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Sujet : A l'aube de nos différences [Tome 1]

News culture
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - la révolution simienne est en marche !
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Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
14 décembre 2014 à 19:51:23

- Princesse, le premier conseiller souhaiterait vous voir.

En prononçant cette phrase, la surveillante avait un certain sourire fier. Midona comprit tout de suite qu’elle allait avoir droit à une interminable réprimande, et en soupira d’avance. Bien sûr, elle ne craignait pas vraiment le nouveau premier conseiller, celui qui avait remplacé Xanto, mais il avait trop de stature pour qu’elle espère pouvoir lui tenir tête assez longtemps pour qu’il abandonne le parti et la laisse partir.

Elle se rendit donc dans le bureau du premier conseiller, lequel, admirant le paysage sur son balcon, ne semblait pas l’avoir remarquée. La pièce était très vaste, sobre et ne contenais que trois grande étagère et un long bureau de bois massif où des piles de dossiers s’empilaient. Les murs, comme dans tout le reste du Palais, étaient noir, recouvert de motifs rouge et bleu, certain tribal, d’autre plus récent, qui brillaient faiblement et semblaient émettre une aura de magie. Quelqu’un étrangers aux sectes et à leurs signes aurait sûrement trouvé cela inquiétants.

–Monsieur, dit-Midona, je suis là.

Le Crépusculien se retourna lentement, avec la noblesse d’un grand fauve, animal à qui il faisait irrévocablement penser avec sa chevelure doré, contraste étonnant sur le noir au reflet bleuté de sa peau. Il la regarda longuement sans rien dire, de ce regard sévère et dur qui caractérise les chefs et qui faisait trembler tant d’hommes. Midona ne baissa pas les yeux, néanmoins consciente que ce fut plus prudent, et affronta sans ciller les prunelles brulante du haut fonctionnaire.

Elle avait toujours eu ce reflexe idiot de défier l’autorité, quelle quel soit.

Après quelque seconde de tension visuelle, l’homme prit la parole.

–J’ai été tenu au courant de votre escapade nocturne dans le désert, ainsi que votre attitude insolente avec votre surveillante. Bien que cela ne soit pas nouveau, je vous souhaiterais de rectifier votre comportement au plus vite, si vous ne voulez pas passez le reste de l’année accompagné d’un garde du corps qui, je vous l’assure, ne vous laissera pas quitter le palais sans mon autorisation. Compris ?

Elle retint une grimace. Un garde du corps ? Plutôt mourir !

-Oui, monsieur. Ça sera tout ?

-Non, j’aimerai m’entretenir avec vous un instant. Elle se tendit.

Midona fronça les sourcils et se sentit vaguement inquiète. A chaque fois qu’elle c’était « entretenu » avec le premier conseiller, c’était toujours pour parler de thèmes grave De thèmes facheux.

Insensible à son trouble, l’homme s’assit derrière son bureau, invitant la princesse à faire de même.

–Vous n’êtes pas s’en savoir, commença-t-il, que le Miroir des Ombres a été détruit. Et comme, le jour où cela s’est passé, nous vous avons retrouvé inconsciente, quasiment sur le portail du Miroir…

Il fit une pause, plantant son regard dur et rougeoyant dans celui, plus sombre, de la princesse.

-…je me demandais si ce n’était pas vous qui l’aviez brisé.

Midona resta silencieuse. Lorsque, trois mois plus tôt, elle était rentré de son périple dans le monde de la lumière, elle n’avait pas fait deux pas avant s’évanouir, terrassé de fatigue. En se réveillant, elle avait compris que personne n’avait de souvenir de ce qui s’était passé, après que Xanto les ait transformés en monstre. Elle en avait été soulagé, consciente qu’ainsi elle n’aurait pas à répondre à des centaines de questions, notamment sur son absence au Crépuscule, qui avait durée plusieurs mois. Cette amnésie général avait évité au pays une terrible crise dont il n’aurait peut-être pas pu se relever. Et voilà que, d’un coup, son premier conseiller remettait tous sur le tapis.

–J’attends une réponse à ma question, Midona, s’impatienta l’homme politique.

–A quelle question ?dit-elle sur un ton qu’elle voulut léger, bien qu’un poids pesait à présent sur sa poitrine.

Il fronça les sourcils et ses yeux se firent plus durs encore, comme deux petites pointes de silex.

-N’abusez pas de ma patience, princesse. Avez-vous brisez le Miroir, oui ou non ?

-…

-Alors ?

-…Oui.

La
réponse avait été bien plus brutale que ne l’aurais voulu la jeune fille. Le conseiller du comprendre qu’il s’engageait dans un problème épineux, et tenta d’adoucir sa voix.

–Je n’ai pas à vous juger sur cet acte, mais je me dois de vous prévenir qu'il est d’une gravité sans équivoque.

–Je ne l’ignore pas, monsieur.

Il prit le temps de fermer les yeux quelque seconde, comme pour débattre sur ce qu’il devait répondre.

–Vous n’êtes pas sans savoir que l’équilibre entre notre monde et celui de la lumière est précaire. Briser le Miroir équivaut presque à une déclaration de guerre, en êtes-vous bien consciente ? Sans une intervention rapide et diplomatique, nous courrons à notre perte et…

–Et alors ? L’interrompit Midona. Je ne vous comprends pas. S’il n’y a plus de passage entre les deux mondes, personne ne peut nous atteindre, mis à part les forces coloniales qui stationnent ici et qui sont bien inférieure à la population locale.

–Vous avez raison, notre seul danger vient des colons … pour l’instant !

-Que dites…
-Midona, enchaina l’homme avec une certaine douceur, comme pour la ménager, le Grand prêtre à oublier de vous le préciser, mais un objet créer par les déesses ne peut jamais être détruit. Il finit toujours par se reconstruire de lui-même. Nous n’avons le droit qu’à une trêve. Une trêve qui va d’ailleurs bientôt se finir. Une trêve qui n’aura servi à rien.

La jeune fille était pétrifiée. Une trêve, une simple trêve ? Toutes les douleurs qu’elle avait enduré dans le monde la lumière, toutes ces fois ou elle avait frôlé la mort ; tout cela elle ne l’avait fait que pour une misérable trêve ? Et le pire, pensa –t-elle, c’était que cette trêve allait se terminer mal, très mal, elle le savait.

Briser le Miroir des Ombres était une grave entorse aux règles qui régissait le pacte entre les deux mondes. Jamais le Royaume de Talm n’accepterait un tel acte de révolution de la part de la colonie. Les armées allaient ratisser chaque mètre carrés pour démasquer le coupable (elle, en l’occurrence). Elles allaient questionner, torturer, tuer des innocents comme elles le faisaient à chaque fois. Il existait, dans les recoins les plus reculé du territoire, des lieux morbide où les présumés terroristes étaient enfermés et subissaient le plus cruel châtiment, tout cela sous le couvert de la loi.

Midona sentit une boule se formée dans sa gorge.

Devant elle, le premier conseiller continuait à parler. Il semblait dire qu’elle ne risquait rien, puisque protégée par le pouvoir royal, mais elle s’en fichait à présent. Tous ce qui lui importait, maintenant, c’était de disparaître en espérant que cela suffirait à effacer ses fautes.

Mais c’était impossible.
Tout simplement impossible.
Lorsqu’enfin, il l’a congédia, elle eut l’impression que le chemin jusqu’à sa chambre était semblable à un grand escalier qui l’entrainait dans un gouffre profond et obscure.

Le sentiment qu’elle glissait dans le noir, avec aucun moyen de s’arrêter.

Arrivé dans sa chambre, elle n’eut même pas la force de s’assoir sur le lit, et se laissa tomber sur le carrelage, le cœur au bout des lèvres. Pas un seul moment, en éparpillant les morceaux de l’artefact, elle n’avait songé que les répercussions de son geste soient aussi graves et qu’elles pèseraient autant sur ses épaules.

Désespéré, elle ferma les yeux et se sentit basculer dans les profondeurs des rêves.

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
14 décembre 2014 à 19:52:27

- Princesse, le premier conseiller souhaiterait vous voir.

En prononçant cette phrase, la surveillante avait un certain sourire fier. Midona comprit tout de suite qu’elle allait avoir droit à une interminable réprimande, et en soupira d’avance. Bien sûr, elle ne craignait pas vraiment le nouveau premier conseiller, celui qui avait remplacé Xanto, mais il avait trop de stature pour qu’elle espère pouvoir lui tenir tête assez longtemps pour qu’il abandonne le parti et la laisse partir.

Elle se rendit donc dans le bureau du premier conseiller, lequel, admirant le paysage sur son balcon, ne semblait pas l’avoir remarquée. La pièce était très vaste, sobre et ne contenais que trois grande étagère et un long bureau de bois massif où des piles de dossiers s’empilaient. Les murs, comme dans tout le reste du Palais, étaient noir, recouvert de motifs rouge et bleu, certain tribal, d’autre plus récent, qui brillaient faiblement et semblaient émettre une aura de magie. Quelqu’un étrangers aux sectes et à leurs signes aurait sûrement trouvé cela inquiétants.

–Monsieur, dit-Midona, je suis là.

Le Crépusculien se retourna lentement, avec la noblesse d’un grand fauve, animal à qui il faisait irrévocablement penser avec sa chevelure doré, contraste étonnant sur le noir au reflet bleuté de sa peau. Il la regarda longuement sans rien dire, de ce regard sévère et dur qui caractérise les chefs et qui faisait trembler tant d’hommes. Midona ne baissa pas les yeux, néanmoins consciente que ce fut plus prudent, et affronta sans ciller les prunelles brulante du haut fonctionnaire.

Elle avait toujours eu ce reflexe idiot de défier l’autorité, quelle quel soit.

Après quelque seconde de tension visuelle, l’homme prit la parole.

–J’ai été tenu au courant de votre escapade nocturne dans le désert, ainsi que votre attitude insolente avec votre surveillante. Bien que cela ne soit pas nouveau, je vous souhaiterais de rectifier votre comportement au plus vite, si vous ne voulez pas passez le reste de l’année accompagné d’un garde du corps qui, je vous l’assure, ne vous laissera pas quitter le palais sans mon autorisation. Compris ?

Elle retint une grimace. Un garde du corps ? Plutôt mourir !

-Oui, monsieur. Ça sera tout ?

-Non, j’aimerai m’entretenir avec vous un instant. Elle se tendit.

Midona fronça les sourcils et se sentit vaguement inquiète. A chaque fois qu’elle c’était « entretenu » avec le premier conseiller, c’était toujours pour parler de thèmes grave De thèmes facheux.

Insensible à son trouble, l’homme s’assit derrière son bureau, invitant la princesse à faire de même.

–Vous n’êtes pas s’en savoir, commença-t-il, que le Miroir des Ombres a été détruit. Et comme, le jour où cela s’est passé, nous vous avons retrouvé inconsciente, quasiment sur le portail du Miroir…

Il fit une pause, plantant son regard dur et rougeoyant dans celui, plus sombre, de la princesse.

-…je me demandais si ce n’était pas vous qui l’aviez brisé.

Midona resta silencieuse. Lorsque, trois mois plus tôt, elle était rentré de son périple dans le monde de la lumière, elle n’avait pas fait deux pas avant s’évanouir, terrassé de fatigue. En se réveillant, elle avait compris que personne n’avait de souvenir de ce qui s’était passé, après que Xanto les ait transformés en monstre. Elle en avait été soulagé, consciente qu’ainsi elle n’aurait pas à répondre à des centaines de questions, notamment sur son absence au Crépuscule, qui avait durée plusieurs mois. Cette amnésie général avait évité au pays une terrible crise dont il n’aurait peut-être pas pu se relever. Et voilà que, d’un coup, son premier conseiller remettait tous sur le tapis.

–J’attends une réponse à ma question, Midona, s’impatienta l’homme politique.

–A quelle question ?dit-elle sur un ton qu’elle voulut léger, bien qu’un poids pesait à présent sur sa poitrine.

Il fronça les sourcils et ses yeux se firent plus durs encore, comme deux petites pointes de silex.

-N’abusez pas de ma patience, princesse. Avez-vous brisez le Miroir, oui ou non ?

-…

-Alors ?

-…Oui.

La
réponse avait été bien plus brutale que ne l’aurais voulu la jeune fille. Le conseiller du comprendre qu’il s’engageait dans un problème épineux, et tenta d’adoucir sa voix.

–Je n’ai pas à vous juger sur cet acte, mais je me dois de vous prévenir qu'il est d’une gravité sans équivoque.

–Je ne l’ignore pas, monsieur.

Il prit le temps de fermer les yeux quelque seconde, comme pour débattre sur ce qu’il devait répondre.

–Vous n’êtes pas sans savoir que l’équilibre entre notre monde et celui de la lumière est précaire. Briser le Miroir équivaut presque à une déclaration de guerre, en êtes-vous bien consciente ? Sans une intervention rapide et diplomatique, nous courrons à notre perte et…

–Et alors ? L’interrompit Midona. Je ne vous comprends pas. S’il n’y a plus de passage entre les deux mondes, personne ne peut nous atteindre, mis à part les forces coloniales qui stationnent ici et qui sont bien inférieure à la population locale.

–Vous avez raison, notre seul danger vient des colons … pour l’instant !

-Que dites…
-Midona, enchaina l’homme avec une certaine douceur, comme pour la ménager, le Grand prêtre à oublier de vous le préciser, mais un objet créer par les déesses ne peut jamais être détruit. Il finit toujours par se reconstruire de lui-même. Nous n’avons le droit qu’à une trêve. Une trêve qui va d’ailleurs bientôt se finir. Une trêve qui n’aura servi à rien.

La jeune fille était pétrifiée. Une trêve, une simple trêve ? Toutes les douleurs qu’elle avait enduré dans le monde la lumière, toutes ces fois ou elle avait frôlé la mort ; tout cela elle ne l’avait fait que pour une misérable trêve ? Et le pire, pensa –t-elle, c’était que cette trêve allait se terminer mal, très mal, elle le savait.

Briser le Miroir des Ombres était une grave entorse aux règles qui régissait le pacte entre les deux mondes. Jamais le Royaume de Talm n’accepterait un tel acte de révolution de la part de la colonie. Les armées allaient ratisser chaque mètre carrés pour démasquer le coupable (elle, en l’occurrence). Elles allaient questionner, torturer, tuer des innocents comme elles le faisaient à chaque fois. Il existait, dans les recoins les plus reculé du territoire, des lieux morbide où les présumés terroristes étaient enfermés et subissaient le plus cruel châtiment, tout cela sous le couvert de la loi.

Midona sentit une boule se formée dans sa gorge.

Devant elle, le premier conseiller continuait à parler. Il semblait dire qu’elle ne risquait rien, puisque protégée par le pouvoir royal, mais elle s’en fichait à présent. Tous ce qui lui importait, maintenant, c’était de disparaître en espérant que cela suffirait à effacer ses fautes.

Mais c’était impossible.
Tout simplement impossible.
Lorsqu’enfin, il l’a congédia, elle eut l’impression que le chemin jusqu’à sa chambre était semblable à un grand escalier qui l’entrainait dans un gouffre profond et obscure.

Le sentiment qu’elle glissait dans le noir, avec aucun moyen de s’arrêter.

Arrivé dans sa chambre, elle n’eut même pas la force de s’assoir sur le lit, et se laissa tomber sur le carrelage, le cœur au bout des lèvres. Pas un seul moment, en éparpillant les morceaux de l’artefact, elle n’avait songé que les répercussions de son geste soient aussi graves et qu’elles pèseraient autant sur ses épaules.

Désespéré, elle ferma les yeux et se sentit basculer dans les profondeurs des rêves.

Orleandra_M Orleandra_M
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Niveau 7
14 décembre 2014 à 20:51:39

- Princesse, le premier conseiller souhaiterait vous voir.

En prononçant cette phrase, la surveillante avait un certain sourire fier. Midona comprit tout de suite qu’elle allait avoir droit à une interminable réprimande, et en soupira d’avance. Bien sûr, elle ne craignait pas vraiment le nouveau premier conseiller, celui qui avait remplacé Xanto, mais il avait trop de stature pour qu’elle espère pouvoir lui tenir tête assez longtemps pour qu’il abandonne le parti et la laisse partir.

Elle se rendit donc dans le bureau du premier conseiller, lequel, admirant le paysage sur son balcon, ne semblait pas l’avoir remarquée. La pièce était très vaste, sobre et ne contenais que trois grande étagère et un long bureau de bois massif où des piles de dossiers s’empilaient. Les murs, comme dans tout le reste du Palais, étaient noir, recouvert de motifs rouge et bleu, certain tribal, d’autre plus récent, qui brillaient faiblement et semblaient émettre une aura de magie. Quelqu’un étrangers aux sectes et à leurs signes aurait sûrement trouvé cela inquiétants.

–Monsieur, dit-Midona, je suis là.

Le Crépusculien se retourna lentement, avec la noblesse d’un grand fauve, animal à qui il faisait irrévocablement penser avec sa chevelure doré, contraste étonnant sur le noir au reflet bleuté de sa peau. Il la regarda longuement sans rien dire, de ce regard sévère et dur qui caractérise les chefs et qui faisait trembler tant d’hommes. Midona ne baissa pas les yeux, néanmoins consciente que ce fut plus prudent, et affronta sans ciller les prunelles brulante du haut fonctionnaire.

Elle avait toujours eu ce reflexe idiot de défier l’autorité, quelle quel soit.

Après quelque seconde de tension visuelle, l’homme prit la parole.

–J’ai été tenu au courant de votre escapade nocturne dans le désert, ainsi que votre attitude insolente avec votre surveillante. Bien que cela ne soit pas nouveau, je vous souhaiterais de rectifier votre comportement au plus vite, si vous ne voulez pas passez le reste de l’année accompagné d’un garde du corps qui, je vous l’assure, ne vous laissera pas quitter le palais sans mon autorisation. Compris ?

Elle retint une grimace. Un garde du corps ? Plutôt mourir !

-Oui, monsieur. Ça sera tout ?

-Non, j’aimerai m’entretenir avec vous un instant. Elle se tendit.

Midona fronça les sourcils et se sentit vaguement inquiète. A chaque fois qu’elle c’était « entretenu » avec le premier conseiller, c’était toujours pour parler de thèmes grave De thèmes facheux.

Insensible à son trouble, l’homme s’assit derrière son bureau, invitant la princesse à faire de même.

–Vous n’êtes pas s’en savoir, commença-t-il, que le Miroir des Ombres a été détruit. Et comme, le jour où cela s’est passé, nous vous avons retrouvé inconsciente, quasiment sur le portail du Miroir…

Il fit une pause, plantant son regard dur et rougeoyant dans celui, plus sombre, de la princesse.

-…je me demandais si ce n’était pas vous qui l’aviez brisé.

Midona resta silencieuse. Lorsque, trois mois plus tôt, elle était rentré de son périple dans le monde de la lumière, elle n’avait pas fait deux pas avant s’évanouir, terrassé de fatigue. En se réveillant, elle avait compris que personne n’avait de souvenir de ce qui s’était passé, après que Xanto les ait transformés en monstre. Elle en avait été soulagé, consciente qu’ainsi elle n’aurait pas à répondre à des centaines de questions, notamment sur son absence au Crépuscule, qui avait durée plusieurs mois. Cette amnésie général avait évité au pays une terrible crise dont il n’aurait peut-être pas pu se relever. Et voilà que, d’un coup, son premier conseiller remettait tous sur le tapis.

–J’attends une réponse à ma question, Midona, s’impatienta l’homme politique.

–A quelle question ?dit-elle sur un ton qu’elle voulut léger, bien qu’un poids pesait à présent sur sa poitrine.

Il fronça les sourcils et ses yeux se firent plus durs encore, comme deux petites pointes de silex.

-N’abusez pas de ma patience, princesse. Avez-vous brisez le Miroir, oui ou non ?

-…

-Alors ?

-…Oui.

La
réponse avait été bien plus brutale que ne l’aurais voulu la jeune fille. Le conseiller du comprendre qu’il s’engageait dans un problème épineux, et tenta d’adoucir sa voix.

–Je n’ai pas à vous juger sur cet acte, mais je me dois de vous prévenir qu'il est d’une gravité sans équivoque.

–Je ne l’ignore pas, monsieur.

Il prit le temps de fermer les yeux quelque seconde, comme pour débattre sur ce qu’il devait répondre.

–Vous n’êtes pas sans savoir que l’équilibre entre notre monde et celui de la lumière est précaire. Briser le Miroir équivaut presque à une déclaration de guerre, en êtes-vous bien consciente ? Sans une intervention rapide et diplomatique, nous courrons à notre perte et…

–Et alors ? L’interrompit Midona. Je ne vous comprends pas. S’il n’y a plus de passage entre les deux mondes, personne ne peut nous atteindre, mis à part les forces coloniales qui stationnent ici et qui sont bien inférieure à la population locale.

–Vous avez raison, notre seul danger vient des colons … pour l’instant !

-Que dites…
-Midona, enchaina l’homme avec une certaine douceur, comme pour la ménager, le Grand prêtre à oublier de vous le préciser, mais un objet créer par les déesses ne peut jamais être détruit. Il finit toujours par se reconstruire de lui-même. Nous n’avons le droit qu’à une trêve. Une trêve qui va d’ailleurs bientôt se finir. Une trêve qui n’aura servi à rien.

La jeune fille était pétrifiée. Une trêve, une simple trêve ? Toutes les douleurs qu’elle avait enduré dans le monde la lumière, toutes ces fois ou elle avait frôlé la mort ; tout cela elle ne l’avait fait que pour une misérable trêve ? Et le pire, pensa –t-elle, c’était que cette trêve allait se terminer mal, très mal, elle le savait.

Briser le Miroir des Ombres était une grave entorse aux règles qui régissait le pacte entre les deux mondes. Jamais le Royaume de Talm n’accepterait un tel acte de révolution de la part de la colonie. Les armées allaient ratisser chaque mètre carrés pour démasquer le coupable (elle, en l’occurrence). Elles allaient questionner, torturer, tuer des innocents comme elles le faisaient à chaque fois. Il existait, dans les recoins les plus reculé du territoire, des lieux morbide où les présumés terroristes étaient enfermés et subissaient le plus cruel châtiment, tout cela sous le couvert de la loi.

Midona sentit une boule se formée dans sa gorge.

Devant elle, le premier conseiller continuait à parler. Il semblait dire qu’elle ne risquait rien, puisque protégée par le pouvoir royal, mais elle s’en fichait à présent. Tous ce qui lui importait, maintenant, c’était de disparaître en espérant que cela suffirait à effacer ses fautes.

Mais c’était impossible.
Tout simplement impossible.
Lorsqu’enfin, il l’a congédia, elle eut l’impression que le chemin jusqu’à sa chambre était semblable à un grand escalier qui l’entrainait dans un gouffre profond et obscure.

Le sentiment qu’elle glissait dans le noir, avec aucun moyen de s’arrêter.

Arrivé dans sa chambre, elle n’eut même pas la force de s’assoir sur le lit, et se laissa tomber sur le carrelage, le cœur au bout des lèvres. Pas un seul moment, en éparpillant les morceaux de l’artefact, elle n’avait songé que les répercussions de son geste soient aussi graves et qu’elles pèseraient autant sur ses épaules.

Désespéré, elle ferma les yeux et se sentit basculer dans les profondeurs des rêves.

Orleandra_M Orleandra_M
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Niveau 7
14 décembre 2014 à 20:52:55

- Princesse, le premier conseiller souhaiterait vous voir.

En prononçant cette phrase, la surveillante avait un certain sourire fier. Midona comprit tout de suite qu’elle allait avoir droit à une interminable réprimande, et en soupira d’avance. Bien sûr, elle ne craignait pas vraiment le nouveau premier conseiller, celui qui avait remplacé Xanto, mais il avait trop de stature pour qu’elle espère pouvoir lui tenir tête assez longtemps pour qu’il abandonne le parti et la laisse partir.

Elle se rendit donc dans le bureau du premier conseiller, lequel, admirant le paysage sur son balcon, ne semblait pas l’avoir remarquée. La pièce était très vaste, sobre et ne contenais que trois grande étagère et un long bureau de bois massif où des piles de dossiers s’empilaient. Les murs, comme dans tout le reste du Palais, étaient noir, recouvert de motifs rouge et bleu, certain tribal, d’autre plus récent, qui brillaient faiblement et semblaient émettre une aura de magie. Quelqu’un étrangers aux sectes et à leurs signes aurait sûrement trouvé cela inquiétants.

–Monsieur, dit-Midona, je suis là.

Le Crépusculien se retourna lentement, avec la noblesse d’un grand fauve, animal à qui il faisait irrévocablement penser avec sa chevelure doré, contraste étonnant sur le noir au reflet bleuté de sa peau. Il la regarda longuement sans rien dire, de ce regard sévère et dur qui caractérise les chefs et qui faisait trembler tant d’hommes. Midona ne baissa pas les yeux, néanmoins consciente que ce fut plus prudent, et affronta sans ciller les prunelles brulante du haut fonctionnaire.

Elle avait toujours eu ce reflexe idiot de défier l’autorité, quelle quel soit.

Après quelque seconde de tension visuelle, l’homme prit la parole.

–J’ai été tenu au courant de votre escapade nocturne dans le désert, ainsi que votre attitude insolente avec votre surveillante. Bien que cela ne soit pas nouveau, je vous souhaiterais de rectifier votre comportement au plus vite, si vous ne voulez pas passez le reste de l’année accompagné d’un garde du corps qui, je vous l’assure, ne vous laissera pas quitter le palais sans mon autorisation. Compris ?

Elle retint une grimace. Un garde du corps ? Plutôt mourir !

-Oui, monsieur. Ça sera tout ?

-Non, j’aimerai m’entretenir avec vous un instant. Elle se tendit.

Midona fronça les sourcils et se sentit vaguement inquiète. A chaque fois qu’elle c’était « entretenu » avec le premier conseiller, c’était toujours pour parler de thèmes grave De thèmes facheux.

Insensible à son trouble, l’homme s’assit derrière son bureau, invitant la princesse à faire de même.

–Vous n’êtes pas s’en savoir, commença-t-il, que le Miroir des Ombres a été détruit. Et comme, le jour où cela s’est passé, nous vous avons retrouvé inconsciente, quasiment sur le portail du Miroir…

Il fit une pause, plantant son regard dur et rougeoyant dans celui, plus sombre, de la princesse.

-…je me demandais si ce n’était pas vous qui l’aviez brisé.

Midona resta silencieuse. Lorsque, trois mois plus tôt, elle était rentré de son périple dans le monde de la lumière, elle n’avait pas fait deux pas avant s’évanouir, terrassé de fatigue. En se réveillant, elle avait compris que personne n’avait de souvenir de ce qui s’était passé, après que Xanto les ait transformés en monstre. Elle en avait été soulagé, consciente qu’ainsi elle n’aurait pas à répondre à des centaines de questions, notamment sur son absence au Crépuscule, qui avait durée plusieurs mois. Cette amnésie général avait évité au pays une terrible crise dont il n’aurait peut-être pas pu se relever. Et voilà que, d’un coup, son premier conseiller remettait tous sur le tapis.

–J’attends une réponse à ma question, Midona, s’impatienta l’homme politique.

–A quelle question ?dit-elle sur un ton qu’elle voulut léger, bien qu’un poids pesait à présent sur sa poitrine.

Il fronça les sourcils et ses yeux se firent plus durs encore, comme deux petites pointes de silex.

-N’abusez pas de ma patience, princesse. Avez-vous brisez le Miroir, oui ou non ?

-…

-Alors ?

-…Oui.

La
réponse avait été bien plus brutale que ne l’aurais voulu la jeune fille. Le conseiller du comprendre qu’il s’engageait dans un problème épineux, et tenta d’adoucir sa voix.

–Je n’ai pas à vous juger sur cet acte, mais je me dois de vous prévenir qu'il est d’une gravité sans équivoque.

–Je ne l’ignore pas, monsieur.

Il prit le temps de fermer les yeux quelque seconde, comme pour débattre sur ce qu’il devait répondre.

–Vous n’êtes pas sans savoir que l’équilibre entre notre monde et celui de la lumière est précaire. Briser le Miroir équivaut presque à une déclaration de guerre, en êtes-vous bien consciente ? Sans une intervention rapide et diplomatique, nous courrons à notre perte et…

–Et alors ? L’interrompit Midona. Je ne vous comprends pas. S’il n’y a plus de passage entre les deux mondes, personne ne peut nous atteindre, mis à part les forces coloniales qui stationnent ici et qui sont bien inférieure à la population locale.

–Vous avez raison, notre seul danger vient des colons … pour l’instant !

-Que dites…
-Midona, enchaina l’homme avec une certaine douceur, comme pour la ménager, le Grand prêtre à oublier de vous le préciser, mais un objet créer par les déesses ne peut jamais être détruit. Il finit toujours par se reconstruire de lui-même. Nous n’avons le droit qu’à une trêve. Une trêve qui va d’ailleurs bientôt se finir. Une trêve qui n’aura servi à rien.

La jeune fille était pétrifiée. Une trêve, une simple trêve ? Toutes les douleurs qu’elle avait enduré dans le monde la lumière, toutes ces fois ou elle avait frôlé la mort ; tout cela elle ne l’avait fait que pour une misérable trêve ? Et le pire, pensa –t-elle, c’était que cette trêve allait se terminer mal, très mal, elle le savait.

Briser le Miroir des Ombres était une grave entorse aux règles qui régissait le pacte entre les deux mondes. Jamais le Royaume de Talm n’accepterait un tel acte de révolution de la part de la colonie. Les armées allaient ratisser chaque mètre carrés pour démasquer le coupable (elle, en l’occurrence). Elles allaient questionner, torturer, tuer des innocents comme elles le faisaient à chaque fois. Il existait, dans les recoins les plus reculé du territoire, des lieux morbide où les présumés terroristes étaient enfermés et subissaient le plus cruel châtiment, tout cela sous le couvert de la loi.

Midona sentit une boule se formée dans sa gorge.

Devant elle, le premier conseiller continuait à parler. Il semblait dire qu’elle ne risquait rien, puisque protégée par le pouvoir royal, mais elle s’en fichait à présent. Tous ce qui lui importait, maintenant, c’était de disparaître en espérant que cela suffirait à effacer ses fautes.

Mais c’était impossible.
Tout simplement impossible.
Lorsqu’enfin, il l’a congédia, elle eut l’impression que le chemin jusqu’à sa chambre était semblable à un grand escalier qui l’entrainait dans un gouffre profond et obscure.

Le sentiment qu’elle glissait dans le noir, avec aucun moyen de s’arrêter.

Arrivé dans sa chambre, elle n’eut même pas la force de s’assoir sur le lit, et se laissa tomber sur le carrelage, le cœur au bout des lèvres. Pas un seul moment, en éparpillant les morceaux de l’artefact, elle n’avait songé que les répercussions de son geste soient aussi graves et qu’elles pèseraient autant sur ses épaules.

Désespéré, elle ferma les yeux et se sentit basculer dans les profondeurs des rêves.

Linkoux16 Linkoux16
MP
Niveau 8
14 décembre 2014 à 21:00:32

m'enquerai plus que ça WESH$ :gni:

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
15 décembre 2014 à 17:42:08

...:mort:

Vraiment désolée pour ce gros gros bug ...

siniro76 siniro76
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Niveau 10
15 décembre 2014 à 20:50:32

Ah ouais, bien de poster 3 fois le même texte :noel:

Nan, pas grâve :ok:

Orleandra_M Orleandra_M
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Niveau 7
15 décembre 2014 à 21:44:59
  1. sesentconne
Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
16 décembre 2014 à 20:39:20

Lorsqu’elle sortit du palais par la fenêtre de sa chambre, Midona combattit de toutes ses forces l’horrible angoisse qui serrait son ventre. Dorénavant, elle était une fugitive, une sorte de bête dangereuse qu’on traquerait jusqu’à ce qu’elle meure d’épuisement.

Elle frissonna. Si jamais les soldats la rattrapait, alors… « Non, pensa-t-elle. N’y pense pas. N’y pense surtout pas. » Il ne lui rester qu’une solution : fuir. Où ? Elle ne le savait pas encore, mais en tout cas loin d’ici. Très loin.

Elle se dirigea vers les écuries royales, situé en dehors du Palais. Saahab ne dormait pas. En voyant arriver sa maîtresse, il poussa un hennissement joyeux.

Midona le fit sortir de son paddock, lui passa le mor, puis l’enfourcha directement, à crue, comme le faisaient les tribus nomades. Elle le lança au galop à travers les rues de la ville encore endormis. Pas pour longtemps d’ailleurs.

Au palais, l’agitation était grandissante. La nouvelle se répandait de partout : c’était la princesse qui avait brisé le miroir ; elle était devenue une révolutionnaire, une terroriste. Le premier conseiller s’était (heureusement) habillé, et donnait à présent les ordres. Dès que le miroir pourrait de nouveaux être utilisé, un messager préviendrait les autorités de Talm. Pendant ce temps, les armées du Crépuscule allaient se lancer sur les traces de la jeune fille, tel une meute de loup affamé. La majorité des soldats du Crépuscule étaient toujours très peu payés, sauf en cas d’urgence, où le montant de leur solde s’élevait à des centaines de rubis. Ainsi, les armés ne coutaient généralement pas très chère, et se montraient incroyablement efficace quand elles le devaient. Appâtés par le gain, les chiens maigres que l’on exploitait pratiquement toute l’année devenaient de redoutables loups affamés.

Le chef de cette meute, le seul qui fut payé avec suffisance, était justement devant le premier conseiller. Celui-ci s’inclina longuement devant lui.

Oui un premier conseiller qui s’incline devant un simple capitaine peut s’embler un poil bizarre. Mais, comme ce simple capitaine était un habitant du monde de la lumière, donc un être sous la protection des déesses, il était logique qu’un misérable crépusculien lui témoigne son obéissance. Fut-t-il le premier conseiller. **

–Capitaine. Dit l’homme d’Etats, votre missions consiste à arrêter la dénommé Midona, qui s’est rendue coupable d’un acte de haute trahison et de terrorisme envers les autorités supérieures. Je tiens à vous préciser qu’étant destitué de son rang de princesse, elle ne pourra jouir d’aucune protection.
Le capitaine, un certain Heïki, eut un sourire mauvais.

–Dans ce cas, susurra-t-il, j’ai le droit de tout lui faire…

Ce n’était pas une question. Le premier conseiller frissonna. Le ton du capitaine était tellement salace ! Il en eut presque de la peine pour Midona.

Puis il haussa les épaules. Elle avait choisi toute seule de ce mettre dans les ennuis jusqu’au cou.

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
21 décembre 2014 à 10:29:46

En progressant au fond de la taverne, Link finit par trouver ceux qu’il cherchait. Assi autour d’une table, ils discutaient gaiement. Il y avait Ash, la femme guerrière, grande et presque maigre avec un visage osseux qu'encadrait deux longues nattes noirs.

Jehd, le rat de bibliothèque comme il se qualifiait, était plus petit et à peine plus trapue. Son nez disparaissait de moitié sous ses épaisse lunette. Enfin, un peu en retrait, il y avait Lafrels, qui, s’il n’avait pas reprit son rôle de tuteur auprès de la princesse Zelda, était toujours aussi proche de la famille royal. C'était un homme de heute taille, large d'épaule, la peau tanné par les intempérie. Le temps, s's'il n'avait réussi à courber son dos, avait laissé de profond sillons dans les traits de son visage, semblable à de large coups de couteau.

Moï était absent, puisqu’il était rentré au village de Toal. Link se fraya un chemin entre les tables pour enfin s’assoir auprès de ses amis.

–Ah, s’exclama avec un brin de moqueries Ash, le sauveur daigne enfin venir à notre table.

–Désolé si je me suis fait long, mais, enfaite, j’attendais l’ouverture de la bibliothèque.

Jehd lui lança un regard surpris à travers ses épaisses lunettes.

–La bibliothèque ? Tu ne sais donc pas qu’elle est en rénovation ?

-Je…non

Link se rembruni. Combien de temps avant que l’établissement ouvre de nouveaux ses portes ? Il n’en pouvait plus d’attendre ! Il eut un pincement au cœur en imaginant que Midona l’aie déjà oublié. « D’ailleurs, pensa-t-il, qui me dit qu’elle n’est pas amoureuse d’un autre ? Elle doit sûrement avoir foule de prétendant ! »

Il n’aurait pas dû penser à ça, car aussitôt il ressentit un violent sentiment de jalousie enfler dans ses veines, lui donnant envie de crier contre le monde entier. L’idée même que l’on ait déjà arrangé pour la princesse du Crépuscule un mariage forcé le mettait dans une rage folle, attisée par l’inaction où il était réduit. « Et puis non, personne ne pourrait marier Midona de force. Se ravisa-t-il. Elle est bien trop têtue et indépendante pour ça. »
-Qu’est ce qui nous vaut cette mine chagrine ? lui demanda Ash, le délogeant par la même occasion de ses pensées.

–Rien…Rien du tout.

Jehd intervînt.

–Si c’est à propos de la bibliothèque, je peux de montrer la mienne. Et, sans vouloir me vanter, je possède au moins autant de livre chez moi qu’il y en a dans la bibliothèque de la ville.

Enfin un peu d’espoir ! Link sourit.

–Oui, merci, ça serait génial !

-D’ailleurs, tu veux des livres qui traites sur quoi ?

-Sur le Crépuscule.

Jehd écarquilla de grands yeux, tandis qu’ Ash le fixait avec un air farouche. Même Lafrels, qui pourtant ne laissait que rarement voir ses émotions, paraissait étonné.

Link eut la désagréable sensation d’avoir dit une grosse bêtise.

Un long silence vibrant de tension s’installa, si lourd que le jeune toalien sentit ses mains se couvrir de sueur. Soudain, Ash se leva et se dirigea vers le comptoir pour y commander à boire. Jehd sourit.

–Hum, hum, on dirait que notre jeune demoiselle veut nous repayer une tournée.

Il quitta sa chaise à son tour, étirant sa bouche d’un rictus qui tentait d’être sourire, mais ne reflétait qu’un profond malaise. Seul Lafrels, impassible, resta à sa place.

-Mais,…qu’est-ce qu’il leur prend, balbutia Link, J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?

Lafrels soupira. Il sortit de sa poche une longue pipe qu’il bourra soigneusement de tabac, et tira deux grandes bouffées de fumée âcre. Le jeune homme retînt une grimace et s’efforça de ne pas tousser.

-Ils sont jeunes, expliqua l’ancien précepteur, parler de sujets tels que le Crépuscule est toujours ardue.

-Pourquoi donc ?

Il haussa ses larges épaules avec lassitude.

-Tout simplement parce que chacun à son point de vue sur l’affaire, et que l’exposer demande assez de maîtrise pour ne pas s’emporter.

Link fronça les sourcils et glissa nerveusement une main dans ses cheveux châtains clair. Il ne comprenait rien à ce que racontait Lafrels, mais sentait confusément que ce n’allait pas lui plaire.

-Explique-moi, demanda –t-il. De quelle affaire parles-tu ?

-Je parle de la DPMA, bien sûr !

-…Et c’est quoi ?

Nouveaux soupir de la part de Lafrels. Il prit le temps de boire quelques gorgées de bière et de s’emplir les poumons de fumée avant de continuer.

–Domination Politique et Militaire, Apartheid. Ca veut dire que le Crépuscule est dans une situation très délicate. dit-il d’une voix étonnamment basse. Le monde est ombre est sous la perpétuelle surveillance des autres royaumes. Il est le suspect numéro 1, la première menace mondiale. Par conséquent, toujours sur le pied de guerre.

Link se figea et sentit son cœur faire une violente embardée. L’image terrifiante de Xanto lui était apparu l’espace d’une horrible seconde.

-Il y à deux siècle environ, continua Lafrels, le royaume de Talm, mitoyen au nôtre, à fait la proposition suivante : si le crépuscule décide d’être sous occupation militaire et politique de Talm et si il s’engage à payer un impôt –exorbitant- à celui-ci, alors il sera épargné par la guerre.

Nouvelle bouffée de pipe.

-A cette époque, les armées d’Hyrule et de Talm avaient toutes leurs lances pointées vers le Crépuscule, lequel, en difficulté financière terrible, n’avait pas la moitié des effectifs suffisants pour survivre plus d’un mois à une guerre. L’ultimatum lancée par le royaume de Talm avait beau être lourd, très lourd de conséquence, il était néanmoins la seul issus possible pour éviter le massacre. Le souverain du Crépuscule à signer sa reddition. Il à accepter de rendre hommage à la royauté de Talm, et, depuis, le pouvoir des rois et reine crépusculien est limité à l’obéissance. Ce qui est inique, dans toutes ces affaires, c’est que les lois imposer Crépuscule sont d’une rigueur et d’une injustice révoltante. Surtout celle qui interdit les relations entre les deux populations.

Le jeune hylien entendait presque les battements de son cœur dans son oreille. A présent, il aurait voulu se lever, rejoindre Ash et Jehd. Ne pas savoir. Il ne parvînt qu’a rester immobile.

–Co…comment ça ?

-Il ne doit pas avoir de rapport entre les habitants du monde la lumière et les Bannis. Que ce soit un rapport corporel ou sentimentales. Les mariages mixtes n’existent pas, c’est ça ce que je veux dire. Ils sont interdits, ils sont punis.

La douleur qui serpentait en Link finit par atteindre son cœur.

Le fit exploser. Link hurla en lui-même, se révolta contre la douleur, contre la réalité insurmontable qu’on venait de lui asséner.
Voulut mourir. –Je dois vous quitter. Murmura-t-il dans un souffle. Il se leva comme dans un rêve. N’entendit pas la voix inquiète d’Ash qui, depuis le comptoir, lui demandait ce qui n’allait pas, n’entendis pas non plus le grognement indigné d’un homme quand il le bousculait. Arrivé dans sa chambre, il se laissa tomber sur son lit.

Il ne pleura pas. Peut-on pleurer quand on est mort ?

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
21 décembre 2014 à 19:00:01

Plus personne ? :-(

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
22 décembre 2014 à 00:39:23

Link rouvrit les yeux vers Midi. Pourquoi les avait-il fermer ? Il ne savait pas.
Il ne savait plus rien.
A part qu’il avait mal.
A part qu’une certitude pulsait en lui. Il devait retrouver Midona !
En se levant du lit où il s’était laissé tomber, il vit son reflet dans le miroir accroché aux murs. La dureté de ses traits l’étonna. Il avait l’air d’un homme qui part au-devant des massacres d’un combat. Ou qui en revient. Dehors, il pleuvait toujours, comme si chaque goutte représentait une larme que Link n’avait pas versée. Il attrapa une longue cape, dont il rabattit la capuche sur son visage. Quelqu’un toqua à la porte.

–Entrez ! cria Link, surprit d’entendre sa voix aussi grave et sérieuse.

Thelma apparut au seuil de la porte, un plateau rempli de nourriture au bras.

– Link ? Que fais-tu dans cette tenue ?s’étonna-t-elle.
Elle posa le plateau sur la table de nuit, arrangea en quelque geste précis l’oreiller.
– Tu n’es pas descendu pour aller manger tout à l’heure, alors j’ai pensé que je pourrais t’apporter le déjeuner au lit.

– C’est gentil, Telma, mais je n’ai pas vraiment faim. Pas du tout même.

L’aubergiste se redressa d’un coup et fixa Link d’un long regard scrutateur, les mains sur ses hanches.

– Toi, dit-elle d’un ton menaçant, si c’est parce que tu es malade que tu ne manges pas, je ne sais pas ce que je te…

- Telma, tu perds la mémoire, l’interrompit Link avec une gentille moquerie dans la voix, bien qu’elle sonne faux. On a eu cette déjà eut discussion, non ?

Thelma ne répondis pas, se contentant de lui lancer une horrible grimace, qui aurait été hilarante sans la sévérité de ses yeux. Elle fit un pas de géant vers le jeune homme et le toisa sans aménité.

– Ne joue pas aux petits malins, Link, sinon tu risques de le regretter. Qu’est-ce que tu nous cache ?

-Rien.
Le ton de Link était devenu sans appel. Dur. Presque menaçant.

L’imposante tavernière recula, surprise. Link n’avait jamais parlé comme ça. Et jamais ses yeux n’avaient brillé d’une telle lueur sauvage. En le regardant attentivement, Telma eut la certitude que ce n’était pas Link qu’elle avait devant elle. Du moins pas celui qu’elle connaissait.
Celui-là était sombre, dur, froid. Agressif. Un peu comme une bête sauvage qui aurait senti l’odeur d’un homme. Qui se sentirait menacé.
Link dut se rendre compte du trouble qu’il avait fait naître chez son amie. Il tenta de sourire pour la rassurer, mais les muscle de son visage semblaient s’être figés dans un insondable masque de froideur et d’animosité. De rage contenue.
Contre qui ? Il ne le savait même pas. Il se contenta alors de sortir de sa chambre, en laissant l’aubergiste stupéfaite et vaguement inquiète.

Dehors, le froid était mordant. Pourtant, on n’était qu’au tout début de l’automne. Link se mit à marcher d’un pas ferme vers le château Royal. Il devait voir Zelda au plus vite. Les rues étaient désertiques, le ciel grisâtre et l’air lourd. La pluie rendait la vision floue, s’infiltrait sous les habits et dans les chaussures, et les pavés étaient recouverts d’une épaisse couche d’eau glissante.
Dans les descentes, Link dut redoubler de prudence, car il se formait d’immense coulée d’eau et de poussière mêlé, qui arrivaient jusqu’au haut de la cheville. C’était un temps de déluge.
En arrivant devant l’imposante porte de la demeure royale, trempés et frissonnant, les gardes l’empêchèrent de passer.

- Désolé, mais la famille Royale ne reçoit personne aujourd’hui. Lui dirent-ils.

–Peut-on savoir pourquoi ?

Les gardes se raidirent et ne répondirent pas. Link envisagea un moment de les assommer et de pénétrer de force dans le château, mais il s’abstint. D’abord parce les gardes ne faisaient que leur travail et qu’il n’avait aucune raison de s’en prendre à eux, mais aussi parce qu’au fond de lui, il savait qu’il n’était pas en état de converser avec Zelda. Pas aujourd’hui.

Il y avait encore trop de violence emprisonné en lui, trop de douleur. Il se contenta donc de froncer les sourcils de mécontentement et de serrer les poings.

–Je reviendrais, dit-il en se détournant.

Dans l’air sombre et à travers la pluie, sa voix sonnait comme une menace.

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
22 décembre 2014 à 00:54:24

Link se réveilla plus tard que ce qu’il ne l’aurait voulu. Il avait passé une partie de la nuit à méditer sur ce qu’il dirait à Zelda, et quand, finalement, le sommeil l’avait rattrapé, il n’avait cessé de faire des cauchemars à répétitions, qui le laissait à chaque fois épuisé, trempé de sueur et surtout inquiet.

Il grogna un moment en voyant que le soleil était déjà haut dans le ciel, puis s’habilla comme un civile, avec des affaires que Jehd lui avait prêté. La tenue du héros était trop reconnaissable, et il voulait passer inaperçu. « Et puis, pensa-t-il, il est grand temps que je la lave, sinon je vraiment sentir comme un gobelin. Remarque avec une telle odeur, je ne risque pas d’être abordé par la foule… »
Foule qui, heureusement, n’avait pas été mis au courant de toute les péripéties de Link pour sauver le Royaume. Aux yeux de la grande majorité, il n’était qu’un jeune homme ordinaire.
Tant mieux, il ne souhaitait pas la gloire, il ne souhaitait pas les louanges. Avant de partir, il n’oublia pas de prendre son épée avec lui en accrochant son fourreau à sa ceinture. Même si, théoriquement, il ne risquait aucun danger à l’intérieur de la cité, il avait pris l’habitude de toujours avoir son épée (ou plutôt celle de Moï) à portée de main quand il quittait le village de Toal.
Une fois prêt, il dévala l’escalier qui menait à la salle de réceptions, où il salua Thelma derrière son comptoir. La tavernière n’avait toujours pas compris le brusque changement de caractère de Link, mais ne lui gardait pas rancune pour son agressivité de la veille. Le jeune homme en était vraiment soulagé.

Dehors, il fut heureux de voir que la tempête de la veille avait été remplacée par un climats doux, chauds, presque printanier. Décidément, la météo du royaume était vraiment imprévisible. Arrivé dans le château, il eut un mouvement de surprise en voyant le nombre de personne qui faisait la queue pour être reçu. Il grimaça. Avec tant de monde, il ne pourrait pas être reçu de la princesse avant des heures ! Bien sûr, il pouvait demander avoir une entrevue avec Zelda immédiatement, puisqu’il était le héros élue des déesses, mais il répugnait d’utilisait ainsi son titre, d’autant que cela aurait signifié perdre tout anonymat. Il se résigna donc à attendre, en repassant dans sa tête tout ce qu’il voulait lui dire. Au début, il voulait lui cracher sa haine, lui dire que le système d’apartheid était une honte et que si elle ne faisait rien, elle perdrait pour toujours son amitié et son aide. Mais finalement, il avait convenu que cela serait injuste. Zelda ne prenait pas les décisions, étant « simplement » une princesse, et c’était son père qui dirigeait tout. De même lorsqu’elle serait mariée, ce qui n’allait sûrement n’être qu’une question de temps vu son rang royal, elle ne pourrait appliquer ses propres décisions pour le Royaume qu’avec l’accord de son époux. Elle n’était donc en rien responsable de l’inégalité qui régnait entre le Crépuscule et le monde de la lumière, inégalité qui, d’ailleurs, existait depuis plusieurs siècles.
Pour l’instant, la princesse ne donnait que des entrevues aux citoyens, pour soigner les petits malheurs de ses futurs sujets, et aussi pour se rapprocher de son peuple, qu’elle affectionnait énormément. Son père lui, passait ses journées enfermé dans son bureau, réglant des affaires d’Etat qui manifestait toute son attention.

Pendant ce temps au Crépuscule, Midona ouvrit les yeux. Elle avait fini par s’endormir, la veille au soir. En bougeant précautionnèrent son épaule, elle s’aperçu qu’elle n’avait presque plus mal. La plante avait fait son effet. Cette nouvelle lui redonna du courage, et elle ne perdit pas un instant. Elle appela Saahab, qui s’était éloigné pendant qu’elle dormait, et le monta prestement.
Elle devait s’éloigner le plus vite possible de la capitale de son Royaume. L’armée qu’on lui avait envoyée hier n’allait sûrement pas laisser tomber la traque, même si Midona devinait leur terreur quand elle les avait mis en fuite par sa magie.
Curieusement, Midona se sentait mal-à l’aise en repensant à la manifestation de sa magie contre les soldats. Elle ne ressentait aucun remord à ce que des soldats fussent blessé. Après tout, c’était à sa vie qu’ils en voulaient. Non, ce qui la troublait, c’était qu’encore une fois, sa magie avait jailli sans prévenir, et qu’elle n’avait rien pu faire pour la contrôler ne serait-ce qu’un peu. Cette sensation de ne pas être maîtresse de son propre pouvoir avait quelque chose de gênant, voire de terrifiant. Midona comparait souvent sa magie, qui était une magie ancestrale pure et non pas le pouvoir presque insignifiant, il fallait l’avouer, que conférer le rang royal, à une bête sauvage endormie. Ou bien à un loup domestiqué. Maîtrisé, il se comporte comme un gros chien loyal ; mais quand il retrouvait ses racines de prédateur, il était dangereux et plein de vengeance contre tous ceux qui avaient cru le maîtriser. Elle rendait service, et en même temps, si Midona était en proie à un sentiment de rébellion ou qu’elle était en danger, sa force magique devenait incontrôlable et pouvait tout détruire. Xanto en avait fait l’amère constatation. Pendant qu’elle était plongée dans ses pensées, elle tenta, presque par habitude, d’accéder aux portails d’hyrule. Ils étaient pour l’instant les seuls qu’il était judicieux d’utilisé, puisque ceux dispersé dans le Crépuscule ne marchaient pas non plus et était pour la grande majorité placé dans des villes ou dans leurs alentours. Si Midona les utilisait, elle ne ferait que se rapprocher de l’immense toile qu’on avait tendue pour elle, qui s’était développer depuis le palais et dont les filaments s’étendait à présent dans tout le monde des ombres. Elle se concentrait donc sur les portails du Royaume d’hyrule, doutant cependant beaucoup de sa réussite après l’échec de la veille.

Aussi, elle fut entièrement prise au dépourvu lorsqu’un immense trou noirs apparu au-dessus de sa tête et la téléporta avec Saahab..

Linkoux16 Linkoux16
MP
Niveau 8
22 décembre 2014 à 12:18:07

Si ya moi :gni:

siniro76 siniro76
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Niveau 10
22 décembre 2014 à 14:46:15

Bah si, moi je traîne tous les jours mais personne post donc... :hap:

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
22 décembre 2014 à 15:46:51

Si moi :hap:

Orleandra_M Orleandra_M
MP
Niveau 7
22 décembre 2014 à 16:18:30

Pendant ce temps, Link patientait toujours dans la queue. Il était arrivé vers le milieu de la file. La foule lui masquait la vue de Zelda et l’étouffait par sa chaleur écœurante et sa perpétuelle agitation. Le bruit des discussions était assourdissant, les mots et les phrases se mélangeaient dans une caquofonie insupportable sous le crâne de Link, pourtant, il entendu très nettement le cri, qui lui parvînt de dehors.

–Attraper là ! Attraper la crépusculienne !

Il ressentit brusquement comme un choc, comme si un poing énorme l’avait percuté dans le dos. Il vacilla, prit deux grande inspiration pour se calmer, n’y parvînt pas. La crépusculienne…cela ne pouvait quand même pas être…
« Midona ? Impossible, elle est au crépuscule ».
Mais en même temps, la certitude que c’était elle saisi son cœur et chargea d’ardeur ses muscles. Il regarda derrière lui. La sortie était à quelque mètre seulement.
–Excusez-moi, dit-il en bousculant les dizaines de personnes qui lui bloquaient le passage, pardon.

Une bourgeoise, grasse comme un porc, lui hurla quelque chose lorsqu’il la repoussa sur le côté, mais il n’y fit pas attention. Arrivé dehors, il eut à peine le temps d’apercevoir un garde avant qu’il ne tourne au coin d’une rue. Sans réfléchir, le héros des déesses se lança à sa poursuite.

Midona trébucha, se rattrapa de justesse, et lança un regard derrière d son épaule. Les soldats la poursuivaient toujours, en gesticulant et criant. Elle grimaça. Un acharnement pareil avait quelque chose de malsain, de bestial.
En regardant derrière elle, elle ne fit pas attention à la direction, et prit une impasse. Un affreux juron monta à ses lèvres mais ne les franchit pas lorsqu’elle se rendit compte que, devant elle, il y avait un mur. Affolée, elle se retourna. Les gardes s’étaient arrêté de courir, et, la voyant désemparée et sans issue, s’avancèrent vers elle en souriant méchamment. Midona sa mit en position de défense, mesure qu’elle savait futile et ridicule contre une demi-douzaine d’hommes en armures. La folle hypothèse que la magie pourrait l’aider tourbillonna un instant dans son esprit, puis s’effondra sur elle-même. Si quelqu’un voyait la manifestation d’un acte de sorcellerie, elle risquait bien plus que plusieurs jours en tôle.
Elle se mordit la lèvre et se colla contre la surface dur du mur de pierre. Les gardes se mirent à ricaner.

-Arrêtez- vous !

Le cri avait retenti, autoritaire. Les hommes s’exécutèrent, surpris. Du coin d’une rue, un jeune homme apparut. Grand, sveltes, les cheveux blonds négligemment coiffé pour former une frange qui ne cachait qu’une partie du front et mettait en valeur de grands yeux azur.
Midona tressaillit en reconnaissant Link.

-Qu’est-ce que tu veux, toi ? demanda hargneusement l’un des hommes armé.

-Que vous laissiez tranquilles cette jeune fille.

Il avait rétorqué calmement, mais de nouveaux avec ce ton dans la voix qui ne souffrait d’aucune objection. Agacée, l’un des gardes agita sa lance, sûrement pour l’impressionner. Mauvaise idée.
Link dégaina à son tour son épée et se mit en garde.

-Ne nous nargue pas, petit, cracha l’un des hommes. On pourrait te faire mal.

-Je vous ai demandé quelque chose, il me semble, rétorqua le jeune hylien.

Le calme de Link les exaspéra. Ils échangèrent un regard furieux entre eux, puis, sans prévenir, se jeta sur lui. Deux sur la droite, un de face, et les deux autres sur la gauche.

L’action fut fulgurante. Link se baissa, faucha d’un mouvement souple les jambes de celui qui l’attaquait de front, roula avec souplesse pour se relever sans tarder. Il décocha un coup horizontal si dévastateur que la lance du garde qui avait voulu se protéger fut briser en deux. Terrifié, il fila à toute jambe et disparut dans la première bifurcation qu’il trouva.

Il restait deux gardes debout. Le premier, conscient que son adversaire était un épéiste chevronné, préféra assurer sa garde en l’attente d’un coup, mais le second, plus jeune et moins prudent, se jeta sur Link en hurlant. Celui-ci se décala légèrement sur sa droite pour esquiver le fer de la lance, puis, avec violence, enfonça le pommeau de son arme dans l’estomac de l’imprudent. Il s’effondra en poussant un râle étouffé. Le dernier garde voulut profiter que Link fut encore dans l’action de son dernier l’assaut pour l’attaquer par surprise. Il leva sa lance, s’apprêta à frapper…

Midona se jeta sur son dos, attrapa son bras libre, qu’elle tordit sauvagement, tout lui assénant un terrible coup sur la nuque. Son corps se vida de vigueur, et, lentement, s’effondra sur le sol. Le seul garde, encore conscient, se releva, observa la scène de carnage autours de lui, et s’éclipsa sans bruit.
La jeune crépusculienne sourit.

-je te dois une fière chandelle, Link…

Il ne répondit pas, se contentant de la regarder en souriant, profondément heureux.

-Link…murmura-t-elle de nouveau, comme si ce mot aurait-été magique.

Elle éclata soudainement de rire, l’un de ses rires qui ressemblait à milles petit grelots ravissants, qui plissait ses yeux et creusé des fossettes sur ses joues. Un rire qui respirait la joie et brillait d’une insouciance retrouvé. Un rire d’enfant.
Link s’était lui aussi mis à rire. Il riait de la voir rire. Il partageait son immense soulagement. Sa main avait trouvé le chemin vers son fin poignet, et il n’était pas décidé à le lâcher. Pas alors qu’il venait de la retrouver. Lorsque, enfin, le dernier de leur éclat de rire résonna dans l’air frais de ce midi d’automne, c’était comme si chacun des jours, chacune des secondes des trois mois où ils avaient été séparé avait été dissoutes. Le temps s’était envolé avec le son de leur voix, réunie dans le même rire. Elle désigna les corps par terre.

-Il faudrait peut-être s‘éloigné. A moins que te retrouver nez à nez face à une vingtaine de soldats te semble être une bonne idée…

. –Suis moi ;

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Niveau 7
22 décembre 2014 à 16:19:21

Il l’entraina dans plusieurs ruelles désertes et s’engouffra dans une maison qui semblait abandonnée. La jeune fille reconnue avec étonnement la maison de Giovanni. Celui-ci, après avoir retrouvé l’intégralité de son âme qu’il avait vendu aux spectres, c’était rendu compte que sa petite amie l’avait depuis longtemps abandonnée pour un autre. Désœuvré et plein de détresse, il s’était rendu dans le désert Gerudo pour purger sa peine. Là-bas, il purifiait son âme souillé par les spectres en l’exposant aux rayons du grand soleil, et il rendrait grâce aux déesses d’avoir lié son chemins à celui de Link. Link qui l’avait aidé alors qu’il n’était à ces yeux qu’un inconnu.

Link s’assit à même le sol, imité par Midona. Il n’y avait plus de chaise ici, ni de meubles d’ailleurs. Rien que des souvenirs. Pendant quelque instant, ils ne dirent rien. Puis Link parut prendre conscience pour la première fois depuis qu’il l’avait revu qu’elle était en face de lui, et non pas dans le Palais du Crépuscule. Le bonheur avait submergé son esprit quand ils s’étaient enfin retrouvé, mais la nature humaine revenait au galop. La nature humaine, celle qui ne se nourrissait que de logique et d’explications.

–Comment as-tu fait pour revenir à Hyrule ? Je croyais que le Miroir était brisé à tout jamais.

Midona grimaça.

–Ca tombe bien, parce que moi aussi. Mais il semblerait que les objets que les déesses ont légués aux hommes ne peuvent pas être hors service… Encore un point dont on m’avait pas informé, bien évidement.

Link sentit une flamme de bonheur rayonner dans son cœur.

–On peut donc faire le voyage entre le Crépuscule et le monde de la Lumière sans problème ? C’est gé…

-Catastrophique. Rectifia Midona, le regard dur.

Link ouvrit des grands yeux étonné. Comment ça catastrophique ? Ils pouvaient rester ensemble, et c’étaient tout ce qu’elle trouvait à dire ? Midona dut comprendre son incompréhension et sut qu’elle n’échapperait pas aux explications. Elle soupira. Il lui faudrait aborder le thème de la DPMA, et cela lui était pénible. Finalement, elle lui raconta tout ce qui s’était passé. Elle dissimula seulement le faite qu’elle est reçu une blessure pour ne pas l’inquiéter

– Comment vas-tu faire pour t’en sortir, alors ? demanda Link, après avoir su que deux armées était à la recherche de la jeune fille.

Elle fit une moue désabusée.

–Bonne question…Je comptais sur l’aide de Zelda, mais bénis soit les déesses si j’arrive à lui parler en privée.

Link soupira. « Pourquoi n’ai-je jamais de chance ? » pensa-t-il. Il venait tout juste de retrouver Midona, et elle lui apprenait qu’elle était poursuivie par des centaines d’hommes.

–Les gardes, qui te poursuivaient, tu crois que c’est parce qu’ils savent qui tu es ?

-Eux ? Non, bien sûr que non ! Ils voulaient m’emprisonner pendant trois jours, simplement parce que je n’avais pas mes papiers.

–Des papiers ? Il faut des papiers pour marcher dans la citadelle maintenant ?

-Oui. Pour les Crépusculien qui sont en dehors des hach-cov.

–C’est quoi ça.

-…Les quartiers pour…bannis, si tu préfères. Sous hautes surveillance.

Midona avait répondu d’un ton qu’elle avait voulu léger, mais qui gardait une note acerbe. Elle ne supportait pas l’idée que les Crépusculiens ne soit chez eux nulle part, ni dans le Monde de la Lumière ni même dans leur propre monde, qu’on leur témoigne toujours cette méfiance innée ; et elle avait du mal à dissimuler sa haine pour les Saabu. Même devant Link.

–Et toi, demanda-t-elle pour changer de sujet, que fait tu ici, à la citadelle ?

Link s’empourpra. Il aurait voulu lui répondre que c’était pour tenter de la revoir, elle. Parce que tout la lumière du soleil ne valait pas un éclat de son rire.

-Pour parler à Zelda. Dit-il simplement.

–De quoi ?

-De…rien.

Midona haussa un sourcil amusé.

–Tu fais des kilomètres pour venir à la citadelle, tout ça pour parler de « rien » à Zelda ? Tu n’aurais pas pris un gros choc sur la tête dernièrement ?

-…Euh...non…mais…j’ai une idée pour te faire rencontrer facilement Zelda.

Ouf …Le visage de Midona redevînt sérieux. Link respira plus librement.

–Oui, expliqua-t-il, On pourrait aller voir Lafrels. Il était l’intendant de Zelda quand elle était petite, il pourra sûrement obtenir pour nous une audience privée avec elle. Ca te va comme idée ?

Midona ne répondis pas tout de suite. Puis son visage s’éclaira alors
-Link, tu es un génie !
Link s’empourpra de nouveaux. Midona disait rarement des compliments, ou du moins jamais de façon aussi directs. Avec elle on s’attendait toujours à des phrases au sens cachée, à des moqueries admiratives ou bien à des sous-entendus. Quand on lui posait une questions, elle répondait par une autre. Et contraire, elle savait coincé son interlocuteur quand il devait lui avoué quelque chose, avec des petites phrases, qui semblait insignifiantes mais étaient en réalité les fils de la toiles que Midona tissait pour arriver à ses fins. Elle avait développé l’art de s’esquiver pour mieux attaquer dans conversations, et ses professeur de politique en avait souvent fait les frais. Link aussi, d’ailleurs.

–Pour dormir, tu ira où ? demanda-t-il à la jeune fille.

–je peux rester ici, non ?

-Dans la maison de Giovanni ? Alors qu’on est automne, qu’il n’y a pas de lit et rien pour allumée la cheminée ?

Midona haussa les épaules. Les nuits dans le désert étaient biens plus glacial que toute celle que pouvait connaître les Terre d’Ordinn.

–Non, dit Link, tu ira dormir à la taverne de Thelma. On s’y rendra tard le soir. Comme ça tu pourras parler à Lafrels.

-…si tu veux.

Midona bailla, posa ses mains derrière elle et ferma à demi les yeux. Le corps nonchalamment relâcher en arrière, faisant ressortir avec innocence la courbe parfaite de ses épaules et de son dos. Elle ressemblait à une panthère, à un magnifique fauve, qui se reposait d’une longue chasse, étendant ses membres déliées avec une mollesse tranquille mais pourtant superbe. Link sourit.
Il était inquiet, taraudé par les paroles de Lafrels sur l’apartheid.
Mais, au fond de lui, il se sentait complet.
Enfin.

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Niveau 7
24 décembre 2014 à 16:05:02

Chapitre 12
« Dans le désert, on garde son mépris pour soi ; il n’y a pas assez d’eau pour qu’on se permette de cracher sur quelqu’un. » Citations du chef Keeri-istu.

La nuit venait de tomber sur Hyrule. Une nuit froide, sans lune. Link lança un regard à travers la fenêtre pour s’assurer qu’il n’y avait plus personne dans la rue.
Tout était désert.
Parfait.
–On peut y aller, Midona.

–J’arrive.

La jeune fille frissonna en sortant. Un vent glacial soufflait, et sa fine chemise noire n’était pas d’un grand secours pour protéger sa peau des assauts du froid. Elle suivit Link au fond d’une coure où, discrète et sombre, se dressait la Taverne de Thelma. L’heure avait beau être tardive, un fin rai de lumière filtrait sous la porte.
Link la poussa et passa le seuil. Midona hésita un moment, puis le suivit. A l’intérieur, il faisait chaud et clair. La salle était presque vide. Il n’y avait qu’au comptoir qu’un homme et une femme discutaient tranquillement. Midona reconnut Thelma sans difficulté, et déduisit que l’homme était Lafrels.
Plongé dans leur discussion, personne ne semblait les avoir remarqué, quand Thelma aperçu Link.

–Bonsoir Link… !

Son regard s’arrêta sur Midona. Elle parut surprise, mais très vite un sourire malicieux naquit sur ses lèvres pulpeuses.

–…Et bonsoir aussi à la jeune fille qui l’accompagne !

Lafresl s’était lui aussi tourné vers eux. Link sauta sur l’occasion pour faire les présentations.

–Midona, je te présente Thelma et Lafrels. Thelma, Lafrels, voici Midona. C’est…heu…une amie.

Midona sourit, posa sa main sur son cœur et s’inclina légèrement.

–Aakoms orri. Dit-elle en crépusculien, celons la coutume.

–Enchanté. Lui répondit Lafrels.

Il lança ensuite un long regard scrutateur à Link. Le jeune homme dut faire un effort considérable pour ne pas baisser les yeux. L’ancien précepteur lui reprochait d’être proche d’une Bannie, voulait-t-il le mettre en garde par la seule force de ses yeux ? Ou voulait-il simplement deviner le lien qui les unissait.

Il changea soudain de point de mire et observa Midona. Elle affronta sans sourciller le feu de ses prunelles, soulagé de n’y trouvé aucun mépris, aucun désir de la dominer. Il ne semblait ni surpris de la voir, ni désemparer par sa présence. Il sourit lentement.

-Asseyez-vous, vous deux, dit-il. Vous avez sûrement plein de chose à dire…

²
-Je vois…

L’ancien précepteur de la famille Royal passa d’un air songeur sa large main dans sa barbe soigneusement taillée.

–Alors, vous pouvez faire quelque chose ? demanda Midona.

Elle avait expliqué à Lafrels tout –du moins tout ce qu’il devait savoir- sur la situation délicate, voire catastrophique dans laquelle elle se trouvait.

–Oui, je crois. J’irai voir Zelda demain matin, et j’essaierai d’obtenir une audience pour toi et Link.

-…Merci.

Midona se laissa aller contre le dossier de sa chaise et soupira de soulagement. L’espoir de voir la princesse d’hyrule enlevait un poids considérable de ses épaules. A coté d’elle, elle entendait Link parler avec Thelma et Lafrels. Elle ne regrettait pas de s’être confier à ces deux personnes. Certes, elle courait le risque qu’ils la vendant aux autorités, mais en même temps, c’était des alliés de plus. Evidemment, elle ne leur avait pas tout dit. Seulement le plus important.
Elle avait révélé avoir aidé Link durant son périple, mais ne s’était pas étendue sur le sujet. Les aventures qu’elles avaient vécu avec lui n’avait pas besoin d’être raconté. C’était leurs secret à eux deux. Rien qu’a eu deux. De même elle avait avoué avoir brisé le Miroir, mais n’avait rien dit, ni de ses motivations, ni de son altercations avec son premier conseillers, ni de sa poursuite dans les plaines. Elle voulait bien faire confiance à des saabus, mais refusait qu’il s’approche de trop près à sa vie. Ses yeux se fermèrent malgré elle.
Les bruits de la conversation entre Link et Lafrels se mêlaient autours d’elle, vides de sens. Elle se sentait horriblement fatigué, à un point où lutter contre le sommeil devenait impossible, dérisoire.
Ses épaules se relâchèrent, sa tête retomba doucement sur sa poitrine.

–Déesses, il faut faire quelque chose ! La pauvre petite est morte de fatigue. S’exclama Thelma

Elle eut juste le temps de penser que personne ne l’avait jamais appelé « pauvre petite » avant de sombrer dans les doux bras du sommeil.

Le soleil se levait sur la capitale. Un soleil plein de promesse, plein d’espoir. Le soleil des déesses toute puissantes. La Princesse Zelda sentit ses rayons bienveillants caresser sa peau albâtre à travers les rideaux de sa chambre. Les rues de la ville n’était pas encore animer, il était encore tôt, mais la princesse était déjà debout.

Lafrels était venus la voir très tôt le matin pour la prévenir de l’arrivée de Link et Midona. Il ne lui avait pas expliqué en détail pourquoi la crépusculienne se retrouvait à Hyrule, mais avait insisté sur la côté précaire de sa situation. Inquiète, la princesse avait accepté de les recevoir.

Soupirant, elle se leva du lit où elle s’était rendormie toute habillée après la visite de son ancien intendant. Elle aimait profiter de ses mâtins, de ce moment unique où il n’y a aucune responsabilité à prendre, où le temps semble figer dans la quiétude, mais de sombre pensée concernant la princesse du crépuscule et le héros des déesses occupaient trop son esprit pour qu’elle se sente paisible.
Doucement, elle sortit dans sa chambre, les sourcils froncés, se glissa dans un couloir. Sur le marbre blanc, ses pieds nus ne faisaient pas un seul bruit. Elle frôla les murs recouverts de tapisserie, effleura à peine les meubles en bois précieux qui encombrent chaque pièce.

-Allez-vous bien Mademoiselle ?

Elle sursauta et se retourna. Il était là. Immobile et stoïque.
Comme toujours.
Sur son visage d’ébène aux reflets saphir, il n’y avait pas d’autre expressions que celle qu’il portait depuis des années. Le calme modeste de ceux qui servent, sans y retirer ni honte, ni gloire, mais qui le fond par sens d’un devoir qu’on leur avait inculté depuis l’âge de l’innocence.
Qui, chaque jour, exécute à la lettre les ordres, parfaitement et sans bavure, sans bruit et avec respect. De manière presque religieuse.
Ainsi était Oringana, le serviteur Bannis de Zelda.

-Hum…non, je suis préoccupée. Mais n’y pensons plus, soupira-t-elle.

-Bien, mademoiselle.

Sa voix, sans timbre, semblait silencieuse. Il servait Zelda depuis qu’elle avait sept ans, et jamais il n’avait commis de faute, d’incartade. Toujours obéissant, toujours discret. Comme une ombre.

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Niveau 7
24 décembre 2014 à 16:41:51

Chapitre 15
« Les crépusculiens sont naturellement prédisposé au vol, au mensonge et à l’exaction, dans la mesure où leur esprit est démuni de la lumière des Déesses. Il est donc nécessaire qu’une civilisation telle que la nôtre doivent surveiller et veiller à ce que leur penchant pour la Mal soit dûment canaliser, à défaut de ne pas pouvoir être irradié. » Extrait du discours de Monseigneur Joy De Victiy, à propos de la domination du Crépuscule.

Quelques heures plus tard, au château.
L’homme s’inclina longuement devant le roi d’Hyrule.

–L’Ambassadeur Royal de Talm et sa suite, majesté.

Aussitôt, les portes du château s’ouvrirent et quatre porteurs, une large tente azur et un homme en armure qui portait un étendard où était dessiné trois serpents rouge entremêlé, pénétrèrent dans la salle du trône. Le reste de la suites, les soldats et les chevaux, étaient resté dehors.
Les porteurs posèrent avec délicatesse la tente, puis s’accroupir devant le souverain. Lentement, les rideaux de soie de la tente s’écartèrent et l’Ambassadeur émergea de la pénombre du tissu bleu.
C’était un homme de grande taille, svelte et remplie d’assurance. Il avait des cheveux chatains clair tirant vers le blond, et des yeux d’un profond bleu, qu’il avait souligné d’un trait noir pour les rendre plus pénétrant, comme il était courant de le faire chez les nobles fonctionnaire. Il portait une cape élégamment mise pour indiquer le rang de son sang, un plastron gravé de l’étendard du pays et un glaive pour rappeler qu’il défendait et se battrait pour son pays ; et enfin, symbole obligée pour tout ambassadeur, un rouleau glissé dans un tube en fer et accroché à sa ceinture. Ce rouleau portait le sceau du roi de Talm pour montrer que l’ambassadeur était le porte-parole de son souverain, et que jamais il ne pourrait mentir à propos de celui-ci.
Un ambassadeur qui se présentait sans ce rouleau, ou pire, en avait un faux pouvait passer jusqu’à un an en prison. C’était considéré comme un crime de lèse-majesté, un attentat contre la royauté.
Fait étonnant, cet homme, qui était pourtant dans la force de l’âge, s’appuyait sur une canne finement ouvragé. Il inclina longuement la tête devant le roi d’hyrule, faute de pouvoir se baisser.

–Majesté, je suis Akin Froltar. Je représente le roi de Talm. Pardonnez ma venue intempestive, mais il s’agit de vous remettre une nouvelle urgente.

–Bien, déclara paisiblement le roi. Nous verrons ça ensemble ce soir. Mes gens vont vous conduire dans une suite du à votre rang, puis j’organiserai une fête à votre honneur.

–Votre gentillesse me touche, Majesté.

Puis, le dénommé Akin désigna l’homme au plastron dorée qui avait porté l’étendard.

–Permettez que le lieutenant Heïki ai aussi une chambre. C’est un grand stratège et aussi mon garde du corps personnel.

Le roi hocha la tête.

–Je n’y vois aucun inconvénients. Le majordome va vous menez à vos appartements.

Akin s’inclina une dernière fois, puis emboita le pas au serviteur, suivi par son garde du corps.
Tandis qu’il marchait dans les grands couloirs du château, il sourit.
Le plan se passait à merveille.

Les cloches de la cathédrale d’Hyrule étaient de merveilleuses masses de cuivres, de tailles variées pour produire des sons différents. La plus grande faisait la taille de deux hommes, et était large comme une carriole. Lorsqu’elle résonnait, on entendait sa mélodie grave dans toute la ville et même en dehors. Les autres cloches, moins imposantes, émettaient des notes plus claires.
Elles sonnaient plusieurs fois par jours, pour indiquer l’heure aux artisans, trop pauvres pour avoir une clepsydre ou une horloge.

Lorsque le soleil eut dardé ses rayons de manière à ce que la citadelle entière soit emplie de sa pâle lumière, la lourde mélodie de cuivre vibra longuement entre les murs du clocher, puis résonna dans l’air frais comme une musique céleste.
Quelque part, dans une taverne, Midona sourit.
Il était temps !
Link et elle avait attendu une heure chez Thelma et elle commençait vraiment à s’impatienter. Le jeune garçon glissa sa main dans sa poche, vérifia qu’il avait toujours le laisser-passer pour pouvoir voir Zelda, et ils sortirent tous les deux pour rejoindre le château royal.
Tous les deux. Ensemble.
Avec des dizaines de passant qui les regardaient avec surprise, et méfiance. Ils se demandaient sûrement pourquoi un homme de la lumière, un hylien au sang pur, trainait avec une…bannie.
Certains se mirent à échanger des messes basses. Midona relava le menton, serra les poings et les mâchoires, prêtes à en découdre.

–Ne fait pas attention à eux, souffla Link.

Elle aurait bien voulu, mais elle sentait leur regard se poser sur elle avec la dureté d’une lame. Une lame qui faisait saigner chacune de ses différences.

Dans la société des Saabus, il était de bons goût de s’écarter ostensiblement des Crépusculien. De leur rappeler que leur existence dans le monde administratif était futile, et que dans celui plus obscure de la religion ils représentaient une offense aux Déesses.
Tandis qu’elle pensait avec amertume à tout cela, elle et Link arrivèrent devant les portes du château. Ils furent surpris d’y trouver tant d’animations. Des soldats couraient de partout, gesticulaient et criaient, tout en tentant vainement de monter un camp organisé.

C’était la suite de l’Ambassadeur.

Parmi tout ce tumulte, les deux gardes qui veillaient sur l’entrée du château restaient de marbre. Le visage fermé, ils tenaient leurs lances bien droites, leurs pointes brillantes au soleil. Link s’avança vers eux.
–Je dois voir la princesse Zelda. Déclara-t-il avec assurance en montrant le laisser passer.

Les deux hommes firent un léger mouvement de tête, qu’il interpréta comme une autorisation à passer. Derrière lui, Midona voulut entrer à son tour, mais ils lui bloquèrent l’accès avec leurs lances.

–J’ai l’autorisation pour voir Zelda, moi aussi. Expliqua-t-elle calmement.
Si l’un des deux hommes abaissa sa lance, l’autre continuait de faire barrage.

–On n’entre pas.

Le garde avec accompagné sa phrase d’un regard lourd et dur, carrant les épaules pour se rendre plus imposant encore qu’il ne l’était déjà. Midona serra les mâchoires et ses yeux lancèrent des éclairs.

–Laissez- moi passer. Articula-t-elle d’une voix froide.

–Je ne suis pas sûre d’apprécier le ton sur lequel tu me parle !

La tension était palpable. Link sentis que s’il ne faisait rien, il risquait d’y avoir effusion de sang. Il posa sa main sur l’épaule du garde.

–Laisse-la voir la princesse, dit-il avec calme. Sinon je n’hésiterais pas à employer la force.

L’homme se crispa. Il avait une tête de plus que Link, et était deux fois plus large d’épaules que lui, mais l’assurance du jeune homme lui donnait des frissons dans le dos. Quelque chose lui soufflait qu’il n’était pas de taille, et qu’il valait mieux faire profil bas. Il poussa un grognement, puis dégagea le passage. Midona passa devant lui en lui lançant un regard de profond dégout.

A l’intérieur du château, ils furent mené au bureau de la princesse par un domestique habillé de blanc qui, sa tâche accomplie, s’éclipsa vivement comme il convenait de faire lorsqu’on était un simple serviteur.

–Bon. Tu es prête pour devoir de nouveau raconter toute ton histoire ?demanda Link une fois qu’ils furent seul.

-Je n’attends que ça…

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