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Sujet : Conseils d'Ecriture en tous genres

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red-rock red-rock
MP
Niveau 10
05 août 2008 à 16:34:21

Bonjour, vous vous souvenez peut-être de moi, je suis venu publier quelques textes ici en 2005-2006. À l'époque, je vous parlais déjà de mon gros projet de roman de fantaisie. C'est toujours d'actualité aujourd'hui, et j'aimerais vous demandez quelques conseils. Est-ce une bonne idée de se lancer comme ça, sans préparation? Je n'ai pas envie de travailler dans la précision l'Histoire et la géographie de mon univers. Je tiens surtout à mes personnages et j'ai juste envie de les faire évoluer dans un monde, au sein d'une histoire… Pourtant c'est un projet ambitieux que j'ai depuis très longtemps (10 ans?). Quels sont vos méthodes, vous?… Est-ce qu'il suffit de savoir qui sont nos personnages, à quoi il ressemble… pour pouvoir les balancer dans un monde et improviser au fur et à mesure?

Moicesmoi Moicesmoi
MP
Niveau 10
05 août 2008 à 17:14:50

Est-ce une bonne idée de se lancer comme ça, sans préparation?

:d) Non. 80% des fictions de fantasy de grande envergure finissent par être avortées, et la grande majorité font partie de ce qu'on appelle des "premiers projets".

Quels sont vos méthodes, vous?
:d) Préparer un univers de quatre mille ans d'histoire n'est pas forcément nécessaire (un ami m'avait fait lire une fiction où l'univers a été inventé en dix minutes et où l'histoire était d'une complexité comme on en voit rarement.). D'un autre côté, n'avoir aucune idée de ce qui se trouve dans ton univers peut amener des incohérences assez magistrales si tu ne fais pas attention. Je te conseillerai d'élaborer quelques bases et de bien dessiner ton histoire pour qu'elle les respecte. Après, si dans ta trame principale, tu dois souvent faire appel à des événements très anciens et à de multiples références à diverses prophéties, alors travaille-le assez pour que ça reste dans le domaine du cohérent. N'en fais pas trop, fais ce qu'il faut.

charly_owl charly_owl
MP
Niveau 7
06 août 2008 à 04:51:46

Y'a celle-là que j'aime particulièrement:

"-Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve-
-Antoine de Saint-Exupéry-"

Sinon bah je te conseille fortement de faire faire des bêta-lectures, de quoi te faire donner un second point de vue sur "l'oeuvre", quoi. C'qu'y'a de marrant, itou, c'est ton histoire. "Je pense raconter l'histoire d'un homme qui va se ressourcer, faire le point dans un monastère isolé. Il sera en proie d'hallucinations violentes et de cauchemars, jusqu'à se retrouver complètement fou. " Ça fait un peu beaucoup Batman Begins (The Dark Knight est d'ailleurs un chef-d'oeuvre, je tenais à le dire :-) Batmannnn!). Mais l'idée du monastère est pas mauvaise.

Pour la chute, il faut souvent savoir jouer avec les mots (et dieu sait que vous français êtes forts là-dessus) et avoir une bonne idée d'un "suspense" qu'on peut garder. Cependant, si je peux te donner un conseil, pour faire un texte de concours, il faut voir non pas GÉANT, mais plutôt tout simplement "soi". Il ne sert à rien d'écrire quelque chose de peu authentique, et les styles "pompeux avec 3 millions de mots qu'on retrouve pas dans le dico" plaisent généralement peu (sauf dans le cas de Carnavale).

Mais ton idée est pas mauvaise. Développe-la, et tu serais surpris de voir ce que tu pourrais en tirer (j'ai moi-même déjà vécu ça, textes de concours et tout ça).

Sur ce bonne chance et n'hésite pas à faire lire ton texte par d'autres! (et j'me porterais bien volontaire si y'avait un poste en demande :-) )

Negatum Negatum
MP
Niveau 10
06 août 2008 à 11:53:42

"Je pense raconter l'histoire d'un homme qui va se ressourcer, faire le point dans un monastère isolé. Il sera en proie d'hallucinations violentes et de cauchemars, jusqu'à se retrouver complètement fou. Tout ça a cause d'une secte démoniaque qui sacrifie des humains."
C'est pas trop mal, mais ca a déja été vu, et pas mal de fois. La, le premier truc qui me vient à l'esprit est Shining (même si dans ce cas, le manoir est véritablement maléfique), mais c'est pas la seconde fois que j'entend parler d'un truc pareil. Donc pour l'originalité, on repassera ^^
Ensuite, si ce que tu dis dans le topic des nouveaux est vrai (que t'as pas écrit depuis longtemps, ect...), baser ton histoire sur la peur est plutot... Une mauvaise stratégie. ton scénario est sympa, mais en lui-même, il permettra pas de gagner un concours, et ce qui fera l'atout de ton histoire, ce qaui fera en sorte qu'on ait peur ou pas, ce sera le style, et les images psychologiques que tu emploiera. Deux choses qui sont du, au talent, certes, mais aussi beaucoup à l'expérience, ect... Faire peur dans un livre, c'est trés, trés, trés dur. L'auteur doit si prendre à l'avance, faire entrer lentement le lecteur dans l'angoisse... Et en quatre à huit page, à mions d'être un génie absolue de l'écriture, tu n'y parviendra probablement pas.
Bref, c'est un simple conseil, mais si j'était toi, je changerai de branche, et me tournerai vers quelque chose de peut-être plus facile, mais ou tu ne risque pas de foirer lamentablement :)

Enfin, c't'un avis, hein.

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
10 août 2008 à 18:18:35

Je suis désolé de ce que je fais, mais je meuble la fin du topic pour poster en début de page un gros texte.

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
10 août 2008 à 18:18:52

Evitez les phrases passive.

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
10 août 2008 à 18:20:27

Je vais vous délivrer quelques conseils que je pense bon à connaître pour la construction d’un texte, en particulier le corps du texte. Je rappelle une chose avant de continuer plus loin, c’est que tout ce qui va suivre ne sont pas des règles, mais un ensemble de suggestion ou une proposition de méthode que je mets à disposition. C’est une vision comme une autre d’écrire (je sais qu’elle déplaira à certainsmais c’est toujours bon de voir comment les autres procèdent), et libre à chacun de l’adopter, la modifier, ou de la rejeter. J’espère seulement être claire et utile.

Reprenons. Le corps du texte, c’est tout le texte qui n’est pas du dialogue, c’est la partie où l’auteur raconte son histoire. Comme cela constitue l’essentiel d’un texte, il comprend énormément de choses et je vais m’éfforcer des les différencier, pour ensuite montrer comment les utiliser au mieux, notament à l’aide d’exemples.
Je distingue quatres aspects : la narration (N), la description figée (DF), la description mouvementée (DM) et l’action/mouvement (AM).

La narration.
La narration est l’exposition d’une série de faits qui construisent l’intrigue et la font progresser. Il s’agit de dire ce qui se passe ; ce que l’on voit est la description, et ce que l’on entend sont les dialogues. La narration peut se faire selon plusieurs points de vue :
- La focalisation interne : le lecteur découvre la scène comme s'il la vivait à la place du personnage.
- La focalisation externe : le lecteur voit la scène de l'extérieur et n'a pas accès à la subjectivité des personnages. Il ne connait pas le passé du personnage.
- Le point de vue omniscient (aussi appelé focalisation zéro) : le lecteur est au courant de tout ce qui se passe et de l'ensemble des personnages présents et de leurs pensée et gestes
Exemple (je fais au plus simple) : « Pierre marchait dans la rue. Puis, il entra dans le bar et but un verre. »

La description, notion générale.
Je reprends ici un extrait du livre de Stephen King (Ecriture) qui expose bien les choses.
« Les descriptions sont ce qui font du lecteur un participant sensoriel à l’histoire. Bien décrire est un savoir-faire qui s’apprend et ceci est l’une des premières raisons pour lesquelles on peut réussir sans avoir beaucoup lu et écrit. Ce n’estd’ailleurs pas seulement une question de « savoir-faire », mais aussi de « savoir comment ne pas trop en faire ». Lire apprend comment ne pas trop en faire, écrire, comment faire. On nepeut apprendre que par la pratique.
Pour décrire, il faut commencer par visualiser ce que vous voudriez que le lecteur se représente. Cela se termine par des mots, sur le papier, censés restituer ce que vous coyez en esprit. Exersice loin d’être facile. Comme nous l’avons déjà tous entendu dire un jour ou l’autre : « C’était tellement génial (ou horrible/fabuleu/comique ; etc.) que je ne sais pas comment le décrire ». Si vous voulez réussier comme écrivain, vous devez précisément être capable de décrire cela et d’une maière telle que votre lecteur vibrera tant il s’y reconnaîtra. Si vous êtes capable d’y parvenir, vous serez payé de vos paines et vous l‘aurez mérité. Si vous n’y parvenez pas, vous recevrez de nombreuses lettres de refus et pourrez alors peut-être envisager une carrière dans le monde fascinant du télé-marketing.
Une description trop succincte laissera la lecteur désorienté et myope. Une description surabondante le noiera de détails et d’images. Le truc, c’est de trouver le juste milieu. Il est aussi important de déterminer ce qu’il faut décrire que ce qu’il vaut mieux laisser dans l’ombre, pour ne jamais perdre de vue que votre boulot est de raconter une histoire. […]
Une description commence dans l’imagination de l’écrivain et doit s’achever dans celle du lecteur. Quand il s’agit de mettre cette technique en pratique, l’écrivain a beaucoup plus de chance que le réalisateur de cinéma, qui, dans la plupart des cas, est condamné à trop en montrer…
J’estime que le conteste et la texture sont bien plus importants, pour ce qui est de donner au lecteur le sentiment d’être dans l’histoire, que n’importe quelle description physique des acteurs. Je ne crois pas non plus que la description physique soit un raccourci pour rendre compte de la personnalité des personnages. Alors épargnez-moi, s’il vous plait, « les yeux bleus pétillant d’intelligence » de votre héros, ou son « menton carré et volontaire » ; de mêmre, « les sourcils arrogants » de l’héroïne. Techniquement mauvaise, cette façon de faire trahit la flemme d’écrire — elle est léquivalent de ces casse-pieds d’adverbes. »

Je me permets de rajouter quelques trucs. La description sert principalement à exposer des bâtiments, des paysages, des objets et des entités (personnes et animaux). Je plussoie Stephen King sur les clichés, qui hélas arrivent bien vite.
Pour les personnages, la meilleur manière de décrire leurs émotions lorsque le narrateur est omniscient avec une focalisation partielle que le héro, c’est de décrire ce que l’on voit. Evitez à tout prix les « Elle semblait inquiète » ou « La colère s’empara de lui », c’est céder à la facilité et ça n’apporte rien. Il est bien meilleur d’appronfondir les détails, par exemple pour une femme inquiète, on la verra se tordre les doigts, être inattentive, regarder la montrer, être énervée par un petit bruit, se mordre les lèvres ou avoir le regard dans le vide. Il faut passer par les manifestations physiques des émotions qui rendent bien plus crédibles le récit. Ainsi, au lieu de dire que « la suspission se liasait sur leur visage », mettez qu’ils échangèrent un regard avant de faire une moue. Cela dit, quelques astuces hybrides sont bien, comme le remplacement des verbes d’état (sembler, paraître etc …) par autre chose. Par exemple, « une expression melée de tristesse et de colère déformait son visage » ou « la mine triomphante, il s’assit dans son fauteuil ». Quelle différence me direz-vous ? Tout simplement que cela retire l’aspect hypothétique que donne les verbes d’état. Les descriptions passent ainsi davantage comme des faits établis et parfaitement lisibles. Car si une personne a l’air ou semble fatigué, qui nous dit qu’en réalité elle est en forme ?
Ensuite, toujours dans la lignée de la proscription (et non pas prospection attation !) des clichés, je conseil vivement de ne pas lier l’apparence et le caractère. S’il y a un psychopathe, ne lui faites pas des « regards meurtriers », ou une « machoire acérée ». C’est proprement ridicule. Regardez aux infos les serial killers, ils ressemblent à n’importe quel quidam dans la rue. Les personnages doivent plus se démarquer par leurs actions que leur apparence, d’ailleurs cela permet davantage de surprendre le lecteur. Le maître du monde n’est donc pas forcément un type de deux mètres de haut taillé comme une armoire et la secrétaire n’est pas une blonde écervelée à forte poitrine. Par contre, gardez les rôles, mais inversez les costumes, ça peut donner des histoires follement intéressantes…
Il en va de même avec les habits. Un tueur ne se promène pas tout le temps en noir, ou alors il faut expliquer une raison précise à cela comme un goût immodéré pour cette couleur ou parce que le personnage veut justement se faire passer pour un type pas net alors qu’en réalité il travaille bénévolement dans un orphelinat.
Idem pour les constructions. La maison du méchant n’est pas nécessairement une bicoque en bois avec de la végétation. Elle peut l’être cela dit, mais il faut le justifier en disant par exemple que l’habitant est handicapé et ne peut donc pus jardiner, et pourquoi pas creuser en disant qu’à cause de cet handicap il est devenu misanthrope et s’est replié sur lui-même. Ainsi, une élément d’apparence externe peut revenir complèter, enrichir une personnalité, l’expliquer, mais certainement pas la résumer ou l’illustrer.
Enfin, je dirais qu’il faut éviter de faire tirer de grandes hypothèses par ce que nous voyons. « Un nez crochu qui laissait penser à un caractère obtu » Pathétique. Ou alors il faut être plus subtil : « Jean était un homme voûté à la calvitie précoce. Pierre se dit que s’était peut-être dû à ces nuits entières à réfléchir, en se grattant la tête. » C’est un élément physique qui correspond au caractère, mais il y a une explication car Jean travaille. Or, si rien ne vient étayer cette supposition et que Pierre le pense comme ça, sans rien pour appuyer sa réfléxion c’est à proscrire. Ainsi, des yeux bleux grands ouverts ne sont pas les signes d’une grande intelligence, servez-vous en plutôt pour marquer la surprise.

« A mes yeux, une bonne description consiste en général à donner quelques détails bien choisis qui se chargeront de tout. Dans la plupart des cas, ce seront les premiers qui vous viendront à l’esprit. Dans un premier temps, ils iront très bien. Si vous décidez plus tard d’en changer, d’en ajouter ou de les enlever, livre à vous : c’est à ça que servent les relectures. Je crois cependant que, dans la plupart des cas, les premiers détails qui vous sont cenus à lesprit seront les plus authentiques et les meilleurs. Vous ne devez jamais oublier (et vos lectures vous le prouveront tous les jours, si vous doutez encore) qu’il est tout aussi facile de sur-décrire que de sous-décrire. Sinon plus facile. […]
Dans beaucoup de cas, lorsqu’un lecteur abandonne un livre qu’il trouve « ennuyeux », cet ennui vient de ce que l’écrivain se trouve tellement séduit lui-même par ses capacités descriptives qu’il en perd de vue sa priorité, laquelle est que son histoire doit toujours avancer. […]
Quand comparaisons ou métaphores ne fonctionnent pas, les résultats sont parfois comiques, voire même gênants. J’ai lu récement cette phrase dans un roman qui va bientôt sortir et dont je préfère ne pas citer l’auteur : « Il resta assis sans bouger à côté du cadavre, attendant le médecin légiste avec autant de patience que s’il attendait un sandwich à la dinde. » Honnêtement, je n’ai pas vu le rapport, s’il y en a un. J’ai donc refermé le bouquin sans aller plus loin. […]
La camparaison zen n’est que l’un des pièges potentiels du langage au figuré. Le plsu courant (le manque de culure littéraire est d’ailleurs à peu près toujrous à l’origine de ce qui nous y fait chuter) est l’utilisation de comparaisons, métaphores et images qui sont devenues des clichés. Il « courait comme un fou », elle était « jolie comme un cœur », il s’est « battu comme un lion… »… ne me faites pas perdre mon temps (et ne perdez pas le vôtre) avec des poncifs aussi éculé. Vous risquez de passer pour paresseur ou ignorant. Aucune de ces descroptions n’améliorera votre réputaion d’écrivain.
Mes comparaisons préférées, au fait, proviennent des romans policiers des années quarante et cinquante et des descendants littéraires des écrivains d’histoires à quatre sous. Parmi celles-ci, il y a : « Il faisait plus noir que dans un hargement complet de trous du cul » et : « Il alluma une cigarette (qui) avait le goût d’un mouchoir de plombier. »
Le secret de la bonne comparaison commence avec une vue claire des choses et finit par un texte claire qui utilise des images nouvelles et un vocabulaire simple. »

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
10 août 2008 à 18:23:01

Description figée
Je distingue deux formes de descriptions, la figée et la mouvementée. La première montre la scène comme si le lecteur voyait une photographie du lieu. Il ne se passe rien, ce n’est que la découverte du lieu. En effet, la DF sert principalement une seule fois, pour montrer une première fois au lecteur comment sont les éléments du récit. Après, il n’y a plus véritablement besoin de refaire une description car le lecteur se sera fait une image mentale.
Exemple : « La cabane siégeait au sommet d'une colline escarpée, en aplomb d'un paysage en souffrance, défformé par la colère géologique. »

Description mouvementée.
Disons qu’au lieu de faire une description de l’environnement, l’auteur montre des choses qui sont en mouvement dans la scène. Elles sont en complément de la DF, et ne doit pas, à mon sens, la remplacer. Du moins pour des débutants. Cela permet de donner plus de vie et de dynamisme, d’installer une ambiance.
Exemple : « La voix désincarnée du métro annonça l’Hôtel de Ville et le groupe de lycéens descendit de la rame en riant. »

L’action/mouvement
Ce sont les actions qui se produisent à un moment donnée. Les actions forment un ensemble qui participent à la narration, mais n’est pas de la narration. Je sais que ça peut paraître similaire à la DM, mais la différence réside dans l’implication des personnages. La DM montre des choses en action autour du personnage, tandis que l’AM montre de l’action auquelle participe le personnage, ou dont il est responsable.
Exemple : « Une bombe explosa, et Pierre courut se mettre à l’abri derrière un mur en béton. »

A présent qu’ils sont différenciés, j’aimerais donner plusieurs astuce pour mieux construire un texte. Il faut savoir faire une alternance entre la description et l’AM (comme je ne peux pas mettre en gras ou en italique, je mets en MAJUSCULE). Un petit exemple :
« BOB MANGEAIT DE LA TARTE FLAMBÉE. Il adorait ce goût délicat qui faisait naître en lui la nostalgie de son enfance, si loin à présent. »
Ou
« La chaleur l’accablait depuis des jours. Le soleil semblait ne jamais vouloir se coucher ici, dans les terres de feu de l’archipel sombre. BOB TENTA DE SE RAFRAÎCHIR, ET BUT LA DERNIÈRE GORGÉE DE SA GOURDE. »
Voyez, c’est soit l’un, soit l’autre qui commence, mais il est préférable, en tout cas pour ceux qui commence dans l’écriture, de suivre ce genre de schéma très simple. Généralement, il est préférable que l’un soit plus long que l’autre, afin que : soit l’action prenne toute son ampleur, soit que la description marque plus le récit. C’est une sorte de cause à effet.
Je rajoute au passage que dans la desciption figée il y a la description descriptive (ne riez pas s’il vous plait) et la description explicative. La première montre, et l’action en découle. Le seconde explique, et elle découle de l’action. Ainsi, on comprend la logique du texte, qui est visible dans les exemples. Le premier passage contient une description explicative, elle montre ce que ressent Bob après avoir bu. Le second passage est de la description descriptive qui montre un scène, et l’action en découle car comme il fait chaud Bob va boire, ce qui donne presque une action explicative.

« La jeune femme sourit enfin et de fait sembla perdre plusieurs années, leur passion commune pour Shakespeare les avait rapproché au début et c’était elle qui lui avait donné le surnom qui lui était resté. »
Ce petit paragraphe est un bon exemple de ce que je viens de dire (c’est un extrait d’une nouvelle d’un ami, et je le mets car il est révélateur de beaucoup de choses). Ce qui ne vas pas c’est que ça mêle plusieurs structures : l’action (elle sourit) et de la DF (la passion commune). Une refonte permet de voir en quoi ça cloche :
« Elle sourit enfin, ce qui la rajeunissait. Leur relation prenait source dans leur passion commune pour Shakespeare qui les avait rapproché au début. Ils s’étaient ainsi donné mutuellement des surnoms, ce qui les amusait beaucoup. »
Je vais expliquer le fonctionnement de ce petit paragraphe. Premièrement, « jeune femme » est transformé par « elle », car il y a une incohérence. Il est mentionné d’abord « jeune », pour ensuite dire que son sourire lui faisait perdre plusieurs années. Si elle est jeune, il est difficilement concevable qu’elle le paraisse davantage. Le « elle » supprime ce problème et allège la phrase. Pour ce fait, « de fait sembla perdre plusieurs années » a été modifié, comme c’est DM, il faut la condenser car c’est quand même une forme d’action.
Ensuite, la phrase n’allait pas puisque le lien entre le fait qu’elle sourit et leur passion n’était pas bien établie, trop implicite pour être équivoque. La phrase a donc été coupée pour en faire deux et ainsi séparer l’action de la description. Celle-ci venant en explication pour quoi elle rit. Dans un premier temps, on expose leur passion commune pour Shakespeare, pour ensuite dire ce qui l’a fait sourire, qui vient en petite conclusion de ce paragraphe.
De plus, une autre des règles d’or que je m’efforce d’appliquer en ce qui me concerne, c’est d’éviter les verbes ternes. Ils sont au nombre de troi : être, avoir, faire. Donnant, il était sur une chaire, il faisait beau, il avait crié … C’est laid. Il vaut mieux des verbes francs comme manger, s’avancer, étudier. Bien sûr, ils ne peuvent pas toujours être supprimé, mais on peut quand même réussir à en enlever, comme ici.
Alors, je sais très bien que la refonte n’est pas du meilleur cru, que ça peut paraître dérisoire, mais je tenais à montrer le genre de logique qu’il facile à créer, pour rendre le tout plus vivant.

Le maître mot dans la description, c’est la structuration. Quand un texte commence à prendre de la longueur, il faut se montrer habile et donner une cohérence. La manière la plus sûr de décrire, c’est de commencer du général, pour aller au particulier.
Exemple (repris d’une refonte que j’avais sur Calcium Equum — Squall46) : « La cabane siégeait au sommet d'une colline escarpé, en aplomb d'un paysage en souffrance, défformé par la colère géologique. (DF) Je pénétrais sans mal dans la demeure en bois (AM) pour découvrir à l'intérieur un petit salon, largement ouvert sur l'horizon qui brillait d'un soleil blafard. Le vent s'engouffrait par les vitres aux verres cassés, faisant danser des feuillets sur le sol et les étagères. (DM) Plusieurs livres ouverts trônaient sur des meubles aussi en bois, griffé par le temps. J'appellais le professeur, en vain (AM) ; ce qui ne me surpris guère. Burakh était un homme plein d’énigme, l’un de ceux qui prend un malin plaisir à se jouer de ses invités. J'explorais ainsi davantage les lieux dans l'espoir de le débusquer et tournais une porte. C'est alors qu'une violente douleur saisi mon abdomen au moment où je gagnais son bureau. (N) »
On voit bien l’alternance de description et d’action. Le type arrive et voit la cabane, on a vu ce qu’il y avait à voir donc on entre, ce qui l’action. Puis, une fois dedans, on remet de la description pour montrer ce qu’il y a. Après le type va évoluer dans ce décor, soit en poursuivant la description car il explore, soit en mettant de l’action car il va intéragir avec, ce qui est le cas ici puisqu’il appelle le professeur. Et c’est alors reparti pour une description du professeur. La description sert la narration, pas l’inverse.

Je viens de montrer comment placer les descriptions et l’action. Seulement après, il faut les doser. Là, il s’agit de faire un travail plus approfondi sur le style, pour lui donner du rythme. En général, les phrases courtes servent pour accélérer le rythme et marquer l’action, ce qui avale le lecteur. Les longues, servent plus à la narration, et/ou pour la description. Le plus difficile est de les imbriquer tout en conservant la structuration.
Prenons ce passage (Piège de glace – Kaim) :
« Alkion n'avait jamais rien ressenti de comparable.
Dès l'instant où il avait pénétré dans le palais de glace, cette impression s'était imposée à lui. Ce n'était pas simplement l'émerveillement qui l'avait saisi à la vue de cette époustouflante structure, bien qu'une telle réaction fût déjà étrange : il avait visité des bâtiments à l'architecture bien plus impressionnante, sans pour autant leur vouer une telle admiration. Mais son sentiment dominant allait bien au-delà ; il n'avait rien à voir avec la beauté du décor. […]
Sa progression était peu à peu devenue irréelle. Il n'avait plus conscience de ses pas, ni d'Olaf à côté de lui, il ne sentait plus la glace sous ses pieds, ne voyait plus les murs autour de lui, n'entendait plus la voix d'Ana. Il ne savait même pas s'il continuait à l'appeler pour trouver son chemin ; elle n'avait d'ailleurs plus aucune importance. Tout n'était plus que ténèbres, des ténèbres régnant autour de lui, à l'infini. Et devant lui, une lumière. Toujours plus proche. Son seul et unique but. »
Le premier paragraphe est de la description pure et dure. L’auteur décrit les lieux, c’est ce que l’on voit. Le passage est d’ailleurs très bien tourné puiqu’il y associe même les pensées du personnage. Cela enrichit considérablement le récit, mais surtout, cela captive le lecteur. Ce dernier s’identifie au personnage, donc quand le personnage voit et ressent, c’est le lecteur qui voit et ressent. Mais ce premier paragraphe est intéressant sur la forme : les phrases sont longues. Seulement, il manque quelques adjectifs, pour alourdir. Oui, alourdir, pour ralentir le rythme, et imerger le lecteur qui imprime plus efficacement dans sa tête les images qu’il se crée.
Le second paragraphe est de l’action. En y regardant de plus près, on s’aperçoit que les phrases sont courtes, ou alors découpées par des virgules. Ça précitipe l’action, et crée de la vitesse dans la lecture. L’abscence d’adjectifs et d’adverbes ici est parfaite car ainsi on ne s’encombre pas de superflu. Il n’y a que les faits.

Pour résumer donc. Structurer le texte. Placer la description avant l’action, comme ça les personnages évolue dans un décor que le lecteur connaît. Proportionner la description en fonction de l’action : lorsqu’ils sont imbriqués l’un doit être plus grand que l’autre. Tandis que quand ils se suivent, il faut moduler le rythme. Eviter les verbes ternes et les clichés en variant le vocabulaire.

:-)

Pseudo supprimé
Niveau 10
10 août 2008 à 20:14:17

Un bon texte, avec quelques points un peu obvious, certes, mais globalement je suis assez d'accord. Je m'opposerais juste sur le lien physique/mental ; parfois, cela peut être un procédé intéressant, si on évite les clichés. Bien d'accord par contre pour la métaphore que tu as montré en temps qu'exemple. Et, juste comme ça : j'aurais plutôt parlé de Description Dynamique qui sonne mieux que Mouvementée.

charly_owl charly_owl
MP
Niveau 7
11 août 2008 à 20:46:02

À tous ceux qui écrivent: 5 minutes à lire les conseils d'Ostra ne seront AUCUNEMENT perdues. Très très utile (et j'ai moi-même pu améliorer grandement mes textes avec ce genre de conseils).

Je plussoie l'entièreté de ce qui a été mentionné, surtout sur le passage touchant la forme avec les fabuleuses tartes flambées de Bob! :gni:

TheBoss1606 TheBoss1606
MP
Niveau 10
11 août 2008 à 21:34:02

Quand je vois tous ces précieux conseils que tu nous fournis, Ostra, je passerais plus souvent ici parce que c'est vrai que c'est très instructif et aide à mieux comprendre un récit. :-)
Merci en tout cas. ^^

Epitaph Epitaph
MP
Niveau 10
11 août 2008 à 23:24:13

Plutôt pas mal, les deux derniers posts d'Ostra. Ca vaut le coup de prendre le temps de lire.

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
11 août 2008 à 23:55:02

Je suis que cela vous plaise. :)

Pour une fois que je n'essuie pas mille critiques.

Aristimbault, oui en effet Description Dynamique conviendrait mieux. Je retiens.

Ce que j'ai fais est principalement déstiné aux débutants comme à ceux qui font de longs pavés, et j'espère que ça servira aux gens.

J'ai encore quelques idées pour des conseils donc je pondrais des trucs d'ici peu.

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
12 août 2008 à 00:08:26

J'ai trouvé ça dans uns de mes bouquins, que je trouve fort utile. Bien souvent, nous n'arrivons pas à trouver des mots pour varier des expressions telles que "de nombreux...", "beaucoup de...",, "rempli de..."
Ainsi donc, voici quelques expressiosn nominales qui permettent d'enrichir et de diversifier le style :

1. Un agglomérat de détritus
2. Une armée de moustiques
3. Un arsenal de pinceaux
4. Un bassin de données
5. Un bouquet d'impressions
6. Un chapelet de kystes
7. Ue collection de cravates
8. Une cargaison de projets
9. Un essaim de jeunes filles
10. Un flot de souvenirs
11. Une foule de dosuments
12. Une kyrielle de bambins
13. Une monyagne de touristes
14. Un magma d'adjectifs
15. Une masse de vêtements
16. Une moisson d'images
17. Un monceu d'ordures
18. Une multiplicité d'objets
19. Une multitude d'Etats
20. Une nuée de photographes
21. Un océan d'insatisfactions
22. Une panoplie de talents
23. Une fournée de candidats
24. Une gerbe de poèmes
25. Des grappes de spectateurs
26. Une horde d'insurgés
27. Une quantité de médicaments
28. Un ramassis de banalités
29. Une série d'arguments
30. Une troupe de badauds

TheBoss1606 TheBoss1606
MP
Niveau 10
12 août 2008 à 01:11:53

Avec ça on risque pas d'en manquer. :o))
Sinon Ostra est-ce que tu sais si "Ecriture" de King est encore disponible en magasins ? Je suis constamment fourré dans le rayon Stephen King dans les librairies mais je n'ai jamais aperçu la moindre petite trace de ce bouquin qui serait le sésame pour moi qui a comme premier guide SK. ^^

Ostramus Ostramus
MP
Niveau 24
12 août 2008 à 03:06:58

Me concernant, je l'ai acheté en librairie. Seulement, c'était le genre de libraire où on trouve toujours le bouquin qu'on veut, et en regardant dans d'autres magasins je n'ai pas eu souvenir de l'avoir vu car ce n'est pas le genre d'articles que les gens achetent généralement.

Au pire, il y a déjà une partie que j'ai recopié sur les adverbes qu'on peut trouver dans le topic, et je peux au pire recopier les passages les plus importants.

Epitaph Epitaph
MP
Niveau 10
12 août 2008 à 10:21:41

Je l'ai acheté sur amazon, tu devrais l'y trouver facilement.

Moicesmoi Moicesmoi
MP
Niveau 10
12 août 2008 à 12:41:20

"j'ai toujours dévoré ses livres.."
C'est pas un peu... indigeste?

  • fuit*

Sinon pour Ecriture... Ouais, faut savoir que personnellement, j'ai trouvé la première partie (celle du CV) totalement sans intérêt pour quelqu'un qui veut "apprendre" à écrire. Et pour ce qui est de la deuxième, y'a une grosse partie qui est à prendre avec des pincettes... =/
Stephen King donne une façon d'écrire particulière, mais pas absolue. Il faut pas se dire: "j'ai lu Ecriture, j'applique tous les conseils à la lettre". Les conseils en eux-mêmes sont assez généraux pour être correctement appliqué, mais les trucs un peu plus spécifiques qui peuvent faire grandement progresser certains auteurs peuvent aussi en faire régresser d'autres. On peut pas être certain d'avancer avec ce livre.
Sinon, normalement, toutes les librairies ont un système de commande pour particulier. (en tout cas, y'en a un dans la mienne).

Epitaph Epitaph
MP
Niveau 10
12 août 2008 à 13:39:00

D'ailleurs il dit lui-même qu'il ne donne pas des règles absolues. Heureusement, parce qu'il y a quelques trucs pour lesquels je suis pas d'accord.

TheBoss1606 TheBoss1606
MP
Niveau 10
12 août 2008 à 14:35:49

Ouaip, je pense que j'irai le commander dans une librairie un de ces jours, en espérant qu'ils l'ont encore, parce que certains livres n'étant plus commandés depuis longtemps deviennent indisponibles. ^^
Sinon oui, c'est sûr qu'il n'a pas la science infuse de l'écriture, mais c'est tellement difficile de trouver des livres donnant des conseils pertinents sur une façon d'écrire des histoires fantastiques ou d'horreur, qu'un livre de SK de ce genre serait le bienvenu. Surtout que ma façon d'écrire laisse transparaître mes lectures de ses livres, donc je pense que ça me sera utile. ^^

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