
21 juin 2021 à 21:39:04

Alors ma suite :snif:

Newradion44 Newradion44
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Niveau 10
21 juin 2021 à 22:15:54

L'op par pitié je suis limite sous Xanax en ce moment alors ma suite que je m'évade :hap:

BlackDeViL24 BlackDeViL24
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Niveau 34
22 juin 2021 à 00:03:38

Je suis totalement déphasé à cause du taff kheyou. A la base je devais la sortir ce soir mais j'ai même pas eu le temps de démarrer le PC. :hap:

Je tente de te sortir ça demain. :oui:

Newradion44 Newradion44
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Niveau 10
22 juin 2021 à 20:23:34

Sweeeeet :hap:

BlackDeViL24 BlackDeViL24
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Niveau 34
22 juin 2021 à 20:50:41

Je relis puis je poste.

BlackDeViL24 BlackDeViL24
MP
Niveau 34
22 juin 2021 à 21:40:29

Chapitre 46: A Rome, fais comme les Romains - Partie 2.

Je quittai ma chambre en début de soirée, après plusieurs heures passées à remplir différents rapports destinés aux services de renseignements impériaux. Je décidai tout d’abord de faire un crochet par la chambre d’Ahnia, mais fis brusquement demi-tour en apercevant Endril arriver depuis le fond du couloir.
-Hey ! Viens ici toi ! Aboya le Dunmer en m’apercevant lui aussi.
-Merde… Soufflai-je en m’arrêtant dans ma fuite, prise au piège.

Le chef de section adjoint fut sur moi en trois enjambées.
-Dis donc toi, tu connais le concept “d’esprit d’équipe” ?! Commença-t-il sur un ton hautement déplaisant. Sais-tu seulement ce que ça veut dire ?!
-Ne pas faire chier sa coéquipière quand elle rentre d’une mission prioritaire ? Risquai-je.
-Prioritaire mon cul ! Aboya le Dunmer. Ta priorité c’est Uriel, puis l’unité Molag, puis le RAC, puis la cavalerie, puis la Légion ! Le renseignement, ça passe après !

J’aperçus Celwen sortir la tête de sa chambre quelques mètres plus loin, probablement alertée par le vacarme de la dispute. Elle scruta les environs d’un oeil curieux, étouffa un rire moqueur en nous apercevant, puis se renferma de nouveau dans sa piaule.
-Merci du coup de main salope. Pensais-je très très fort.
-... et quand tu te barres pour aller sucer la bite de ton ancien chef de ser… ! Poursuivit le chef adjoint sans lui prêter la moindre attention.
-Hey, change ton genre ducon ! M’emportai-je à mon tour.
-On est dans la même équipe ! Martela Endril, furibard. T’es censée nous prévenir bordel, et pas te casser faire ta petite vie comme ça !
-Le renseignement m’a donné une mission, je peux pas les envoyer péter sous prétexte que Uriel deux fait sa crise de jalousie ! Répliquai-je. Vous m’avez prise en connaissance de cause ! Si jamais tu… ! Euh… ! Si jamais tu… !

Je perdis soudain le fil de notre engueulade. Je ne fus pas la seule d’ailleurs, et pour cause: L’un des opérateurs de la SOC passa à poils à côté de nous, littéralement, la bite à l’air, comme si de rien n’était.
-Euh… Hésitai-je en sentant mon cerveau patauger dans un immense marécage d'incompréhension.

Endril le suivit du regard durant plusieurs secondes lui aussi, la mine abasourdie. Il secoua ensuite la tête pour mieux rassembler ses idées, reprit sa contenance, et redirigea son attention sur moi:
-J’ai bien compris que t’avais une autre mission à remplir, je suis pas débile ! Mais tiens nous informés bons dieux ! De tes déplacements au moins, rien que ça ! Je veux juste savoir où se trouvent mes compagnons d'armes, c’est la moindre des choses non ?! Je demande pas Secunda non plus ! Arrête d'appliquer ton petit protocole à la lettre !
-Et c’est toi qui me dit ça. Ironisais-je.
-Ouais ! Conclut le Dunmer.
-Bon sang de bordel à queue ! Gueula quelqu’un dans le couloir derrière nous. Vas te rhabiller connard !

Des signes de protestations s'élevèrent. C’était probablement le cadet de mes soucis en ce moment même, mais il semblait malgré tout que l'exhibitionniste de la SOC venait de se faire ramasser par l’un de ses supérieurs.
-Bon, et en parlant de ça, de quoi il était question ? Poursuivit soudain Endril d’un air inquisiteur.
-Comment ça de quoi il était question ? Demandai-je.
-Ben ta mission là. Insista le Dunmer. T’as entendu ce que je viens de te dire ? On est une équipe, on doit être transparents les uns envers les autres.
-Bien essayé Endril...

Il grommela.
-Ben oui mec, c’est confidentiel et tu le sais. Poursuivis-je en voyant sa sale gueule renfrognée. Et tu préfères pas savoir d’ailleurs, pour ta propre sécurité.
-Ben voyons. Grinça mon compagnon. T’es tellement prévenante avec nous.
-Si tu savais.
-Ouais c’est ça…

Je ne répondis pas tout de suite à ses sarcasmes, car j’eus soudain une série d’idées en tête.
-Ah et d’ailleurs, je vais probablement devoir m’absenter quelques fois ces prochains jours, parce que…

Endril sembla soudain sur le point d’éclater :
-Non mais tu te fous de ma gu… ?!
-Putain… ! Touches moi et je te… !
-Toujours les mêmes. Commenta soudain une voix sur notre gauche.

Nous nous interrompîmes aussitôt dans notre altercation, et tournâmes la tête dans la direction indiquée. Nonchalamment adossé contre le mur, Linus nous observait tranquillement tout en aiguisant sa dague d’ébonite.

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/08/1/1614027716-skyrimse-2021-02-20-22-40-24-50.jpg

-Comment ça toujours les mêmes ? Se renfrogna Endril.
-J’entends que ça s’embrouille, et comme par hasard, qu’est-ce que je vois ? Deux peaux grises. Commenta l’ex silencieux. Donc, comme je disais: toujours les mêmes.

BlackDeViL24 BlackDeViL24
MP
Niveau 34
22 juin 2021 à 21:40:45

J’étais sur le point de lui renvoyer sa boutade en pleine gueule, à base de bandeurs de sable et de baiseurs de chameaux, mais fus alors interrompue par un sourcillement interloqué sur le visage d’Endril.
-Quoi ? Le questionnai-je, oubliant mes envies de revanche dans la foulée.
-Bonjour ! Scanda la petite voix de Ahnia juste à côté de moi.

Je fis un bond de surprise.
-Putain mais arrête de te faufiler sans prévenir ! Pestai-je en baissant les yeux vers la petite Ohme.
-Je ne me faufile pas ! Protesta l’intéressée. C’est juste que vous ne me voyez pas pardi !
-Quelle est cette chose ? Questionna grossièrement Linus tout en la toisant d’un oeil dédaigneux.

La petite Khajiit cligna des yeux, mais entreprit de répondre malgré tout:
-Je suis Ahnia, des services de renseignements, et je suis ici pour enquêter sur…
-Ouais mais en fait je t’ai pas demandé de me raconter ta vie le bébé troll. La coupa brutalement le Rougegarde. 

Une nouvelle bouffée de contrariété me gagna brusquement.
-Parle lui correctement bouffon. Répliquai-je sèchement. Toi non plus on t’a pas demandé de ramener ta bête gueule, pourtant t’es bien là.
-Endril, dis à la femme de ménage de s’en aller. Lança soudain l’ex-silencieux tout en m’ignorant superbement. Je voudrais bien le faire moi même, mais je parle pas au personnel d’entretien. Par ailleurs, j'aimerais discuter d'un truc avec toi.

Endril le tempéra d’un geste de la main, l’air de dire “oh oh, arrête de faire chier mon gars”.
De mon côté, j'aurais probablement dû fermer ma gueule. C’était en tout cas ce qu’aurait fait un officier mature et responsable. Sauf que je n’étais pas ce genre d’officier peigne cul. Certes, mon grade de capitaine ne me donnait aucune réelle autorité ici, pour la simple et bonne raison que j’avais officiellement renoncé à mes avantages en rentrant dans une section de combat du RAC. Mais je savais qui j’étais, ce que je valais, et ce que j’avais enduré pour en arriver là. Et il était tout bonnement hors de question que je m’écrase et fasse preuve de “maturité” et de “retenue” face à un trou du cul comme Linus Marius. C’était au-dessus de mes forces. Quinze ans de bons et loyaux services envers l’Empire, à en voir de toutes les couleurs, alors que durant tout ce temps, ce petit merdeux s’était probablement contenté de tuer sournoisement femmes et enfants sous les ordres perfides du renseignement Impérial. Et il me tenait tête, me dénigrait, moi ? Je valais mille fois plus que lui, je lui étais supérieure en tous points. Je pouvais même le faire disparaître d’un claquement de doigts si je le désirais réellement. Pour qui se prenait-il au juste, ce petit fils de tournante, à me parler sur ce ton ?
-... et dis-lui qu’elle arrête de me regarder comme ça. Enchaîna soudain le Rougegarde d’un ton beaucoup plus sec, toujours sans me regarder. Ou ça va très mal se passer pour elle.

Je ne pus m’empêcher de ricaner.
-Mec, arrête, tu trompes personne. Répondis-je. Là tu fais le malin parce qu’il y a des gens dans le couloir, mais si on était tous les deux, tu serais tout gentil avec moi.
-C’est bon, arrêtez… Commença Endril en se mettant entre nous.
-De quoi elle parle la cantinière ? Railla l'ex-silencieux. C’est justement parce qu’il y a toujours des gens entre toi et moi que t’es toujours en vie.
-Mais dites ! Pesta aussitôt Ahnia en s’avançant vers lui. Vous êtes abjecte pour sûr ! On ne parle pas ainsi de ses co… !
-Toi dégage, me touche pas. La repoussa brutalement Linus.

Je sentis un truc lâcher quelque part dans mon cerveau. D’un coup, j’eus tellement envie de le saigner, de l'écorcher, de lui faire mal... Il avait fait la connerie de trop, avait franchi les limites de ma patience, et là clairement, il allait ramasser sévère, j'en faisais le serment.
Difficile de dire exactement comment se déroula la suite de l’altercation. Lorsque je clignai des yeux et repris réellement connaissance, Endril était au dessus de moi, en train de m’étrangler et de m’aboyer dessus comme un dément.
-PUTAIN MAIS T’ES PAS BIEN DANS TA TETE TOI ! Gueula le Dunmer en me maintenant fermement au sol.
-Mais que… ! Lâche… ! Bégayai-je, un peu prise de cours par la tournure soudaine de la situation.

J’entendis des sanglots sur ma gauche, aperçus Ahnia recroquevillée dans un coin, en état de choc, et juste derrière elle, Linus affalé au sol dans une mare de sang, un carreau planté en travers de l’épaule. Plusieurs infirmiers Impériaux semblaient déjà occupés à le prendre en charge, alors que Percius Ostorius, présent lui aussi, faisait des allées et venues frénétiques le long du couloir.
J’eus beaucoup de mal à réfléchir tout à coup, un peu comme si quelque chose entravait mes pensées, les rendaient lourdes, difficiles à déchiffrer. Que venait-il de se passer ?
-NON ! TU BOUGES PAS ! Aboya de nouveau Endril lorsque je tentai de me relever.

Je sentis ma bouche balbutier quelque chose, et jetai un nouveau regard perplexe autour de moi. Comment m’étais-je retrouvée au sol ? D’où sortaient tous ces gens ? Pourquoi je ne me rappelais de rien ? J’avais l’impression qu’un sort d’illusion venait de me frapper de plein fouet, et avait englouti les dernières minutes de ma vie sans m’en laisser la moindre miette. J'aperçus bien vite ma propre arbalète juste à ma droite. A en juger la mire métallique à moitié pliée, elle avait été violemment projetée avant d'atterrir dans cette position. Mais pourquoi ? Projetée par qui ? Elle n’était même pas censée être là. Je me souvenais clairement l’avoir laissé dans ma chambre avant de sortir dans le couloir…
Une série de douleurs lancinantes commencèrent bien vite à me tirailler le corps, notamment au niveau de ma tempe et de mon mollet gauche. Étais-je tombée ? Non, la douleur était trop caractéristique, je la reconnaissais trop bien. Je m’étais prise une solide mandale, mais encore une fois : comment, et par qui ? Je clignai des yeux, et jetai un oeil en direction d’Endril, toujours au-dessus de moi, toujours occupé à me maintenir au sol. Nos regards se croisèrent, et je perçus alors un éclair d’incompréhension dans le sien. Il me dévisagea durant plusieurs secondes, pendant lesquelles son expression changea progressivement. Petit à petit, il parut passer de la fureur à l’inquiétude…
-Teleri ? Tu… Tu m’entends ? Tu comprends ce que je dis ? Questionna-t-il, la mine soudain très perplexe.
-Euh, ben… Oui mais… Hésitai-je.

BlackDeViL24 BlackDeViL24
MP
Niveau 34
22 juin 2021 à 21:41:00

Il y eut un étrange silence, que seuls vinrent perturber les sanglots d’Ahnia et les râles de douleur de Linus. Endril continua de m’observer de son air dubitatif. Derrière lui, Percius Ostorius s’arrêta de faire les cents pas, et me jeta un regard étrange lui aussi.
J’eus soudain une profonde envie de pleurer...
-Endril… Que s’est-il passé ? Demandai-je finalement.

Et je compris, au moment même où le Dunmer commença à m’expliquer: J’avais pété les plombs, littéralement. J’avais foncé sur Linus, l’avait sauvagement frappé, et m’étais faite solidement cogner en retour. On s’était violemment tapé dessus, comme deux sociopathes en manque de meurtre, et il avait fini par me projeter contre le mur. Après quoi, je m’étais relevée, avais foncé comme une furie dans ma chambre, et étais revenue avec mon arbalète pour mieux le descendre sans sommation. Endril, qui n’avait pas été capable de nous séparer jusque-là, était finalement parvenu à me sauter dessus, avait dévié le tir de justesse avec son bras, m’avait désarmé, et m’avait projeté au sol dans la foulée. Linus enfin, avait pris le carreau dans l’épaule, et l’aurait probablement pris en pleine tête si Endril n’avait pas été là.
Problème: je ne me souvenais absolument pas de cette scène… Je me souvenais de mon altercation verbale avec Linus, et puis d’un coup, plus rien. Je reprenais conscience au sol, l’esprit embourbé, parsemé de fragments d’images me montrant furtivement mes propres mains attrapant fébrilement mon arbalète sur mon bureau, ainsi que les visages épouvantés de mes compagnons.
Qu’avais-je donc fait ? Tout ça me semblait tellement futile tout à coup. Était-ce vraiment arrivé ? C’était parti d’un truc tellement stupide, tellement insignifiant… Et maintenant j’étais là, au sol, à contempler l’étendue de ma sauvagerie incontrôlée.
Telrav débarqua bientôt dans le petit couloir lui aussi, le souffle court, la mine inquiète. Son regard se posa tout d’abord sur Percius, toujours occupé à faire le cent pas. Il dévia ensuite vers Linus, s’attarda sur Ahnia, puis s'abattit sur Endril et moi. Un sentiment de honte atroce m’envahit aussitôt. Ce que j’aurais aimé disparaître là tout de suite…
Malgré la distance, et mon esprit toujours embrumé, je perçus - à mon plus grand dam d’ailleurs - la discussion qui opposa bientôt les deux Impériaux.
-Telrav… Je peux pas, tu comprends ? Commença Percius, dont la nervosité semblait avoir laissé place à une profonde détresse. Ça fait trop longtemps que ça dure, le CSOJ vous avait déjà dans le collimateur depuis des mois, mais là ? Ça ?

Il nous désigna d’un geste de la main.
-Ce n'est pas possible, ce n'est PLUS possible. Poursuivit le major. Je suis désolé Telrav…
-Je… On va en parler, on va… Balbutia le chef de section, pris de cours.
-Parler de quoi Telrav ? Le coupa Percius Ostorius, dépité lui aussi, mais visiblement bien plus réaliste que son subordonné. Ils se tapent dessus sans arrêt, Uriel est à la limite de se faire démanteler depuis des mois, et aujourd’hui, un de tes opérateurs a carrément failli en tuer un autre. Est-ce que tu comprends seulement où on en est arrivé ? C’est fini, c’est terminé. Ce serait déjà un miracle que le CSOJ ne foute pas la moitié de tes opérateurs en taule…

Un profond silence s'abattit sur le couloir. Même les infirmiers chargés de prendre Linus en charge semblaient dépités par la gravité de la situation. Une unité de combat du RAC - une unité de forces spéciales échelon un, rien que ça - était sur le point d’être démantelée. L’ambiance était lourde, pesante. Quelque chose ne tournait pas rond, c’était évident. Tous le ressentaient, qu’ils soient concernés ou non…
Telrav semblait avoir perdu la parole. Il ne dit plus rien à partir d’ici. Il se contenta de demeurer là, accablé, témoin impuissant alors que tout son univers était en train de s’écrouler. De toute façon, que pouvait-il bien dire, ou faire ? Il n’était plus maître de la situation désormais.
-Ne le soignez pas ici, emmenez-le à l’infirmerie. Ordonna Percius Ostorius en direction des infirmiers.

Ces derniers s'exécutèrent aussitôt, relevèrent Linus tant bien que mal, et l’entraînèrent hors du couloir. Le regard de l’officier légat se posa ensuite sur moi. Regrettait-il de m’avoir fait confiance, d’avoir permis à Uriel de m’engager, et donc d’en être là aujourd’hui ?
C’était probable oui. En fait, c’était carrément évident…
-Endril, emmène la à l’un des étages inférieurs, un où il n’y a personne, et enferme la. Conclut le major.

Il me toisa durant de longues secondes, sans laisser transparaître la moindre émotion, le moindre regret, ni le moindre remord. C’était un major après tout, un officier légat actif au sein de la cavalerie Impérial, et au sein du RAC qui plus est, l’une des unités de forces spéciales les plus prestigieuses et les plus mythiques de toute l’histoire de l’Empire. Contrairement à Telrav, il saurait prendre les bonnes décisions le moment venu. Il ne tremblerait pas, et n’hésiterait pas une seule seconde, pour le bien de tous.
-Et Endril… Ajouta Percius Ostorius alors que le Dunmer me relevait lentement. Prends ton arbalète avec toi…

Le chef de section adjoint se figea, jeta un regard en direction de son chef de section, puis de l’officier légat. Telrav ne répondit rien, figé dans un mutisme profond. Percius Ostorius par contre, avait changé de ton.
-Si elle bouge, ou si elle tente quoi que ce soit, tu l’abats sur le champ. Conclut froidement l’officier légat.

Je fus entraînée hors du couloir moi aussi, escortée par un Endril qui semblait avoir perdu sa colère au profit d’une étrange incertitude. Sa fureur à mon égard avait disparu, je le sentais. Il semblait désormais perplexe, envahi par un profond désarroi.
Je ne dis rien pendant plusieurs dizaines de secondes, et me contentai de le suivre dans cette interminable succession de sales et de couloirs souterrains. Il ne chercha même pas à me tenir en respect durant le trajet d’ailleurs. J’aurais tout aussi bien pu me barrer en courant qu’il n’y aurait probablement rien fait… Sauf que l’heure n’était ni à la fuite, ni à la brutalisation revancharde, et on le savait tous les deux. Endril ne voulait pas me faire payer ce que je venais de faire, et moi, je ne voulais pas me dérober à mon châtiment. Nous nous contentâmes donc de marcher en silence pendant une majeure partie du trajet, la tête baissée, nos esprits assaillis de mille et une questions.
-Franchement… Lâcha tout de même le Dunmer après pas loin de deux bonnes minutes de marche silencieuse. Je sais plus trop quoi en penser…
-Il y a rien à penser. Répondis-je platement.
-Linus est un emmerdeur, et un inadapté. Poursuivit Endril. A mon sens, il n’avait rien à foutre dans la Légion, et encore moins au RAC, et je mentirais si je te disais que j’ai pas voulu le dégager de la section au moins mille fois. Mais toi ? T’en prendre aussi violemment à tes propres coéquipiers ? Les bagarres à mains nues, j’aurais presque pu m’y faire, mais un tir d’arbalète à répétition...

BlackDeViL24 BlackDeViL24
MP
Niveau 34
22 juin 2021 à 21:41:15

Je ne répondis pas cette fois-ci, et continuai de marcher à ses côtés.
-Percius a raison, Uriel va se faire démanteler. Enchaina le chef de section adjoint. On peut plus y couper maintenant. Linus et Rexus avaient déjà bien entamé le travail, mais alors toi, t’es venue enfoncer le clou, mais d’une force… Je dis pas ça pour t’emmerder Teleri, mais je pense sincèrement que tu as des problèmes. Lorsque tout ceci se sera éclairci, tu devras en parler à quelqu’un. Ce n’est pas la première fois que ça t’arrive, et ça ne peut plus durer. Pour les autres, mais aussi pour toi…

On aurait pu penser que Endril cherchait à m’accabler, à me faire comprendre à quel point j'étais instable, et à quel point je venais de pulvériser le rêve fragile d’une section de combat enfin reconstituée. Sauf que ce n’était pas de la rancoeur que je percevais dans sa voix désormais, mais bien une profonde forme de tristesse. On m’avait effectivement expliqué que Uriel revenait de loin, avait subi des pertes et de multiples restructurations ces dernières années, et que l’arrivée de nouveaux opérateurs aux profils atypiques avait représenté un véritable paradoxe au sein du RAC tout entier. Nous avions redonné vie à Uriel, avions fait d’elle une section terriblement efficace sur le plan tactique, reconnue par le département de la défense lui-même pour ses incroyables qualités militaires. Mais nous en avions également fait une section sensible, fragile, perpétuellement secouée par les débordements et les dissensions en tous genres. Nous en avions fait une source de préoccupation permanente pour le CSOJ, bien plus que toute autre unité de la Légion Impériale. Mon arrivée était censée remettre les pendules à l’heure, clôturer cette longue errance opérationnelle et peut-être, maintenant qu’elle était officiellement complète, faire de Uriel une vraie section solide sur laquelle l’on pourrait compter en toutes circonstances. L’on avait mis pas mal d’espoirs en moi, Telrav me l’avait avoué lui-même. Un officier, une femme, et un ancien agent du renseignement Impérial qui plus est, ça ne pouvait qu’apporter une plus-value et de la stabilité à cette équipe...
Hélas, les faits avaient montré quelque chose de bien différent: Beuveries, bagarres, insubordination, et maintenant tentative de meurtre… Mon arrivée n’avait pas eu l’effet escompté sur la section Uriel. En fait, elle n’avait fait qu’empirer la situation. Je n’avais rien adouci, rien canalisé, rien apporté de positif à cette équipe. Au contraire même : je m’y étais si bien intégrée que j’y étais devenue un nouvel élément perturbateur, venu se mettre sur la gueule avec les infréquentables qui la composaient déjà. Tout cela, évidemment, n’avait pas échappé au CSOJ… Le RAC était une unité de forces spéciales échelon un, il jouissait d’une certaine liberté, et d’une certaine indépendance vis à vis des traditionnelles lois militaires impériales. On nous laissait passer bien plus de choses que n’importe quelle autre unité de combat de la Légion. On bénéficiait même de l’immunité juridique. Malgré tout, nous étions étroitement surveillés au quotidien, car nous représentions l’élite de l’Empire, ceux que l’on envoyait accomplir les missions les plus décisives. De tels débordements ne pouvaient pas être perpétuellement ignorés, c’était évident. Il en allait de la sécurité de toute une nation…
Percius Ostorius avait raison: c'eût été un miracle que la moitié de la section ne finisse pas ses jours en taule au regard de tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps. Quant à sa survie en temps qu’unité de combat, fallait même pas rêver. Uriel allait se faire démanteler de A à Z, c’était une certitude absolue. Et dire que je m’étais donnée tant de mal pour en arriver là...
Endril me lâcha dans l’un des étages inférieurs, et s’en alla en verrouillant la porte d’entrée de l’aile derrière lui. Il ne prononça pas le moindre mot, et ne m’adressa pas le moindre regard. De toute façon, il n’y avait plus rien à dire là non plus. Me laisser à mon sort était encore la moins pire des solutions. Tenter de baragouiner des reproches, ou au contraire, des propos faussement rassurants, ne servirait à rien, et puis, qui voulait vraiment regarder en face un échec aussi flagrant que moi ? Endril s’était battu pour m’avoir au sein d’Uriel. Bien malgré nos rancoeurs de l’époque, il s’était personnellement mouillé lors de la sélection. Quelque part, son monde aussi était en train de s’écrouler, tout comme celui de Telrav...
Je fixai la porte d’entrée de l’aile pendant de longues secondes, l’esprit vide, comme anesthésié par la soudaine tournure des événements. Ce n’était certes pas la première fois que je faisais une connerie - j’avais déjà failli me faire jarter du RAC après avoir tabassé l’un des aspirants - mais là, il y avait quelque chose de différent. Quelque chose de plus grave, de plus définitif. Je peinais à croire que les Divins me viennent en aide cette fois-ci, pour la simple et bonne raison qu’un tir fratricide commis en connaissance de cause, était largement pire encore qu’un cassage de gueule en règle. Cette fois-ci, on ne me le pardonnerait pas aussi facilement...
C’était étrange, d’une certaine manière. Je m’étais cassée le cul pour revenir à la Légion, pour rentrer et être acceptée au RAC, et maintenant que j’avais réussi l’impensable, maintenant que j’avais été acceptée parmi le gratin de tout un Empire, j’avais l’impression d’être revenue à l’époque de la Confrérie Dunmer. Les mêmes contraintes, la même violence, le même danger, les mêmes punitions... Peut-être était-ce parce que les pénitenciers de haute sécurité étaient géré par la garde impériale, autrement dit l’une des branches de la Légion, et que les gangs adoptaient dans leur mode de fonctionnement pas mal de processus inspirés de ceux des différentes armées de Tamriel. Toujours est-il que j’avais l’impression d’être revenue en prison, à côtoyer les mêmes criminels et à me heurter constamment aux mêmes barrières. Finalement, ceux qui comparaient l’armée à la taule n’avaient peut-être pas totalement tort. Les similitudes étaient légions, sans mauvais jeu de mots...
Je chassai mes pensées d’un geste furtif de la main. J’étais crevée, blasée, saoulée, et je ne savais même pas quoi penser de toute cette merde. Juste, j’avais envie qu’on me foute la paix, et quand je disais “on”, je m’incluais dedans.
Je me détournai de la porte par laquelle j’étais arrivée, laissai derrière moi ces sombres pensées, et entrepris de visiter brièvement l’aile dans laquelle on m’avait enfermée. A priori, elle était relativement semblable à toutes les autres. Un grand hall d’entrée en marbre, des salles à manger, des piscines, des bibliothèques, des salons… La seule différence avec les ailes précédemment visitées, c’est qu’il faisait atrocement calme ici. Plus de mecs de la SOC en train de se taper dessus, plus d’opérateurs du RAC occupés à picoler à l’un des comptoirs, plus de soldats de la brigade logistique allant et venant avec de la bouffe et du matériel… Le silence, rien que le silence, maître absolu dans cette aile totalement déserte.
Quelle taille faisait ce putain de bâtiment au final ? C’était tout de même hallucinant de constater qu’on pouvait y marcher des minutes, littéralement des minutes entières, sans en voir le bout. Et d’arpenter des ailes suffisamment éloignées pour nous couper du son provenant des sections habitées du bâtiment. Autant dire que l’endroit devait être gigantesque, car un opérateur de la SOC, c’était tout sauf discret. Ça faisait un bruit de taré, et ça s’entendait de très loin. Un peu comme les mammouths, ou les ours polaires.
J'arpentai mon aile personnelle - c’était moins dramatique de l’appeler ainsi - durant plusieurs minutes, et finis par me jeter dans l’un des lits du premier dortoir rencontré.

BlackDeViL24 BlackDeViL24
MP
Niveau 34
22 juin 2021 à 21:41:32

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/14/7/1618130636-skyrimse-2021-04-05-13-35-52-18.jpg

Je restai quelques instants immobile, à fixer le plafond, l’esprit toujours vide. J’étais crevée, mais pas seulement sur le plan physique. C’était la fatigue psychologique qui me tiraillait le plus, je le sentais. J’étais claquée mentalement, harassée par ces putains de rebondissements à n’en plus finir. Était-ce donc ça la vie d’opérateur échelon un ? Ce n’était absolument pas ainsi que l’on me l’avait vendue en tout cas. A l'époque, c’était justement pour ça, pour éviter toute cette charge mentale, que j’avais voulu quitter les services de renseignement. Ma mission d’infiltration au sein de la Confrérie Dunmer avait duré deux ans, deux longues années durant lesquelles je m’étais entièrement donnée à ce métier. Pendant deux ans, je m’étais pliée à la vie de criminelle, avais vu et accompli des choses innommables, et en avais largement payé le prix, aussi bien physiquement que mentalement. Je m’étais littéralement faite défigurer à la suite d’une baston entre taulards, et même sur le plan psychologique, j’avais terriblement morflé. Je ne m’en étais pas forcément rendue compte sur le moment même, mais aujourd’hui, avec du recul, je le réalisais pleinement. La Confrérie Dunmer avait été une mission particulièrement difficile, et si il avait fallu le refaire aujourd’hui, je n’aurais absolument pas été sûre d’accepter…
C’était en tout cas pour tout ça, pour m’éviter toute cette merde administrative et opérationnelle, que j’avais finalement souhaité mettre un terme à ma carrière dans le renseignement, et m’en retourner à la Légion Impériale. En postulant dans une unité de forces spéciales, j’avais aspiré à une vie plus simple, plus dynamique, mais également moins lourde sur le plan mental. Moins de chichis, plus d’actions, moins de tracas ramenés à la maison. Qu’est-ce que je m’étais plantée putain…
Je ne me sentis pas partir dans un profond sommeil. Je ne pensais pas avoir fait le moindre rêve d’ailleurs. Il y eut bien quelques images fugaces, des propos inaudibles et des visages nébuleux à la mine accusatrice, mais lorsque je rouvris les yeux, je ne me souvins de rien. Je m’étais assoupie en sursaut, toute habillée, et avait dormi d’un sommeil plat, sans rêve, à l’instar de toute ma putain de vie.
L’horloge située dans le coin de la pièce cliqueta brièvement, annonçant huit heures tapantes.
Je me redressai brièvement sur mon matelas, jetai un oeil dépité à mon dortoir entièrement vide, et décidai de me lever sans tarder. Fallait pas que je traîne ici, j'allais déprimer sinon.
Lorsque je quittai la chambre, un détail me frappa d’entrée de jeu: quelqu'un était venu durant mon sommeil, c’était évident. Le manoir Ayléide jouissait d’une lumière naturelle malgré sa position souterraine. Ses murs et ses plafonds semblaient projeter une luminosité claire, probablement d’origine magique. Nous n’avions donc pas besoin de torches dans l’absolu, même si nous avions décidé de les allumer lors de notre arrivée, pour une question d’ambiance principalement.
Les torches de mon aile étaient désormais allumées elles aussi, alors qu’elles ne l’étaient clairement pas lors de mon arrivée. Plus flagrant encore, je constatai dès mon entrée dans la salle à manger la plus proche que des vivres avaient été déposées sur plusieurs tables. On était donc venu aménager ma prison dorée durant la nuit…

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Un profond soupir quitta ma bouche de lui-même, alors que je prenais place sur l’une des chaises. La vérité: j'étais contrariée, et je ne savais même pas pourquoi. Peut-être l’impression d’être revenue au quartier protégé de la prison de Fort Tharn, là où les seules occupations possibles étaient de bouffer les plateaux repas dégueux des cantinières, et de parler tout seul avec ses quatorze amis imaginaires. Des amis imaginaires, j’allais devoir m’en refaire un paquet soit dit en passant, sans quoi j’allais devenir totalement zinzin dans ce putain de silence opaque.
D’ailleurs, ça commençait déjà…
-C’est bien, bravo ! Ironisa une voix dans ma tête. L’art de toujours tout foutre en l’air !
-Je devais me laisser faire peut-être ?! Répliqua une deuxième. Il a eu ce qu’il méritait ce fils de tournante !
-Oui bien sûr, tirer sur un opérateur de force spéciale échelon un, quelle idée de génie ! Insista une troisième. C’est sûr, ça ne pouvait que bien se finir !
-J’ai pas choisi, il m’a fait péter un plomb ! Vociféra une quatrième.
-T’es une conne Teleri. Matraqua une cinquième. Une conne de compétition. La plus grosse et immense conne de tout Tamriel. D’ailleurs c’est un inscrit dans le dictionnaire impérial: “Conne: adjectif, familier, désignant un manque d’intelligence, de jugement, de réflexion. Synonymes: Stupide, bête, débile, Teleri.”
-Ha ha ! Bien vu ! Gloussa une sixième.
-Vos mères putain… Marmonnai-je à voix basse.

J’attrapai une miche de pain dans le petit plat disposé au milieu de la table, et l’observai mollement durant plusieurs secondes.
-Oh la grosse conne ! Railla la miche en me regardant avec son sourire moqueur.

Je la broyai entre mes doigts, et l’insultai mentalement de tous les noms. A moins que je ne sois en train de m’insulter moi même ? C’était bien possible, et bien légitime d’ailleurs. C’est vrai que j’étais incroyablement conne quand même. Il n’y avait pas d’autre mot. Se faire chier pendant des mois et des mois à rejoindre l’une des plus prestigieuses unités de forces spéciales de tout l’Empire, tout ça pour finir enfermée dans un palace cinq étoiles comme la dernière des demeurées…
Mais il y avait un vrai problème derrière tout ça, Endril avait raison: j’étais incapable de gérer mes accès de colère, et ils prenaient des proportions de plus en plus alarmantes. Ce n’était pas la première fois que ce genre de chose m’arrivait, et le véritable souci, c’était de savoir combien de fois encore, et en quelles circonstances, cela risquait de se reproduire. Jusqu’où irais-je ? Jusqu’à quel point ? La vie en cité, ainsi que la Confrérie Dunmer, m’avaient marqué et m’avaient irrémédiablement changé, c’était un fait. Elles avaient fait de moi quelqu’un de dur, de brutal, d’intransigeant. Mais il y avait également quelque chose d’autre là derrière, je m'en rendais bien compte. Comme une colère trop longtemps refoulée, trop longtemps cachée à moi-même...
Je restai ainsi durant plusieurs minutes, assise sur ma chaise, à fixer le mur, l’esprit toujours aussi vide. Puis encore quelques minutes de plus. Et encore quelques minutes de plus.
Peut-être plusieurs dizaines de minutes d’ailleurs. Peut-être même une heure…
-Meuh. Lança ma bouche de son propre chef.

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22 juin 2021 à 21:41:45

Meuh… C’était vraiment ça… Encore quelques heures et j’allais me transformer en vache. Et on viendrait me chercher, on m'agraferait l’oreille avec une plaquette d’identité, et je passerais le restant de mes jours dans un pré, à brouter et à regarder les passants d’un oeil bovin.
-Oh la belle vache ! S'écrierait l’un d’eux.
-Oui, mais une vache vraiment très conne ! Répondrait un autre.
-Meuh. Leur répondrait Teleri, occupée à brouter mollement son foin et à les regarder d’un oeil bête.
-CASSE TOI ! CASSE TOI REXUS FREY ! Gueulerait soudain quelqu’un au loin.
-Meuh ? M’enquerrais-je en relevant brusquement la tête.

Je clignai des yeux, repris mes esprits et tendis l'oreille. Des bruits de dispute résonnèrent durant plusieurs secondes au niveau du hall d'entrée de mon aile, suivis d’un claquement de porte, et d’une série de jurons particulièrement grossiers. Je me levai de ma chaise, et me dirigeai d’un pas rapide dans la direction indiquée.
-Putain de… ! Teleri ?! Teleri ! T’es où bordel ?! Appela une voix familière.

Je pressai l'allure, tournai au coin du dernier couloir, je l’aperçus alors, un oeil au beurre noir, la lèvre inférieure fendue, les jointures de sa main droite pissant le sang : Rexus, ce bon vieux Rexus, qui sortait manifestement d’une violente bagarre…
-Bah ? Qu’est-ce que tu fais là ? Questionnai-je en l’apercevant ainsi, tout cirrhosé et tout ensanglanté au beau milieu du hall désert.
-Un enculé du PRAX m’a cherché misère, alors je me suis défendu ! Pesta le colosse barbu en me montrant sa main ouverte.

J’ouvris la bouche pour poser d’avantage de questions, mais visiblement, ce n’était pas utile vu comment l’Impérial en avait gros sur le cœur.
-Et il est taré Endril, putain de merde ! Enchaîna-t-il. Pour une petite bagarre, le type se met à hurler qu’il en peut plus de cette section, qu’on est tous des handicapés…
-Vu l’état de ta main, c’était tout sauf une petite bagarre. Risquai-je.
-Oh ben tu penses, je l’ai bien éclaté ce fils de pute ! S'enorgueilla Rexus. Fallait pas me traiter de déserteur ! Je suis pas un déserteur moi !

Fallait croire que je n’étais pas la seule à avoir toujours des problèmes à gérer vis-à-vis de mon ancien service. A l’évidence, Rexus avait lui aussi des comptes à régler avec ses anciens collègues du PRAX, et de l’infanterie en général.
-Et, au fait… Commença l’Impérial en baissant le ton et en s’approchant de moi.

Il jeta un oeil prudent autour de nous, histoire de s’assurer que personne ne nous écoutait. Je ne comprenais pas trop le projet d’ailleurs, vu qu’on était complètement seuls ici. Mais bon soit, c’était Rexus après tout. Ce qui se passait dans sa tête échappait parfois à toute forme de logique élémentaire…
-... bien joué pour Linus. Gloussa le colosse. Tu l’as bien aligné cet enculé. Tous les opérateurs de Varen et de Weston sont en train de se foutre de sa gueule. Ils insistent pour qu’on l’ajoute à ta liste de cibles abattues, et qu’on le compte pour double. Hey, ils ont raison ! Un gros sac à merde comme lui, ça vaut bien deux Do’Traaji dans le décompte !

J’étouffai un rire, même s' il n’y avait franchement pas matière à se marrer pour le coup. L’Empire était tout de même sacrément dans la merde si ses propres forces spéciales en étaient réduites à se foutre de la gueule ET sur la gueule entre elles, et à carrément se comptabiliser mutuellement comme des cibles abattues en opération. Enfin, c’était la cavalerie impériale ceci dit. On était plus à ce genre de conneries près…
-Bon ben, bienvenu au club hein. Conclus-je. Je me sentirai moins seule du coup.

Rexus jeta un oeil inquisiteur autour de nous.
-Dis moi, ils ont aménagé le coin pour ton arrivée ? Parce que… Commença l’Impérial d’un air entendu.

Je soufflai du nez, l’attrapai par l’épaule, et l’entraînai en direction de la salle à manger la plus proche.
-Oh oui gros ! Commentai-je. L’Empire sait traiter ses criminels avec dignité ! Crois-moi, je sais de quoi je parle. Foutu pour foutu, ça te dit de te mettre une grosse murge ?
-Putain carrément ! Acclama Rexus.

Ainsi commença notre détention au sein du manoir Ayléide, dans l'opulence et la tranquillité.
Finalement, tout n’allait pas si mal…

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22 juin 2021 à 21:45:17

Voilà, bonne lecture mon khey. :oui:

Newradion44 Newradion44
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23 juin 2021 à 01:58:28

Excellent :bave:

C'est vrais qu'elle a des problèmes de colère notre petite teleri :hap:

Quoi que je me demande comment elle va s'en sortir cette fois.

Arsyn a t'il lick les Feet de teleri :hap:

BlackDeViL24 BlackDeViL24
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23 juin 2021 à 16:41:02

Le khey totalement obnubilé par les feet de Teleri. :hap:

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23 juin 2021 à 23:34:06

Ayaaaaaaaaaa tkt ya pas que ça qui m'intéresse :hap:

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Niveau 34
29 juin 2021 à 18:54:19

Petit retard à cause de l'euro mon kheyou. Ca vient ce week end au plus tard. :hap:

Newradion44 Newradion44
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Niveau 10
30 juin 2021 à 00:43:26

Cool khey :hap:

On est suissed mais excellent match

BlackDeViL24 BlackDeViL24
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Niveau 34
02 juillet 2021 à 20:48:42

Helas mon pays ne s'apprête à jouer que maintenant khey, vu que je suis un Belgix. :hap:

Je transpire du cul. :hap:

Newradion44 Newradion44
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Niveau 10
03 juillet 2021 à 00:18:51

Ayaaaaaaa

Si tu soutien la Belgique moi aussi mon black :hap:

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Niveau 34
03 juillet 2021 à 09:50:08

Pizzaïoled https://image.noelshack.com/fichiers/2016/49/1481460175-1466366197-risitas-pizza.png

Sinon je suis Belge khey donc normal que je soutienne un peu mon pays par défaut.

Solide bande de chèvres nonobstant. https://image.noelshack.com/fichiers/2020/25/1/1592228926-paz3fixed.png

Bon bref, je cale une suite demain.

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