Le 22 mai 2021 à 17:27:24 :
+1 pour Raizer. L alignement des équinoxe m'avait scotché.
Tu me conseilles quoi toi niveau bouquins ? T'es préférés? Je suis comme toi j aime bcp PK Dick et je cherche des romans dans le style avec les même idées donc si tu as lu des trucs intéressants balance 😎
La je lis "Virtual " de Felipe Hernandez c'est moins futuriste que Dick mais y'a un questionnement de la réalité. J en suis à la moitié je te dirai quand j'aurai fini ce que J en ai pensé, si tu veux. En attendant j'attends tes conseils

- Afterparty de Daryl Gregory (c'est en francais malgré que le titre est en anglais)
- Mondocane de Jacques Barbéri
- Pilgrim de Timothy Findley
- Dogra Magra de Yumeno
- Les romans de David Mitchell
- Les romans de Christopher Priest

David Mitchell, l'âme des horloges, c'est Bon? Cloud atlas me tente moins.
Mondocane j'ai kiffé, Priest moyen, Dogra Magra et Pilgrim sont dans ma pal
Merci à toi

Le 22 mai 2021 à 17:55:23 :
David Mitchell, l'âme des horloges, c'est Bon? Cloud atlas me tente moins.
Mondocane j'ai kiffé, Priest moyen, Dogra Magra et Pilgrim sont dans ma pal
Merci à toi

David Mitchell tu peux débuter par son "recueil de nouvelles" Écrits fantômes (en vérité les nouvelles se recoupent entre elles donc c'est plus un roman). Mais je n'ai lu aucun livre de lui. Je conseille souvent des livres que je n'ai pas lu. Dans la liste que je t'ai écrite, je n'ai lu que Mondocane. Le reste je l'ai dans ma bibliothèque qui m'attend.

Comme je le disais, rien que K. Dick je n'ai pas tout lu, seulement les plus importants et la trilogie divine.

Et si la vie de PKD t'intéresse, la biographie "romancée" d'Emmanuel Carrère n'est pas la meilleur chose à lire. Il romance beaucoup trop. PKD n'était pas un drogué sous hallucinogènes, il n'a pris qu'une seule fois du LSD et il a dit :"J'ai eu l'impression de parcourir l'Enfer".

Par contre il prenait de la méthamphétamine pour rester en "forme" afin d'écrire énormément en peu de temps. Il ne vivait que de cela, il craignait les foules, il ne sortait presque jamais de chez lui. La biographie la plus complète qui existe à ce jour mais qui est dans la vieille collection SF de Folio c'est "Invasions divines : Philip K. Dick, une vie" de Lawrence Sutin.

Écrits fantômes J avais commençe mais je sais plus pk j'ai jamais fini. Je connais les livres que tu as cité après c'était pour voir selon tes goûts si je pouvais retrouver un truc intéressant à lire. Je te conseille les nouvelles de Richard Matheson au passage

Le 22 mai 2021 à 18:34:18 :
Écrits fantômes J avais commençe mais je sais plus pk j'ai jamais fini. Je connais les livres que tu as cité après c'était pour voir selon tes goûts si je pouvais retrouver un truc intéressant à lire. Je te conseille les nouvelles de Richard Matheson au passage

Il y a une thématique commune à ses nouvelles ? Sinon, c'est quoi les livres que tu me conseilles dans ma recherche ?

J'ai pas le temps de lire en ce moment j'ai pas mal de soucis mais paradoxalement y a un livre dont je continue de taper cinq pages par ci par là, les mémoires capitales de Groucho Marx, et je crois que j'ai rarement ri autant de bon coeur devant un truc. Ca se lit pas du tout comme une biographie, ce que je déteste, mais ça se parcourt littéralement comme une sorte de Jacques le fataliste juif du premier XXe. Y a un sens de l'anecdote et de la formule avec un enfilage de petits contes pittoresques qui s'achèvent sur une bonne punch, une saisie de l'esprit du temps, des lieux, ça fait penser aux nouvelles de Singer ou au Henry Miller jeune, c'est génial.

Je viens de terminer L'Archéologie du savoir pour ma part. Ça jette un éclairage pertinent sur la "méthode" de Foucault mais au total je suis pas certain que ce soit si indispensable que ça, à moins de travailler spécifiquement sur son oeuvre. Ses autres ouvrages paraissent bien plus intéressants pour ceux qui, comme moi, n'ont qu'un goût d'amateur pour sa philosophie. Mais il n'empêche que ça vaut quand même la peine, ne serait-ce que pour cette manière très légère et faussement tâtonnante qu'a Foucault -- dans L'Archéologie plus qu'ailleurs -- de développer sa pensée. Et puis uniquement pour son style c'est toujours très plaisant de lire Foucault, il a cette aisance à exprimer des trucs complexes dans un style très limpide, un style facile à comprendre, et extrêmement poétique par moments.

Du coup comme je suis resté sur ma faim... je lirai peut-être Histoire de la folie à l'âge classique ou son Histoire de la sexualité, que je n'ai pas encore abordés.

Toujours sur Groucho, je pense qu'il romance à fond mais les anecdotes qu'il enfile sont vraiment géniales.

Sinon, j'ai relu par morceaux en travaillant l'Offrande lyrique de Tagore, c'est brillant, inspirant, mystérieux, plein de couches. Pour ceux qui kiffent les délires mystiques, la poésie soufie, la théologie naturelle tout ça, il faut avoir ce petit recueil de poèmes en prose quelque part.

Ça m'intéresse fort ça. J'adore Groucho et les Marx Brothers de manière générale

Le 23 mai 2021 à 22:43:06 :

Le 22 mai 2021 à 19:30:24 :

Le 22 mai 2021 à 18:34:18 :
Écrits fantômes J avais commençe mais je sais plus pk j'ai jamais fini. Je connais les livres que tu as cité après c'était pour voir selon tes goûts si je pouvais retrouver un truc intéressant à lire. Je te conseille les nouvelles de Richard Matheson au passage

Il y a une thématique commune à ses nouvelles ? Sinon, c'est quoi les livres que tu me conseilles dans ma recherche ?

Pas de thématique propre chez Matheson mais je garde de très bons souvenirs de ses 3 recueils de nouvelles. Que se soit en SF, HORREUR, suspens, fantastique, il excelle dans tout. Par contre j'ai jamais lu un de ses romans.

Après en SF qui peut être intéressant : Norman Spinrad, Gnomon de Nick Harkaway (pas lu, d'ailleurs je me tâte à l acheter), John Brunner, Maurice G Dantec
Le comics Mind MGMT en 3 tomes de Matt Kindt

Si tu veux passer en message privé hesite pas car je peux retrouver des titres d ici la. Toi pareil si tu as aimé des livres même autres que SF je veux bien les titres je cherche des nouvelles idées. 😊

Theresa de Knopfler et ensuite je lirai le docteur Faustus de Mann

Anome:

Kafka a écrit un très court texte qui pourrait t'intéresser, même si une première lecture te laissera peut-être sceptique: Le souci du père de famille. Tu peux le trouver facilement. Pour faire vite, un père de famille décrit un "objet" nommé Odradek qui traîne dans la cage d'escalier de son immeuble, le récit se réduit à cette courte description. Le sel du truc, c'est que cette chose est un alliage de contraires, à la fois végétal, métallique, fixe, mobile, inorganique mais doué de parole, bref elle défie toute logique et le langage commun ainsi que la connaissance qui s'y attache n'arrivent pas à se fixer sur cet objet, le langage échoue totalement.

Il y a bien un sentiment de solitude sur la fin, par contre on a aucune situation de communication.

Pour la contamination du langage et la difficulté à communiquer, La Nausée s'impose comme une évidence, mais peut-être l'as-tu déjà lu. J'aurais tendance à dire que la Nausée frappe accidentellement le langage et qu'elle trouble d'abord les sens (elle naît dans les mains), mais ça devrait quand même coller.
Et sinon encore du Kafka, La description d'un combat, son premier écrit. Très peu connu, c'est extrêmement cryptique et confus, ça traite en gros de la déliquescence du monde, que ce soit de l'espace, du temps, du langage, de son propre corps. Il n'y a presque pas de continuité narrative et logique, ça file des maux de tête, mais il y a une folie débridée qui file le vertige. Par contre je sais pas si ça se trouve facilement en français.

Il était publié en annexe de La Métamorphose chez GF en poche donc ouais ça s'attrape relativement facilement.

Pour tout ce qui est déliquescence du langage, j'aurais envie de répondre tout depuis 1950. Sur quoi d'autre écrit-on, à part l'écriture de la crise qui se mue en crise de l'écriture comme dirait Jean-Hegel Troisièmepartie.

Et le Tractatus c'est effectivement compliqué. On recommande plutôt le "second" Wittgenstein (Investigations philosophiques, Cahier bleu, De la certitude) qui avec sa notion de jeux de langage est un peu plus accessible, moins sec. Mais tu peux toujours faire un tour sur des sites de vulgarisation, il y a beaucoup d'explications autour de sa pensée.

J'ai l'impression de rater d'autres trucs que j'ai pu lire, mais là ça me revient pas. Il y a bien sûr toute la théorie des actes performatifs de langage où, dans certains contextes, la prise de parole modifie le rapport au réel, voire ébauche une nouvelle réalité. Mais ça penche dans un sens qui ne se rapproche pas exactement de ce que tu décris, donc je m'arrête.

J'ai récemment entendu parler de Riddley Walker, un roman post-apo de Russell Hoban qui traite de la déliquescence et évolution du langage, ça avait l'air intéressant, mais je n'ai pas encore pu le lire.

Blague à part, pour donner quelques références consensuelles mais qui peuvent intéresser, je suis en train de faire Juste la fin du monde de Lagarce avec mes élèves, une pièce de théâtre contemporain, et ça parle exactement de ça, c'est une sorte de tragédie modernisée où le personnage doit annoncer sa mort sauf que le poids du bégaiement et des non-dits l'empêchera toujours d'accoucher son message. Tu retrouves ça dans beaucoup du théâtre à partir des années 80.

C'est tout le délire des néo-romanciers également. Je n'aime pas partout mais ça me plaît beaucoup chez Robbe-Grillet maintenant, chez Claude Simon.

J'ai vu illustré ça chez Julia Deck, j'ai pas aimé, chez Echenoz pareil, mais ça peut rentrer dans ta recherche.

J'avais des à-priori négatifs sur Sartre aussi, mais si t'as pas essayé je te conseille quand même d'y jeter un oeil.

Et je sais que c'est devenu un running gag de citer ce livre, mais dans 1984 de Orwell il y a une réflexion sur un remodelage politique de la langue pour couper des segments du réel. L'antienne de la novlangue est tellement rebattu que même sans lire Orwell on est généralement au fait de ces développements, mais je conseille dans le doute.

DevantJerusalem: J'ai lu Juste la fin du monde après que t'en as parlé sur SC, ça laisse pas indifférent. Il y a une violence de la parole et du non-dit quasi autistique, mais même sans venir d'une famille "compliquée" je pense que c'est difficile de pas s'y reconnaître un minimum (pour peu qu'on ait une fratrie). J'ai hésité à regarder l'adaptation de Dolan, mais quelques extraits m'ont dissuadé, j'apprécie pas spécialement son travail, j'avais peur de me retrouver devant un truc complètement hystérique.

Le 26 mai 2021 à 00:27:53 :
Je cherche des bouquins qui illustrent les problèmes de communication entre individus dans une perspective existentialiste, l'impossibilité d'exprimer avec la plus grande clarté une idée, un concept ou un message ce qui engendre chez le ou les protagoniste(s) un sentiment de solitude. Ou bien la contamination du langage comme dans certains romans de Maurice Dantec, William Burroughs ou bien James Joyce (J'ai Finnegans Wake en tête ), un truc forcément métaphysique. Et si vous avez des propositions d'essais sur ces thématiques au passage, n'hésitez surtout pas.

Dans le domaine de l'essai, j'ai songé à Ludwig Wittgenstein mais j'ignore laquelle de ses œuvres est la plus abordable ? Parce que l'idée de lire le Tractatus avec des équations à l'intérieur...:mort: Disons que mes relations avec les mathématiques sont lointaines et froides Mais je me fais probablement une mauvaise idée du livre en question.

Mon bagage philosophique se limite à Cioran (bon ce n'est pas un philosophe, je vous l'accorde) et Camus.

Epépé. C'est l'histoire d'un linguiste infortuné dont l'avion atterrit dans une ville moderne, mais au langage incompréhensible. Niveau solitude et incompréhension on est en plein dedans, parce que ce pauvre Budaï ne comprend absolument rien de ce qu'il se passe autour de lui, car, outre leur langue, leurs mœurs sont tout aussi étranges.

Je l'avais attaqué Epépé j'avais eu un peu de mal, je crois que j'avais lâché l'affaire vers le début quand il est dans sa chambre d'hôtel, ça me rappelait justement un autre abandon de jeunesse, mon premier calage contre Le Château vers 15 16 ans. Ca rentre bien dans le thème.

Ca me bute comme le "Ta gueule Suzanne " s'est fait modérer