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Sujet : Idaho

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Saternathe Saternathe
MP
Niveau 5
14 décembre 2005 à 17:53:11

Salut à tous!
Un petit texte que j´ai écrit comme ça, j´aimerais savoir ce que vous en pensez.
Bonne lecture!

« Que se passe t-il encore ? »
Javi Kreiner passa la porte du commissariat, coulissée rapidement par deux employés municipaux. La colère commença à frapper doucement son visage, lui donnant une teinte presque pourpre, qui ne surprit cependant personne, non pas que Kreiner fut habitué à ce type de crises colériques soudaines et irréductibles, mais plutôt parce que tout le monde s’en fichait éperdument. Ce n’est pas parce que Javi Kreiner est le héros de cette nouvelle qu’il mérite plus de considération de la part de tous les fonctionnaires émergeant de leur dernière tasse d’un breuvage inconnu, déversé par le distributeur de la mairie, situé dans le couloir. S’ils avaient su que ce liquide insignifiant au goût répugnant, et qui ne désaltérait même pas, mais qu’ils prenaient quand même pour la raison évidente, simple et même fort compréhensible qu’il était offert par leur fameux municipe, le grand Stret Indor, était en fait un concentré savamment préparé de calmants et autres barbituriques ayant pour effet immédiat de stopper toute volonté de réflexion envers les grandes questions de la société, et notamment le choix à faire lors des prochaines élections. Ce projet avait été mené à bout quelques années durant, malgré le désaccord du principal conseiller au maire, Tadel Arjan, dont l’argument principal, et révélateur, et d’autant plus intéressant que d’un ressort financier, était le gaspillage qu’entraînait une telle campagne, puisque son principal but était inutile. En effet, selon Arjan, il ne servait absolument à rien de pousser à bout une telle opération, tout simplement parce que les employés municipaux de la ville de Nou Ior avaient pour principale caractéristiques justement le manque de réflexion, et la lassitude vis à vis du pouvoir. Néanmoins, Stret Indor, ayant en main des sondages complaisants, qu’il n’eut peut-être pas pris au sérieux s’il avait su qu’ils étaient falsifiés par le camp ennemi, et donc, dans un élan de réflexion soudain, et peut-être aveugle, il prit la décision courageuse d’agir, plus pour se donner bonne conscience que par utilité réelle. Au moins, après avoir enclenché un plan d’une telle envergure, il ne pourrait pas avoir de remords vis à vis de lui-même. C’est ainsi qu’un breuvage insipide, qui laissa au départ les employés du commissariat largement pantois, les endoctrinait sans qu’ils ne s’en rendent compte vers la huitième réélection du grand Stret Indor. Cependant, et c’est véritablement dommage pour ce cher Indor, Javi Kreiner ne goûtait guère un tel produit, et de ce fait, la seule personne qui aurait eu besoin d’être privée de source de réflexion dans ce poste avancé de la police était précisément la seule personne qui n’était pas atteinte par les effets du produit. Si Tadel Arjan avait su cela, il aurait probablement fait une nouvelle crise de nerfs et battu son record (il avait remporté quatre fois de suite le trophée intercommunal du cassage de bics en pleine accès de fureur, et restait un des postulants sérieux pour la prochaine édition de ce championnat. Même si Big Show, le plus gros banquier que les chaises de la Bourse de Ioll Strii n’aient jamais porté, et bien souvent à leur dépens –près d’une dizaine étaient déjà portés disparues- se maintenait à un niveau respectable de quatre crayons à la demi-minute).

« Que se passe t-il encore ! »
Deuxième interjection, mais décidément toujours pas de résultats. Il faut rappeler qu’environ soixante dix pour soixante et onze des policiers de Nou Ior se payent au moins une cuite dans la semaine, or on est le lendemain d’une fête privée organisée par le boss pour l’enterrement de son fils. (le pauvre junior a glissé du pont lors d’une balade, et lorsque la vedette de police est arrivée pour le sauver, le malheureux s’est pris la bouée en pleine figure. Déjà que feu le fils à papa ne savait pas très bien nager –forcément dans la piscine de son papa adoré c’était plus facile-, alors fatalement évanoui, il le faisait encore moins bien…) Donc du coup, comme tous les fayots du service se sont pointés, juste après leur manifestation, amenée par le syndicat des Fayots Irrésistibles, qui demandaient de meilleures conditions de travail, et un bizutage de la part des collègues de meilleure qualité. On ne les comprendra pas, mais bon, ils ont une pensée bien à eux. Ainsi donc, pour oublier que son médiocre rejeton avait péri par le moyen le plus pathétique qui soit, le brave commissaire s’était bien fendu la gueule avec le Stret-breuvage, la même chose qu’au bureau, mais dans un emballage de deux mètres sur quatre, contenant une bouteille de vingt centilitres, et trente fois plus cher que partout ailleurs, même avec la promotion spéciale employés de l ‘Etat –une bouteille pour le prix de soixante-dix, un imbécile stagiaire à la mairie ayant inversé les nombres, pour le plus grand bien des finances de la ville, et ayant d’ailleurs obtenu suite à sa prestation involontaire une place de conseiller spécial au grand Indor, comme quoi être menteur et chanceux, c’est dans le sang-, ainsi donc la fière bande de tocards irrévérencieux avaient continué son manège jusqu’au petit matin, heure à laquelle, ils se rendirent compte qu’ils devaient faire acte de présence (l’équivalent de travailler dans le Dictionnaire Spécial des Employés Municipaux, rédigé par des feignants pour des feignants), et ainsi donc la plupart des gens du service était trop absorbée par la sacro-sainte sieste de huit heures trente, qu’il ne fallait louper en aucun cas, puisque sitôt réveillé, les feignants overbookés devaient attaquer celle de neuf heures quarante-six. Ainsi donc, excepté la jeune standardiste souffre-douleur de l’équipe, puisqu’elle devait accomplir à elle seule l’ensemble du travail de tous ses collègues, enfin presque, puisque de temps en temps –ô miracle- quelques uns qui commençaient à trouver le temps long et s’ennuyaient à s’entraîner sans cesse pour les Compétitions Internationales Interfonctionnaires, les fameuses CII, dont les épreuves reines demeuraient de très loin, les fameux jongles au stylo bic noir à moitié utilisé –faut bien faire semblant de bosser de temps en temps- et la plus grande discipline, celle où remporter la médaille d’or consacrait une carrière de tout fonctionnaire aguerri, la plus belle de toutes, le fameux démineur, ces quelques-uns qui s’ennuyaient donc, se mettaient alors parfois à la tâche, et on assistait, surpris et étonné, à la mise en action d’une machine économe du moindre effort, ce qui n’était pas sans provoquer parfois des afflux de touristes dans les endroits où de tels événements se produisaient Le problème, c’est que cette fois-ci, personne ne semblait destiné à accomplir un tel exploit, et toute volonté de travail poussé restait édulcorée par l’ensemble des policiers du commissariat, qui formaient une superbe queue devant le distributeur donc, « cherchant dans le puits de connaissances, sa propre eau pour épancher les flammes immondes de l’ignorance », comme l’écrivit Silithe Vénarion, dans son anthologie –il raya cette phrase de son recueil le lendemain, alors remis de sa cuite –étonnamment, il n’était en aucun cas employé municipal de Nou Ior, cela reste l’un des plus grands mystères de l’Humanité, mais nous aurons probablement l’occasion d’en reparler plus tard dans notre récit, si nous y pensons. Revenons donc à nos moutons, tiens voilà un terme bien choisi, et à Javi qui commence sérieusement à s’énerver du coup. Il faut dire que Kreiner vient de recevoir un faune du FBI, Fondation des Bêtes Imaginaires, qui lui en a raconté de belles sur les rumeurs qui couraient sur lui au sein de l’organisation. De ce fait, Javi, ulcéré par l’échec total de ses deux précédents essais, va courageusement tenter une troisième fois de réveiller, ou d’interloquer quelqu’un dans ce bureau, pour le moment plus silencieux que les duels dans les films de Leone, c’est tout dire.

« Kesse ki se passe encore ici ? »
Chacune des syllabes, appuyées avec précision, retentit à nouveau dans les cerveaux lents de l’administation présente sur les lieux. Les synapses fatiguées commencèrent à s’enclencher, mais progressivement enrayées par les premiers méfaits du produit qu’ils venaient à peine d’ingurgiter, la plupart se ralentirent automatiquement, et ne purent transmettre de message viable et informatif. Heureusement, au fond de la salle, alors que tout espoir semblait être perdu devant la troupe de drogués semi-involontaires, quelqu’un se mit soudain à répondre, et on sentit à la pointe d’humour qu’il avait –certes maladroitement, mais c’était un essai quand même, dans une telle atmosphère, c’est presque remarquable- placé dans sa répartie savamment dosée.
Néanmoins, il faut ajouter que la personne qui s’apprête à répondre n’est autre que le coéquipier de Javi Kreiner, ce qui enlève un peu de grandeur à son action, même si elle demeure très intéressante.
« Tu sais, mon vieux, tu devrais pas être surpris du manque de réponse à ta question. L’atmosphère de cette pièce parle d’elle-même, je pense. »
Allongé sur la chaise qui était censée le mettre droit, les pieds calés dans les emplacements réservés à cet effet dans le bureau, -travaillés spécialement pour l’administration, qui se faisait livrer à prix d’or des meubles qu’on ne pouvait trouver nulle part ailleurs, sauf peut-être dans les services de transmission de colis privés de l’Anarexie Occidentale, et ses sept habitants. Et encore, là-bas, il y a légèrement moins de salariés (par exemple Post Hit n’a que dix salariés dans la région, ce qui est largement en dessous des moyennes de l’administration, ne serait ce que pour la Convention Annuelle de Ceux qui Préférent Marcher sur les Mains que sur les Pieds, qui compte près de cinquante mille membres –il faut ajouter que les frais apportés par le bénévolat à cette action sont totalement exonérés d’impôts, mais cela, bien entendu, n’a rien à vois avec le nombre d’adhérents (à noter que le président de cette association est d’ailleurs Big Show, qui lui ne peut plus marcher, la dernière fois, il a provoqué un tremblement de terre monstrueux, qui a défiguré les côtes du Panama, où il est d’ailleurs toujours recherché pour terrorisme actif).
« Mais je parlais pas de ce qui se passe dans ce bureau ! Je voulais juste savoir pourquoi on m’a fait venir alors que je suis en congé pour le moment ! »
-Ah, bah ça, j’ai la réponse si tu veux.
-Eh bien, je pense que tu peux te permettre de me la donner, mon cher coéquipier, parce que ça fait maintenant trois fois que j’essaie de l’avoir.
Il avait plutôt raison.
Son coéquipier, donc, c’est comme ça qu’il appelait, se nommait Tess Bradypus. Du moins était ce le nom qu’il prétendait porter. On avait fait tout un cas sur des suppositions faramineuses selon quoi ce n’était qu’une identité d’emprunt, mais jamais rien ne fut prouvé, et le mystère continuait donc de planer, même si la grande majorité des habitants de Nou Ior ne connaissait pas l’existence de ce cher Bradypus, à tort probablement. –Nous laisserons soin au lecteur de juger sur ce point précis de l’histoire.-.
Tess n’était pas du tout comme les autres fonctionnaires que l’on pouvait côtoyer en ce lieu. Ce que eux faisaient pour rentrer dans la normalité, lui en faisait un véritable art, avec des règles et des techniques très précises et très usitées, à faire pâlir d’envie tous les grands maîtres mondiaux de la farniente. Néanmoins, ayant trop de flemme pour consigner ses enseignements par écrit, et même pour les transmettre à d’autres personnes de la population, il ne restera hélas plus rien de tous ses travaux sur le sujet, ce qui est très regrettable puisque sa discipline et son agencement dans la paresse était en tous points extraordinaire, et auraient sans aucun doute fasciné les foules.
Il avait commencé sa brillante carrière comme professeur de sport, mais le simulateur d’appréciations que l’uns de ses mais avait confectionné avait soudain déraillé, et il avait été démasqué. Il avait toujours regretté cela, étant donné que ce fut le seul métier où il avait pu lire son journal sans jamais être interrompu de quelque manière que ce soit, comme Javi Kreiner venait de le faire.
« Eh ben, viens dans mon bureau et tu verras, mon vieux, il t’expliquera sans doute mieux que moi. »
- Qui ça il ?

Saternathe

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