Sujet : « L'exigence de justice est-elle présente dans les rapports économiques ? »
La justice est un idéal qu’on est en droit d’exiger car elle est aussi un droit : le droit d’être traité avec égalité et équité par les lois donc par ceux qui sont chargés de les appliquer, les magistrats. Par contre les rapports économiques sont non pas un idéal mais une réalité parfois cruelle, car ils consistent dans les échanges entre producteurs et consommateurs, entre patrons et ouvriers, entre ce que Marx appelait « le capital » d’une part et le « travail » de l’autre. Or chacun sait que le monde de la production, des échanges, de la vente et de la consommation est un univers brutal où règne souvent la loi du plus fort, du plus riche. Ceci vaut aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif : il y a des gens riches exploitant des gens pauvres, comme il existe des peuples qui dominent économiquement d’autres peuples, plus défavorisés.
Dans ces conditions, l’exigence de justice relève du droit, de ce qui doit être, alors que le monde économique relève du fait, de ce qui est. Mais on peut dire aussi que l’exigence de justice peut devenir un fait (quand il y a une révolte des pauvres, ou une grève) tandis que les rapports économiques pourraient relever de l’idéal, quand un penseur imagine ce qu’ils pourraient devenir si la culture arrivait à les améliorer.
C’est donc le problème des rapports entre l'idéal et les faits qu’il faut traiter par l'intermédiaire d'une distinction des concepts, des théories d'auteurs et des alternatives.