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Sujet : Je suis le premier

News culture
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - la révolution simienne est en marche !
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shotwars666 shotwars666
MP
Niveau 10
11 janvier 2007 à 23:01:17

Et oui , voilà , j´En avais envie :-)

master3-60 master3-60
MP
Niveau 10
23 septembre 2007 à 15:49:47

:bravo:

PROUT-MEUH PROUT-MEUH
MP
Niveau 3
30 septembre 2007 à 01:12:21

Oh, mes enfants...
A la grande surprise de tout le monde, elle saisit Fred et George par le cou et les étreignit avec tant de force que leurs têtes se cognèrent l´une contre l´autre.
– Aïe ! Maman, tu nous étrangles...
– Je vous ai grondés quand vous êtes partis ! dit Mrs Weasley en se mettant à sangloter. Je n´ai pas cessé d´y penser ! Si Vous-Savez-Qui vous avait fait du mal alors que la dernière chose que je vous ai dite, c´est que vous n´aviez pas eu assez de BUSE... Oh, Fred... George...
– Allons, Molly, tu vois bien que nous sommes en parfaite santé, dit Mr Weasley d´un ton apaisant.
Il l´arracha aux jumeaux et l´emmena vers la maison.
– Bill, dit-il à voix basse, ramasse le journal, je voudrais voir ce qu´il raconte...
Lorsqu´ils se furent tous serrés dans la minuscule cuisine et qu´Hermione eut préparé à Mrs Weasley une tasse de thé très fort dans lequel Mr Weasley insista pour verser un doigt d´Ogden´s Old Firewhisky, Bill tendit le journal à son père. Mr Weasley parcourut la première page tandis que Percy lisait par-dessus son épaule.
– J´en étais sûr, soupira Mr Weasley. Nombreuses bévues du ministère... Les coupables n´ont pas été retrouvés... De graves négligences dans la sécurité... Des mages noirs se déchaînent... Une honte pour le pays... Qui a écrit ça ? Ah, bien sûr... Rita Skeeter.
– Celle-là, elle a une dent contre le ministère de la Magie ! dit Percy avec fureur. La semaine dernière, elle a écrit que nous perdions notre temps à pinailler sur l´épaisseur des fonds de chaudron au lieu de faire la chasse aux vampires ! Comme s´il n´était pas spécifiquement indiqué dans l´article douze du Règlement concernant le traitement des créatures partiellement humaines...
– Fais-nous plaisir, Perce, dit Bill en bâillant, tais-toi un peu.
– Elle parle de moi, dit Mr Weasley.
Ses yeux s´agrandirent derrière ses lunettes lorsqu´il lut la fin de l´article.
– Où ça ? s´exclama Mrs Weasley en avalant son thé de travers. Si je l´avais vu, j´aurais tout de suite su que tu étais vivant !
– Elle ne cite pas mon nom, dit Mr Weasley. Écoutez ça : Si les sorcières et sorciers qui s´étaient rassemblés dans l´angoisse à la lisière du bois attendaient quelques paroles rassurantes de la part des représentants du ministère de la Magie, ils en auront été pour leurs frais. Un membre du ministère est en effet arrivé un bon moment après l´apparition de la Marque des Ténèbres, en affirmant que personne n´avait été blessé mais en refusant de donner davantage d´informations. Cette déclaration suffira-t-elle à dissiper les rumeurs selon lesquelles plusieurs corps auraient été découverts dans le bois une heure plus tard ? Il est permis d´en douter. Et alors ? s´exclama Mr Weasley d´un ton exaspéré en tendant le journal à Percy. C´est vrai que personne n´a été blessé, qu´est-ce qu´elle voulait que je dise ? Les rumeurs selon lesquelles plusieurs corps auraient été découverts... Maintenant qu´elle a écrit ça, c´est sûr qu´il va y en avoir, des rumeurs.
Il poussa un profond soupir.
– Molly, il faut que j´aille au bureau. Nous risquons d´avoir beaucoup de travail pour arranger tout ça.
– Je viens avec toi, père, dit Percy d´un air important. Mr Croupton aura besoin de tout le monde. Comme ça, je pourrai lui remettre mon rapport sur les chaudrons en main propre.
Et il sortit en trombe de la cuisine.
Mrs Weasley avait l´air désemparé.
– Arthur, tu es censé être en vacances ! Tu n´as rien à voir avec cette histoire, ils peuvent sûrement s´en occuper sans toi.
– Je dois y aller, Molly, dit Mr Weasley. Les choses ont empiré à cause de moi. Le temps de me changer et j´y vais...
– Mrs Weasley, dit soudain Harry, trop impatient pour attendre plus longtemps, Hedwige ne serait pas venue m´apporter une lettre, par hasard ?
– Hedwige ? dit Mrs Weasley d´un air étonné. Non... Non, il n´y a pas eu de courrier du tout.
Ron et Hermione observèrent Harry avec curiosité. Celui-ci leur lança un regard appuyé et dit :
– Ça ne t´ennuie pas que j´aille mettre mes affaires dans ta chambre, Ron ?
– Pas du tout. D´ailleurs, je crois que je vais monter aussi, répondit aussitôt Ron. Hermione ?
– Je viens avec vous, dit-elle.
Et tous trois sortirent de la cuisine en direction de l´escalier.
– Qu´est-ce qui se passe, Harry ? demanda Ron dès qu´ils eurent refermé derrière eux la porte du grenier.
– Il y a quelque chose que je ne vous ai pas dit, répondit Harry. L´autre jour, je me suis réveillé et ma cicatrice a recommencé à me faire mal.
La réaction de Ron et d´Hermione fut à peu de chose près celle qu´il avait imaginée dans sa chambre de Privet Drive. Hermione eut un haut-le-corps et fit aussitôt quelques suggestions, énumérant de nombreux titres d´ouvrages de référence et citant les noms d´à peu près tout le monde depuis Albus Dumbledore jusqu´à Madame Pomfresh, l´infirmière de Poudlard.
Ron, quant à lui, semblait abasourdi.
– Mais... Il n´était pas là, quand même ? Je veux dire, Tu-Sais-Qui... La dernière fois que ta cicatrice t´a fait mal, il était à Poudlard, non ?
– Je suis sûr qu´il n´était pas à Privet Drive, dit Harry. Mais je rêvais de lui... De lui et de Peter — tu sais, Queudver. Je ne me souviens plus des détails, maintenant, mais ils étaient en train de faire des projets pour... pour tuer quelqu´un.
Pendant un instant, il avait été sur le point de dire « pour me tuer », mais il ne pouvait se résoudre à aggraver l´expression d´horreur qu´il voyait sur le visage d´Hermione.
– Ce n´était qu´un rêve, dit Ron d´un ton assuré. Un simple cauchemar.
– Ouais, mais je finis par me demander..., répondit Harry en se tournant vers la fenêtre pour regarder le ciel qui commençait à s´éclairer. C´est bizarre, non ? Ma cicatrice me fait mal et, trois jours plus tard, les Mangemorts défilent et le signe de Voldemort réapparaît devant tout le monde.
– Ne — prononce — pas — son — nom ! siffla Ron entre ses dents serrées.
– Et vous vous souvenez de ce qu´avait dit le professeur Trelawney ? poursuivit Harry sans tenir compte de l´intervention de Ron. A la fin de l´année dernière ?
Le professeur Trelawney enseignait la divination à Poudlard.
Le regard terrifié d´Hermione s´effaça aussitôt et elle laissa échapper une exclamation dédaigneuse.
– Harry, tu ne vas quand même pas accorder la moindre importance à ce que dit cette vieille folle ? Elle n´a jamais raconté que des mensonges.
– Tu n´étais pas là, répliqua Harry. Tu ne l´as pas entendue. Cette fois, c´était différent. Je t´ai dit qu´elle était entrée en transe... Une vraie transe. Et elle a dit que le Seigneur des Ténèbres surgirait à nouveau... plus puissant et plus terrible que jamais... D´après elle, il allait y parvenir parce que son serviteur s´apprêtait à le rejoindre... Et, la nuit suivante, Queudver s´est enfui.
Il y eut un silence pendant lequel Ron tripota distraitement un trou dans son couvre-lit à l´image des Canons de Chudley.
– Pourquoi as-tu demandé si Hedwige était venue, Harry ? dit Hermione. Tu attends une lettre ?
– J´ai parlé à Sirius de ma cicatrice, expliqua Harry en haussant les épaules. J´attends sa réponse.
– C´est une très bonne idée ! s´exclama Ron dont le visage s´éclaira soudain. Je suis sûr que Sirius saura ce qu´il faut faire !
– J´espérais qu´il me répondrait vite.
– Mais on ignore où il est... Peut-être en Afrique ou ailleurs... Hedwige ne pourrait pas faire un tel voyage en quelques jours, dit Hermione avec raison.
– Je sais, admit Harry, mais il eut l´impression d´avoir un poids dans l´estomac lorsqu´il regarda par la fenêtre et vit le ciel vide, sans la moindre trace d´Hedwige à l´horizon.
– Viens, Harry, on va faire une partie de Quidditch dans le verger, proposa Ron. Trois contre trois. Bill, Charlie, Fred et George joueront avec nous... Tu pourras essayer la feinte de Wronski...
– Ron, dit Hermione d´un ton sous-entendant qu´elle était décidément la seule à se montrer raisonnable, Harry n´a pas du tout envie de jouer au Quidditch maintenant... Il est inquiet, il est fatigué... Nous avons tous besoin d´aller nous coucher...
– C´est une bonne idée de faire une partie de Quidditch, dit soudain Harry. Je vais chercher mon Éclair de feu.
Et Hermione quitta la pièce en marmonnant quelque chose du genre : « Ah, les garçons ! »
Au cours de la semaine qui suivit, ni Mr Weasley, ni Percy ne furent très présents à la maison. Tous deux partaient chaque matin avant que le reste de la famille se lève et rentraient chaque soir bien après l´heure du dîner.
– C´est une véritable tempête, leur expliqua Percy d´un air important la veille de leur retour à Poudlard. J´ai passé la semaine à essayer de calmer les choses. Les gens ne cessent de nous envoyer des Beuglantes et, comme vous le savez, les Beuglantes, quand on ne les ouvre pas tout de suite, elles explosent. Il y a des marques de brûlure sur toute la surface de mon bureau et ma meilleure plume a été réduite en cendres.
– Pourquoi ils envoient des Beuglantes ? demanda Ginny qui était assise devant la cheminée du salon, en train de rafistoler avec du papier collant son exemplaire de Mille herbes et champignons magiques.
– Pour se plaindre de la sécurité pendant la Coupe du Monde, répondit Percy. Ils veulent des dédommagements pour leurs tentes saccagées. Mondingus Fletcher a déposé une réclamation pour se faire rembourser une tente de douze pièces, cuisine, salle de bains avec Jacuzzi, mais je le connais, celui-là, je sais parfaitement qu´il couchait sous une cape tendue sur des piquets.

PROUT-MEUH PROUT-MEUH
MP
Niveau 3
30 septembre 2007 à 01:13:09

Mrs Weasley jeta un coup d´oeil à l´horloge de grand-mère qui se trouvait dans un coin du salon. Harry aimait particulièrement cette horloge. Elle était complètement inutile si on voulait savoir l´heure, mais elle donnait d´autres informations très précieuses. Elle avait neuf aiguilles d´or dont chacune portait le nom d´un des Weasley. Le cadran ne comportait aucun chiffre mais des indications sur les endroits où pouvaient se trouver les membres de la famille. « A la maison », « à l´école », « au travail » étaient bien sûr mentionnés, mais on pouvait également lire « perdu », « à l´hôpital », « en prison » et, à la place où aurait dû normalement figurer le douze de midi, « en danger de mort ».
Huit des aiguilles étaient pointées sur « à la maison », mais celle de Mr Weasley, qui était la plus longue, indiquait toujours « au travail ».
– La dernière fois que votre père était obligé d´aller au bureau le week-end, c´était au temps de Vous-Savez-Qui, soupira Mrs Weasley. Ils le font beaucoup trop travailler. Son dîner sera immangeable s´il ne revient pas très vite.
– Père sait bien qu´il lui faut rattraper l´erreur commise le jour du match, déclara Percy. Pour dire la vérité, il était un peu imprudent de sa part de faire une déclaration publique sans s´être d´abord concerté avec le directeur de son département...
– Je t´interdis de critiquer ton père à cause de ce qu´a écrit cette horrible petite Rita Skeeter ! s´emporta Mrs Weasley.
– Si papa n´avait rien dit, la vieille Rita aurait simplement écrit qu´il était scandaleux qu´aucun membre du ministère n´ait fait de commentaire, intervint Bill qui jouait aux échecs avec Ron. Avec Rita Skeeter, tout le monde a toujours tort. Tu te souviens, un jour, elle a interviewé les briseurs de sortilèges de chez Gringotts et elle a dit que j´étais un « benêt aux cheveux longs ».
– C´est vrai qu´ils sont un peu longs, mon chéri, fit remarquer Mrs Weasley avec douceur. Si tu voulais bien que je...
– Non, maman !
La pluie martelait les fenêtres du salon. Hermione était plongée dans Le Livre des sorts et enchantements, niveau 4, dont Mrs Weasley avait acheté plusieurs exemplaires pour Harry, Ron et elle sur le Chemin de Traverse. Charlie était en train de raccommoder une cagoule à l´épreuve du feu. Harry astiquait son Éclair de feu à l´aide du nécessaire à balai qu´Hermione lui avait offert pour son treizième anniversaire et Fred et George, assis dans un coin, à l´autre bout de la pièce, parlaient en chuchotant, une plume à la main, la tête penchée sur un morceau de parchemin.
– Qu´est-ce que vous fabriquez, tous les deux ? dit sèchement Mrs Weasley, en fixant les jumeaux.
– On fait nos devoirs, répondit Fred d´un air vague.
– Ne sois pas ridicule. Vous êtes encore en vacances, répliqua Mrs Weasley.
– On avait pris un peu de retard, dit George.
– Vous ne seriez pas en train de refaire des bons de commande, par hasard ? demanda Mrs Weasley d´un ton inquisiteur. Vous n´auriez quand même pas l´intention de recommencer cette histoire de Farces pour sorciers facétieux ?
– Écoute, maman, répondit Fred en levant vers elle un regard attristé. Si demain, le Poudlard Express déraille et qu´on est tués tous les deux, George et moi, imagine dans quel état tu seras en pensant que, la dernière fois que tu nous as adressé la parole, c´était pour nous accuser injustement ?
Tout le monde éclata de rire, même Mrs Weasley.
– Ah, votre père arrive ! dit-elle soudain en regardant à nouveau l´horloge.
L´aiguille de Mr Weasley avait soudain bondi de « au travail » à « en déplacement »; une seconde plus tard, elle rejoignit les huit autres, pointées sur « à la maison », et ils l´entendirent leur dire bonjour depuis la cuisine.
– J´arrive, Arthur ! s´écria Mrs Weasley en se précipitant hors de la pièce.
Quelques instants plus tard, Mr Weasley entra dans le salon confortable et chaleureux, portant son dîner sur un plateau. Il avait l´air complètement épuisé.
– Cette fois-ci, ça chauffe vraiment, dit-il à son épouse tandis qu´il s´asseyait dans un fauteuil auprès de la cheminée pour grignoter sans enthousiasme le chou-fleur un peu racorni que contenait son assiette. Rita Skeeter a passé la semaine à fureter un peu partout pour voir si le ministère n´avait pas commis d´autres bévues qu´elle pourrait rapporter dans ses articles. Et maintenant, elle a découvert la disparition de cette pauvre Bertha. Ce sera en première page demain dans La Gazette. Pourtant, je n´ai cessé de répéter à Verpey qu´il aurait dû envoyer quelqu´un à sa recherche.
– Ça fait des semaines que Mr Croupton dit la même chose, s´empressa de rappeler Percy.
– Croupton a beaucoup de chance que Rita ne sache rien de ce qui s´est passé avec Winky, répliqua Mr Weasley d´un ton irrité. Elle aurait de quoi faire une semaine de gros titres avec l´histoire de son elfe de maison trouvée en possession de la baguette magique qui a fait apparaître la Marque des Ténèbres.
– Je croyais que nous étions tous d´accord pour dire que, même si elle a eu une conduite irresponsable, ce n´est pas son elfe qui a fait surgir la Marque ? lança Percy d´un ton ardent.
– Si tu veux mon opinion, Mr Croupton a aussi beaucoup de chance que personne, à La Gazette du sorcier, ne sache à quel point il est cruel avec ses elfes ! intervint Hermione avec colère.
– Bon, alors, maintenant, écoute-moi bien, Hermione ! répliqua Percy. Un haut fonctionnaire du ministère comme Mr Croupton est en droit d´attendre que ses serviteurs lui obéissent scrupuleusement...
– Ses serviteurs ? Ses esclaves, tu veux dire, l´interrompit Hermione d´une voix perçante. Il ne la paye pas, Winky, que je sache ?
– Je crois que vous feriez bien d´aller vérifier vos bagages ! dit Mrs Weasley pour couper court à la discussion. Allez, tout le monde, montez donc dans vos chambres...
Harry rangea son nécessaire à balai, mit son Éclair de feu sur son épaule et monta l´escalier en compagnie de Ron. Le bruit de la pluie était encore plus intense au dernier étage, ponctué par les gémissements du vent, sans parler des hurlements que poussait de temps à autre la goule qui habitait le grenier. Lorsqu´ils entrèrent dans la chambre, Coquecigrue se mit à pépier et à voleter en tous sens dans sa cage. La vue des valises et des malles à moitié faites semblait l´avoir plongé dans une véritable frénésie.
– Donne-lui un peu de Miamhibou, dit Ron en lui lançant un paquet à travers la pièce. Ça va peut-être le calmer.
Harry glissa quelques biscuits de Miamhibou à travers les barreaux de la cage de Coquecigrue, puis s´occupa de finir ses bagages. A côté de lui, la cage d´Hedwige était toujours vide.
– Ça fait plus d´une semaine, dit Harry en regardant le perchoir de sa chouette Tu ne crois pas qu´ils auraient capturé Sirius ?
– Non, bien sûr, on l´aurait su par La Gazette du sorcier, répondit Ron. Les gens du ministère ne perdraient pas une occasion de faire savoir qu´ils ont réussi à attraper quelqu´un, tu penses bien...
– Tu dois avoir raison...
– Tiens, voilà tous les trucs que ma mère t´a achetés sur le Chemin de Traverse. Elle est allée te chercher de l´or dans ton coffre, aussi... Et puis elle a lavé toutes tes chaussettes...
Il déposa une pile de paquets sur le lit de Harry ainsi qu´un sac d´or et un tas de chaussettes. Harry commença à déballer les paquets. En dehors du Livre des sorts et enchantements, niveau 4, par Miranda Fauconnette, il découvrit un assortiment de plumes neuves, une douzaine de rouleaux de parchemin et des ingrédients pour son nécessaire à potions — il n´avait presque plus d´épines de poisson-diable ni d´essence de belladone. Il était en train d´entasser des sous-vêtements dans son chaudron lorsque Ron lança soudain une exclamation de dégoût.
– Qu´est-ce que c´est que ce machin-là ?
Il tenait entre ses mains une longue robe de velours violet, ornée d´un jabot de dentelle un peu moisie et de manchettes assorties.
On frappa à la porte et Mrs Weasley entra, les bras chargés de robes de Poudlard fraîchement nettoyées.
– Et voilà, dit-elle en les séparant en deux piles. Faites attention de bien les ranger pour qu´elles ne se froissent pas.
– Maman, tu m´as donné la nouvelle robe de Ginny, se plaignit Ron en lui montrant la robe de velours.
– Bien sûr que non, répondit Mrs Weasley. C´est ta robe de soirée.
– Quoi ? s´exclama Ron, horrifié.
– Ta robe de soirée, répéta Mrs Weasley. Cette année, tu dois avoir une tenue de soirée, c´est écrit dans la liste envoyée par l´école... Pour les cérémonies officielles.
– Tu plaisantes, dit Ron, incrédule. Il n´est pas question que je porte ça !
– Tout le monde en a, Ron ! répliqua Mrs Weasley avec colère. Elles sont toutes comme ça ! Ton père en a aussi pour les soirées mondaines !
– Je préfère me promener tout nu plutôt que de mettre un truc pareil, dit Ron d´un air buté.
– Ne sois pas idiot, protesta Mrs Weasley. Je te dis que les robes de soirée sont obligatoires cette année ! Regarde ta liste ! J´en ai aussi pris une pour Harry... Montre-lui, Harry... Avec
une certaine appréhension, Harry ouvrit le dernier paquet qui se trouvait sur son lit. Mais ce qu´il y découvrit ne fut pas aussi terrible que ce qu´il redoutait. Sa robe de soirée ne comportait aucune dentelle. En fait, elle ressemblait plus ou moins à celle de l´école, sauf qu´elle était vert bouteille au lieu d´être noire.
– J´ai pensé qu´elle mettrait tes yeux en valeur, dit Mrs Weasley d´un ton affectueux.
– La sienne, ça va ! dit Ron avec colère en regardant la robe de Harry. Pourquoi est-ce que je n´en ai pas une comme ça ?
– Parce que... j´ai été obligée d´acheter la tienne d´occasion et qu´il n´y avait pas beaucoup de choix ! répondit Mrs Weasley en rougissant.
Harry regarda ailleurs. Il aurait volontiers partagé avec les Weasley tout l´or que contenait sa chambre forte à Gringotts, mais il savait qu´ils n´auraient jamais accepté.
– Je ne porterai jamais ça, insista Ron. Jamais.
– Très bien, répliqua sèchement Mrs Weasley. Dans ce cas, promène-toi tout nu. Harry, tu n´oublieras pas de prendre une photo de lui. J´ai bien besoin de rire un peu de temps en temps.
Et elle sortit de la pièce en claquant la porte. Ils entendirent alors un étrange crachotement derrière eux. Coquecigrue, qui avait mangé un trop gros morceau de Miamhibou, s´était coincé le bec et était en train de s´étrangler.
– Pourquoi est-ce qu´on me donne toujours ce qu´il y a de plus ridicule ? dit Ron avec fureur, en s´avançant à grands pas vers la cage pour aider Coquecigrue à décoincer son bec.

PROUT-MEUH PROUT-MEUH
MP
Niveau 3
30 septembre 2007 à 01:14:57

Lorsque Harry se réveilla le lendemain matin, il régnait dans la maison une triste atmosphère de fin de vacances. Une pluie drue continuait de marteler les carreaux tandis qu´il s´habillait d´un Jean et d´un pull. Il fallait attendre d´être à bord du Poudlard Express pour se changer et mettre la robe de sorcier qu´ils devaient porter au collège.
Fred, George, Ron et lui descendirent prendre leur petit déjeuner. Au moment où ils arrivaient au premier étage, Mrs Weasley apparut au pied de l´escalier, l´air exaspéré.
– Arthur ! appela-t-elle. Arthur ! Un message urgent du ministère.
Harry se plaqua contre le mur pour laisser passer Mr Weasley qui surgit de sa chambre à pas précipités, sa robe à l´envers, et disparut dans l´escalier. Lorsqu´ils entrèrent dans la cuisine, ils virent Mrs Weasley fouiller fébrilement les tiroirs du buffet — « J´avais mis une plume quelque part » — et Mr Weasley, penché devant le feu de la cheminée, en train de parler à...
Harry ferma les yeux et les rouvrit pour être sûr qu´ils ne le trahissaient pas.
La tête d´Amos Diggory était posée au milieu des flammes, comme un gros oeuf barbu. Il parlait très vite, indifférent aux étincelles qui volaient devant lui et au feu qui lui léchait les oreilles.
– ... Des voisins moldus ont entendu des explosions et des cris, alors ils ont fait venir les... comment on les appelle déjà ? Les « Gentes Dames », c´est ça ? Arthur, il faut absolument que tu ailles là-bas...
– Ah, la voilà, dit Mrs Weasley, le souffle court, en donnant à Mr Weasley un morceau de parchemin, une bouteille d´encre et une plume froissée.
– C´est vraiment un coup de chance que j´en aie entendu parler, dit la tête de Mr Diggory. Je devais aller au bureau de bonne heure pour envoyer deux ou trois hiboux et je suis tombé sur les gens du Service des usages abusifs de la magie qui partaient sur place. Si jamais Rita Skeeter apprend ça, Arthur...
– Qu´est-ce qui s´est passé, d´après Fol OEil ? demanda Mr Weasley.
Il dévissa le couvercle de la bouteille d´encre, remplit sa plume et se prépara à noter. La tête de Mr Diggory roula les yeux.
– Il dit qu´il a entendu quelqu´un s´introduire dans son jardin et s´approcher de sa maison, mais que ses poubelles l´ont arrêté.
– Qu´est-ce qu´elles ont fait, les poubelles ? demanda Mr Weasley, en écrivant précipitamment.
– Elles ont fait un bruit d´enfer et ont jeté des ordures partout. Apparemment, l´une d´elles était encore en train de lancer des déchets à l´arrivée des Gentes Dames...
Mr Weasley poussa un grognement.
– Et la personne qui a essayé d´entrer ?
– Arthur, tu connais Fol OEil, dit la tête de Mr Diggory en roulant à nouveau les yeux. Tu imagines quelqu´un s´introduisant dans son jardin en pleine nuit ? J´ai plutôt l´impression qu´à l´heure qu´il est, il doit y avoir un chat complètement hagard, couvert d´épluchures de pommes de terre, qui erre quelque part sans comprendre ce qui lui est arrivé. Mais si le Service des usages abusifs de la magie met la main sur Fol OEil, avec le dossier qu´il a, son compte est bon. Il faut absolument le tirer de là et réduire l´affaire à un délit mineur, quelque chose qui dépende de ton département. Ça va chercher dans les combien, des poubelles explosives ?
– On peut régler ça avec un simple avertissement, répondit Mr Weasley en écrivant très vite, le front plissé. Fol OEil n´a pas fait usage de sa baguette magique ? Il n´a attaqué personne ?
– J´imagine qu´il a dû sauter de son lit et jeter des sorts sur tout ce qu´il pouvait atteindre depuis sa fenêtre, mais ils auront du mal à le prouver. Il n´y a aucun blessé.
– Très bien, j´y vais, dit Mr Weasley.
Il fourra son morceau de parchemin dans sa poche et se rua hors de la cuisine.
La tête de Mr Diggory tourna les yeux vers Mrs Weasley.
– Excusez-moi pour tout ce dérangement, Molly, dit-il plus calmement. Venir vous importuner si tôt le matin... Mais Arthur est le seul qui puisse sortir Fol OEil de ce mauvais pas et comme Fol OEil doit commencer son nouveau travail aujourd´hui. Quelle idée d´aller faire toute cette histoire la veille...
– Ce n´est pas grave, Amos, assura Mrs Weasley. Vous ne voulez pas un petit toast avant de partir ?
– Oh, pourquoi pas, après tout, dit Mr Diggory.
Mrs Weasley prit un morceau de toast beurré, le saisit avec les pincettes et le mit dans la bouche de Mr Diggory.
– Merfi, dit celui-ci d´une voix étouffée. Puis, avec une petite détonation, il disparut.
Harry entendit Mr Weasley dire précipitamment au revoir à Bill, Charlie, Percy et les filles. Cinq minutes plus tard, il était de retour dans la cuisine, sa robe à l´endroit, passant un peigne dans ses cheveux.
– Je ferais bien de me dépêcher. Je vous souhaite une bonne rentrée, les garçons, dit-il à Harry et à ses fils.
Il mit une cape sur ses épaules et se prépara à transplaner.
– Molly, tu pourras te débrouiller pour emmener les enfants à King´s Cross ?
– Bien sûr, répondit Mrs Weasley. Va vite t´occuper de Fol OEil, tout ira très bien pour nous.
Au moment où Mr Weasley disparaissait, Bill et Charlie entrèrent dans la cuisine.
– Quelqu´un a parlé de Fol OEil ? demanda Bill. Qu´est-ce qu´il a encore fait ?
– Il dit que quelqu´un a essayé de s´introduire chez lui la nuit dernière, répondit Mrs Weasley.
– Maugrey Fol OEil ? dit George d´un air songeur en étalant de la marmelade sur un toast. Ce n´est pas ce cinglé...
– Ton père a beaucoup d´estime pour lui, dit Mrs Weasley d´un ton grave.
– Oui, d´accord, mais papa collectionne bien les prises de courant, non ? dit Fred à voix basse, tandis que Mrs Weasley sortait de la cuisine. Qui se ressemble...
– Maugrey a été un grand sorcier en son temps, dit Bill.
– C´est un vieil ami de Dumbledore, je crois ? dit Charlie.
– Justement, Dumbledore n´est pas vraiment quelqu´un qu´on pourrait qualifier de normal, déclara Fred. Je sais bien que c´est un génie, mais...
– Qui est Fol OEil ? demanda Harry.
– Il est à la retraite, maintenant. Avant, il travaillait pour le ministère, expliqua Charlie. Je l´ai rencontré une fois quand j´ai commencé à travailler avec papa. C´était un Auror — l´un des meilleurs... Un chasseur de mages noirs, ajouta-t-il en remarquant le regard interrogateur de Harry. La moitié des prisonniers d´Azkaban sont là-bas grâce à lui. Mais, bien sûr, il s´est fait des quantités d´ennemis... Surtout les familles des gens qu´il a capturés... Et j´ai entendu dire qu´il était devenu nettement paranoïaque sur ses vieux jours. Il ne fait plus confiance à personne. Il voit des mages noirs partout.
Bill et Charlie décidèrent de les accompagner à la gare de King´s Cross, mais Percy, se répandant en excuses, déclara qu´il devait absolument aller travailler.
– Je ne peux vraiment pas me permettre de prendre du temps libre en ce moment, leur dit-il. Mr Croupton compte de plus en plus sur moi.
– Tu sais quoi, Percy ? dit George très sérieusement. Un de ces jours, il finira par savoir ton nom.
Mrs Weasley avait courageusement affronté le téléphone, au bureau de poste du village, et avait commandé trois taxis moldus pour les conduire à Londres.
– Arthur a essayé d´emprunter des voitures au ministère, murmura Mrs Weasley à l´oreille de Harry, mais il n´y en avait plus.
Debout devant la porte de la maison, ils attendaient sous la pluie que les trois chauffeurs hissent les valises et les malles dans leurs voitures.
– Oh, là, là, ils n´ont pas l´air très content..., remarqua Mrs Weasley.
Harry répugnait à expliquer à Mrs Weasley que les chauffeurs de taxi moldus avaient rarement l´occasion de transporter dans leurs voitures des hiboux surexcités. Or, Coquecigrue faisait un vacarme infernal et l´atmosphère ne se détendit guère lorsque la malle de Fred s´ouvrit d´un coup en provoquant l´explosion de plusieurs pétards mouillés du Dr Flibuste. Le chauffeur poussa un cri horrifié qui se transforma en hurlement de douleur quand Pattenrond, pris de panique, lui grimpa le long de la jambe, toutes griffes dehors.
Le trajet fut très inconfortable. Ils étaient en effet coincés à l´arrière des taxis avec leurs bagages qui occupaient une bonne partie de l´espace. Pattenrond mit un certain temps à se remettre de la frayeur causée par l´explosion des pétards et, lorsqu´ils arrivèrent à Londres, Harry, Ron et Hermione avaient reçu chacun une bonne quantité de coups de griffes. Aussi furent-ils grandement soulagés de sortir enfin des voitures devant la gare de King´s Cross, même si la pluie qui tombait plus fort que jamais les trempa jusqu´aux os pendant qu´ils traversaient la rue chargés de leurs bagages.
Harry était habitué à emprunter le quai de la voie 9 3/4. Il suffisait d´avancer droit sur la barrière apparemment solide qui séparait les voies 9 et 10. La seule difficulté, c´était de le faire discrètement pour ne pas attirer l´attention des Moldus. Ce jour-là, ils se rassemblèrent par groupes. Harry, Ron et Hermione (qu´on remarquait plus que les autres à cause de Coquecigrue et de Pattenrond) passèrent les premiers. Ils s´appuyèrent d´un air désinvolte contre la barrière en bavardant avec insouciance et glissèrent imperceptiblement au travers... pour se retrouver aussitôt sur le quai 9 3/4.
Le Poudlard Express, avec sa locomotive à vapeur d´un rouge étincelant, était déjà là, projetant des panaches de fumée qui transformaient les élèves et les parents présents sur le quai en silhouettes sombres et fantomatiques. Lorsqu´il entendit les autres hiboux hululer dans les tourbillons de vapeur, Coquecigrue se mit à piailler plus fort que jamais. Harry, Ron et Hermione cherchèrent des places assises et trouvèrent un compartiment libre au milieu du convoi. Ils rangèrent leurs bagages puis redescendirent sur le quai pour dire au revoir à Mrs Weasley ainsi qu´à Bill et à Charlie.
– On se reverra peut-être plus tôt que tu ne le penses, dit Charlie avec un sourire en serrant Ginny dans ses bras.
– Pourquoi ? demanda Fred avec curiosité.
– Tu verras, répondit Charlie. Mais surtout, ne dis pas à Percy que je vous en ai parlé. Après tout, « c´est une information classée confidentielle jusqu´à ce que le ministère décide de la rendre publique ».
– Moi, j´aimerais bien retourner à Poudlard, cette année, dit Bill, les mains dans les poches, en regardant le train d´un air presque nostalgique.
– Pourquoi ? demanda Ron d´un ton impatient.
– Vous allez avoir une année vraiment intéressante, dit Bill, les yeux brillants. Peut-être même que je prendrai un peu de temps libre pour venir voir ça...
– Voir quoi ? insista Ron.
Mais à ce moment, un coup de sifflet retentit et Mrs Weasley les poussa vers le train.
Les trois amis se hâtèrent de monter dans leur wagon, refermèrent la portière et se penchèrent à la fenêtre.
– Merci de nous avoir invités chez vous, Mrs Weasley, dit Hermione.
– Oui, merci pour tout, Mrs Weasley, ajouta Harry.

PROUT-MEUH PROUT-MEUH
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Niveau 3
30 septembre 2007 à 01:16:24

– C´était un plaisir, mes chéris, répondit Mrs Weasley. Je vous inviterais bien à revenir pour Noël, mais... j´imagine que vous préférerez rester à Poudlard avec... avec tout ça.
– Maman ! s´exclama Ron d´un ton agacé. Qu´est-ce que vous nous cachez, tous les trois ?
– Vous le saurez certainement ce soir, dit Mrs Weasley en souriant. Vous allez voir, ce sera passionnant. Et je suis bien contente qu´ils aient modifié les règles...
– Quelles règles ? demandèrent d´une même voix Harry, Ron, Fred et George.
– Le professeur Dumbledore vous expliquera tout, j´en suis sûre... Et ne faites pas de bêtises, n´est-ce pas ? N´est-ce pas, Fred ? Et toi, George ?
Les pistons émirent un sifflement sonore et le train s´ébranla.
– Dis-nous ce qui doit se passer à Poudlard ! cria Fred à la fenêtre tandis que les silhouettes de Mrs Weasley, de Bill et de Charlie s´éloignaient d´eux. Qu´est-ce qu´ils ont changé comme règles ?
Mais Mrs Weasley se contenta de sourire en agitant la main et, avant que le train eût franchi le premier virage, Bill et Charlie avaient transplané.
Harry, Ron et Hermione retournèrent dans leur compartiment. La pluie dense qui s´écrasait contre les vitres ne permettait pas de voir grand-chose du paysage. Ron ouvrit sa malle, sortit sa robe violette et en entoura la cage de Coquecigrue pour étouffer ses hululements.
– Verpey était prêt à nous dire ce qui allait se passer à Poudlard, grommela-t-il avec mauvaise humeur en s´asseyant à côté de Harry. A la Coupe du Monde, tu te souviens ? Mais ma propre mère refuse de me dire quoi que ce soit. Je me demande ce que...
– Chut ! murmura soudain Hermione, un doigt sur les lèvres, un autre pointé vers le compartiment voisin.
Tendant l´oreille, Harry et Ron entendirent une voix traînante et familière qui leur parvenait par la porte ouverte.
– ... En fait, mon père avait envisagé de m´envoyer faire mes études à Durmstrang plutôt qu´à Poudlard. Le directeur est un de ses amis. Vous savez ce qu´il pense de Dumbledore — ce type adore les Sang-de-Bourbe — et Durmstrang ne laisse pas entrer ce genre de racaille.
Mais ma mère n´aimait pas l´idée que j´aille faire mes études dans un endroit éloigné. Mon père pense que Durmstrang a une position beaucoup plus sensée en ce qui concerne la magie noire. Là-bas, les élèves l´étudient. Ils n´ont pas ces cours idiots de défense contre les forces du Mal qu´on est obligés de subir à Poudlard...
Hermione se leva, traversa le compartiment sur la pointe des pieds, et ferma la porte, faisant taire la voix de Malefoy.
– Alors, comme ça, il pense qu´il aurait été mieux à Durmstrang ? dit-elle avec colère. J´aurais préféré qu´il y aille, ça nous aurait évité de l´avoir sur le dos.
– Durmstrang, c´est une autre école de sorcellerie ? demanda Harry.
– Oui, répondit Hermione d´un air dédaigneux. Elle a une horrible réputation. D´après Le Guide des écoles de sorcellerie en Europe, elle accorde beaucoup d´importance à la magie noire.
– Je crois que j´en ai entendu parler, dit Ron d´un ton vague. Où est-elle ? Dans quel pays ?
– Personne ne le sait vraiment, répondit Hermione en haussant les sourcils.
– Et, heu... pourquoi ? s´étonna Harry.
– Il y a toujours eu une tradition de rivalité entre toutes les écoles de sorcellerie. Durmstrang et Beauxbâtons ne veulent pas révéler l´endroit où elles se trouvent pour que personne ne puisse leur voler leurs secrets, expliqua Hermione.
– Qu´est-ce que tu racontes ? dit Ron en éclatant de rire. Durmstrang doit avoir à peu près la même taille que Poudlard, comment peut-on cacher un grand château comme ça ?
– Justement, Poudlard est caché, répondit Hermione d´un air surpris. Tout le monde le sait... En tout cas, ceux qui ont lu L´Histoire de Poudlard.
– Tu es donc la seule à le savoir, répliqua Ron. Alors, explique-nous comment on fait pour cacher un endroit comme Poudlard ?
– Le château est ensorcelé. Si un Moldu le regarde, il ne verra qu´une vieille ruine moisie avec un écriteau au-dessus de l´entrée qui signale : DEFENSE D´ENTRER, DANGER.
– Durmstrang apparaît aussi comme un tas de ruines à ceux qui n´en font pas partie ?
– C´est possible, dit Hermione en haussant les épaules. Ou peut-être qu´ils l´ont entouré d´un sortilège Repousse-Moldu, comme le stade de la Coupe du Monde. Et pour empêcher les autres sorciers de le trouver, ils l´ont sans doute rendu incartable.
– Pardon ?
– Grâce à certains sortilèges, un édifice peut devenir impossible à indiquer sur une carte, tu comprends ?
– Si tu le dis... admit Harry.
– A mon avis, Durmstrang doit se trouver quelque part dans le Grand Nord, reprit Hermione d´un air songeur. Dans un endroit très froid parce que leurs uniformes comportent des capes de fourrure.
– Ah, imagine un peu, dit Ron, le regard rêveur, il aurait été si facile de pousser Malefoy du haut d´un glacier en faisant passer ça pour un accident. Dommage que sa mère tienne tellement à lui...
A mesure que le train poursuivait sa route vers le nord, la pluie tombait de plus en plus dru. Le ciel était si noir, la buée si épaisse sur les vitres, qu´on avait dû allumer les lanternes. Le chariot à friandises passa en tintinnabulant dans le couloir et Harry acheta une bonne quantité de Fondants du Chaudron.
Au cours de l´après-midi, plusieurs de leurs amis vinrent les voir dans leur compartiment, notamment Seamus Finnigan, Dean Thomas et Neville Londubat, un garçon au visage rond, extrêmement étourdi, qui avait été élevé par sa grand-mère, une redoutable sorcière. Seamus portait toujours sa rosette aux couleurs de l´Irlande dont les propriétés magiques semblaient s´être un peu dissipées : elle continuait de couiner : « Troy ! Mullet ! Morane ! » mais beaucoup plus faiblement, comme si elle était épuisée. Au bout d´une demi-heure, Hermione, lassée d´entendre sans cesse parler de Quidditch, se plongea à nouveau dans Le Livre des sorts et enchantements, niveau 4 pour essayer d´apprendre le sortilège d´Attraction.
Neville écoutait d´un air jaloux la conversation qui faisait revivre le match de la Coupe du Monde.
– Grand-mère a refusé qu´on y aille, dit-il d´un ton dépité. Elle ne voulait pas acheter de billets. Ça devait pourtant être fantastique.
– Ça, c´est sûr, dit Ron. Regarde ça, Neville...
Il fouilla dans sa malle et en sortit la figurine de Viktor Krum.
– Eh ben, dis donc ! s´exclama Neville avec envie tandis que Ron posait la figurine au creux de sa main potelée.
– Et on l´a vu d´aussi près en vrai, dit Ron. On était dans la loge officielle...
– Pour la première et la dernière fois de ta vie, Weasley.
Drago Malefoy venait d´apparaître dans l´encadrement de la porte. Derrière lui se tenaient Crabbe et Goyle, ses deux énormes amis à l´air patibulaire qui ne le quittaient jamais. Tous deux semblaient avoir grandi d´au moins trente centimètres au cours de l´été. Apparemment, ils avaient entendu la conversation à travers la porte du compartiment que Dean et Seamus avaient laissée entrouverte.
– Il ne me semble pas qu´on t´ait invité, Malefoy, dit Harry d´une voix glaciale.
– Weasley... qu´est-ce que c´est que ça ? demanda Malefoy en montrant la cage de Coquecigrue.
Une manche de la robe de soirée de Ron pendait de la cage et se balançait au rythme du train, exhibant la manchette de dentelle moisie.
Ron se précipita pour ranger la robe, mais Malefoy fut plus rapide : il attrapa la manche et la tira d´un coup sec.
– Non mais, regardez-moi ça ! s´exclama Drago Malefoy d´un ton extasié, en déployant la robe de Ron pour la montrer à Crabbe et Goyle. Weasley, tu n´avais quand même pas l´intention de mettre ça ? C´était sûrement à la pointe de la mode en 1890, mais enfin...
– Va te faire cuire une bouse de dragon, répliqua Ron dont le teint avait pris la même couleur que la robe.
Il l´arracha des mains de Malefoy qui éclata d´un grand rire, ponctué par les gloussements stupides de Crabbe et de Goyle.
– Au fait... Tu as l´intention de t´inscrire, Weasley ? Tu vas essayer d´apporter un peu de gloire à ta famille ? Il y a aussi de l´argent enjeu... Imagine que tu gagnes, tu pourrais enfin t´offrir des vêtements convenables...
– De quoi tu parles ? répondit sèchement Ron.
– Est-ce que tu as l´intention de t´inscrire ? répéta Malefoy. J´imagine que toi, tu ne vas pas t´en priver, Potter ? Tu ne rates jamais une occasion de faire le malin...
– Soit tu nous expliques de quoi tu parles, soit tu t´en vas, Malefoy, dit Hermione avec mauvaise humeur en levant le nez du Livre des sorts et enchantements, niveau 4.
Un sourire réjoui s´étala sur le visage blafard de Malefoy.
– Ne me dites pas que vous n´êtes pas au courant ? s´écria-t-il d´un ton ravi. Weasley, tu as un père et un frère qui travaillent au ministère et tu ne sais même pas ? Mon Dieu, mais mon père m´en a parlé il y a une éternité... C´est Cornélius Fudge qui le lui a dit. Évidemment, mon père a toujours affaire aux plus hauts représentants du ministère... Peut-être que ton père à toi n´est pas à un niveau suffisamment élevé pour être au courant de ces choses-là, Weasley... Oui, ça doit être ça, ils n´abordent sûrement pas de sujets importants devant lui...
Avec un nouveau rire sonore, Malefoy fit signe à Crabbe et à Goyle de le suivre et tous trois disparurent dans le couloir.
Ron se leva et referma la porte du compartiment avec tant de force que la vitre se brisa.
– Ron ! dit Hermione sur un ton de reproche.
Elle sortit sa baguette magique et marmonna :
– Reparo.
Aussitôt, les débris de verre reformèrent une vitre intacte qui reprit sa place dans le cadre de la porte.
– Celui-là, il faut toujours qu´il fasse comme s´il savait tout et les autres rien... grogna Ron. Mon père a toujours affaire aux plus hauts représentants du ministère... Papa pourrait avoir de l´avancement quand il veut... Simplement, ça lui plaît de rester là où il est.
– Et il a bien raison, dit tranquillement Hermione. Ne te laisse pas faire par Malefoy.
– Me laisser faire ? Par lui ? Pour qui tu me prends ? s´exclama Ron en prenant un Fondant du Chaudron qu´il écrasa dans sa main.
La mauvaise humeur de Ron persista jusqu´à la fin du voyage. Il ne parla guère pendant qu´ils revêtaient leurs robes de sorcier et ses yeux étincelaient encore de fureur lorsque le Poudlard Express ralentit enfin et s´arrêta dans la gare de Pré-au-Lard plongée dans les ténèbres.
Quand les portières du train s´ouvrirent, un coup de tonnerre retentit au-dessus d´eux. Hermione emmitoufla Pattenrond dans sa cape et Ron laissa sa robe de soirée autour de la cage de Coquecigrue. Sur le quai, la tête baissée, les yeux plissés, ils durent affronter une pluie battante. Il tombait un tel déluge qu´ils avaient l´impression de recevoir sur la tête des seaux d´eau glacée.
– Bonjour, Hagrid ! s´écria Harry en apercevant une silhouette gigantesque à l´autre bout du quai.
– Ça va, Harry ? lança Hagrid avec un geste de la main. On se voit au dîner si on n´est pas noyés d´ici là !
Il était de tradition que Hagrid amène lui-même les élèves de première année au château en leur faisant traverser le lac sur des barques.
– Je n´aimerais pas me retrouver sur le lac par ce temps, dit Hermione, parcourue d´un frisson.
Ils avançaient lentement au milieu de la foule massée sur le quai obscur. Une centaine de diligences sans chevaux les attendaient devant la gare. Harry, Ron, Hermione et Neville furent soulagés de pouvoir monter dans l´une d´elles. La portière se referma d´un coup sec et la longue procession des diligences s´ébranla brutalement, dans un grincement de roues et des gerbes d´eau, le long du chemin qui menait au château de Poudlard.

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Niveau 3
30 septembre 2007 à 01:20:14

Avançant avec difficulté, les diligences franchirent le grand portail, flanqué de statues représentant des sangliers ailés, et remontèrent l´allée du château dans une véritable tempête qui les faisait osciller dangereusement. Appuyé contre la vitre, Harry regardait s´approcher Poudlard dont les fenêtres illuminées scintillaient, brouillées par l´épais rideau de pluie. Des éclairs traversèrent le ciel lorsque leur diligence s´arrêta devant les grandes portes de chêne auxquelles on accédait par un large escalier de pierre. Les passagers des premières diligences montaient déjà les marches quatre à quatre pour entrer au plus vite dans le château. Harry, Ron, Hermione et Neville sautèrent de leur diligence et se précipitèrent à leur tour en haut de l´escalier, ne relevant la tête que lorsqu´ils furent parvenus dans l´immense hall d´entrée, éclairé par des torches enflammées, avec son magnifique escalier de marbre.
– Nom d´un vampire ! s´exclama Ron en secouant ses cheveux qui projetèrent de l´eau tout autour de lui. Si ça continue comme ça, le lac va déborder. Je suis trempé ! ARGH !
Un gros ballon rouge plein d´eau venait de tomber du plafond et d´exploser sur la tête de Ron. Ruisselant, crachotant, Ron tituba et heurta Harry au moment où tombait une deuxième bombe à eau qui manqua de peu Hermione. La bombe explosa aux pieds de Harry, dont les chaussures furent submergées par une vague d´eau glacée qui pénétra jusque dans ses chaussettes. Autour d´eux, des élèves s´enfuyaient en tous sens, se poussant les uns les autres, lançant des cris stridents. Harry leva les yeux et vit Peeves, l´esprit frappeur, qui flottait à cinq ou six mètres au-dessus du sol. Il avait l´apparence d´un petit homme coiffé d´un chapeau à clochettes, une cravate orange autour du cou, son gros visage malveillant tendu par la concentration tandis qu´il visait à nouveau.
– PEEVES ! hurla une voix furieuse. Peeves, descends IMMÉDIATEMENT !
Le professeur McGonagall, directrice-adjointe de Poudlard et chef de la maison Gryffondor, venait de sortir en trombe de la Grande Salle. Elle glissa sur le sol humide et saisit Hermione par le cou pour se rattraper.
– Aïe... Désolée, Miss Granger...
– Il n´y a pas de mal, professeur ! bredouilla Hermione en se massant la gorge.
– Peeves, descends TOUT DE SUITE ! aboya le professeur McGonagall.
Elle redressa son chapeau pointu et lança à l´esprit frappeur un regard noir derrière ses lunettes rectangulaires.
– Je ne fais rien de mal, caqueta Peeves.
Il jeta une nouvelle bombe sur un groupe de filles qui se ruèrent en hurlant dans la Grande Salle.
– Ils sont déjà mouillés, non ? Petits morveux ! Ha ! Ha !
Et il lança une autre bombe sur des élèves de deuxième année qui venaient d´arriver.
– Je vais appeler le directeur ! s´écria le professeur McGonagall. Je te préviens, Peeves !
L´esprit frappeur lui tira la langue, jeta en l´air la dernière de ses bombes à eau et fila dans l´escalier de marbre en glapissant comme un fou.
– Bon, allons-y, maintenant ! dit sèchement le professeur McGonagall à la foule en désordre des élèves. Tout le monde dans la Grande Salle !
Harry, Ron et Hermione traversèrent le hall d´entrée, glissant et trébuchant sur le sol mouillé, et franchirent les doubles portes qui donnaient sur la Grande Salle. Ron marmonnait d´un air furieux en relevant ses cheveux trempés qui lui tombaient sur le front.
La Grande Salle était toujours aussi splendide avec ses décorations en l´honneur du festin de début d´année. Assiettes et gobelets d´or scintillaient à la lumière de centaines de chandelles qui flottaient en l´air au-dessus des convives. Des élèves bavardaient autour des quatre longues tables qui représentaient chacune une des quatre maisons de Poudlard. A l´extrémité de la salle, une cinquième table avait été dressée pour les professeurs, face à leurs élèves. Il faisait beaucoup plus chaud, ici. Harry, Ron et Hermione passèrent devant les tables des Serpentard, des Serdaigle et des Poufsouffle, puis allèrent s´asseoir avec les autres Gryffondor à l´autre bout de la salle, près de Nick Quasi-Sans-Tête, le fantôme de Gryffondor. D´un blanc nacré, à demi transparent, Nick était vêtu de son habituel pourpoint, orné d´une fraise impressionnante qui avait la double fonction de souligner le caractère festif de cette soirée et d´empêcher sa tête de trop vaciller sur son cou presque entièrement tranché.
– Belle soirée, n´est-ce pas ? lança-t-il, avec un grand sourire.
– A qui le dites-vous ! répondit Harry en enlevant ses chaussures qu´il vida de leur eau. J´espère qu´ils vont se dépêcher de faire la Répartition, je meurs de faim.
La Répartition des nouveaux élèves dans les quatre maisons de Poudlard avait lieu au début de chaque année mais, par un malheureux concours de circonstances, Harry n´y avait plus assisté depuis sa propre entrée au collège et il était content de pouvoir être là ce soir.
A cet instant, une voix haletante et surexcitée l´appela au bout de la table :
– Salut, Harry !
C´était Colin Crivey, un élève de troisième année aux yeux de qui Harry apparaissait comme un héros.
– Salut, Colin, dit Harry d´un ton méfiant.
– Harry, tu sais quoi ? Tu sais quoi, Harry ? Mon frère entre en première année ! Mon frère Dennis !
– Ah... Très bien, dit Harry.
– Il est vraiment fou de joie ! assura Colin en sautant quasiment sur sa chaise. J´espère qu´il va être à Gryffondor ! Croise les doigts, hein, Harry ?
– Heu... Ouais, c´est ça, répondit Harry.
Il se tourna vers Ron, Hermione et Nick Quasi-Sans-Tête.
– Les frères et soeurs vont généralement dans la même maison, non ? dit-il.
Il avait tiré cette conclusion du fait que les Weasley étaient allés tous les sept à Gryffondor.
– Oh, non, pas nécessairement, répondit Hermione. La jumelle de Parvati Patil est à Serdaigle et pourtant, elles sont parfaitement identiques. On aurait pu penser qu´elles resteraient ensemble, non ?
Harry regarda la table des professeurs. Il semblait y avoir plus de chaises vides que d´habitude. Hagrid, bien sûr, était encore sur le lac, en train de braver les éléments pour amener au château les élèves de première année. Le professeur McGonagall devait sans doute veiller à ce que le sol du hall d´entrée soit essuyé mais il restait encore une chaise inoccupée et il se demanda qui d´autre pouvait bien être absent.
– Où est le nouveau professeur de défense contre les forces du Mal ? demanda Hermione qui observait également la table.
Aucun de leurs professeurs de défense contre les forces du Mal n´était resté en poste plus d´une année. Le préféré de Harry était, de loin, le professeur Lupin, qui avait donné sa démission l´année précédente. Harry regarda attentivement les professeurs assis à la longue table. Aucun doute possible : il n´y avait pas de tête nouvelle.
– Ils n´ont peut-être pas réussi à en trouver un ! dit Hermione, l´air anxieux.
Le minuscule professeur Flitwick, qui enseignait les enchantements, était assis sur une épaisse pile de coussins, à côté de Mrs Chourave, professeur de botanique, qui portait un chapeau posé de travers sur ses cheveux gris en désordre. Elle bavardait avec le professeur Sinistra, chargée de l´astronomie. De l´autre côté, on apercevait le visage cireux, au nez busqué, de Rogue, le maître des Potions — la personne que Harry aimait le moins, à Poudlard. Son aversion pour Rogue n´avait d´égale que la haine de celui-ci envers Harry, une haine qui — si c´était possible — s´était encore intensifiée l´année précédente, lorsque Harry avait aidé Sirius Black à s´enfuir sous le gros nez de Rogue. Rogue et Sirius étaient ennemis depuis l´époque où ils avaient été eux-mêmes élèves à Poudlard.
A côté de Rogue, il y avait une chaise vide, qui devait être celle du professeur McGonagall. Au centre de la table, vêtu de sa magnifique robe de sorcier vert foncé brodée d´étoiles et de lunes, était assis le professeur Dumbledore, le directeur du collège, ses longs cheveux et sa barbe argentés scintillant à la lumière des chandelles. Dumbledore avait joint ses longs doigts fins sous son menton et contemplait le plafond à travers ses lunettes en demi-lune, comme perdu dans ses pensées. Harry leva également les yeux vers le plafond enchanté qui reproduisait exactement l´aspect du ciel au-dehors. Jamais Harry ne l´avait vu aussi sombre et orageux. Des nuages noirs et pourpres s´y entremêlaient et, lorsqu´un coup de tonnerre retentit au-dessus du château, un éclair fourchu traversa le plafond magique.
– Bon, ils se dépêchent, oui, grommela Ron, à côté de Harry. J´ai tellement faim que je pourrais manger un hippogriffe.
Il avait à peine achevé sa phrase que les portes de la Grande Salle s´ouvrirent et le silence se fit. Le professeur McGonagall entra, à la tête d´une longue file d´élèves de première année qu´elle amena au bout de la salle, près de la table des professeurs. Si Harry, Ron et Hermione étaient mouillés, ce n´était rien comparé au spectacle qu´offraient les malheureux nouveaux. On aurait dit qu´ils avaient traversé le lac à la nage plutôt qu´en barque. Lorsqu´ils se mirent en rang face aux autres élèves, tous frissonnaient de froid et d´anxiété. Tous, sauf un : un garçon aux cheveux clairs et ternes, plus petit que les autres, enveloppé dans le manteau en peau de taupe de Hagrid. Le manteau était si grand pour lui qu´il paraissait enroulé dans une tente de fourrure. Son visage, qui dépassait tout juste du col, exprimait une telle excitation qu´elle en paraissait presque douloureuse. Quand il eut rejoint le rang de ses camarades terrorisés, le garçon croisa le regard de Colin Crivey, leva le pouce par deux fois et ses lèvres formèrent silencieusement les mots : « Je suis tombé dans le lac ! », ce qui semblait le plonger dans la plus totale félicité.
Le professeur McGonagall posa alors sur le sol un tabouret à trois pieds et y plaça un très vieux chapeau de sorcier, sale et rapiécé. Les nouveaux élèves, comme les anciens, l´observèrent attentivement. Pendant un moment, il y eut un grand silence. Puis une déchirure dans l´étoffe élimée du chapeau, tout près du bord, s´ouvrit comme une bouche et le chapeau se mit à chanter :
Voici un peu plus de mille ans,
Lorsque j´étais jeune et fringant,
Vivaient quatre illustres sorciers
Dont les noms nous sont familiers :
Le hardi Gryffondor habitait dans la plaine,
Poufsouffle le gentil vivait parmi les chênes,
Serdaigle le loyal régnait sur les sommets,
Serpentard le rusé préférait les marais.
Ils avaient un espoir, un souhait et un rêve,
Le projet audacieux d´éduquer des élèves,
Ainsi naquit Poudlard
Sous leurs quatre étendards.
Chacun montra très vite
Sa vertu favorite
Et en fit le blason
De sa propre maison.
Aux yeux de Gryffondor, il fallait à tout âge
Montrer par-dessus tout la vertu de courage,
La passion de Serdaigle envers l´intelligence
Animait son amour des bienfaits de la science,
Poufsouffle avait le goût du travail acharné,
Tous ceux de sa maison y étaient destinés,
Serpentard, assoiffé de pouvoir et d´action,
Recherchait en chacun le feu de l´ambition.
Ainsi, tout au long de leur vie,
Ils choisirent leurs favoris,
Mais qui pourrait les remplacer
Quand la mort viendrait les chercher ?
Gryffondor eut l´idée parfaite
De me déloger de sa tête,
Les quatre sorciers aussitôt
Me firent le don d´un cerveau
Pour que je puisse sans erreur
Voir tout au fond de votre coeur
Et décider avec raison
Ce que sera votre maison.
Lorsque le Choixpeau magique eut fini sa chanson, la Grande Salle éclata en applaudissements.
– Ce n´est pas la même que celle qu´il a chantée pour notre première année, dit Harry en applaudissant avec les autres.
– Il en chante une différente chaque fois, dit Ron. Ça ne doit pas être très drôle, comme vie, d´être un chapeau. J´imagine qu´il doit passer toute l´année à préparer la prochaine chanson.
Le professeur McGonagall déroulait à présent un grand rouleau de parchemin.
– Quand j´appellerai votre nom, vous mettrez le chapeau sur votre tête et vous vous assiérez sur le tabouret, dit-elle aux nouveaux. Lorsque le chapeau annoncera le nom de votre maison, vous irez prendre place à la table correspondante. Je commence : Ackerley, Stewart !
Un garçon s´avança, tremblant de la tête aux pieds, prit le Choixpeau, le posa sur sa tête et s´assit sur le tabouret.
– Serdaigle ! cria le Choixpeau.
Stewart Ackerley ôta le chapeau et se précipita à la table des Serdaigle, où tout le monde l´applaudit. Harry aperçut Cho, l´attrapeuse de l´équipe des Serdaigle, qui accueillait le nouveau avec des cris de joie. Pendant un instant, Harry éprouva l´étrange désir d´aller lui aussi s´asseoir à leur table.
– Baddock, Malcolm !
– Serpentard !
Des acclamations enthousiastes retentirent à la table située de l´autre côté de la salle. Harry vit Malefoy applaudir Baddock qui rejoignait les Serpentard. Harry se demanda si Baddock savait que Serpentard avait produit plus d´adeptes de la magie noire qu´aucune autre maison. Fred et George sifflèrent Baddock lorsqu´il s´assit à la table.
– Branstone, Eleanor !
– Poufsouffle !
– Cauldwell, Owen !
– Poufsouffle !
– Crivey, Dennis !
Le minuscule Dennis Crivey s´avança d´un pas titubant, se prenant les pieds dans le manteau de Hagrid, tandis que Hagrid lui-même entrait dans la Grande Salle en se glissant par une
porte située derrière la table des professeurs. A peu près deux fois plus grand qu´un homme normal et au moins trois fois plus large, Hagrid, avec sa barbe et ses cheveux noirs et hirsutes, avait l´air un peu inquiétant — mais c´était une apparence trompeuse : Harry, Ron et Hermione savaient qu´au contraire il était d´une nature particulièrement généreuse. Il leur lança un clin d´oeil en s´asseyant au bout de la table des professeurs et regarda Dennis Crivey coiffer le Choixpeau magique. La déchirure, près du bord, s´ouvrit largement :
– Gryffondor ! s´écria le Choixpeau.
Hagrid applaudit en même temps que les élèves de Gryffondor lorsque Dennis Crivey, le visage rayonnant, ôta le Choixpeau magique, le reposa sur le tabouret et se hâta d´aller s´asseoir à la table où se trouvait déjà son frère.
– Colin, je suis tombé dedans ! s´exclama-t-il d´une voix perçante en se jetant sur une chaise vide. C´était formidable ! Et il y a quelque chose dans l´eau qui m´a attrapé et m´a remis dans le bateau !
– Super ! dit Colin du même ton enthousiaste. C´était sans doute le calmar géant !
– Wouaoh ! s´écria Dennis comme si on ne pouvait rêver mieux que de tomber dans les eaux déchaînées d´un lac insondable et d´en être rejeté par un monstre aquatique.
– Dennis ! Dennis ! Tu vois ce garçon, là-bas ? Celui avec les cheveux noirs et les lunettes ? Tu le vois ? Et tu sais qui c´est, Dennis ?
Harry détourna les yeux et fixa son regard sur le Choixpeau magique qui choisissait la maison d´Emma Dobbs.
La Répartition se poursuivit. Garçons et filles, dont le visage exprimait divers degrés d´appréhension, s´approchaient un par un du tabouret à trois pieds, la file diminuant lentement à mesure que le professeur McGonagall avançait dans l´alphabet. Elle en était à présent aux noms qui commençaient par un M.
– Qu´elle se dépêche, marmonna Ron en se passant une main sur le ventre.
– Allons, Ron, la Répartition est beaucoup plus importante que de manger, fit remarquer Nick Quasi-Sans-Tête pendant que « Madley, Laura ! » était envoyée à Poufsouffle.
– Bien sûr, quand on est mort, répliqua Ron.
– J´espère que les nouveaux Gryffondor de l´année seront à la hauteur, dit Nick Quasi-Sans-Tête en applaudissant « McDonald, Natalie ! » qui venait de rejoindre leur table. Il faut continuer à gagner, n´est-ce pas ?
Au cours des trois dernières années, c´était Gryffondor qui avait gagné la Coupe des Quatre Maisons.

PROUT-MEUH PROUT-MEUH
MP
Niveau 3
30 septembre 2007 à 01:21:43

– Heu... c´est vrai..., dit Dumbledore. Le moment n´est peut-être pas venu de... Où en étais-je ? Ah, oui, le Tournoi des Trois Sorciers... Certains d´entre vous ne savent pas en quoi consiste ce tournoi, je demande donc à ceux qui savent de me pardonner d´avoir à donner quelques explications. Pendant ce temps-là, ils sont autorisés à penser à autre chose. Le Tournoi des Trois Sorciers a eu lieu pour la première fois il y a quelque sept cents ans. Il s´agissait d´une compétition amicale entre les trois plus grandes écoles de sorcellerie d´Europe — Poudlard, Beauxbâtons et Durmstrang. Un champion était sélectionné pour représenter chacune des écoles et les trois champions devaient accomplir trois tâches à caractère magique. Chaque école accueillait le tournoi à tour de rôle tous les cinq ans et tout le monde y voyait un excellent moyen d´établir des relations entre jeunes sorcières et sorciers de différentes nationalités — jusqu´à ce que le nombre de morts devienne si élevé que la décision fut prise d´interrompre le tournoi.
– Le nombre de morts ? chuchota Hermione, effarée.
Mais ses appréhensions ne semblaient pas partagées par la majorité des élèves présents. Beaucoup d´entre eux se parlaient à voix basse d´un air enthousiaste et Harry lui-même avait hâte d´en savoir plus sur le tournoi, indifférent aux victimes qu´il avait pu faire des centaines d´années auparavant.
– Au cours des siècles, il y a eu plusieurs tentatives pour rétablir le tournoi, poursuivit Dumbledore, mais aucune n´a rencontré un grand succès. Cette année, pourtant, notre Département de la coopération magique internationale et celui des jeux et sports magiques ont estimé que le moment était venu d´essayer de le faire revivre. Nous avons tous beaucoup travaillé au cours de l´été pour nous assurer que, cette fois, aucun champion ne se trouvera en danger de mort. Les responsables de Beauxbâtons et de Durmstrang arriveront en octobre avec une liste de candidats et la sélection des trois champions aura lieu le jour de Halloween. Un juge impartial décidera quels sont les élèves qui sont le plus dignes de concourir pour le Trophée des Trois Sorciers, la gloire de leur école et une récompense personnelle de mille Gallions.
– Moi, je me lance ! chuchota Fred Weasley, enthousiasmé par la perspective de tant de gloire et de richesses.
Il n´était pas le seul à s´imaginer champion de Poudlard. A chaque table, Harry voyait des élèves chuchoter avec ferveur à l´oreille de leurs voisins ou regarder Dumbledore d´un air extatique. Mais, dès que Dumbledore reprit la parole, un silence total revint dans la salle.
– Je sais que vous êtes tous impatients de rapporter à Poudlard le Trophée des Trois Sorciers, dit-il, mais les responsables des trois écoles en compétition, en accord avec le ministère de la Magie, ont jugé qu´il valait mieux, cette année, imposer de nouvelles règles concernant l´âge des candidats. Seuls les élèves majeurs — c´est-à-dire qui ont dix-sept ans ou plus — seront autorisés à soumettre leur nom à la sélection. Il s´agit là — Dumbledore haussa légèrement la voix car plusieurs élèves poussaient des exclamations scandalisées et les jumeaux Weasley paraissaient soudain furieux — il s´agit là, dis-je, d´une mesure que nous estimons nécessaire, compte tenu de la difficulté des tâches imposées qui resteront dangereuses en dépit des précautions prises. Il est en effet hautement improbable que des élèves n´ayant pas encore atteint la sixième ou la septième année d´études puissent les accomplir sans risques. Je m´assurerai personnellement qu´aucun élève d´âge inférieur à la limite imposée ne puisse tricher sur son âge pour essayer de se faire admettre comme champion de Poudlard par notre juge impartial.
Ses yeux bleu clair étincelèrent en se posant sur Fred et George dont le visage exprimait ouvertement leur sentiment de révolte.
– Je vous demande donc de ne pas perdre votre temps à essayer de vous porter candidat si vous avez moins de dix-sept ans. Comme je vous l´ai déjà dit, les délégations des écoles de Beauxbâtons et de Durmstrang arriveront en octobre et resteront parmi nous pendant la plus grande partie de l´année scolaire. Je ne doute pas que vous manifesterez la plus grande courtoisie envers nos hôtes étrangers tout au long de leur séjour et que vous apporterez votre entier soutien au champion de Poudlard lorsqu´il — ou elle — aura été désigné. Mais il se fait tard, à présent, et je sais combien il est important que vous soyez frais et dispos pour vos premiers cours, demain matin. Alors, tout le monde au lit ! Et vite !
Dumbledore se rassit et se tourna vers Maugrey Fol OEil. Tous les élèves se levèrent dans le vacarme des chaises qui glissaient sur le sol et se dirigèrent en masse vers la double porte donnant sur le hall d´entrée.
– Ils ne peuvent pas nous faire ça ! s´exclama George Weasley qui n´avait pas encore rejoint la foule des élèves et restait là à regarder Dumbledore d´un air furieux. On va avoir dix-sept ans en avril, pourquoi est-ce qu´on ne pourrait pas tenter notre chance ?
– Ils ne m´empêcheront pas d´être candidat, dit Fred d´un air buté, en lançant également un regard indigné à la table des professeurs. Les champions vont pouvoir faire plein de choses qui sont interdites en temps normal Et en plus il y a mille Gallions à gagner !
– Ouais, dit Ron d´un air rêveur. Mille Gallions...
– Allez, venez, dit Hermione. Si vous ne bougez pas d´ici, on va être les derniers.
Harry, Ron, Hermione, Fred et George se dirigèrent à leur tour vers le hall d´entrée. Les jumeaux se demandaient quels moyens Dumbledore avait pu mettre en oeuvre pour empêcher les élèves en dessous de dix-sept ans de soumettre leur candidature.
– Et qui est ce juge impartial chargé de choisir les noms des champions ? demanda Harry.
– Sais pas, dit Fred, mais c´est lui qu´il va falloir berner. Quelque gouttes de potion de Vieillissement devraient faire l´affaire, qu´est-ce que tu en penses, George ?
– Dumbledore sait très bien que vous n´avez pas l´âge, fit remarquer Ron.
– Oui, mais ce n´est pas lui qui doit désigner le champion, dit Fred d´un air rusé. A mon avis, une fois que ce fameux juge connaîtra les noms des candidats, il choisira le meilleur de chaque école sans se préoccuper de son âge. Dumbledore essaye simplement de nous empêcher d´être candidats.
– N´oubliez quand même pas qu´il y a des gens qui en sont morts ! dit Hermione d´une voix inquiète, tandis qu´ils franchissaient une porte masquée par une tapisserie et montaient un autre escalier plus étroit.
– Oui, bien sûr, répondit Fred d´un ton dégagé, mais c´était il y a longtemps. D´ailleurs, si on veut vraiment s´amuser, il faut bien qu´il y ait un peu de risques. Hé, Ron, imagine qu´on trouve un moyen de contourner l´interdiction, est-ce que tu aurais envie d´être candidat ?
– Qu´est-ce que tu en penses ? demanda Ron à Harry. Ce serait bien d´essayer, non ? Mais je pense qu´ils veulent quelqu´un de plus âgé... Je ne crois pas qu´on sache assez de choses...
– Moi, c´est sûr que je n´en serais pas capable, dit la voix triste de Neville, derrière Fred et George. Ma grand-mère voudrait sûrement que j´essaye, elle n´arrête pas de me répéter que je devrais faire honneur à la famille. Il faudra simplement que je... Oups...
Le pied de Neville venait de passer à travers un trou, à mi-hauteur de l´escalier. Il n´était pas rare que les escaliers du château réservent des surprises de ce genre et les plus anciens élèves de Poudlard avaient pris l´habitude d´enjamber cette marche particulière sans même y penser. Mais Neville était connu pour sa mémoire défaillante. Harry et Ron le saisirent chacun par un bras et le hissèrent hors du trou tandis qu´une armure, en haut de l´escalier, se mettait à grincer en éclatant d´un rire guttural.
– Tais-toi, toi, dit Ron en rabattant au passage la visière de l´armure.
Ils continuèrent de monter jusqu´à la tour de Gryffondor dont l´entrée était cachée par un grand tableau représentant une grosse dame dans une robe de soie rosé.
– Le mot de passe ? demanda-t-elle en les voyant approcher.
– Fariboles, répondit George. C´est un préfet qui me l´a donné.
Le tableau bascula, laissant apparaître un trou dans le mur. Ils s´y engouffrèrent, pénétrant dans la salle commune où les attendaient des fauteuils confortables et un feu qui craquait dans la cheminée. Hermione regarda les flammes d´un air sombre et Harry l´entendit marmonner : « De l´esclavage ! » Puis elle leur dit bonsoir et disparut par la porte qui donnait accès au dortoir des filles.
Harry, Ron et Neville montèrent le dernier escalier en colimaçon qui menait à leur dortoir, situé au sommet de la tour. Cinq lits à baldaquin aux rideaux cramoisis étaient alignés le long des murs, et les bagages de chacun avaient été déposés à leur pied. Dean et Seamus se préparaient déjà à se coucher. Seamus avait épinglé sa rosette d´Irlande à la tête de son lit et Dean avait accroché un poster représentant Viktor Krum au-dessus de sa table de chevet. Sa vieille affiche de l´équipe de football de West Ham était collée juste à côté.
– Vraiment ridicule ! soupira Ron en hochant la tête à la vue des joueurs de football complètement immobiles.
Harry, Ron et Neville enfilèrent leurs pyjamas et se mirent au lit. Quelqu´un — un elfe de maison, sans doute — avait glissé des bouillottes entre les draps. S´allonger dans les lits tièdes en écoutant l´orage qui se déchaînait au-dehors procurait une sensation de confort extrême.
– J´aimerais bien être candidat, dit la voix ensommeillée de Ron dans l´obscurité, si Fred et George trouvent le moyen... Le tournoi... On ne sait jamais, tu ne crois pas ?
– Peut-être...
Harry se retourna dans son lit. Des images étourdissantes défilaient dans sa tête... Il avait réussi à faire croire au juge impartial qu´il avait dix-sept ans... Il était devenu le champion de Poudlard... Les bras levés en signe de triomphe, il était acclamé par toute l´école réunie dans le parc... Il venait de remporter le Tournoi des Trois Sorciers... Dans la foule indistincte, le visage de Cho lui apparaissait nettement, le regard brillant d´admiration...
La tête dans l´oreiller, Harry eut un large sourire. Pour une fois, il était content que Ron ne puisse pas voir ce que lui-même voyait.

Terminator Terminator
MP
Niveau 48
25 novembre 2007 à 03:07:11

mais :lol: du harry potter :rire2:

Raizor Raizor
MP
Niveau 4
09 février 2008 à 18:24:35

Lawl :noel:

Raizor Raizor
MP
Niveau 4
09 février 2008 à 18:25:44

lawl :noel:

teast teast
MP
Niveau 10
26 juin 2008 à 18:23:04

passage éclair

lenti lenti
MP
Niveau 10
07 août 2008 à 06:47:02

Nouveau forum La brute faite passé le message : https://www.jeuxvideo.com/forums/0-18298-0-1-0-1-0-0.htm :p)

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