Je viens de terminer ce bouquin de Zamiatine, qui pourrait être considéré comme le père de Orwell et compagnie. En effet, cela sent le 1984 à plein nez, mais avant la lettre.
Une observation cependant, j´ai lu deux ou trois bouquin du même genre: 84, meilleur des mondes, peut-être Globalia... les mêmes ressorts sont toujours présents, il y a très souvent un couple qui se détache du peloton et fait cavalier seul.
D´un coté, il faut bien donner de la vie au récit, d´un autre coté on est forcé de regarder ces sociétés utopiques ( ou tyranniques ou peu importe) à travers les yeux de personnages exceptionnels, ce qui gêne dans la compréhension de la vie au jour le jour dans l´univers narré.
L´un(e) d´entre vous connait peut-être un ouvrage dans lequel le narrateur soit un " lambda"?
dans 1984, je ne souviens pas que winston avait quelque chose d´exeptionnel dans sa routine
bizarement je vois le titre de ce livre ( 1984) partout! lol, jai vu sur le site d´un groupe que j´adore ( vegastar) que le chanteur et le guitariste etait fan de ce boukin. et j´en entend parlé sur plusieurs sujets ici! fo ke je le lise.
Vous savez ce que vaut la nouvelle traduction comparée à l'ancienne ?
Alors certes ce n'est pas du bouquin d'anticipation blabla mais si tu veux un personnage qui pète les plombs à cause de la société t'as toute l'œuvre de Kafka.
Nous Autres est génial, à la fois drôle et satyrique, complètement barré et tourmenté, beau et poétique, le travail sur la perception est magistral et philosophique, le format en journal convient particulièrement et c'est bien avant-gardiste.
Une excellente dystopie, très délicate, avec des personnages "ordinaires", c'est le récent Never Let Me Go de Ishiguro.
Sinon si tu veux un autre truc halluciné comme Nous Autres, il y a le Voyage à Arcturus de Lindsay, mais c'est un voyage à la Gulliver ou Lewis, mais sérieusement métaphysique.
Sinon ben toujours les classiques sci-fi genre Fahrenheit 451, Neuromancer etc
C'est assez delicat Raskolnik. Son œuvre est métaphysique, et même si on pense à de la dystopie (Dans Le Procès, La Colonie ou plus légèrement Le Château), c'est surtout une métaphore de sa famille je trouve. Les thématiques entre La Métamorphose et Le Procès se rejoignent sur certains points (l'aliénation de l'individu par l'autre, par exemple, ou les figures autoritaires) et prennent toutes leurs significations dans la Lettre au père. Du coup je sais pas si on peut vraiment parler de dystopie pour Le Procès ou La Colonie, originellement du moins, même si une simple lecture de surface le laisse présager.
Le Festin Nu, sinon.
Tu parles de sa famille, je crois me souvenir vaguement d'un truc avec la figure de son père, mais sinon il y avait quand même surtout son travail de fonctionnaire d'administration comme inspiration, non ? Et ça me paraît un peu bizarre de réduire Kafka comme faisant une "métaphore de sa famille".
Le 23 mars 2017 à 09:25:39 Everlasting a écrit :
Tu parles de sa famille, je crois me souvenir vaguement d'un truc avec la figure de son père, mais sinon il y avait quand même surtout son travail de fonctionnaire d'administration comme inspiration, non ? Et ça me paraît un peu bizarre de réduire Kafka comme faisant une "métaphore de sa famille".
Oui bien sûr, l'ambiguïté est voulue. Mais lis la Lettre, elle est courte, ou même son journal, puis si jamais tu relis un de ses romans à l'occasion tu verra que ça saute aux yeux, le mec était complètement traumatisé par ses rapports avec la famille.
Un de ces jours peut-être. Mais j'aime l'idée qu'un bouquin tienne seul debout, et je n'aime pas la psychologisation. Kafka a aussi des thèmes très explicites, qui ont une autre finalité que de parler de manière détournée de ses problèmes familiaux.
Oui, il a quand même des thèmes sociétales très explicite. Le Procès par exemple ça qualifierait largement de dystopie juridique, quoi. Enfin, c'est vrai que dystopie c'est pauvre comme mot, l'œuvre de Kafka est juste beaucoup plus intéressante.