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Sujet : Livre fini, mon avis..

News culture
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JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
28 juillet 2016 à 16:02:50

Je viens de finir Kaiken de Jean-Christophe Grangé et j'en ressors assez satisfait.

L'histoire parait assez classique aux premiers abords, la traque d'un tueur en série (qui tue des femmes enceintes et brûle leur foetus ce qui est plus rare je dois l'avouer), dès les premières pages du livre on plonge dans le quotidien d'Olivier Passan, un flic parisien borderline.

Grangé nous présente les différents protagonistes de son histoire, mais en fait légèrement trop sur leur passé, ce qui nous donne l'impression que les 100 premières pages environ servent surtout à introduire le background des personnages mais ce n'est pas dérangeant.

Puis d'un coup l'auteur part sur totalement autre chose, ce qui change beaucoup des thrillers habituels (mais bon Grangé est coutumier du fait), le lecteur est assez dérouté, et tout va s'enchaîner jusqu'à la fin, fin qui d'ailleurs est assez courte bien qu'intense.

Difficile de ne pas spoiler donc je vais m'arrêter là, en gros ce que j'ai bien aimé, pour résumer: les informations sur le Japon assez enrichissantes, le fait que l'auteur se dirige vers toute autre chose à un moment particulier du libre, les fausses pistes. Ce que je n'ai pas aimé sont les protagonistes, Passan étant très buté et parfois incompréhensible et sa femme Naoko étant hautaine, geignarde et s'apitoyant toujours sur son sort.

Un thriller efficace mais pas exempt de défauts en gros.

Message édité le 28 juillet 2016 à 16:03:01 par JerichoTheBest
Voorhees62 Voorhees62
MP
Niveau 23
31 juillet 2016 à 22:00:57

J ai fini malronce de maxime chattam . J ai assez aimé malgré que les 100 premieres pages sont longues . Mais la suite est captivante et on la lit avec plaisir :) le twist de fin est assez previsible ( plus que dans l alliance des 3 ) j ai donc ete un peu decu par la fin mais globalement content du roman

JerichoTheBest JerichoTheBest
MP
Niveau 41
03 août 2016 à 21:09:48

Le tome 3 est énorme :oui:

Sinon je viens de finir le concile de Pierre de Jean-Christophe Grangé.

Vraiment une lecture assez spéciale. L'auteur commence par un thriller puis embraye sur du fantastique pour nous concocter une fin qui ne plaira pas à tout le monde, encore moins aux sceptiques.

Pour résumer, une jeune femme adopte un enfant en Thaïlande, le ramène en France, mais elle va s'apercevoir qu'il n'est pas comme les autres et qu'on cherche à attenter à sa vie.

Voila la base, qui évolue, évolue... pour finir sur une histoire très, très compliquée, quand d'autres diront même carrément alambiquée. Le côté fantastique ne me dérange pas, étant adepte du genre (Autre-monde de Maxime Chattam par exemple), je comprends que les fans de thrillers au sens premier du terme (enquête, éléments rationnels) ont pu être déroutés par la suite des événements.

Donc au final un scénario très compliqué, mais toujours écrit par la plume très agréable de Jean-Christophe Grangé c'est à dire une écriture fluide sans être basique, des descriptions magnifiques (celles de la Taïga mongole par exemple est sublime), une héroïne attachante (au contraire de celui de Kaïken) et, à l'instar de Thilliez, une mine d'informations sur des thèmes assez variés, passant de l'URSS des années 70 aux rites mongols à la parapsychologie ou encore à l'éthologie.

Un véritable page-turner, qui m'a fait oublier Kaïken, bien en-dessous.

Message édité le 03 août 2016 à 21:09:59 par JerichoTheBest
mhirabeau mhirabeau
MP
Niveau 8
04 août 2016 à 16:32:46

J'ai terminé Angor de Franck Thilliez il y a quelques jours.

Le livre est tout simplement génial ! Bien que je n'ai pas lu Atomka en premier, on s'attache très vite aux personnages et ils restent tout aussi simple à identifier au cours du livre.

L'auteur arrive à nous montrer la vision de deux équipes différente à la recherche d'une même solution, et ce, sans nous perdre. D'ailleurs on attend impatiemment qu'ils se rencontrent pour travailler ensemble !

Les chapitres sont tous très attrayant, et on a sans cesse envie de connaitre la suite à chaque fin de chapitre, découvrir le secret derrière cette organisation. Connaitre, même rencontrer, l'ennemi. Ça m'a beaucoup rappelé "Je suis Pilgrim" de Hayes. Franck Thilliez a réussi à me faire attacher à l'ennemi, à tel point que j'étais déçu lorsque CP et Charon sont mort

Le moment ou le livre m'a déçu se situe à la fin. En effet la fin m'a paru trop classique, le coup du "ils sont morts, mais il y a encore plus gros derrière". Mais malgré que cette fin soit classique, elle en reste pas moins toujours aussi plaisant à lire. Donc fin classique et cliché, mais ça marche quand même.

En route pour Pandemia donc, même si je n'ai pas encore lu Atomka.

Portailleur Portailleur
MP
Niveau 10
05 août 2016 à 17:01:59

J'ai lu Les aventures du roi Pausole, de Pierre Louÿs.

C'est très facile à lire, avec des chapitres et un rythme qui m'ont beaucoup fait penser à Rabelais et à Gargantua. S'ajoute à cela le fait qu'il était publié en feuilleton, et que Pierre Louÿs, passablement fauché, devait avoir du succès pour vivre. Il a donc fait en sorte qu'il y ait un rythme véritablement feuilletonesque, avec une sorte de "suspens" (tout relatif) à la fin des chapitres.

Le livre est véritablement génial. Il est extrêmement drôle, car l'auteur se le permet. Louÿs tourne tout cela, que ce soit lorsqu'il s'adresse au narrataire ou lorsque les personnages dialoguent, pour que ce soit drôle, et également très lubrique. La sexualité, comme l'humour des situations, s'amoncellent jusqu'à l'absurde. Si j'ai beaucoup aimé cet aspect, je comprend que cela puisse en repousser d'autres : l'excès, jusqu'au bout.

En tout cas, on est franchement projeté dans ce petit univers qu'est celui de Thryphème, où tout est très plaisant, que ce soit à lire ou à imaginer. Un petit roman très très agréable que je recommande, notamment entre deux grosses lectures (je commence la Reine Margot de Dumas demain...).

mhirabeau mhirabeau
MP
Niveau 8
06 août 2016 à 12:29:10

J'ai lu L'attrape-coeur de Salinger.

Un livre très spécial qui m'a été recommandé par un de mes amis. L'histoire est très prenante et amusante à lire, on s'immerge vraiment dans la peau du jeune en ayant vraiment l'impression que c'est lui qui a écrit l'histoire qu'il a vécu.

Le roman est d'ailleurs très comique et même très philosophique. En effet qui n'a pas pensé à tout abandonner et vivre dans la nature, avec un tout petit boulot qui donne juste assez pour vivre. C'est ce que nous montre Salinger, un jeune qui n'a rien à perdre, qui déteste tout, qui a de l'argent, et qui décide de vivre en marge de la société. Et malgré ça, le jeune n'y arrive pas, et pourtant il n'a rien à perdre ! Nous même durant le livre nous ne voulons pas qu'il arrête tout, qu'il se reprenne en main. Elle est la, la magie, même pour ce jeune c'es tout simplement du suicide de faire ceci, c'est cela qui nous remet en question.

Après avoir lu ce livre, nous (ou moi en tout cas) qui somme en meilleur point que Holden, nous nous remettons en question, et réfléchissons à deux fois avant de vouloir encore tenter quelques chose comme Holden.

Un bon livre que je relierais plusieurs fois dans ma vie

Message édité le 06 août 2016 à 12:29:45 par mhirabeau
Stoe Stoe
MP
Niveau 10
06 août 2016 à 12:31:28

C'est marrant parce que les deux premières fois que je l'ai lu en français, j'avais trouvé ça assez drôle, puis quand je l'ai relu en anglais la fois suivante je l'ai aimé encore davantage mais ça m'a pas fait marrer une seule fois. Je trouve qu'au fond c'est un livre bien plus grinçant que comique, le mec psychologiquement c'est pas loin d'être une épave et il finit sur la touche en craquage.

C'est peut-être parce que j'ai vieilli entre temps mais je trouve plus tellement son insatisfaction amusante, je la trouve presque inquiétante.

_LePacha _LePacha
MP
Niveau 9
24 août 2016 à 14:02:36

Je suis parti une semaine en vacances, j'en ai profité pour lire beaucoup (pour moi du moins).

J'ai donc lu 5 livres :

Napoléon ou La destinée, de Jean Marie-Rouart :

J'ai voulu en savoir plus sur ce grand bonhomme, alors j'ai du jeter mon dévolu sur ce livre qui me semblait être le meilleur parmi tant d'autres : je ne sais pas si c'est bel et bien le meilleur, mais j'ai adoré. On peut ne pas aimer l'empereur, mais difficile ne pas aimer l'homme. Gros travail de recherche de la part de l'auteur, belle écriture, je le conseille.

Le Joueur d'échecs, de Stefan Zweig.

C'est le premier livre que je lis de cet auteur. Autant j'ai trouvé son écriture très simple et agréable, autant c'était loin du chef-d'oeuvre que semblait promettre sa réputation : Un bon livre, court, mais pas de quoi me bouleverser.

La Confusion des sentiments, de Stefan Zweig.

J'ai enchaîné les deux Zweig, et je dois dire que celui-là est dix fois plus marquant. Celui-là a moins la prétention d'être un roman psychologique que Le Joueur d'échecs, et pourtant il l'est beaucoup plus, et beaucoup mieux. Pas besoin d'être pédé pour saisir ce que ressentent les personnages, c'est confus et clair à la fois, et c'est probablement parce que c'est confus que l'on comprend mieux, la psyché humaine étant complexe, difficile de s'identifier à des personnages bien trop conscients de ce qu'ils ressentent. Freud félicitait d'ailleurs Zweig sur la finesse avec laquelle il restitue les passions et les malaises.

Discours de la servitude volontaire, de La Boétie :

Pas grand chose à dire ce très petit livre (50 pages), plein de réflexions et de raisonnements de bon sens, que j'ai lu surtout car il est constamment pris en référence dans les essais politiques, sociologiques et philosophiques traitant du pouvoir. Je salue aussi la simplicité avec laquelle il nous livre ses réflexions de jeunesse, contrairement à certains contemporains qui se touchent la nouille en relisant leurs développements prolixes, qu'il faut relire 3 fois de plus, pour se rendre compte qu'il y a 3 fois moins d'idées que chez La Boétie. A lire impérativement si le sujet vous intéresse donc :ok:

Des Fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes :

J'ai adoré l'idée, et adoré le roman. Il ne s'agit en fait que de comptes rendus du personnage principal, attardé mental de 32 ans qui subit une opération développant ses capacités intellectuelles. Il n'y a pas de grandes réflexions dans ce livre, mais beaucoup de violence affective, beaucoup de souvenirs douloureux, beaucoup de peine pour cet ancien attardé qui cherche à comprendre son passé, ses souvenirs, pour comprendre qui il est maintenant.
Le livre dans son ensemble fait beaucoup réfléchir sur les retardés mentaux, que j'arrêterai désormais de frapper pour faire rire les copains.

E-180 E-180
MP
Niveau 28
25 août 2016 à 00:16:20

Le 13 juillet 2016 à 13:13:52 Stoe a écrit :
Je viens de finir ma seconde lecture de La Terre.

Comme souvent avec Zola, j'ai du mal à embrasser le bouquin dans son entièreté. Y a indéniablement d'excellents passages - même s'ils sont pour bonne partie imités à la limite du plagiat sur Les Paysans - sur les rivalités de succession au sein de la famille et sur les ambitions mesquines de campagne. Y a un propos économique assez détaillé sur les tensions entre libéralisme et protectionnisme qui est tout à fait pertinent encore aujourd'hui et qui décrit l'apparition des crises de surconsommation.

A côté de ça, les caractères des personnages sont souvent grossiers et hyperboliques au ridicule. L'être humain est ramené d'abord au stade de l'animal puis ensuite à un stade "moins qu'animal" avec une lourdeur de camion-poubelle. Y a une fascination pour la merde au sens propre et la viande qui envahit constamment le développement de l'intrigue, ainsi le bouquin est inutilement long. Zola file tout au long du livre une métaphore hyper grasse entre la femme et la parcelle de terrain, toutes deux sauvagement labourées par des violeurs / voleurs aux appétits sanguins, comme dans tous les RG en fait tant sa grille de lecture est dogmatique et systématisante.

Ça aurait sans doute été un excellent bouquin s'il avait su plus se focaliser sur les liens entre les passions individuelles nerveuses et les mécaniques socio-économiques qui régissent la vie agricole, mais il se tire une balle dans le pied en changeant son projet en une intrigue de mœurs sale et grasse qui n'apporte rien à personne. Dommage.

Ça ressemble à ce que j'avais écrit/pensé après l'avoir lu. Le livre qui s'ouvre sur le paysan qui arrose la terre bien grasse et fertile de sa semence suivi immédiatement d'une scène de saillie où le pénis d'un vigoureux taureau est guidé par la main d'une fille de 14 ans

[[sticker:p/1kkq]]

C'est en lisant ce livre que j'ai compris ce genre de caricature:

https://www.histoire-image.org/sites/default/dou04_lenepveu_01f.jpg

La palme des personnages hyperboliques revient à la vieille ancêtre diabolique de 90 ans qui ne mange pas et passe la nuit éveillé sur son lit à imaginer des plans pour ruiner sa famille et causer le plus de mal. Je me souviens avoir hurlé de rire devant la description, la lourdeur du mec putain :rire:

Edit: Ah d'ailleurs j'avais pas vu que sur le dessin La Terre était bien mis en avant.

Message édité le 25 août 2016 à 00:18:57 par E-180
ShenhuaDrogba ShenhuaDrogba
MP
Niveau 10
25 août 2016 à 00:26:44

Grave, la scène du taureau c'est d'une lourdeur, direct d'entrée de jeu en plus.

Les scènes où Jésus-Christ, sa fille et le vieux paysan père de la famille s'éclatent à péter dans le salon après avoir mangé :pf:

E-180 E-180
MP
Niveau 28
25 août 2016 à 07:27:52

Dans mon souvenir il y a un chapitre entier où ils pètent et commentent leurs flatulences dans le style: "Ah celui-là le mortier n'était pas loin :content: " ou "Attention l'orage arrive :peur: "

Après comme t'as dit le plus désolant c'est surtout la démarche derrière. On sent bien la grille de lecture qui vient avec ses gros sabots construire une vision fantasmée de la campagne. D'ailleurs dans la préface de mon édition ils expliquaient que Zola était pas du tout familier du monde paysan et que son travail de documentation en amont était presque nulle, qu'il s'était en gros basé sur quelques anecdotes/souvenirs et sur l'idée qu'il se faisait du monde rural.

ShenhuaDrogba ShenhuaDrogba
MP
Niveau 10
05 septembre 2016 à 03:46:06

J'ai fini ma troisième lecture de Derrière la vitre de Merle - deux et demi disons, j'avais pas terminé la deuxième, je sais plus bien pourquoi -, je balance un avis rapidement rédigé pas tellement sur toute la substance de ce bouquin qui est très riche mais sur un procédé au coeur qui est extra.

Derrière la vitre est un roman publié en 1970 par Robert Merle, contemporain des événements qu'il relate. Il se penche, depuis une vaste multitude de points de vue, sur la journée du 22 mars 1968, au cours de laquelle divers groupuscules étudiants d'extrême-gauche occupent la tour administrative de Nanterre afin d'y organiser les mouvements de contestation étudiante.

L'excellence du roman repose essentiellement sur la maîtrise d'un procédé formel qui fait concorder en permanence la syntaxe toute en rupture de l’œuvre avec l'échec de la théorisation politique mise en lumière. Pris dans la contradiction double de leur dogmatisme et de leurs passions, les personnages du roman luttent perpétuellement pour une cause mal conceptualisée contre laquelle le désir, souvent amoureux ou sexuel, vient battre en brèche. L'échec de la révolution devient ainsi l'échec de la langue – ou l'inverse - dans un système narratif complexe qui recourt systématiquement à la focalisation interne mais depuis un nombre de personnages conséquents qui ne parviennent que très difficilement à se cerner entre eux. L'intime se mêle parfaitement, au fur et mur que l'on glisse de conscience en conscience, à la nécessité de s'engager au sein d'une petite société en creux, l'université, sclérosée par ses faiblesses structurelles.

Derrière la vitre est, en résumé, un roman passionnant à bien des égards. Chronique politique de l'extrême-gauche étudiante de la fin des années 60, réquisitoire aigre-doux contre la partition industrielle de l'enseignement supérieur, introspection remarquable des cœurs comme des esprits, le roman de Merle parvient à condenser en une journée diégétique un très remarquable panorama de thèmes, de symboles, et d'esthétiques au profit d'un regard perspicace mais bienveillant sur l'humain, livrant dans sa génialement banale dernière phrase le secret d'un bonheur simple qui surpasse l'affaissement des idéologies.

C'est vraiment un putain de livre, et pas seulement parce que dans une situation proche de celles décrites dans le roman je peux facilement m'identifier. Les thèmes ont beau être on ne peut plus différents, je prends le même plaisir dessus que sur La Peste tant les deux reposent sur la maîtrise et l'épuisement d'une seule figure stylistique déclinée dans toute sa variété.

Je le recommande particulièrement à tous les étudiants d'entre vous, mais même pas que.

W_Wenders W_Wenders
MP
Niveau 10
05 septembre 2016 à 12:32:43

Ça m'intéresse tiens.

ShenhuaDrogba ShenhuaDrogba
MP
Niveau 10
05 septembre 2016 à 12:33:10

:hap: :hap:

W_Wenders W_Wenders
MP
Niveau 10
05 septembre 2016 à 13:28:26

J'ai voulu faire exprès pour pas te décevoir, mais en fait en lisant ton post je suis tombé dans le cliché [[sticker:p/1lmk]]

ShenhuaDrogba ShenhuaDrogba
MP
Niveau 10
05 septembre 2016 à 14:43:48

J'ai pas évoqué les problèmes de sexualité à l'internat pour pas que tu te précipites trop vite sur le livre mais il y a ça aussi :oui:

W_Wenders W_Wenders
MP
Niveau 10
05 septembre 2016 à 16:50:10

T'as bien fait de mettre mai 68 en avant du coup, l'internat je connais trop pour en avoir que faire [[sticker:p/1kki]]

Même si sexuellement là où je suis c'est assez répressif, y'a quand même des cas bien trop réels pour avoir envie d'en lire plus :hap:

ShenhuaDrogba ShenhuaDrogba
MP
Niveau 10
05 septembre 2016 à 16:58:40

Ah bah c'est peut-être pas le livre qu'il te faut, parce que c'est un des thèmes récurrents :hap:

Surtout que ça a une base historique, un des aspects de la contestation étudiante à Nanterre c'était justement la possibilité de circuler dans la cité des bâtiments des garçons vers celui des filles, ce qui était défendu tandis que l'inverse restait toléré.

D'ailleurs la question de la femme plus généralement dans le roman est très intéressante, et Merle montre avec pas mal de finesse à quel point, malgré les postulats de sexualité libre et d'égalité des sexes, les vieux réflexes de domination surnagent, plus ou moins consciemment, chez d'assez nombreux personnages.

Pseudo supprimé
Niveau 7
05 octobre 2016 à 20:38:29

Henri Vincenot, La billebaude (1982)

Ce titre et cet auteur seront sans doute familiers aux forumeurs qui, comme moi, constituent leur bibliothèque au hasard des brocantes : Henri Vincenot, au côté de Bazin, Montherlant, Peyrefitte (les deux), furent les best-sellers des années 60-70 et se retrouvent dans tout vide-grenier digne de ce nom, quoiqu'ils sombrent chaque jour un peu plus dans l'oubli. Mais celui dans lequel sombre Vincenot me semble plus profond que celui des autres auteurs cités : s'il n'est pas difficile de rencontrer des cinquantenaires et même des quarantenaires dont les yeux brillent à l'évocation de Bazin et Montherlant, je n'ai encore rencontré personne qui parut intéressé par le pauvre Vincenot, depuis une semaine que je sonde autour de moi (et sur internet, les seuls forums où l'on parle de lui sont consacrés, pour l'un, à la chasse et, pour l'autre, à la culture néo-celtique (ouioui)).

Et c'est bien injuste !

Vincenot possède un style, un vrai style bien à lui, hybride entre un français classique parfaitement maitrisé (ô collèges des années 1920) et des expressions dialectales. La formule lasse un peu vers la fin mais ne cesse jamais d'être charmante. Le récit, plus ou moins autobiographique, raconte comment un jeune homme élevé par ses ancêtres (le narrateur a conservé six de ses arrière-grand-parents mais son père est mort dans la Grande Guerre), qui vivent toujours de manière traditionnelle, est piégé entre son désir d'imiter leur mode de vie, qui lui semble parfait et le désir de sa famille de le voir faire des études car elle sait que l’époque de l'artisanat, de la petite propriété et du compagnonnage (plus ou moins complémentaires dans l'esprit de l'auteur) est révolue. Un Dernier des Mohicans, version bourguignonne, quoi. Il faut dire que Vincenot s'y entend pour présenter le mode de vie de ses ancètres sous des couleurs idylliques, ce qui n'était pas gagné d'avance. Il le sait d'ailleurs : Vincenot cite à plusieurs reprises Zola, le qualifiant une fois, de mémoire, de "bourgeois sensible et un poil dégénéré", ce qui n'est pas faux, et lui reproche de peindre la vie paysanne avec un misérabilisme mensonger uniquement destiné à tirer des larmes à d'autres lecteurs bourgeois dégénérés. Pour mieux prouver ses dires, il explique comment il a fait lire La Terre à des copains du village qui l'ont trouvé "sale" et préféraient André Theuriet (connais pas du tout) et Erckmann-Chatrian qui peignaient la vie "comme elle était digne d'être vécue", au lieu de s'axer sur un négatif très relatif. Bref, pour Vincenot, il n'y a pas de drame à devoir, en hiver, casser la glace de la cuvette avant de sa laver et, si les femmes perdent leurs dents à soixante ans, ça ne les empêchent pas de vivre centenaires et, surtout, c'est un des thèmes centraux du roman, à vivre dans la bonne humeur.
Une bonne humeur qui provient de la liberté, non pas la liberté par rapport à l'esclavage (et tout travail est suspect d'être un esclavage camouflé, n'est-ce pas ?) mais liberté de choisir quel tâche va être faite, liberté de choisir ses "horaires" (mais cette notion semble étrangère à la mentalité traditionnelle), liberté d'aller à la chasse quand la fantaisie vient ; une liberté qui n'est limité que par la Nature et l’état (mais avec lui il y a toujours moyen de passer en douce), cette conception de la liberté qu'a tué la vie moderne. De manière générale, la société moderne est responsable de tous les maux : maladies (quasi toutes imaginaires, les autres étaient très bien traités par les rebouteux), mauvaise humeur universelle, enfants chétifs, mauvaise nourriture, aliénation de l'homme à l'outil (il n'emploie pas la formule, en bon anti-marxiste, le marxisme étant un rejeton du projet qu'il rejette, mais l'idée est là), etc. Ainsi, le grand père s'offusque que les étudiants de l'HEC acceptent de pointer à l'horloge, y voyant un abaissement intolérable de l'homme.
Le chapitre neuf est consacré au compagnonnage, qui fascine le narrateur et qui voudrait être initié mais se heurte au refus des derniers maitres, qui savent que l'avenir n'est plus là. Il y a une authentique noblesse dans la mort calme de cette civilisation qui fit les cathédrales, sait qu'elle n'est pas dépassée mais admet qu'elle ne peut lutter. Il y a tout un chapitre, le neuf, où le narrateur raconte tout ce qu'il sait sur le folklore autour du compagnonnage - bien peu, celui-ci ayant un caractère oral et n'étant transmis qu'aux apprentis -, c'est ce que j'ai lu de mieux sur ce sujet passionnant.

Le roman parle aussi énormément de la chasse, ce qui n'a évidemment pas beaucoup parlé au citadin que je suis, mais Vincenot en fait une des plus grande joue de l'existence et même "la seule activité digne d'un homme".
Un roman réac, donc, ce qui explique sans doute en parti l'oubli dans lequel sombre ce livre, à une époque où douter que l'avenir soit meilleur que le passé est considéré comme équivalant plus ou moins à du fascisme...
Comme tableau de la société bourguignonne traditionnelle, ça ne vaut pas l'excellent Colas Breugnon de Roland mais la Billebaude, à la lecture, sonne plus vrai : le bouquin de Rolland (1919 ! ) déborde d'optimisme et s'achève sur un triomphal "Bonhomme vit encore" alors que le héros vient de survivre à une épidémie). Je le conseille chaudement.

_Monsterz_ _Monsterz_
MP
Niveau 10
01 janvier 2017 à 13:43:49

Quelqu'un serait intéressé pour poster un avis ? :)

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